Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Patrimoine

Une girouette à la Croix-Fédérale

Une girouette à la Croix-Fédérale

Photo : Alyssa Arricale

On ne la remarque pas forcément en montant la rue de la Croix-Fédérale, mais elle est bien là, la Girouette d’Hubert Queloz, installée à l’angle de la rue Monique-Saint-Hélier en 1966. Cette structure mobile en métal tournoie en haut d’un mât en béton. Elle vient agrémenter un quartier alors en plein essor.

Après avoir accompagné le développement du quartier des Forges pour faire face à la poussée démographique des Trente Glorieuses, les autorités soutiennent un important projet piloté par la société coopérative immobilière de la Cité de l’Est. Plusieurs tours voient le jour, entourées de vastes espaces verts. Le 2 décembre 1966, lors de l’inauguration du gros œuvre de la sixième tour, le sculpteur présente son travail. Il a souhaité créer un élément mobile, donc vivant. Il l’a conçu afin qu’il occupe le plus juste espace dans cet ensemble architectural. Dans un article de L’Impartial du 3 décembre 1966, il explique les “efforts inlassables qu’il mène afin que la sculpture monumentale trouve sa place dans la cité par un accord parfait entre les constructeurs et les artistes.”

Un autre article de l’Impartial du 28 juin 1966 nous apprend que l’œuvre d’Hubert Queloz fait partie d’une démarche plus large “visant à décorer les quartiers et les bâtiments publics de la cité”. Dans la Cité de l’Est, l’art se retrouve également à l’entrée de plusieurs immeubles par la présence de larges bas-reliefs réalisés par les artistes en vogue à La Chaux-de-Fonds à la fin des années 1960.

Hubert Queloz est né au Noirmont en 1919 et mort à La Chaux-de-Fonds en 1973. Ce sculpteur, contemporain de Loewer, Ramseyer ou Froidevaux, laisse derrière lui de nombreuses œuvres monumentales à La Chaux-de-Fonds comme la fontaine du Tricentenaire dans le quartier des Forges ou le toboggan de la place de jeux à la piscine des Mélèzes.

Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine

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Loisirs

Nouvelle saison éclatante au Théâtre des Abeilles

Nouvelle saison éclatante au Théâtre des Abeilles

La nouvelle saison du Théâtre des Abeilles a officiellement démarré. Comédies musicales, repas-lyriques, présentations de l’école Evaprod, pièces de théâtre ou encore one-man shows, le programme est riche et diversifié pour ravir petit·e·s et grand·e·s tout au long de l’année.

Pour les fêtes de fin d’année, un événement particulièrement réjouissant se profile : la représentation de la pièce « L’Emmerdeur », une adaptation théâtrale pleine de bonne humeur, inspirée du célèbre film éponyme de Francis Veber. Cette comédie, sortie en 1973, marque la toute première apparition à l’écran du personnage culte de François Pignon, joué par Jacques Brel. Ce spectacle promet d’apporter une touche d’humour et de légèreté à la célébration du Nouvel An au Théâtre des Abeilles, un moment à ne surtout pas manquer !

Mais avant de plonger dans l’ambiance des Fêtes, le théâtre est déjà en pleine effervescence avec les répétitions de la chorale Rocking Chair et son nouveau spectacle « HumanIA ». À travers un répertoire musical varié, mêlant des chants emblématiques des années 70 à aujourd’hui, les 50 choristes emporteront le public dans un futur où la frontière entre l’humain et la machine devient de plus en plus floue. Chorégraphies, musique live et création lumière spectaculaire, chaque spectacle est une véritable création scénique, comme l’a prouvé leur dernier show “Sauvage!” en 2023, qui a conquis un large public. Cette nouvelle aventure promet d’être tout aussi mémorable et face au grand succès de la billetterie, des représentations supplémentaires sont déjà ouvertes !

Cette nouvelle aventure promet d’être tout aussi mémorable et face au grand succès de la billetterie, des représentations supplémentaires sont déjà ouvertes !

