Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

Journal officiel mensuel
de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Culture Le dossier du mois

Reconstruction du Grand-Pont : future promenade urbaine

reconstruction du grand-pont : future promenade urbaine

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Images de synthèse réalisées par R3-3D.ch

Nous y sommes, après 50 ans de service, l’actuel Grand-Pont qui assure la liaison entre l’avenue Léopold-Robert et le boulevard de la Liberté, vit ses derniers instants. Avec plus de 10’900 véhicules qui y circulent chaque jour, il est l’un des ouvrages les plus fréquentés du canton de Neuchâtel. Il sera démoli et remplacé par un pont entièrement réaménagé : deux voies de circulation automobile et de pistes cyclables, accompagnées d’une promenade habillée de végétaux réservée aux piétons. Ces travaux nécessiteront la fermeture complète de ce tronçon routier durant 20 mois, dès le mois de mars 2023.

Pourquoi le Grand-Pont doit-il être remplacé et n’est-il pas rénové ?

Le pont existant souffre de nombreuses pathologies, dont les plus critiques sont la dégradation du béton due aux sels de déverglaçage, la rupture ou le déplacement excessif de certains appareils d’appuis, le tassement prononcé d’une des piles (plus de 10 cm) et des zones de faiblesse dues à un recours intensif, lors de la construction, à la préfabrication. Une rénovation aurait impliqué des travaux très importants et délicats avec la présence des voies CFF à proximité.
En 2017, une étude a comparé plusieurs scénarios d’assainissement et de remplacement. Il s’est avéré que le rapport entre la durée de vie et les coûts d’investissement était clairement meilleur en remplaçant l’ouvrage par un pont neuf, que dans le scénario d’un assainissement du pont existant. Le remplacement de l’ouvrage par un ouvrage neuf et durable est par conséquent la solution proportionnellement la plus économique. La sécurité à long terme est ainsi garantie à moindre coût pour les contribuables.

Qui prend les décisions dans ce genre de cas ?

Le maître d’ouvrage, à savoir le Gouvernement neuchâtelois représenté par le Département du développement du territoire et de l’environnement (DDTE). Cette décision a fait l’objet d’une demande de crédit du Conseil d’État, approuvée par le Grand Conseil en janvier 2019.

 
  LES ÉTAPES DES TRAVAUX
  1. La démolition : de mars à juin 2023
  2. La construction des fondations et des nouvelles piles : de juin à novembre 2023
  3. La construction de la structure du pont à proprement parler, une construction en acier entièrement soudée, recouverte d’une dalle en béton armé : de septembre 2023 à février 2024
  4. Les bordures et parapets en béton, l’étanchéité, le revêtement, les trottoirs : de mars à juin 2024
  5. Les aménagements de la promenade avec ses bancs, ses bacs arborisés, son éclairage : de juin à septembre 2024

La promenade, ouvrage végétalisé, est une première en Suisse, pouvez-vous nous en dire plus ?

La promenade a été imaginée par le groupement de mandataires suite à la volonté, exprimée par la Ville de La Chaux-de-Fonds, de valoriser les mobilités douces sur le nouvel ouvrage et de rendre à ses usagers un espace de vie agréable qui offre de nouveaux points de vue sur la ville. Cela résulte du schéma prévisionnel des circulations souhaité par la Ville. En réduisant de trois à deux les voies dédiées au trafic motorisé, un espace important a été gagné, permettant non seulement de proposer des voies généreuses dédiées à la mobilité douce, mais également de végétaliser l’ouvrage. Cette innovation permet d’isoler les piétons des voitures et leur procure une sécurité et un confort accrus. Cet ouvrage novateur place le Canton et la Ville dans un rôle pionnier en matière de mobilité douce.

Images de synthèse réalisées par R3-3D.ch

Qui gère le projet ?

