Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Data center du canton : découverte et interview

Data center du canton : découverte et interview

Martine Margairaz, cheffe du SIEN, en compagnie d'Andrea Rizzo, chef du centre d’exploitation des systèmes d’information.

Saviez-vous que La Chaux-de-Fonds héberge le data center où est stockée la considérable quantité de données du Service informatique de l’entité neuchâteloise (SIEN) ? Nous avons eu l’opportunité de visiter cette structure, recelant des informations sensibles, en compagnie de la cheffe du SIEN, Martine Margairaz, et de collaborateur-trice-s travaillant sur le site, dont Andrea Rizzo. Dans une interview exclusive, Mme Margairaz fait le tour de plusieurs sujets allant de ses responsabilités, aux raisons du choix de notre ville pour l’installation des serveurs, en passant par des enjeux comme la sécurité et l’économie d’énergie.

Quelles sont vos tâches en tant que cheffe du SIEN ?
Je contribue à la définition des lignes directrices pour l’exécution des stratégies digitales au niveau cantonal, la définition des axes et le pilotage des projets stratégiques, ainsi que le suivi des projets internes au service, entre autres. Je réponds aux objectifs définis par mon département (le DFFD) au niveau cantonal avec d’autres services et au niveau national, avec l’office fédéral de l’informatique et l’administration numérique suisse (l’ANS).

Quelles sont les ambitions du SIEN pour La Chaux-de-Fonds ?
Nous avons discuté avec Jean-Daniel Jeanneret, Conseiller communal et interlocuteur politique, des moyens de renforcer cette compréhension de l’informatique auprès des métiers de la ville de La Chaux-de-Fonds et d’en traduire les besoins dans des solutions informatiques adaptées. Un de nos collaborateurs-trice-s est exclusivement dédié à ce rôle de coordination. C’est un poste clé pour anticiper les potentielles synergies qu’il pourrait y avoir. Culturellement et historiquement, les flux d’information véhiculés par les systèmes informatiques transitent entre les différents métiers d’une administration publique. La coordination de ces systèmes et de ces flux est d’autant plus importante.
Avoir quelqu’un qui s’en charge facilite grandement l’éxécution de cette tâche et optimise les systèmes qu’on met en place.

Nous sommes dans les locaux du data center de La Chaux-de-Fonds, pouvez-vous nous en dire plus ?
Le data center permet l’hébergement de données qui peuvent constituer des volumes gigantesques. J’appelle cela le patrimoine informationnel d’une organisation. Ce terme implique l’idée que les données, confidentielles ou privées, ont de la valeur et peuvent donc se monnayer. Le travail des serveurs ne doit pas être interrompu. Il faut donc veiller à assurer la continuité des systèmes. D’où la nécessité de les renouveler tous les 6 ans et, pour les secteurs les plus sensibles, tous les 5 ans. En tant que gros consommateurs d’électricité, nous faisons attention à limiter la pollution provoquée par l’utilisation d’internet. Il est important de suivre cette consommation. Un mail avec des documents en pièces jointes va consommer davantage d’énergie qu’un mail avec un lien pour accéder à une plateforme, par exemple.

Ce data center fonctionne en grande partie sur le free-cooling. Cette technologie utilise l’air extérieur pour faire refroidir les serveurs plutôt que d’activer au maximum les climatisations, ce qui permet d’économiser de l’énergie et donc de limiter la consommation d’électricité.

Avez-vous des projets par rapport à l’usage de l’intelligence artificielle ?
Aujourd’hui le SIEN n’est pas encore en mesure d’offrir une infrastructure propre à l’exploitation de ces technologies. Néanmoins, l’IA doit être envisagée de manière sérieuse. Le SIEN travaille à mettre en place un cadre réglementaire pour une utilisation sécurisée de ces technologies. La rédaction d’une directive portée par le Conseil d’État, qui chapeautera l’ensemble des démarches, est prévue.

Êtes-vous confronté-e-s au piratage de données ? Si c’est le cas, quelles actions sont entreprises ?
Nous ne disposons pas de chiffres, mais les tentatives de piratage sont fréquentes. Le SIEN travaille sur plusieurs axes pour la sécurisation de son système. Une politique générale allant dans ce sens, validée par le Conseil d’État, est mise en place. Elle se décline dans une politique plus opérationnelle de sécurité des systèmes d’information dont découle un certain nombre de directives et de procédures. Nous élaborons des campagnes de sensibilisation, qui ne concernent pas que les collaborateur-trice-s du SIEN; il faut une sensibilisation aux bons réflexes. Par exemple, ne jamais donner ses mots de passe, rester vigilant-e par rapport aux mails reçus. C’est souvent par cette voie que les criminel-le-s passent. Il y a, en permanence, un équilibre à trouver entre la communication et la protection des éléments de détail qui pourraient ouvrir de nouvelles portes aux malfaiteurs.

Qu’est-ce qui fait la spécificité du SIEN comparé à d’autres services similaires ?
Nous gérons à la fois l’informatique du canton et celle des communes. C’est une particularité spécifique à Neuchâtel. Faciliter ces flux d’information et orchestrer toutes ces données de la manière la plus efficace et la plus sécurisée est une force et un gros avantage pour le citoyen-ne. Les petites communes sont parfois démunies face aux attaques des pirates informatiques. Le niveau de sécurité est le même pour toutes les communes, peu importe leur taille.

Nous arrivons au terme de cette interview. Vous avez le mot de la fin.
Bien qu’ayant ses bureaux principaux à Neuchâtel, le SIEN souhaite renforcer son équipe de support de proximité dans le haut du canton en agrandissant l’équipe basée à La Chaux-de-Fonds. Les services de l’État, au niveau du canton, se réorganisent pour se concentrer sur deux gros sites : Neuchâtel et, à partir de 2027, La Chaux-de-Fonds. Cela justifie d’autant plus la nécessité d’une équipe multidisciplinaire basée ici, à La Chaux-de-Fonds.

Propos recueillis par
Jean Christophe Malou

Photos : Quentin Perrenoud

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Bien-être à l’école luttons ensemble contre le harcèlement

Bien-être à l'école luttons ensemble contre le harcèlement

Projet collaboratif dans le cadre de la semaine BEE, années 1-8 au collège de Bellevue.
Photo: Aline Henchoz

L’École s’engage pour développer le bien-être des enfants. Il arrive cependant qu’elle se prête à des situations de harcèlement : actes ou paroles répétés portant atteinte à l’intégrité d’un·e ou plusieurs élèves. Ces faits, intentionnels ou non, peuvent être physiques (intimidation, gifles, vols…) ou psychologiques (humiliations, surnoms, insultes, rumeurs, exclusion…), voire au travers des réseaux sociaux. On parle de harcèlement lorsqu’il y a répétition d’actions et disproportion des forces.

Aujourd’hui, une équipe enseignante est formée pour intervenir dans des cas d’intimidation. Elle intervient sans sanctionner afin de désamorcer une situation problématique en faisant appel à l’empathie et à la responsabilité de chaque élève. Le but est de retrouver au plus vite et pour chacun·e un climat serein au sein de l’école. Les interventions peuvent se faire sur une classe ou avec un groupe d’élèves. En cas de comportements nuisibles à répétition, adressez-vous au service socio-éducatif qui, selon la situation, fera appel au groupe bien-être à l’école (BEE).

Que met en place l’École en matière de prévention et de vivre ensemble?
Muriel Girardin, enseignante en 7e-8e :
”Cette semaine est une bonne semaine pour sourire”, lit-on sur l’affiche qui annonce la Semaine du Bien-Être à l’École. Cette semaine spéciale, dédiée au bien-être, est organisée depuis deux ans, et le sera dorénavant chaque année, dans le but de promouvoir un climat scolaire agréable. Un panel d’activités clef en main est proposé par un groupe de travail, et chaque enseignant·e est libre d’organiser une ou plusieurs leçons sur ce thème. Durant cette semaine, chaque élève participe au moins à une activité visant à construire une atmosphère positive. Ces activités peuvent être menées durant toute l’année, pour que le sujet reste à l’esprit des élèves. Car la sensibilisation est importante, et l’amélioration du climat scolaire considérée comme le meilleur moyen pour réduire le phénomène de harcèlement à l’école.