Texte et affiche :
Sulliane Bressoud, chargée de communication du Théâtre des Abeilles

HumanIA de la Chorale Rocking Chair du 8 novembre au 1er décembre

L’Emmerdeur par La Compagnie des Abeilles du 31 décembre au 19 janvier

Plus d’informations sur :
www.theatredesabeilles.com

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Le Conseil Général vous parle

Des infrastructures sportives modernisées

Des infrastructures sportives modernisées

Le mardi 24 septembre 2024, le Conseil général s’est prononcé à l’unanimité en faveur d’un rapport du Conseil communal demandant un crédit de CHF 670’000.- pour le remplacement du fond mobile du bassin de natation du Centre multilatéral de Numa-Droz.

Après des années d’utilisation intensive, le fond mobile est aujourd’hui en fin de vie et doit faire l’objet d’un remplacement afin de garantir son utilisation future.

En effet, celui-ci n’a pas été changé depuis la construction de la piscine soit depuis 50 ans ! Outre l’usage accru qui en est fait, un problème majeur est survenu fin 2022, où d’importantes fissures sont apparues nécessitant la fermeture temporaire du site afin d’effectuer les réparations nécessaires. Ce bassin étant utilisé tant par les écoles de la ville en journée que par le club de natation local, la société de sauvetage et diverses autres associations en soirée, il fallait trouver une solution adéquate afin de donner à cette piscine une seconde vie. C’est désormais chose faite par l’acceptation de ce crédit qui permettra à ce bassin de repartir pour 30 nouvelles années d’utilisation grâce à un système de fond mobile moderne, plus facile et moins couteux à l’entretien.

Dans ce même contexte, d’autres infrastructures sportives devront prochainement faire l’objet d’investissements importants à savoir la piscine des Arêtes, le complexe sportif de la Charrière et, bien sûr, le projet phare de ces prochaines années, la patinoire des Mélèzes.

Le Conseil général s’est d’ailleurs prononcé en faveur d’un postulat demandant un état des lieux complet et exhaustif des infrastructures sportives de la ville.

Le groupe UDC s’inquiète en voyant ces différents sites vieillir, car nous soutenons le sport en général et nous pensons que la population a besoin d’avoir des infrastructures de qualité afin de pouvoir s’épanouir pleinement.

Nous nous réjouissons qu’un premier pas ait d’ores et déjà été franchi avec la rénovation de la piscine des Mélèzes et nous sommes très heureux de pouvoir compter dès la prochaine saison estivale sur une piscine des Mélèzes entièrement remise à neuf qui fera, à n’en pas douter, le bonheur des petits et des grands.

Pour le groupe UDC,
Jean-Pierre Brechbühler

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Le dossier du mois

Bien-être à l’école luttons ensemble contre le harcèlement

Bien-être à l'école luttons ensemble contre le harcèlement

Projet collaboratif dans le cadre de la semaine BEE, années 1-8 au collège de Bellevue.
Photo: Aline Henchoz

L’École s’engage pour développer le bien-être des enfants. Il arrive cependant qu’elle se prête à des situations de harcèlement : actes ou paroles répétés portant atteinte à l’intégrité d’un·e ou plusieurs élèves. Ces faits, intentionnels ou non, peuvent être physiques (intimidation, gifles, vols…) ou psychologiques (humiliations, surnoms, insultes, rumeurs, exclusion…), voire au travers des réseaux sociaux. On parle de harcèlement lorsqu’il y a répétition d’actions et disproportion des forces.

Aujourd’hui, une équipe enseignante est formée pour intervenir dans des cas d’intimidation. Elle intervient sans sanctionner afin de désamorcer une situation problématique en faisant appel à l’empathie et à la responsabilité de chaque élève. Le but est de retrouver au plus vite et pour chacun·e un climat serein au sein de l’école. Les interventions peuvent se faire sur une classe ou avec un groupe d’élèves. En cas de comportements nuisibles à répétition, adressez-vous au service socio-éducatif qui, selon la situation, fera appel au groupe bien-être à l’école (BEE).