Pour le maître d’ouvrage, c’est le Service des ponts et chaussées. Ce dernier a mandaté, suite à un appel d’offres public, un groupement d’ingénieurs civils et d’architectes pour développer le projet et en assurer la direction des travaux.
La Chaux-de-Fonds en est le partenaire. En 2025, au terme de la construction, l’ouvrage deviendra la propriété de la Ville.

Quelles mesures seront mises en place concernant le trafic pendant les travaux ?

Le trafic sera dévié par les autres axes existants qui franchissent les voies CFF, à savoir la rue de l’Hôtel-de-Ville, la rue du Grenier, le passage inférieur des Régionaux, la rue de Morgarten et le Pont des Eplatures. Les bus transN qui franchissent habituellement le Grand-Pont, utiliseront la rue de Morgarten durant les travaux. Des mesures spécifiques ont été prises pour fluidifier le trafic, en particulier à l’intersection entre la rue de Morgarten et la rue des Crétêts. Les piétons et cyclistes sont quant à eux invités à utiliser la rue du Commerce et les ascenseurs de la gare du côté est du Grand-Pont. La rue du Commerce a d’ailleurs été réaménagée récemment pour améliorer la fluidité et la sécurité du trafic cycliste.

Les travaux se dérouleront-ils également durant la nuit ?

La grande majorité des travaux se déroulera de jour, mais certaines opérations, en particulier au droit de la voie CFF La Chaux-de-Fonds – Le Locle, doivent se dérouler de nuit pour garantir la sécurité du trafic ferroviaire et des ouvriers. Ces travaux de nuit concernent principalement la démolition du pont existant, puisque le nouvel ouvrage a été conçu de manière à minimiser les actions devant être effectuées au-dessus de cette voie ferroviaire.

Comment se déroule ce type de projet ?

Le projet a démarré en novembre 2020. La mise à l’enquête a été effectuée il y a un an et les appels d’offres pour les entreprises ont été menés durant l’été 2022. Un début des travaux moins de deux ans et demi après le démarrage du projet constitue un rythme très rapide pour ce type d’ouvrage, justifié par l’état avancé de dégradation de l’ouvrage existant.

DATES CLÉS

  • 28 août 2018 : adoption par le Conseil d’État d’une demande de crédit pour la reconstruction du Grand-Pont
  • 22 janvier 2019 : adoption par le Grand Conseil d’un crédit de 17.1 millions pour la reconstruction du Grand-Pont. Dès cette date, récolte de données et préparation de l’appel d’offres pour le mandat d’ingénieur avec architecte (marché public)
  • 29 mai 2020 : publication FO et SIMAP pour le mandat d’étude
  • 2 octobre 2020 : décision d’adjudication au groupement GGMP, par GVH La Chaux-de-Fonds SA
  • Novembre 2020 : début des études
  • 25 février 2022 : mise à l’enquête publique
  • 8 juillet 2022 : appel d’offres pour les travaux de génie civil (marché public)
  • 30 septembre 2022 : retour des offres des entreprises de génie civil
  • 28 novembre 2022 : décision d’adjudication
  • 20 février 2023 : début des installations de chantier
  • 20 mars 2023 : fermeture du Grand-Pont et début des travaux de déconstruction

EN CHIFFRES

  • Coûts de la reconstruction du Grand-Pont : 18,6 millions (Canton : 17,1 millions Ville : 1,5 million)
  • Durée des travaux : 20 mois (sous réserve des conditions météorologiques)
  • Nombre d’ouvriers (tous métiers confondus) : en moyenne 12 ouvriers sur le chantier. Environ 40’000 heures de travail pour l’ensemble du chantier
  • Dimensions du futur Grand-Pont : 145 mètres de long, 8 mètres de haut, 20 mètres de large
  • Acier : 950 tonnes
  • Béton : 2250 m3
  • Terre végétale : 430 tonnes, 250 m2 de végétation
  • Déchets et gravats à évacuer : environ 4’500 tonnes de béton et d’enrobé bitumineux

L’ancien Grand-Pont est né en 1902, il permet l’extension de la ville au sud des voies de chemin de fer. Puis, en 1970, le Grand-Pont actuel a été inauguré, se caractérisant par les standards de construction de l’époque et par l’importante volonté des concepteurs de recourir au maximum à la préfabrication, alors très en vogue. Cela avait pour objectif prioritaire de réduire les coûts et les délais. De surcroît, cela permettait de bénéficier de temps de montage accélérés, ce qui était intéressant dans ce cas de figure, compte tenu de la présence des voies CFF et des conditions climatiques.