De quelle manière les réseaux sociaux exercent une pression permanente jusque dans la chambre des élèves?
Didier Clémence, conseiller socio-éducatif :
La majorité des cas de harcèlement sont intensifiés par l’utilisation des réseaux sociaux, ce qui élargit et complexifie les problématiques. L’anonymat, le partage et l’audience illimités permettent aux médias électroniques de devenir le parfait outil de dérapages. Nos élèves sont largement et très tôt équipés de téléphones portables. En tant qu’enseignant·e·s ou acteur·trice·s sociaux·ales en milieu scolaire, nous naviguons dans une zone grise entre le domaine privé et les répercussions que peut avoir le cyber harcèlement sur les élèves. Il est néanmoins très important de réagir et d’intervenir, de poursuivre la prévention et de collaborer un maximum avec les parents.

Le contrôle parental est essentiel pour permettre cet accompagnement éducatif, bien qu’il soit souvent difficile pour les adolescent·e·s d’accepter cette idée de surveillance dans cette période de construction de soi et d’autonomisation.

Comment peut-on accompagner la victime? Sophie Kernen, enseignante de soutien pédagogique :
“Il serait vraiment important que Juliette se sente mieux à l’école ; as-tu une idée pour que Juliette aille mieux, peux-tu faire quelque chose ?”. Partant du principe que Juliette est la cible de la situation, l’école va prendre soin de cette élève en mobilisant le groupe autour de cette question ouverte.

La victime, ou « la cible » est entendue par un·e intervenant·e auquel-à laquelle elle se confie et qui l’accompagne dans cette démarche. Dans le cas de notre école, il s’agit généralement des conseillers et conseillères du service socio-éducatif qui alertent, écoutent et travaillent avec « la cible » parallèlement à la démarche engagée avec les élèves du groupe, ceci avec la même intention : que la crainte et la violence se muent en climat de paix et de respect. En ce qui concerne la victime, le défi est aussi de l’outiller personnellement de manière durable afin d’éviter un engrenage de harcèlement répétitif, accentué par une posture basse et de repli.

Qu’est-ce que la préoccupation partagée? Thomas Saas, enseignant spécialisé et éducateur :
L’importance du groupe et du regard des autres est particulièrement élevée à la préadolescence. Un grand nombre de conflits prennent des proportions exacerbées par les nombreux élèves qui les observent sans y prendre part activement. Inconsciemment, leur présence et leurs diverses réactions (rires, encouragements, partages sur les réseaux…) contribuent parfois à transformer un simple incident en situation anxiogène et parfois inextricable. La préoccupation partagée part du principe suivant : chaque témoin d’une difficulté qui prend conscience de ses propres actes et de ses paroles de manière empathique réduit le risque qu’elle ne se change en situation dramatique (harcèlement, persécution, phobie scolaire…). Rendre à chaque élève la responsabilité de ses réactions et proposer une réflexion sur ses capacités à avoir un impact sur les souffrances de ses camarades permet souvent de sortir de la spirale négative générée par les effets de groupe.

Dossier constitué par Fabrice Demarle, directeur de secteur à l’École obligatoire

Photo : Muriel Girardin

L'Ecole obligatoire de La Chaux-de-Fonds :

• 4'450 élèves de 1re à 11e année

• 220 classes sur 27 sites

Le groupe d'intervention BEE:

• 18 enseignant·es pour rencontrer les auteurs

• 13 membres du service socio-éducatif pour accompagner les cibles

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Quand la Ville accueille et oriente dans un LOCAL

Quand la Ville accueille et oriente dans un LOCAL

Photo : Aurore Sande

Le LOCAL conseille les personnes installé·e·s depuis peu ou de longue date à La Chaux-de-Fonds afin de leur permettre de prendre part à la vie de la ville. Le Tourbillon fait le point un an après son ouverture.

Le LOCAL… c’est quoi ?
Acronyme pour « Lieu d’Orientation, de Conseil et d’Accueil Local », le LOCAL est né à l’initiative du Service de l’intégration et de la cohésion sociale afin de développer la politique d’accueil de la Ville et de favoriser un vivre-ensemble à l’écoute du terrain. Grâce à des financements fédéraux et cantonaux, la Ville a pu innover avec l’ouverture d’une permanence. Elle vise à renforcer le processus d’intégration et de cohésion tant sous l’angle culturel, sportif que social et citoyen en valorisant les richesses de La Chaux-de-Fonds.

Pourquoi cette prestation a-t-elle été créée ?
Pour de nombreuses personnes qui viennent s’installer dans la Métropole horlogère, les barrières sont nombreuses pour être à l’aise dans leur nouveau lieu de vie et créer du lien. Le LOCAL est une réponse pragmatique aux besoins et demandes de ces personnes récemment arrivées ou pour d’autres installées de plus longue date, rencontrant parfois des difficultés à sortir de leur isolement.

Près d’un tiers de la population de notre ville est étrangère (30 %, 117 nationalités). Chaque année, 2’000 personnes s’y installent nouvellement. Avec l’importance actuelle des flux migratoires et la situation au niveau international, la diversité est aussi un défi auquel répond le LOCAL au travers de son approche individuelle et flexible.

À qui s’adresse cette prestation ?
Le LOCAL est ouvert à toutes les personnes qui souhaitent bénéficier de ses prestations. Une attention particulière est accordée aux personnes issues de la migration (en particulier de l’asile) qui vivent à La Chaux-de-Fonds et pour lesquelles des dispositifs spécifiques sont parfois nécessaires.

Quel est le rôle des villes en matière d’accueil et d’information ?
La Ville représente l’interlocuteur privilégié pour ses habitant·e·s qui doivent pouvoir connaître et bénéficier de toute l’offre pour bien y vivre et trouver leur place. Cette proximité est essentielle et joue sur la confiance en soi, le sentiment d’appartenance et, corrélativement, sur la création d’un réseau qui amorce et/ou renforce le processus d’intégration.

Concrètement, quel genre d’informations reçoit-on au LOCAL ?
Le LOCAL, c’est tout d’abord un accueil individuel et personnalisé. Toute personne qui y vient parle de son parcours, sa situation, ses réalités et centres d’intérêt. Sur cette base et grâce à une collecte d’informations régulièrement mises à jour, nous avons la capacité de conseiller les personnes et de les orienter vers des activités ou moments de vie, à l’échelle de la ville ou du quartier.

Photo : Erika Valicka

Nous sommes en contact régulier avec les acteurs culturels, sportifs et associatifs qui trouvent dans le LOCAL une vitrine de leurs événements et activités. Des partenariats sont régulièrement tissés. Une cartographie des activités possibles est en cours et permettra d’avoir une banque de données conséquente afin de renforcer l’information et améliorer l’orientation et le conseil. Un projet qui servira, à terme, à tou·t·es les habitant·e·s de la ville.

Avez-vous un exemple concret ?
Nombreux sont les exemples significatifs comme cette mère dont la fille voulait jouer du piano. Grâce à une mise en contact avec le Collège musical, celle-ci a pu commencer des cours et obtenir une bourse à laquelle elle avait droit ainsi qu’un piano en prêt.
Ou encore ce jeune homme amateur de volley-ball orienté vers le Volleyball Club La Chaux-de-Fonds. Un parrainage a été mis en place avec Caritas pour organiser une séance d’essai. Ce jeune homme a rejoint le club, pratique le volley deux fois par semaine et fait profiter le club de ses compétences tout en tissant des liens avec ses équipiers. 

Ou ces personnes qui se sont inscrites le mois dernier aux ateliers APPliqués de Caritas (initiation numérique) grâce à une information ciblée à certain·e·s bénéficiaires pour lesquel·le·s une telle offre fait sens.

Ces exemples, parmi tant d’autres, reflètent bien la plus-value apportée par le LOCAL pour la mise en lien entre les besoins des personnes et l’offre associative, culturelle et sportive en ville. Une occasion d’acquérir des compétences et de les mettre, à terme, au profit de la société. Une opportunité aussi pour l’administration de poser un nouveau jalon dans sa politique d’accueil et de diversité.