Que met en place l’École en matière de prévention et de vivre ensemble?
Muriel Girardin, enseignante en 7e-8e :
”Cette semaine est une bonne semaine pour sourire”, lit-on sur l’affiche qui annonce la Semaine du Bien-Être à l’École. Cette semaine spéciale, dédiée au bien-être, est organisée depuis deux ans, et le sera dorénavant chaque année, dans le but de promouvoir un climat scolaire agréable. Un panel d’activités clef en main est proposé par un groupe de travail, et chaque enseignant·e est libre d’organiser une ou plusieurs leçons sur ce thème. Durant cette semaine, chaque élève participe au moins à une activité visant à construire une atmosphère positive. Ces activités peuvent être menées durant toute l’année, pour que le sujet reste à l’esprit des élèves. Car la sensibilisation est importante, et l’amélioration du climat scolaire considérée comme le meilleur moyen pour réduire le phénomène de harcèlement à l’école.

De quelle manière les réseaux sociaux exercent une pression permanente jusque dans la chambre des élèves?
Didier Clémence, conseiller socio-éducatif :
La majorité des cas de harcèlement sont intensifiés par l’utilisation des réseaux sociaux, ce qui élargit et complexifie les problématiques. L’anonymat, le partage et l’audience illimités permettent aux médias électroniques de devenir le parfait outil de dérapages. Nos élèves sont largement et très tôt équipés de téléphones portables. En tant qu’enseignant·e·s ou acteur·trice·s sociaux·ales en milieu scolaire, nous naviguons dans une zone grise entre le domaine privé et les répercussions que peut avoir le cyber harcèlement sur les élèves. Il est néanmoins très important de réagir et d’intervenir, de poursuivre la prévention et de collaborer un maximum avec les parents.

Le contrôle parental est essentiel pour permettre cet accompagnement éducatif, bien qu’il soit souvent difficile pour les adolescent·e·s d’accepter cette idée de surveillance dans cette période de construction de soi et d’autonomisation.

Comment peut-on accompagner la victime? Sophie Kernen, enseignante de soutien pédagogique :
“Il serait vraiment important que Juliette se sente mieux à l’école ; as-tu une idée pour que Juliette aille mieux, peux-tu faire quelque chose ?”. Partant du principe que Juliette est la cible de la situation, l’école va prendre soin de cette élève en mobilisant le groupe autour de cette question ouverte.

La victime, ou « la cible » est entendue par un·e intervenant·e auquel-à laquelle elle se confie et qui l’accompagne dans cette démarche. Dans le cas de notre école, il s’agit généralement des conseillers et conseillères du service socio-éducatif qui alertent, écoutent et travaillent avec « la cible » parallèlement à la démarche engagée avec les élèves du groupe, ceci avec la même intention : que la crainte et la violence se muent en climat de paix et de respect. En ce qui concerne la victime, le défi est aussi de l’outiller personnellement de manière durable afin d’éviter un engrenage de harcèlement répétitif, accentué par une posture basse et de repli.

Qu’est-ce que la préoccupation partagée? Thomas Saas, enseignant spécialisé et éducateur :
L’importance du groupe et du regard des autres est particulièrement élevée à la préadolescence. Un grand nombre de conflits prennent des proportions exacerbées par les nombreux élèves qui les observent sans y prendre part activement. Inconsciemment, leur présence et leurs diverses réactions (rires, encouragements, partages sur les réseaux…) contribuent parfois à transformer un simple incident en situation anxiogène et parfois inextricable. La préoccupation partagée part du principe suivant : chaque témoin d’une difficulté qui prend conscience de ses propres actes et de ses paroles de manière empathique réduit le risque qu’elle ne se change en situation dramatique (harcèlement, persécution, phobie scolaire…). Rendre à chaque élève la responsabilité de ses réactions et proposer une réflexion sur ses capacités à avoir un impact sur les souffrances de ses camarades permet souvent de sortir de la spirale négative générée par les effets de groupe.

Dossier constitué par Fabrice Demarle, directeur de secteur à l’École obligatoire

Photo : Muriel Girardin

L'Ecole obligatoire de La Chaux-de-Fonds :

• 4'450 élèves de 1re à 11e année

• 220 classes sur 27 sites

Le groupe d'intervention BEE:

• 18 enseignant·es pour rencontrer les auteurs

• 13 membres du service socio-éducatif pour accompagner les cibles

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Loisirs

Le TPR met le feu aux planches

Le TPR met le feu aux planches

"ça commence par le feu", une création d'Anne Bisang

Directrice du Théâtre populaire romand de La Chaux-de-Fonds, Anne Bisang est aussi une metteuse en scène émérite. Dans ce riche entretien, elle revient sur sa dernière création tout en levant le voile sur sa conception du théâtre, entre engagement et poésie.