Rapportée à son époque, cette structure et son côté « avant-gardiste » pouvait représenter une fierté toute mesurée.

Au cours du temps, différents détails constructifs se sont avérés inappropriés et problématiques en raison de leur vulnérabilité en milieu extérieur. Régulièrement contrôlé et inspecté depuis son origine, l’ouvrage a subi différents travaux d’entretien.

MANDATAIRES PRINCIPAUX

  • Projet de l’ouvrage : Groupement GGMP (GVH – Monod&Piguet – Plarel architectes) par GVH SA
  • Ingénieur trafic : Transitec SA
  • Suivi environnemental : YBR Géologues SA
  • Géotechnique : De Cérenville SA
  • Démolition et construction : Consortium Grand-Pont (F. Bernasconi & Cie SA, Bieri&Grisoni SA, S. Facchinetti SA et Infra Tunnel SA. Charpente métallique : Sottas SA)

Textes et interview :
Sophie Amey

Michel Thomann, ingénieur civil
Groupement GGMP
GVH La Chaux-de-Fonds SA

Jean-Pierre Chappuis, ingénieur civil
Service des ponts et chaussées
Responsable ouvrages d’art

Yvon Allain, architecte-urbaniste
Groupement GGMP
Plarel SA

Vidéo : Quentin Perrenoud

LIENS UTILES

Suivez les diverses étapes du chantier, retrouvez les plans des bus transN et toutes les informations, ainsi que l’avancée des travaux sur : www.ne.ch/grandpont

Pour toute information concernant la réorganisation du réseau de transports publics durant la fermeture du Grand-Pont, veuillez consulter le site www.transn.ch.

VIDÉO DE L'INTERVIEW

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service de l’intégration & de la cohésion sociale : focus un an après sa création

Service de l'intégration & de la cohésion sociale : focus un an après sa création

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Sandrine Keriakos Bugada

Sandrine Keriakos Bugada, déléguée à l’intégration et à la cohésion sociale, présente ce nouveau service et répond à nos questions :

Un service créé il y a 1 an. Quel a été votre quotidien durant ces premiers mois ?

Lorsqu’un poste comme celui de déléguée à l’intégration et à la cohésion sociale est créé, il est important de prendre le temps (même en étant Chaux-de-fonnière !) de tisser des liens avec les acteurs et partenaires de l’intégration. Un travail de réseau a été entamé dès mon entrée en fonction pour valoriser ce qui existe et évaluer ce qui doit être mené. C’est sur la base de ce travail de proximité et d’échanges avec les Autorités de la Ville que les premières collaborations ont rapidement pris forme. Très vite, le quotidien s’est dessiné avec l’accueil des Ukrainien·ne·es (véritable laboratoire du vivre-ensemble), les premiers projets, les partenariats. L’ensemble de ces actions donne un visage à la politique d’intégration de notre Ville.

Qu’est-ce qu’on entend par “intégration” ?

Depuis une trentaine d’années, l’intégration des personnes étrangères et issues de la migration a pointé le bout de son nez dans les politiques publiques pour montrer que la migration ne sert pas seulement à enrichir notre économie, mais nos sociétés en général. Ceci est particulièrement vrai à La Chaux-de-Fonds où la migration a toujours été constitutive de son histoire. Dans nos politiques actuelles – et c’est ce à quoi nous travaillons – on voit la différence comme un atout et une richesse tant pour la collectivité que pour les individus eux-mêmes. 