Vous travaillez donc en réseau !
Oui c’est fondamental pour nous. Nous travaillons de manière étroite avec différents services de l’administration, les associations et institutions implantées en ville. Le réseau cantonal est également très dense et nous permet de réfléchir en bonne intelligence et en complémentarité aux mesures développées dans le but de réduire les nombreuses barrières invisibles. 

Comment surmonter ces barrières invisibles ?
Les différents dispositifs mis en place permettent d’accompagner les personnes jusque dans les structures et institutions. Grâce à un important travail en réseau, nous avons pu développer un système d’accompagnement individuel avec Caritas, des visites collectives avec la nouvelle association Double Sens (visite des Bibliothèques et de la Ludothèque, prochainement des musées). Le LOCAL a également repris les visites de la Ville pour toutes les personnes nouvellement arrivées et les organise en collaboration avec la déléguée à la valorisation du patrimoine. Nous développons enfin des projets pour renforcer la participation et l’engagement bénévole dans les associations afin de créer du réseau et valoriser les nombreuses compétences de toutes ces personnes qui font La Chaux-de-Fonds !

Pour toutes informations supplémentaires, visitez :
www.chaux-de-fonds.ch/local

Jean Christophe Malou, Erika Valicka
et Sandrine Keriakos Bugada 

CE QUE PERMET LE LOCAL

Se sentir membre actif·ve de La Chaux-de-Fonds ;

Connaître sa ville ;

Trouver une activité répondant à ses intérêts ;

Recevoir des informations qui répondent à ses besoins et à sa situation, notamment sur les communautés migrantes et religieuses, les cours de français, les loisirs, les activités culturelles et sportives, les balades en ville et en nature, les événements et manifestations, les droits civiques (pour ceux qui peuvent les exercer) ;

Faire des connaissances, construire un réseau, tisser des liens, sortir de l’isolement ;

Valoriser ses compétences et son parcours et inciter chacun·e à s’engager dans une association de la ville ;

Obtenir sa carte citoyenne.

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tempête du 24 juillet 2023 : LE BILAN

tempête du 24 juillet 2023 : LE BILAN

Avant
Après

Le 24 juillet 2023, une tempête d’une rare violence s’abattait sur notre région, laissant derrière elle des images de désolation qui laissaient difficilement imaginer un retour rapide à la normale. Pourtant, quelques semaines plus tard, la rentrée des classes a pu avoir lieu et, une année plus tard, on ne peut qu’être admiratif du travail accompli et de la résilience des Chaux-de-Fonnières et Chaux-de-Fonniers. À l’occasion du premier anniversaire de la tempête, nous proposons un bref rappel des dégâts occasionnés par ce que Météo Suisse a désormais identifié comme étant un orage hyper cellulaire avec tornade et des moyens mobilisés pour la sécurisation de l’espace public et la reconstruction. C’est également l’occasion d’évoquer les défis qui restent à relever.

L’ampleur des dégâts
Choc, stupeur, traumatisme, terreur, tels sont les termes fréquemment utilisés par les personnes qui ont vécu le phénomène. Le bilan des victimes sur le plan physique s’est élevé à un mort et une quarantaine de personnes blessées, mais il ne tient pas compte des conséquences psychologiques. Si ce dernier aspect est moins visible, les dommages sur les bâtiments et dans l’espace public, mais aussi sur des éléments à forte portée symbolique sont, eux, spectaculaires. On songe entre autres aux arbres centenaires des parcs des Crêtets, Gallet et du Bois-Noir ou encore au temple des Éplatures dont le clocher, amputé par la tempête, a été récemment rénové.

Les moyens mobilisés
La question des moyens fait immédiatement penser à l’aspect financier. Les besoins dans ce sens sont importants, en témoigne le montant de CHF 11’130’000 de crédit demandé fin août 2023 par le Conseil communal au Conseil général pour les coûts à charge de la Ville. Ou encore les donations reçues et promises qui se chiffrent à CHF 4’500’000. Mais les moyens mobilisés sont aussi humains. Du côté des services de la ville et des entités et collectivités partenaires, tous et toutes ont réagi d’une seule voix en s’impliquant à différents niveaux. Certains sont intervenus dans les minutes et les jours qui ont suivi la catastrophe, tandis que d’autres sont entrés en matière plusieurs jours voire semaines après. Le décompte des bâtiments touchés, celui des arbres abattus, la supervision des dons, l’évaluation en matière de finances, etc., se font dans des délais différents et sont encore en cours.

La Ville n’exprimera jamais assez sa gratitude envers les associations, les autres collectivités et partenaires, l’Armée suisse, les donatrices et donateurs privé·e·s, et tant d’autres, qui ont été d’un appui précieux et fait preuve d’une solidarité sans failles. Un grand merci également aux centaines de bénévoles qui ont donné de leur temps et de leur personne pour aider les sinistré·e·s dans un pur élan d’empathie. Un engouement perceptible jusque dans les rues, où l’entraide entre voisin·e·s et même envers de parfaits inconnu·e·s était de mise.
Dans ce contexte, préciser que la solidarité intercommunale a été salutaire est un euphémisme. Que ce soit pour la rénovation des parcs ou la replantation des arbres, en passant par la reconstruction de la ville, plusieurs dizaines de communes, sans égard à la taille, ont apporté des soutiens de diverses natures.

Les défis à venir
L’avenir réserve encore de nombreux défis, notamment en ce qui concerne le patrimoine arboré. 500 nouvelles plantations sont prévues en 2024-2025. Une étude de réaménagement des parcs des Crêtets et Gallet est en cours avec l’objectif de démarrer les travaux en 2025.

Du côté du parc immobilier, au vu de l’avancement des tâches, le solde à réparer à ce jour est de 58 % du patrimoine. Les rares cas clôturés sont majoritairement de petits ouvrages.

D’une certaine manière, cette catastrophe offre des opportunités, celle de favoriser la pose de capteurs solaires et de repenser la répartition des arbres à planter ainsi que de choisir des espèces adaptées aux changements du climat. Les travaux sur les toitures sont une occasion de passer à l’action. Afin d’encourager la population dans ce sens, les projets de rénovation et d’assainissement des espaces privés en vue de l’installation de panneaux sont soutenus financièrement au moyen du fonds communal des énergies.

Pour une ville qui se pensait protégée des principales catastrophes naturelles, car située en dehors des zones sismiques ou de lacs ou rivières, la tempête du 24 juillet 2024 représente une véritable prise de conscience des enjeux de la crise climatique. Il suffit de suivre l’actualité pour constater que ce type d’événement est de plus en plus récurrent et n’épargne aucune région.

Nous ne pouvons ainsi clore ce texte sans une petite pensée pour toutes les régions exposées à des catastrophes de cette nature, à l’instar du Valais et du Tessin qui, entre le 28 et le 30 juin dernier, ont été touchées par de violents orages et des inondations.

Rédacteur·rice·s :
Floriane Mamie
France Christen-Verdon
Patrick Jobin
Bekir Omerovic
Edgar Ramel
Grégory Duc
Jean Christophe Malou

Photos : Nadia Vuilleumier

QUELQUES CHIFFRES :

6 minutes 30 secondes, la durée de la tempête

217 km/h, la vitesse du vent (compteurs bloqués)

2’989, le nombre de sinistres déclarés à l’ECAP

1’698, le nombre d’appels à la hotline mise en place après la tempête

1’353, le nombre d’interventions des secours en 30 jours

CHF 117’000’000.-, le montant des dommages déclarés à l’ECAP

1’500, le nombre des arbres abattus dans l’espace urbain (10 % des arbres de l’espace urbain)

1’287, le nombre de donatrices et donateurs pour des montants allant de CHF 10.- à CHF 700’000.-

CHF 4’500’000.-, le montant des donations reçues et promises

60’000 m3, le nombre de bois cassé dans les forêts pour l’ensemble de la zone de la tempête (à titre de comparaison, le service forestier intercommunal traite chaque année quelques milliers de m3)

Une personne décédée et une quarantaine de personnes blessées

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Culture Le dossier du mois Patrimoine

Tout feu tout flamme: fête de l’urbanisme horloger

Tout feu tout flamme fête de l’urbanisme horloger

La Fête de l’urbanisme horloger célèbre cette année le 15e anniversaire de l’inscription de La Chaux-de-Fonds, et de sa voisine Le Locle, sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. À quelques jours de l’événement, Le Tourbillon a rencontré Léonard Reichen, coordinateur pour la Fondation Urbanisme Horloger, pour faire le point sur cette édition.