Comment est née la pièce de théâtre “ça commence par le feu” ?
À l’origine, il s’agit d’une commande à Magali Mougel, autrice avec laquelle j’ai déjà travaillé. J’ai souhaité qu’elle écrive une pièce qui a pour cadre une petite ville de montagne comme la nôtre. C’est une manière de donner une voix à nos régions, qui sont peu présentes sur les scènes et dans l’actualité.

En plus de ceux du théâtre, vous avez également utilisé les codes du cinéma. Pourquoi cela ?
La pièce étant conçue de manière très cinématographique, j’ai fait appel à Camille Del Pietro, jeune réalisatrice chaux-de-fonnière. Il fallait mettre en évidence le fait que la nature est un acteur à part entière. Pour cela, quoi de mieux que l’image ?

La présentation de la pièce donne l’impression que, déjà à l’époque, les jeunes menaient des combats qui sont encore d’actualité. Est-ce que c’est volontaire ?
Oui. On peut faire un lien symbolique entre deux effondrements ; celui du mur de Berlin et celui de la situation écologique. Il y a 35 ans, la jeunesse avait déjà conscience de l’état de notre planète. Les éléments pour changer de voie étaient là. Pourtant le problème s’est empiré.

Le double costume de directrice et de metteuse en scène n’est-il pas quelquefois lourd à porter ?
Ce n’est pas facile, mais il est essentiel pour moi de concilier les deux. Même si la fonction de directrice prend énormément de temps, je ne suis pas sûre que j’aurais été heureuse sans la pratique de l’activité théâtrale. Je veux être au plus près des artistes. Ces femmes et ces hommes qui arrivent à traduire de manière poétique les grands enjeux de l’actualité.

Quel message souhaitez-vous transmettre aux Chaux-de-fonnier·ère·s ?
J’aimerais que la population comprenne la chance qu’elle a de vivre dans l’environnement qui est le sien. À la différence des grandes villes, les petites donnent la possibilité d’avoir un impact sur des questions essentielles à travers la créativité, l’audace et l’inventivité.

Propos recueillis par Jean Christophe Malou

Anne Bisang, directrice du TPR Photo : David Marchon

“Ça commence par le feu”
Du 7 au 17 novembre
Salle du TPR de la rue de Beau-Site 30

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Culture

Trois questions pour La chargée de projet du bureau d’aide à l’installation

Trois questions POUr La chargée de projet du bureau d'aide à l'installation

Pouvez-vous, en quelques mots, nous présenter votre structure ?
Ce bureau s’adresse aux personnes désireuses de s’installer à La Chaux-de-Fonds ainsi qu’aux nouvelles et nouveaux arrivant·e·s.

Complémentaire au LOCAL (cf. édition d’octobre), le bureau répond à des questions spécifiquement administratives. Comment trouver un logement ? Une place de crèche? S’annoncer au Service à la population ? Ces questions, parmi tant d’autres, se posent lorsque l’on change de lieu de vie, et il peut être difficile de savoir par où commencer et où trouver des informations adaptées.

Comment procède-t-on pour bénéficier de ces services ?
Les personnes peuvent venir sans rendez-vous à la permanence les jeudis et vendredis après-midi, ou me contacter par email ou WhatsApp pour présenter leur projet. Mon rôle est de leur offrir une orientation individuelle, pas à pas, sans toutefois effectuer les démarches à leur place.

Certaines personnes ne viennent qu’une fois alors que d’autres sont accompagnées pendant plusieurs mois. Nous collaborons également avec les entreprises et proposons deux logements meublés pour une durée de six mois à l’Ancien Manège afin de faciliter l’arrivée des nouvelles travailleuses et nouveaux travailleurs.

Quelle place occupe l’aspect humain dans votre travail ?
Il m’arrive parfois de recroiser des bénéficiaires dans la ville. Je trouve cette dimension humaine importante. Cet automne, nous publions des portraits vidéo, réalisés avec Nathan Jucker. Neuf nouvelles et nouveaux habitant·e·s racontent ainsi ce qui les a fait se sentir chez elles et eux, à La Chaux-de-Fonds.