Dans nos sociétés plurielles, on observe un champ de tension entre l’individu et le collectif. Les politiques publiques doivent œuvrer à trouver un équilibre. Ne pas soigner la diversité, c’est ouvrir la porte à des phénomènes qui mettent à mal la cohésion sociale. La création du poste de déléguée à l’intégration est une première réponse donnée par les Autorités aux défis de l’inclusion, sans cesse renouvelés. 

Et l’intégration à La Chaux-de-Fonds, en quelques mots ?

Elle repose sur 5 axes principaux : l’exemplarité, l’accueil, la communication, le vivre-ensemble et la participation. Certains vecteurs d’intégration sont privilégiés, comme la culture, le patrimoine, le sport, la jeunesse, la scolarité ou encore la santé. L’intégration est l’affaire de toutes et tous et est portée par une multitude d’acteurs : les associations, les partenaires institutionnels, les communautés et les services de l’administration. Le service de l’intégration coordonne l’ensemble de cette stratégie.

Quels sont les outils pour faire de la diversité une richesse et favoriser l’intégration des personnes migrantes ?

L’intégration développe des outils et des stratégies répondant aux besoins spécifiques des migrant·e·s, mais à la faveur de la collectivité dans son ensemble : information, accueil, orientation, mise en réseau, soutien, projets intégratifs, communication (traduction et français facile) sont autant de leviers qui permettent au service de remplir ses missions.

EN CHIFFRES

La Chaux-de-Fonds compte 36’699 habitants (31.12.2021) dont : 

  • 30% d’étranger.ère.s
  • 70% de Suisse.sse.s
  • On dénombre 118 nationalités, dont les principales sont :

La politique d’intégration n’est pas toujours très visible, alors… un moment fort depuis votre arrivée ?

Il n’y a pas eu un, mais de nombreux moment forts ! Je suis frappée par l’engagement qui règne dans cette Ville. L’année a été ponctuée d’événements marquants comme la venue de Barbara Hendrix et Christiane Taubira dans le cadre du festival Black Helvetia, l’exposition de photographies de migrant·e·s à la rue Traversière (Regards d’ailleurs sur ici), l’adhésion à la coalition des villes contre le racisme (ECCAR), l’exposition les Enfants du placard, les 40 ans de l’école Mosaïque ou encore la création d’un label racisme à la Bibliothèque de la Ville.

De quoi l’année 2023 sera-t-elle faite ?

De nombreux projets sont en cours d’élaboration afin de répondre aux défis du moment, notamment à la crise migratoire que nous sommes en train de vivre, indépendamment de l’Ukraine. Dans ce sens, un projet pilote financé par la Confédération permettra de développer une permanence pour informer et orienter les personnes nouvellement arrivées. Une carte citoyenne sera également testée afin de renforcer l’intégration sociale et la participation de toutes et tous.
Par ailleurs, un sondage a été mené en 2022 pour mesurer la diversité dans l’administration ainsi que le bien-être du personnel, avec des résultats globalement positifs. Un plan d’actions pour tendre vers une administration égalitaire sera mis en œuvre.

Un souhait ?

Faire de La Chaux-de-Fonds une Ville ouverte et fière de sa diversité !

Texte : Sandrine Keriakos BugadaSophie Amey
Photo  & vidéo : Nolan Crelier & Quentin Perrenoud

A NE PAS MANQUER EN 2023 :

Exposition voix des femmes : 

Du 4 au 25 février 2023 au Grand Temple. Vernissage le 3 février à 18h (vous êtes les bienvenu·e·s !)

Semaine d’action contre le racisme : 

Entre mars et avril 2023. Vernissage le 18 mars à 17h au Musée international d’horlogerie. Programme prochainement sur le site du service.