Que symbolise à vos yeux la Fête de l’urbanisme horloger ?
La Fête de l’urbanisme horloger est la célébration d’un instant historique qui a marqué nos deux villes. Le 27 juin 2009, La Chaux-de-Fonds et Le Locle obtenaient une reconnaissance mondiale, et entraient sur la Liste du patrimoine mondial lors du congrès de l’UNESCO à Séville. J’étais jeune lycéen à cette époque et je me souviens d’un instant de fierté et de reconnaissance au sein de la population, qui avait été fêté simultanément dans les deux villes.

À mes yeux, la Fête de l’urbanisme horloger mélange aujourd’hui plusieurs éléments. Il y a une mission de faire (re)découvrir le patrimoine à la population, de raconter l’histoire de ces maisons, de ces bâtiments, devant lesquels on passe tous les jours à pied sans y prêter forcément attention. L’autre mission est de maintenir une part de rencontres et de festivités à même la rue. C’est ce qui nous guide cette année encore.

Quelles sont les particularités de l’édition 2024 ?
Avec le thème « Tout feu, tout flamme », l’édition 2024 s’intéresse aux origines des villes telles que nous les connaissons aujourd’hui. Que ce soit La Chaux-de-Fonds en 1794 ou Le Locle en 1683, 1765 et 1833, les deux anciens bourgs ont été partiellement voire totalement détruits par de violents incendies. De ces drames ont émergé d’importantes réflexions au sein des autorités pour définir la manière de planifier la reconstruction puis le futur développement, particulièrement à travers les plans d’urbanisme de Charles-Henri Junod, ancien ingénieur des ponts et chaussées.

Un autre axe de la fête est l’événementiel, mêlé au culturel. La tenue du premier brunch de l’urbanisme horloger (sur réservation) le 30 juin à La Chaux-de-Fonds est aussi l’idée d’accueillir et d’intéresser un public plus familial au patrimoine. Chacune et chacun pourra bruncher à l’ombre des marronniers de la Promenade des Six-Pompes, au cœur de la vieille ville, avant pourquoi pas, de se rendre à un spectacle de marionnettes ou de visiter la ville avec un guide. Les Lunchs du patrimoine, mis sur pied une fois par mois par la Ville de La Chaux-de-Fonds, sur un format court, partagent aussi cet objectif.

Y a-t-il une expérience qui vous a particulièrement marqué par rapport à cet événement ?
Je n’ai pas d’événements précis qui me reviennent en tête. Il s’agit davantage d’un ensemble. J’aime voir les rues de La Chaux-de-Fonds et les lieux du patrimoine vivre, s’animer et vibrer. S’ouvrir au grand public et aux curieux·ses. Il y a une telle richesse cachée derrière les façades parfois austères de notre ville, qu’elle mérite d’être rappelée et racontée à un large public. Depuis quinze ans, le but de la Fondation urbanisme horloger est de faire vivre l’inscription des villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds sur la Liste du patrimoine mondial.
Locle samedi 29 juin, deux visites en petit train touristique emmèneront le public sur les traces des bâtiments qui ont été détruits, tandis qu’à La Chaux-de-Fonds, le public pourra découvrir seul, avec un guide papier, ou grâce à une visite guidée, seize bâtiments ayant résisté au grand incendie de 1794, il y a 230 ans. La Ville de La Chaux-de-Fonds inaugure à cette occasion une mise à jour de son parcours « Feu & Lieu », conçu en 1994 pour le bicentenaire de l’incendie.

En ce sens, nous avons aussi revu l’organisation de la fête depuis cette année. Chaque ville aura désormais sa journée (le samedi 29 au Locle et le dimanche 30 à La Chaux-de-Fonds). Nous encourageons vivement les Chaux-de-Fonnier.e.s à aller découvrir le patrimoine du Locle et vice-versa.

www.urbanismehorloger.ch

Jean Christophe Malou, rédacteur
Photos : Léonard Reichen

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ZOOM SUR LES AFFAIRES CULTURELLES

ZOOM SUR LES AFFAIRES CULTURELLES

Quelle est la mission des Affaires culturelles ?
Le Service des Affaires culturelles accompagne le Conseil communal dans la définition de la politique culturelle de la Ville puis la met en œuvre sous le contrôle, en dernier ressort, du Conseil général. Le but est de faire de la Chaux-de-Fonds une ville à l’attractivité culturelle riche et originale. Contrairement à nos musées, nos bibliothèques ou la promotion du patrimoine qui sont des services à part entière de l’administration communale avec leurs bâtiments dédiés, leurs équipes et leurs propres programmes d’activité, nous nous appuyons sur des structures de droit privé : associations, coopératives, fondations, artistes individuels, etc. Ce sont elles qui produisent la vie culturelle foisonnante dans les théâtres, les salles de concerts, les espaces de création contemporaine, les salles d’exposition ou même les rues, pensez aux grandes fêtes populaires comme la Braderie ou La Plage des Six Pompes. Nous allouons des subventions aux institutions comme le Théâtre Populaire Romand, la Société de Musique, le Centre de culture ABC ou le Centre de Création Helvétique des Arts de la Rue qui accompagnent les artistes de notre ville et accueillent celles et ceux venus d’ailleurs. Il existe aussi des soutiens spécialement dédiés aux compagnies indépendantes de théâtre ou de danse, orchestres, fanfares, chœurs, collectifs de plasticiens, artistes de rue, etc.

Quels sont les critères d’attribution des subventions ?
Il y a un critère essentiel pour entrer en matière : le lien avec notre ville. Est-ce que le projet sera mené par des artistes qui habitent notre ville ? Est-ce que la ville en sera le sujet central ? Est-ce que les habitant·e·s de la ville pourront y participer ? Après le choix du soutien survient la détermination du montant à lui accorder. Le Délégué aux Affaires culturelles évalue alors la demande en fonction du nombre de personnes salariées recrutées ou du nombre de bénévoles impliqué·e·s, de la durée de production et de la durée d’exposition au public, des liens possibles avec les écoles, des collaborations avec les autres institutions culturelles… chaque dossier fait l’objet d’une grande attention. Mais il demeure un critère ultime : les moyens disponibles. Chaque année en décembre, le Conseil général autorise la distribution d’un montant maximum de subventions pour l’année suivante au moment du vote du budget et il délègue au Conseiller communal en charge de la culture la responsabilité de définir le nombre de soutiens et leurs montants. Le Délégué aux Affaires culturelles propose des arbitrages entre toutes les demandes des artistes, en veillant à ne pas dépasser les moyens accordés.

Y a-t-il des projets qui ne sont pas financés malgré leur qualité ?
Oui. Très souvent. Nos choix sont bien plus contraints par le cadre de la politique culturelle de la Ville que par la qualité des projets pris individuellement. Par exemple, pour 2.34 millions francs de subventions distribuées chaque année, nous ne pouvons consacrer que 22’000 francs au cinéma et moins de 100’000 francs aux musiques actuelles. La ville a construit de magnifiques théâtres et l’une des plus extraordinaires salle de musique du monde. Ces équipements sont utilisés de manière intensive et produisent des moments de grâce inouïs. À côté du théâtre, de la danse et de la musique classique, nos prédécesseur·e·s ont réussi à installer des soutiens pour la création contemporaine, mais il est aujourd’hui impossible d’accompagner d’autres formes d’expression sans se donner de nouveaux moyens. C’est la raison pour laquelle nous avons ouvert Villa Numa, la maison dédiée aux résidences artistiques à deux pas de L’Usine Électrique.