Marie Goy, chargée de projet au Bureau d’aide à l’installation
Jean Christophe Malou, rédacteur
Photo : Aurore Sande

Site Internet
chaux-de-fonds.ch

Permanences
Jeudi 14h-18h
Vendredi 13h-17h
Tour Espacité | 11e étage

Contact
+41 79 259 63 97 aussi sur WhatsApp

instalcdf@ne.ch

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Divers

Des activités tremplin pour l’intégration

Des activités tremplin pour l'intégration

Photo : Guillaume Perret

Chaque mercredi matin, rires et exclamations créent une ambiance joviale dans le quartier de l’Esplanade : ce sont ceux des parents et de leurs tout-petit·e·s aux ateliers préscolaires proposés par l’Espace Parents de l’EPER. Ces rencontres gratuites, ouvertes à tous·tes, mais adaptées aux familles en situation de vulnérabilité, allophones ou issues de la migration, sont des moments précieux. Véritables leviers d’inclusion pour les familles confrontées à des facteurs fragilisants tels que l’isolement social, la vulnérabilité financière et la barrière de la langue, elles permettent de renforcer les liens parents-enfants à travers des animations et jeux autour de thèmes variés.

Ces ateliers développent les compétences langagières, créatives, motrices et sociales et préparent l’entrée à l’école. Ces moments de partage sont tout aussi enrichissants pour les parents puisqu’ils favorisent les échanges entre eux, créant un espace de rencontre, d’entraide et de pratique du français. « C’est une excellente occasion de passer du temps de manière productive avec mon enfant et d’élargir son cercle de connaissances», relève Oxana, stagiaire et participante aux ateliers.

Soutenu par le Service de l’intégration et de la cohésion sociale de la Ville de La Chaux-de-Fonds, l’Espace Parents œuvre depuis 2009 pour accroître l’autonomie et la confiance des parents, renforcer leurs compétences parentales et sociales, et favoriser l’intégration des familles.

Micaëla Alves, assistante administration & communication, Espace Parents

Photos : Guillaume Perret

Quand ? Tous les mercredis (sauf vacances scolaires) de 9h à 11h

Où ? Les Cornes Morel 24, 2300 La Chaux-de-Fonds. Sans inscription.

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Le coin des musées

Tout passe, même l’hiver

Tout passe, même l'hiver

Le musée des beaux-arts affronte la mauvaise saison. Mais heureusement tout passe, tout change, tout le temps. Tous les jours, Adrian Schiess dessine ce qu’il voit à la fenêtre de son atelier, au Locle ou à Zurich. La ligne d’horizon d’un Jura bedonnant, la pluie sur le jardin. Le même jardin, le même Jura, le brouillard, les fleurs.

 
Depuis quarante ans, il a ainsi accumulé des milliers de dessins, parfois très rapidement griffonnés, parfois chargés de couleurs, sans trop réfléchir ou, plus exactement, en réfléchissant comme un miroir : pas de concept, aucune idée, juste une trace la plus automatique possible sur le papier. Son exposition montre ainsi le passage d’un hiver au rythme d’un dessin par jour. Un dessin choisi parmi les dizaines qu’il possède pour chacun des jours du calendrier, en se jouant des années. Chaque jour, un dessin à lire comme une éphéméride, à décrypter comme un horoscope.

En parallèle, sont exposées les photographies d’Arno Schmidt, écrivain allemand, un monument des lettres décédé en 1979. Chaque jour, ou presque, il photographiait le même jardin, la même et morne lande de Lunebourg, la même femme, Alice, les chats. Les cadrages aussi sont souvent les mêmes, d’une extrême précision. Mais c’est le temps qui passe qui gorge ces images de magie. Arno Schmidt est attentif à chaque fluctuation de lumière, il perçoit le ferment de fiction que recèlent les détails. Il photographie le quotidien, et c’est déjà comme s’il nous emportait dans ses romans de science-fiction.