Printemps culturel : 

Du 20 mars au 21 juin 2023. Vernissage le 22 mars à 18h30 au Musée d’art et d’histoire (plusieurs événements à La Chaux-de-Fonds, dont le finissage au QG).

Exposition Black Helvetia : 

Du 1e au 19 mars 2023 au Lycée Blaise-Cendrars (à voir ou à revoir !)
Finissage le 16 mars à 17h.

Forum intégration : 

Organisé à l’automne, il réunira toutes les personnes intéressées par les questions d’intégration et d’inclusion autour d’une thématique spécifique répondant à un enjeu d’actualité.

Vous souhaitez développer un projet à caractère intégratif ?
Contactez le service:

integration.vch@ne.ch

L'interview en vidéo

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La Trotteuse-Tissot : une course pleine de magie

La Trotteuse-Tissot : une course pleine de magie

LA TROTTEUSE-TISSOT : UNE COURSE PLEINE DE MAGIE
Nelly Sébastien, adjointe du chef du Service des sports & co-présidente de l’association La Trotteuse-Tissot.

Tic tac tic tac… Les aiguilles tournent et l’heure de La Trotteuse-Tissot sonnera bientôt. Avez-vous déjà participé à une course en plein hiver, une course qui vous emmène au cœur d’une ville dotée de trésors culturels, une course qui rime avec bonne humeur et plaisir ? Et bien, si ce n’est pas le cas, La Trotteuse-Tissot est là pour y remédier.

Nelly Sébastien sait la mettre en valeur, cette manifestation chaux-de-fonnière qui fêtera cette année sa 14e édition. C’est avec son sourire ensoleillé et ses yeux pétillants que Nelly Sébastien invite la population à se joindre à cette “ parenthèse enchantée ”, comme elle la décrit si bien.

Une course populaire ouverte à toutes et à tous, mettant à l’honneur le partage, les retrouvailles et l’esprit bon enfant. Un évènement né de la collaboration du service de l’urbanisme, des mobilités et de l’environnement, du service des sports, du CID ( Fédération neuchâteloise du commerce indépendant de détail ) et du Cross-Club.

Tout au long du parcours, la Métropole sera animée de cliques, d’artistes de rue et de spectateurs·rices qui encouragent les coureur·se·s. De plus, l’accès aux musées sera gratuit.

Alors qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, l’ambiance, elle, sera suffisamment chaleureuse pour y passer un moment convivial.

Quelle est l’histoire, et d’où vient le concept de “La Trotteuse-Tissot” ?La première édition a eu lieu le 20 décembre 2008. L’année d’avant, en 2007, une mission a été proposée aux écoles secondaires : mettre sur pied un projet revalorisant la ville.

L’idée gagnante : une course aux flambeaux autour de La Chaux-de-Fonds. Il a été décidé que l’évènement se déroulerait au cœur de la Métropole horlogère afin d’y découvrir la richesse de son patrimoine. 

 

Pouvez-vous nous présenter les différents challenges proposés ?
Nous avons 4 challenges différents : le challenge entreprise, qui permet aux collègues de travail de s’inscrire ensemble. Mais il n’est pas uniquement réservé aux entreprises : les amis, la famille peuvent également se confronter à ce parcours de 7,5 km. Le challenge des jeunes, soutenus par notre partenaire “ Ecopharma ”, tente de mobiliser un maximum de jeunes de la région et d’ailleurs. Les classes peuvent également former des équipes, avec un joli prix à la clé, qui leur est spécialement dédié ; un atelier pédagogique à MUZOO. Le challenge club : un défi consacré aux clubs de fitness, de sport, aux associations… et enfin le challenge des familles : un challenge adorable où toutes les générations participent à la course.