Le service a-t-il été exposé à des défis particuliers ces dernières années ?
Oui, nous faisons face à un défi majeur : le Covid a révélé une grande précarité dans les milieux culturels. Pour lutter contre cela, nous travaillons avec les autres villes, les cantons, les structures supra-cantonales, ou nationales. L’idée est d’aider les artistes qui le souhaitent à consacrer davantage de temps à la production et la vente de leurs œuvres afin d’accroitre la fréquentation et bénéficier ainsi de nouvelles recettes (billetterie, achats de peintures ou de sculptures…). Nous espérons ainsi pouvoir dégager davantage de moyens pour les nouvelles formes d’expression. À ce titre, Capitale culturelle suisse est un formidable accélérateur. Et sur ce terrain, le soutien du Canton est très précieux.

Pouvez-vous nous donner un exemple d’artiste.s subventionné·e·s ?
Cette année, la compagnie chaux-de-fonnière Surprise-lumière a été sélectionnée pour participer au célèbre Festival d’Avignon avec le spectacle Cadeau qui a été accompagné par le Centre de culture ABC, la Ville, le Canton, la Loterie Romande, et trois fondations. Beaucoup des artistes impliqué·e·s dans ce projet sont accueilli·e·s régulièrement au TPR ou dans les autres salles du canton comme Cargo, Le Passage, le Théâtre du Concert ou Le Pommier. Cette année, ils/elles passeront l’été devant les programmateur·trice·s de tous les théâtres francophones du monde. C’est une chance exceptionnelle ! Nous sommes fiers d’avoir apporté une petite pierre à cet édifice. Mine de rien, c’est tout le milieu culturel neuchâtelois qui a permis de réaliser collectivement cette prouesse. Plus qu’un travail d’équipe, c’est un véritable écosystème.


Jean Christophe Malou, rédacteur
Sophie Amey, rédactrice
Marc Josserand, chef des Affaires culturelles

2023 EN QUELQUES CHIFFRES

Montant total des demandes de subventions reçues :
environ 3 millions de francs

Montant total des subventions distribuées :
2’343’982,25 de francs

Nombre de dossiers de subventions à traiter :
153

Nombre de subventions distribuées :
126

Nombre de salles subventionnées :
13

Nombre de manifestations culturelles de grande envergure subventionnées :
6

Nombre de groupes artistiques indépendants subventionnés :
83

Nombre de jours avant le début de Capitale culturelle suisse :
922

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Des ateliers au service des espaces publics

Des ateliers au service des espaces publics

Derrière la porte du service des espaces publics se trouve un grand hangar animé par des professionnels de divers domaines et des véhicules en tout genre. Trois ateliers sont installés dans ces locaux : « le secteur mécanique », « le secteur serrurerie & signalisation » et « le secteur mobilier, jeux & marquage ». Les responsables de ces trois secteurs, Pascal Barben, Patrick Schwab, et Stéphane Miserez, présentent ces ateliers :

Quelles sont les activités des trois ateliers ?
Secteur mécanique (Pascal Barben) :
C’est dans l’atelier de mécanique que tous les véhicules communaux sont entretenus, révisés et réparés, nous avons les mêmes activités qu’un garage privé. Mécanique, peinture et carrosserie sont rassemblées dans un seul lieu. Nous assurons les dépannages en ville et nous conseillons les autres services sur les achats de voitures. Lors d’accident impliquant nos véhicules et ceux de privés, nous proposons également de les réparer par nos soins.

Nous essayons de faire fonctionner un maximum les entreprises locales c’est pourquoi nous établissons nos demandes d’offres à La Chaux-de-Fonds pour ce qui est des petits véhicules. Si nous ne trouvons pas ce qu’il faut, nous étendons nos recherches dans le canton, ou dans toute la Suisse. Les grands véhicules poubelles viennent de Suisse allemande par exemple.

Secteur serrurerie et signalisation
(Patrick Schwab) :
Le secteur serrurerie et signalisation s’occupe de toutes les structures métalliques présentes en ville. Nous nous chargeons de l’entretien de l’outillage de la voirie (pelles, pioches, signalisation de chantier, etc.), des bennes, des conteneurs enterrés, des poubelles, des cours de collèges… Nous fabriquons les chablons pour la signalisation peinte, les socles des bancs, les nouveaux modèles des abris bus, les abris vélo, les barrières de sécurité, etc. Nous gérons également la fabrication et la réparation de la signalisation verticale et la pose de panneaux.

Nous collaborons avec divers services comme celui des sports. Nous réparons leur matériel, les buts de foot, de handball et de basketball. Nous travaillons aussi avec les musées, à MUZOO par exemple, nous avons réalisé les cages en inox du vivarium et la plupart des barrières.
Secteur mobilier, jeux et marquage.

Secteur mobilier, jeux et marquage
(Stéphane Miserez) :
Ce secteur, qui englobe aussi la menuiserie et la peinture, s’occupe essentiellement de la gestion du mobilier urbain, de la rénovation des places de jeux et des abris bus ainsi que du marquage routier. Chaque année, tous les marquages routiers tels que les passages pour piétons, les pistes cyclables, les places de parc, etc. sont repeints. Nous nous chargeons d’installer, d’entretenir et de rénover les places de jeux pour enfants, mais nous ne les fabriquons pas, car ces structures sont soumises à de nombreuses normes de sécurité.
Nous fabriquons et rénovons les lames en bois des bancs, les tables de manifestation, les bacs à fleurs, les barrières, certains postes de la piste Vita, des rampes amovibles pour faciliter les accès aux personnes à mobilité réduite, diverses structures et aménagement lors d’expositions dans les musées, etc. L’année 2023 a aussi été rythmée par d’importants travaux de réparation et de remise en état suite à la tempête du 24 juillet.

Quelles professions trouve-t-on dans vos ateliers et formez-vous des apprenti·e·s ?
Secteur mécanique :
Pour ma part, j’ai deux CFC, je suis mécanicien auto et véhicules lourds. Ici, nous avons des mécaniciens auto qui sont également expérimentés pour les véhicules lourds. Avec un peu de pratique, on acquiert vite le savoir-faire sur les différents types de véhicules.
Nous avons également des carrossiers et nous formons des apprenti·e·s en interne chaque année.

Secteur serrurerie et signalisation :
Les professionnels qui travaillent dans cet atelier sont tous des serruriers.
Pour le moment, nous ne formons pas en interne, mais nous avons fait les démarches pour avoir un·e apprenti·e·s en AFP. Étant donné que nous faisons beaucoup d’entretien et de réparation, et peu de fabrication, nous ne fonctionnons pas comme une entreprise de serrurerie classique. Nous devrons collaborer avec une autre entreprise, afin que l’apprenti·e ait des périodes chez un privé.

Secteur mobilier, jeux et marquage :
Nous avons cinq peintres, et deux menuisiers. Nous n’avons pas d’apprenti·e·s dans notre secteur et ce n’est pas prévu d’en avoir pour le moment car nous ne disposons pas des conditions de formations exigées.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre métier ?
Secteur mécanique :
Ce qui est très intéressant dans mon rôle de responsable de secteur, c’est la gestion de l’atelier, l’élaboration des budgets, faire des appels d’offres, rechercher des véhicules au meilleur prix possible. J’aime me rendre aux expositions et les essayer. En mai par exemple, je vais à Munich à la plus grande exposition européenne des véhicules de voirie. L’apparence est toujours la même, mais il y a énormément d’évolution dans la consommation de carburant et les gammes électriques sont toujours plus présentes. C’est très intéressant de voir les nouveautés et de ne pas rester sur des acquis.
Secteur serrurerie et signalisation :
Mon travail est très varié, il faut être imaginatif et réactif, nous pouvons travailler en intérieur comme en extérieur, dans des environnements très différents et avec divers services.

Secteur mobilier, jeux et marquage :
J’aime mon travail dans sa globalité, c’est un métier varié qui demande de la réactivité, de l’inventivité et de la flexibilité. J’adore le contact avec la population et les services rendus à la collectivité. C’est très gratifiant et appréciable de recevoir des félicitations de citoyen·ne·s reconnaissant·e·s envers nous et nos projets.