 
Les expositions “Adrian Schiess. Aucune idée” et “Arno Schmidt. Miroir noir” seront vernies au musée des beaux-arts le 23 novembre à 17h, puis seront à voir jusqu’au 16 mars 2025. L’hiver, alors, aura passé.

David Lemaire, conservateur du musée des beaux-arts

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Culture Loisirs

Redécouvrir Pouillerel en famille, avec le Parc du Doubs

Redécouvrir Pouillerel en famille, avec le Parc du Doubs

Partez à la découverte des trésors de la nature en hiver grâce à une balade guidée organisée par le Parc du Doubs, le dimanche 1er décembre prochain. Au départ de La Chaux-de-Fonds, cette promenade familiale, ponctuée de différentes animations, vous emmènera sur les hauteurs de la ville, autour de Pouillerel et de son point de vue grandiose. En chemin, les éléments emblématiques de nos paysages prendront vie à travers des moments de contes et différentes activités mettant les cinq sens en éveil.

Petit·e·s et grand·e·s auront l’occasion de s’émerveiller de la beauté et des curiosités de la nature lors de cette dernière sortie découverte de 2024. Guide interprète du patrimoine, Corinne Nicaise Marcacci accompagnera cette excursion et proposera de plonger dans l’ambiance de l’hiver dans un décor de carte postale, sur les hauteurs de La Chaux-de-Fonds. Les participant·e·s pourront appréhender les éléments emblématiques de notre paysage, murs de pierres sèches, sapins, pâturages boisés ou dolines, ponctueront cette balade familiale d’environ 4,5 kilomètres (environ 1h30 de marche effective et 1h30 de contes et arrêts).

Différentes animations et jeux viendront également agrémenter cette marche qui saura séduire les petit·e·s curieux·ses. En cas de neige, la balade se fera en raquettes et offrira d’autres découvertes comme les traces de la faune sauvage. Retrouvez tous les détails de cette sortie ainsi que le formulaire d’inscription sur le site internet du Parc du Doubs, www.parcdoubs.ch, rubrique “actualités”.

Sylvine Boillat, chargée de communication du Parc du Doubs

Photos : Parc du Doubs

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Culture Santé

dans les coulisses du sismn

dans les coulisses du sismn

Le public n’a pas tari d’éloges sur la journée portes ouvertes du Service d’incendie et de secours des Montagnes neuchâteloises le 21 septembre dernier, au 36 Passage de la Bonne-Fontaine. “C’est une belle initiative. Nous sommes contents de voir le travail des sapeur·euses-pompier·ère·s au quotidien”, se réjouit une visiteuse, accompagnée de sa famille. “C’est bien organisé, on apprend beaucoup de choses et, pour une fois, il fait un temps magnifique”, confie un jeune papa dont le fils rêve d’embrasser cette profession.

La bonne humeur était aussi de mise du côté de ces professionnel·elle·s du secours, d’autant que deux semaines plus tôt, le service a reçu une distinction pour la qualité de son travail. “Il s’agit d’une certification de l’inter-association de sauvetage, comparable avec une certification ISO, mais dans le domaine du pré-hospitalier. On doit montrer tout ce qui est mis en place pour respecter les standards de sécurité”, explique Grégory Duc, chef de service du SISMN et commandant.

Certes, un grand soleil donnait à ce samedi un petit air de vacances, mais le labeur n’est jamais loin, comme le rappelle le commandant : “Nous sommes prêt·e·s à partir immédiatement en cas de demande. Toute une zone de la caserne a été consignée pour l’occasion”.

L’événement a été émaillé d’exercices, d’expositions et de diverses présentations, à l’instar de l’impressionnante simulation d’une opération de sauvetage. C’est l’occasion pour le commandant de revenir sur les sollicitations les plus courantes : “On a beaucoup de cas liés à la maladie, aux malaises, ou aux traumatismes. Il y a également les interventions spéciales, essentiellement dans les endroits retirés et fortement enneigés ou en milieu aquatique”. Puis de conclure son propos par ce précieux conseil : “Faites attention à vous! Au besoin, n’hésitez pas à appeler les numéros d’urgence : le 118 pour les incendies et le 144 pour les ambulances”.

Jean Christophe Malou, rédacteur
Photos : Aurore Sande