Sophie Amey, Pascal Barben, Patrick Schwab, Stéphane Miserez et Fabien Kolly.
Photos : Sophie Amey

En chiffres (période 2023)

Secteur mécanique :

  • 12 employés : 6 mécaniciens, 1 magasinier, 1 laveur-graisseur, 1 apprenti mécanicien,
    1 carrossier, 1 peintre et 1 responsable.
  • 166 véhicules immatriculés
  • environ 50 expertises par année

    Secteur serrurerie et signalisation :

  • 6 employés (serruriers)
  • Plus de 400 containers installés en ville
  • Fabrication de 25 bancs type « La Chaux-de-Fonds »
  • Pose de 120 panneaux pour les mesures hivernales

    Secteur mobilier, jeux et marquage :

  • 7 employés : 5 peintres, et 2 menuisiers.
  • Fabrication et peinture de 600 lames en bois pour les bancs
  • Entretien général de 580 bancs fixes de la ville
  • Remise à neuf de 100 mètres de barrière de sécurité autour de l’enclos des lynx
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Les archives, témoins de notre histoire

Les archives, témoins de notre histoire

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RAPPEL:

– DAV = Département audiovisuel
– APR = Archives privées
– AVCF = Archives de la Ville
– BV = Bibliothèque de la Ville

Cette édition du Tourbillon s’intéresse aux diverses archives de la Ville ; comment sont-elles stockées, à quoi servent-elles, quel type de document est conservé ?

Les principaux fonds d’archives de La Chaux-de-Fonds sont répartis dans trois entités patrimoniales distinctes : d’une part le Département audiovisuel (DAV) et le secteur des Archives privées (APR) de la Bibliothèque de la Ville (BV), et d’autre part, les Archives de la Ville (AVCF), autrefois appelées archives communales.

Aude Joseph, responsable du Département audiovisuel, Lena Kaufmann, en charge des Archives de la Ville et Christine Tourn, responsable des Archives privées (de gauche à droite sur la photo) répondent à nos questions. Elles nous livrent les secrets de ces documents qui reflètent notre histoire et notre culture, dont le but est de « donner accès à la population à un patrimoine qui lui appartient et le transmettre à travers le temps ».

En quelques phrases, quel est le rôle respectif des trois secteurs des archives et qu’est-ce qui les différencie ?

La grande distinction est dans nos mandats. Le DAV et les APR gèrent des archives d’origine privée : individus, familles, associations ou entreprises, qui librement peuvent proposer des documents. Le secteur des Archives privées conserve le patrimoine privé lié à la Ville et aux Montagnes neuchâteloises. Des fonds d’archives existent à la BV depuis 1914, mais c’est en 1996 qu’est créé l’ancêtre du secteur, sous le nom de département des Fonds spéciaux.

Les Archives de la Ville existent depuis la fondation de la Mairie de La Chaux-de-Fonds en 1656. Le service a traditionnellement été rattaché à la Chancellerie jusqu’à récemment et gère les archives publiques versées par les entités communales et paracommunales. Chaque entité à l’obligation de proposer ses documents aux archives dès lors qu’ils ont dépassé leur utilité administrative et légale. Les AVCF accompagnent également les services de la ville dans leur gestion documentaire.

Les entités que nous représentons ont en commun des missions fondamentales : collecter, conserver et rendre accessible le patrimoine écrit de La Chaux-de-Fonds, des Montagnes neuchâteloises et le patrimoine audiovisuel du canton de Neuchâtel. Ces trois entités sont regroupées depuis 2018 sous la même direction des Bibliothèques et Archives de la Ville.

 

La Bibliothèque de la Ville est une institution communale fondée en 1838. Elle a une double vocation : la lecture publique (dont la lecture jeunesse) et le patrimoine (Département audiovisuel, Archives privées et Imprimés neuchâtelois).

Depuis 1983, le DAV a reçu par mandat cantonal la mission de rassembler, conserver et mettre en valeur le patrimoine audiovisuel du canton de Neuchâtel, notamment grâce à des locaux techniquement adaptés à l’audiovisuel (en particulier un dépôt climatisé, dont le DAV est doté depuis 1987).

Quels types de documents et supports peut-on trouver dans vos fonds ?

DAV : Le critère principal de sélection est territorial. Les documents sont liés au canton de Neuchâtel par le biais de leur réalisateur ou producteur, de leur commanditaire, de leur lieu de tournage ou plus généralement de leur sujet. Ils fournissent ainsi de précieuses informations sur de nombreux aspects de la vie économique, sociale ou culturelle neuchâteloise. Nous devons également sélectionner selon la portée du contenu. Par exemple, un film amateur du cortège de la braderie peut être accepté, mais pas celui d’un repas de famille. L’état du support peut également être un critère de sélection.

Le DAV archive des images animées dans tous les formats de films (8, super 8, 9,5, 16 et 35mm), des bandes vidéos, des documents sonores sur bandes magnétiques, des cassettes audio, des disques (78, 33 et 45t), CD et DAT (Digital Audio Tape) ainsi que des photographies (négatifs, tirages et diapositives).

APR : Les fonds d’archives sont essentiellement composés de textes écrits, ainsi que de photographies et de livres. Ce sont des ensembles qui proviennent de personnalités, d’associations ou d’entreprises ainsi que des pièces isolées. Ces documents sont produits dans le cadre d’activités très variées : architecture, littérature, enseignement, voyages, politique, association professionnelle, festival, etc. Par ex. les fonds de Le Corbusier, Amélie Plume, Jules Jacot-Guillarmod ou le Service civil international.

AVCF: Le service conserve entre autres les procès-verbaux de séances des autorités, la correspondance du Conseil communal, des registres d’habitants… Le format est principalement papier actuellement, mais les versements se feront de plus en plus sous format numérique.

Un plan d’archivage qui contient les délais de conservation pour chaque type de dossiers permet de déterminer leur sort une fois leur durée d’utilité administrative et légale échue : l’élimination ou le versement aux archives. Malgré cet outil, un travail d’évaluation et de validation reste nécessaire afin de s’assurer que tout document présentant un intérêt pour l’histoire de la Ville puisse être conservé.

Où sont stockées ces archives ?

DAV : Dans des dépôts adaptés aux formats audiovisuels à la Bibliothèque de la Ville. Les films sur pellicule nitrate, hautement inflammables, sont stockés dans des locaux très sécurisés à la Cinémathèque suisse. 

APR : Les dépôts se trouvent à la Bibliothèque de la Ville, à l’Hôtel de Ville et dans un dépôt extérieur.

AVCF : Les archives de la Ville se trouvent dans des abris de la protection civile au collège des Endroits et à l’Hôtel de Ville.

Centre Archives et Patrimoine (CAP) :

Ces différents locaux sont trop petits et ne permettront bientôt plus d’accueillir de nouveaux documents. De plus, ils ne correspondent pas tous aux normes en vigueur de température et d’humidité contrôlées, primordiales pour la conservation à long terme. Nos services participent au projet de Centre Archives et Patrimoine (CAP) en synergie avec l’Office des Archives de l’État de Neuchâtel. Il s’agit de la rénovation du bâtiment sis rue du Commerce 100, dans lequel tous les fonds et les collaborateurs espèrent emménager en 2028. Ce projet devrait être soumis aux législatifs de la Commune et du Canton à l’automne 2024. Au CAP, tout sera plus ergonomique pour le public, les collaborateurs·rices du patrimoine et les fonds : salles de consultation, salles de conférence et de projection, salle d’exposition et salles de conservation.

EN CHIFFRES

DAV:
– 3’523 fichiers films
– 12’957 fichiers sons
– 275’576 images numérisées
(Période couverte : 1870 à nos jours pour les images fixes ; 1903 à nos jours pour les images animées)

APR:
Environ 150 fonds de personnalités, associations et entreprises sur 3’000 mètres linéaires.
(Période couverte : 19e – 21e siècles principalement)

AVCF:
– 400 mètres linéaires d’archives définitives à ce jour.
– Environ 2’000 mètres linéaires d’archives intermédiaires des services de la Ville en attente de versement
– Le plus ancien document conservé date de 1588

Les archives peuvent-elles être consultées et utilisées par le public ?

Oui, c’est un des objectifs principaux de nos missions. Le portail des archives neuchâteloises Flora et le catalogue RERO (Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale) permettent d’explorer les fonds d’archives de la Bibliothèque de la Ville. Les consultations des documents se font sur rendez-vous et sur place.

Les fonds sont régulièrement consultés en vue de publications et les archives photographiques sont fréquemment sollicitées par la presse. Concernant la confidentialité, en principe tout est accessible à la Bibliothèque de la Ville. Le DAV a quelques embargos pour des cas rares selon les conventions de dépôt ou de dons.

Les AVCF ont une page web sur le site de la Ville et une adresse mail à partir de laquelle les demandes sont traitées. Les consultations se font également sur rendez-vous. Le service est principalement sollicité pour des recherches historiques dans un cadre académique et des recherches généalogiques de privés. Selon les types de documents, des délais de protection sont prévus par la loi (30 ans ou 85 ans en cas de données personnelles sensibles).

En quoi consiste votre travail ? Quels parcours professionnels suivre pour travailler dans ces domaines ?

Au quotidien : gérer des équipes pour réceptionner, décrire, reconditionner et numériser les fonds, accueillir les donateurs et les usagers (principalement des historiens et étudiants pour les archives papier, des médias, institutions, réalisateurs ou particuliers pour l’audiovisuel).

Pour travailler en archive, il y a l’apprentissage d’agent en information documentaire, le Bachelor et Master en Information Science (Haute École de Gestion à Genève), ou un parcours académique complété de spécialisations. Toutes ces formations couvrent plusieurs domaines : archives, bibliothèques et la gestion documentaire, dans l’analogique et le numérique.

Aude Joseph : collaboratrice scientifique au DAV dès 2004 (rédaction de la Filmographie neuchâteloise), responsable depuis 2014. Licence ès lettres.

Christine Tourn : responsable des Archives privées depuis 2023. Spécifiquement : projet de nouveau centre d’archivage. Licence ès lettres et MAS en archivistique, bibliothéconomie et sciences de l’information.

Lena Kaufmann : archiviste aux AVCF depuis 2023. Bachelor of Science en Information Science (information documentaire) à la HEG.

Quelle est l’importance de conserver certains documents ?

Donner accès à la population à un patrimoine qui lui appartient et le transmettre à travers le temps. Pour les AVCF en particulier, il s’agit de garantir la transparence et la traçabilité des activités des entités publiques ; la protection des intérêts et des droits de la Ville et de la population ; la sauvegarde de la mémoire communale (recherches historiques).

Sophie Amey, Aude Joseph, Christine Tourn & Lena Kaufmann — Photos : Aurore Sande

Infos :

AVCF : www.avcf.ch

Département audiovisuel : DAV

Article d’Aude Joseph : Collecter, conserver et … choisir

Politique d’acquisition de la Bibliothèque de la Ville : Lien

Archives d’associations, d’entreprises, archives personnelles et collections de manuscrits et pièces isolées : Archives privées

Portail Flora : www.archivesne.ch

Projet Centre Archives et Patrimione: CAP

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Un collège musical centenaire

UN COLLÈGE MUSICAL CENTENAIRE

© 2023 Pablo Fernandez, La Chaux-de-Fonds, le 13 mai 2023. Journée portes ouvertes au collège musical.

C’est durant cette année 2024 que le Collège musical de La Chaux-de-Fonds, actif depuis 1924, fêtera ses 100 ans d’existence. Mais “qui” est le Collège musical ? Quelles personnes le font vivre, partageant leur passion et leur expérience avec la relève de demain ? Quels cours, quelles activités et quels évènements s’y déroulent ? Rencontre avec Nathalie Dubois, directrice du Collège musical depuis 2018.

En résumé, que propose le Collège musical ?
En résumé ? … Faire de la Musique ! Cet Art nous permet de nous connecter réellement aux autres, d’apprendre à écouter, à sentir et à nous connaître… La Musique nous relie à quelque chose d’essentiel et elle est un formidable moyen d’intégration sociale. En ce sens, notre mission est inchangée depuis 1924 !

Le Collège musical est une institution d’initiation et de formation musicale reconnue, membre de l’Association suisse des écoles de musique. Elle vise à initier tous les enfants et jeunes adultes à la pratique active de la musique. Pas moins de 18 instruments différents y sont enseignés. Nous offrons également des cours d’éveil et d’initiation musicale, des ateliers de découverte des instruments, des cours en groupe de solfège, ainsi que des cours de musique d’ensemble, comme « Le p’tit chœur », le groupe rock « The College Machine », un orchestre de guitares, un ensemble d’accordéons et les 2 ensembles 1000 Notes. Depuis un siècle, notre coopération avec l’école obligatoire renforce l’éducation artistique et profite à l’ensemble des élèves. L’idée de base d’un enfant qui sort de son cours de maths pour se rendre à son cours de violon dans la salle d’à côté n’a pas pris une ride aujourd’hui !

Pouvez-vous nous parler de l’équipe du Collège musical ?
En ce qui concerne l’administration, je suis une directrice « multi-tâches » ! Cette diversité me plaît beaucoup. Nous n’avons pas de secrétariat ni de personnel employé à l’organisation. Je suis épaulée par le service des finances communales pour tout ce qui a trait à la comptabilité et à l’envoi des factures d’écolage, et par celui des ressources humaines pour le versement des salaires de nos enseignants. Une Commission communale, présidée par
M. Patrick Jobin, supervise nos activités. J’ai la chance de conduire une équipe motivée et enthousiaste de 25 professeur•e•s, évidemment toutes et tous professionnel-les titulaires d’un Master en pédagogie musicale.

Grâce au soutien de la Ville, aux économies générées par le fait que nous n’avons pas de locaux propres et que l’équipe administrative se résume à une seule personne, nous avons l’opportunité d’offrir des cours à des tarifs très accessibles, « à la portée de tous ». L’Association des Amis du Collège musical offre en outre des bourses d’études aux familles qui en ont besoin.

Qui peut s’inscrire au Collège musical ?
Notre enseignement est destiné essentiellement aux enfants et jeunes de 4 à 20 ans de la ville de La Chaux-de-Fonds. Les cours sont conçus pour répondre spécifiquement aux besoins de chaque tranche d’âge. Les familles chaux-de-fonnières bénéficient de tarifs d’écolages proportionnels à leur revenu. En outre nous proposons des rabais « FA-MI » de 10 % de réduction sur chacun des écolages pour deux enfants inscrits, 15 % pour trois enfants, etc.

Les cours ont-ils tous lieu en dehors des horaires scolaires ?
Nos cours ont lieu toute l’année, six jours par semaine, du lundi au samedi. Ils débutent souvent l’après-midi, généralement après la fin des horaires scolaires. Les vacances du Collège musical coïncident avec les vacances scolaires.

Où ont lieu les cours ?
Les cours ont lieu cette année dans les collèges des Foulets, de Cap Martin, des Forges, de l’Ouest, de Numa-Droz et de la Charrière, ainsi qu’au domicile de certains professeurs. Au total, cela représente 12 lieux d’enseignement différents, répartis aux quatre coins de notre ville.

Pas encore décidé ? Bons cadeau en vente à l’espace musique de la Bibliothèque de la Ville : 40.- pour deux cours individuels d’essai d’instrument, 10.- pour un atelier.
Inscriptions possibles toute l’année.

www.collegemusical.ch

LE COLLÈGE MUSICAL EN CHIFFRES

Combien y a-t-il de professeur·e·s ?

25

Combien y a-t-il d’élèves en moyenne ?

près de 400


Combien de cours différents, individuels et collectifs ?

29

Combien d’instruments sont proposés au collège musical ?

18

Reçoit-on un “diplôme” ou une certification du Collège musical ?
Quelles sont les possibilités pour la suite afin de continuer dans les domaines musicaux ?
Nos plans d’études correspondent aux niveaux généralement requis. Nous faisons ainsi passer des diplômes de fin d’études élémentaires, de fin d’études moyennes, de fin d’études secondaires. Il faut compter environ 2 à 3 ans de pratique instrumentale entre chaque niveau, mais cela varie évidemment selon le travail et les aptitudes de chaque élève. Ensuite un premier certificat, puis enfin un second qui représente la fin de notre cursus et qui correspond à un niveau pré-professionnel. L’apprentissage du solfège se déroule sur 4 ans consécutifs et conduit à l’obtention d’un certificat.

Les élèves qui ont du talent et souhaitent s’investir davantage peuvent intégrer le programme SAE (Sports-Arts-Etudes) ou CRP (Centre régional de performance Arts Vivants).

En 2024, le Collège fêtera ses 100 ans. Des événements sont-ils organisés à cette occasion ?
Évidemment ! Nous avons choisi de fêter ce jubilé tout au long de l’année, et les surprises vous seront dévoilées au fur et à mesure… En ce début 2024, il faut relever le conte musical interactif destiné aux enfants de 4 et 5 ans, que nous proposons en collaboration avec MUZOO. Ce ne sont pas moins de 29 classes de l’école obligatoire qui se sont inscrites à cette animation, qui se tient chaque semaine jusqu’à début avril.

2024 marquant également le 50e anniversaire de l’installation du MIH dans son bâtiment actuel, nous avons souhaité tisser un lien musical entre nos deux institutions. Ainsi ce seront pas moins de 9 concerts qui seront proposés les samedis matins à 11 heures, entièrement gratuits et dans tous les styles, allant du jazz à la chanson, de la musique de chambre au récital… L’ouverture des festivités s’est déroulée ce samedi 27 janvier, avec Samuel Blaser, tromboniste qui fait une magnifique carrière internationale et qui a commencé la pratique de la musique… au Collège musical ! Il était accompagné de Vincent Boillat et Yannick Oppliger, nos professeurs de batterie.

Venez fêter avec nous !

Sophie Amey et Nathalie Dubois
Photos : © Pablo Fernandez

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Le Service de la jeunesse présente ses activités et son équipe

le Service de la jeunesse présente ses activités et son équipe

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Le Service de la jeunesse, presque tout le monde en a déjà entendu parler. Que cela soit à travers les structures d’accueil parascolaire ou encore les crèches, chacun et chacune se fait une idée des prestations disponibles. Sans s’imaginer toutefois le plus vaste choix de services et d’activités proposées, dédiées particulièrement aux familles, aux jeunes, mais également aux personnes âgées.

Les missions du Service de la jeunesse sont centrées autour de l’accompagnement des jeunes personnes vers l’autonomie et le respect des principes essentiels du vivre-ensemble. Il s’agit également d’encourager et de promouvoir des relations plus harmonieuses entre toutes les générations, afin de permettre à toutes et tous d’évoluer dans une ville où il fait bon vivre.

Quel défi pour ce service, dans un monde où tout va tellement vite, et que chaque changement implique de s’adapter tout en restant ouvert à l’autre, aux autres.

Pour mener à bien son mandat, l’organisation se compose de trois secteurs, gérés par des responsables dynamiques et motivés, soutenus par un secrétariat ayant un rôle transversal et d’informations aux familles et aux jeunes de notre ville.

Comment décririez-vous les tâches du secrétariat

Joanna Carrard: Le secrétariat joue un rôle prépondérant. Les collaborateurs et collaboratrices, engagé·e·s au quotidien, s’assurent d’accueillir et de renseigner chaque personne, dans un souci de bienveillance et de service au public.

Des projets d’importance sont aussi menés par notre équipe, comme la Carte vacances (activités de loisirs durant les vacances d’été, pour les 6 à 17 ans), ayant remporté un vif succès cette année (879 cartes vendues en 2023).

Les trois secteurs ont des missions apparentées et ont tous à cœur le bien-être des personnes confiées :

1) Le secteur de l’animation socioculturelle propose chaque semaine des activités destinées à toute la population.
2) Le secteur parascolaire prend en charge les enfants de 4 à 12 ans, hors du temps scolaire.
3) Quant au secteur préscolaire, il s’occupe des enfants de 4 mois à 4 ans.

Mais approchons-nous des responsables de secteur afin de connaître un peu plus ces prestations. Qu’est-ce qui vous tient à cœur en tant que responsable du secteur de l’animation socioculturelle ?

Simon Thévenaz : Dans nos activités, nous tenons à mettre en avant le partage, le plaisir, la créativité, la solidarité et la justice sociale. Nous souhaitons offrir l’accessibilité à nos activités à toute la population.
En tant qu’animateurs socioculturels, nous croyons à l’importance de la citoyenneté dès le plus jeune âge et tentons d’accompagner le public dans la réalisation de projets pour promouvoir le bien-vivre ensemble dans notre belle ville.

Quelles sont donc ces activités proposées à la population ?

Simon Thévenaz : Deux fois par an, nous élaborons un riche programme d’activités accessibles à toute la population. Que ce soit les Animations de quartier pour les familles, les Smala pour les adolescents ou les Mercredivertissements pour les enfants, chaque semaine est remplie d’activités pour tous les goûts.
Nous proposons également de nombreuses activités les week-ends (pour les ados) et durant les vacances scolaires (pour les enfants et les ados).

Du côté de l’accueil extrafamilial, s’agissant de l’accueil parascolaire ou des crèches, une attention particulière et soutenue est accordée à la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Les enfants sont accueillis dans des lieux chaleureux, leur permettant de s’épanouir dans un cadre adapté à leurs besoins. Les structures vivent au rythme des saisons et des fêtes tout au long de l’année. La période de Noël brille de mille paillettes et met des étoiles plein les yeux, qu’il s’agisse des petits ou des grands.

En cette période festive, qu’est-ce qui est mis en place dans les structures parascolaires ?

Elodie Spichiger: Chaque lieu d’accueil se pare de décorations pour les fêtes. L’imagination est au rendez-vous, pour rendre fabuleux ces jours de grand froid, nous amenant gentiment aux fêtes de fin d’année. Cette période est particulièrement appréciée par les équipes éducatives, et surtout par les enfants. La magie des fêtes, les surprises au quotidien en ouvrant le calendrier de l’avent, amènent de la sérénité et de la douceur. Des repas à l’envers, des puzzles géants, la confection de cadeaux pour les parents, ponctuent le quotidien de ce beau mois de décembre.

Qu’est-ce qui est primordial pour vous dans l’accueil des enfants ?

Elodie Spichiger : Le lien entre les enfants, les éducateurs et éducatrices, et les familles, revêt un caractère fondamental et nous travaillons au quotidien pour que cela se reflète dans la réalité. Les enfants présents dans les structures parascolaires s’invitent entre eux et proposent diverses activités, comme partager un goûter autour d’une histoire racontée avec un kamishibai ou participer à un atelier de pâtisserie. Ces liens créés engendreront, sans aucun doute, une ouverture aux autres, une valeur fondamentale et nécessaire pour toute vie en communauté.

Du côté des crèches, des valeurs similaires sont portées par la responsable et les équipes éducatives, et sont transmises grâce aux nombreuses activités proposées par les deux crèches communales.

EN CHIFFRES

Le Service de la jeunesse, c’est :

195 collaborateurs et collaboratrices

3 éducateurs·rices en formation d’éducatrice de l’enfance (EdE)

22 apprenti·e·s assistant·e·s socio-éducatif·ve (ASE) et employé·e·s de commerce

1’530 enfants ayant participé aux activités des Mercredivertissements en 2023

14 types d’animations pour les enfants, les jeunes et les familles, tout au long de l’année

Et chaque semaine :

900 enfants accueillis dans les structures parascolaires et les Tables de midi

131 enfants accueillis en crèches

Y a-t-il une différence au sein des deux crèches ?

Alexandra Capitão : Les deux établissements ont le même concept pédagogique, et la prise en charge des enfants est sensiblement la même. Mais chaque lieu propose des activités spécifiques en lien avec sa localisation.

La crèche du Chat Telot, située dans un immeuble accueillant des personnes âgées, intègre régulièrement les résidents à des activités intergénérationnelles, comme des moments de lecture, de contes ou de confection de pâtisserie.

À la crèche de la Ferme Gallet, nous avons la chance de bénéficier d’un magnifique écrin de verdure, même si ce très beau parc a souffert de la récente tempête. Les enfants sont sensibilisés à la nature et chaque jour nous allons explorer l’environnement, peu importe la météo.

Cristèle Segura, cheffe du Service de la jeunesse — Photos: Aurore Sande