Est-ce accessible pour tout le monde ou faut-il un bon entraînement ?Oui, c’est accessible à toutes et à tous ; plus particulièrement le nordic walking, les courses des enfants et la course des pères Noël. Ces deux dernières permettent également aux personnes à mobilité réduites de participer, le parcours étant plat. De plus, cette année, nous bénéficions du label Unified de Swiss Olympic, qui apporte un encadrement sportif inclusif adapté aux personnes en situation de handicap. Par exemple, la course ” la corrida ” fait 7,5 km, mais chacun·e va à son rythme, en choisissant sa catégorie. Tout dépend de son envie, de sa motivation et de son défi personnel. Il n’y a pas de contraintes, le but étant de s’amuser, c’est une course populaire.

 

 

Comment décririez-vous l’ambiance de la “Trotteuse-Tissot” ?
C’est une énorme parenthèse enchantée juste avant la période de Noël, ça clôture l’année avec l’espoir de rebondir en beauté sur la suivante. La Trotteuse-Tissot c’est des étoiles plein les yeux. J’affectionne particulièrement la course des pères Noël, c’est LA course chère à mon cœur. Elle représente la convivialité, l’envie et le plaisir de se retrouver, sans pression. Les participants·es sont déguisé·e·s et finalement ça ressemble plus à un défilé sur le Pod.

Parlez-nous du parcours : pourquoi avoir choisi ces lieux ?
Nous avons choisi ces lieux car ce sont les points névralgiques de La Chaux-de-Fonds. Nous plongeons dans l’univers des musées, avec ceux des beaux-arts et d’histoire, et dans le monde de l’horlogerie avec le Carillon… Ce sont les endroits incontournables de la ville, dotés de magnifiques monuments, d’un urbanisme classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, que nous voulons faire découvrir à tout le monde.

Une anecdote à nous partager ?
La Trotteuse-Tissot est une course qui contient beaucoup d’anecdotes. Par exemple, en 2018, une dame de 100 ans a participé à la course avec ses petits-enfants qui la poussaient dans son fauteuil roulant. C’est toutes ces histoires merveilleuses qui créent cette course telle qu’elle est.

Texte : Sophie Amey

Photos et vidéo : Aline Henchoz, Nolan Crelier et Quentin Perrenoud

L'interview en vidéo et le parcours détaillé

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Monnaie locale de La Chaux-de-Fonds : nouvelle carte, nouvelle app !

Monnaie locale de La Chaux-de-Fonds : nouvelle carte,
nouvelle app !

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Nancy Kaenel Rossel, chargée de projet commerce et tourisme

La monnaie locale L’Abeille permet de régler ses achats dans plus d’une centaine de commerces, établissements publics et prestataires de services, culturels ou de loisirs situés sur le territoire communal.

Lancée en 2019, L’Abeille a bien colonisé La Chaux-de-Fonds et contribue à valoriser une économie de proximité et favorise la consommation locale.

Afin d’offrir encore plus de fonctionnalités à ses utilisateur-trice-s et continuer sa progression, une évolution du système de paiement sera proposée à partir du 25 octobre 2022, après presque 3 ans de fonctionnement.

Le nouveau système offrira l’avantage de pouvoir recharger sa carte ou son application en ligne, à tout moment. Il sera également possible de visualiser facilement les transactions effectuées et le solde de son compte. Aucun frais de transaction ne sera prélevé, ni pour le client, ni pour le partenaire commercial.

Ces nouveautés ont été entièrement conçues à La Chaux-de-Fonds et développées grâce aux compétences des entreprises VNV SA et NiD SA.

Comment est née la monnaie locale ?
En 2019, les Autorités exécutives ont mis en place une monnaie locale, sous la forme d’une carte-cadeau, en collaboration avec les commerçants et entreprises de la région. Les objectifs étaient de dynamiser et de maintenir l’offre de biens et de services sur le territoire communal, de soutenir les acteurs commerciaux, et de renforcer la sensibilité face aux enjeux du “consommer local”.

Quel est le bilan après trois années ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : on compte en moyenne, chaque mois, plus de 3’000 transactions (achat-vente), pour un montant total de près de CHF 70’000.-. On peut aussi relever le fort soutien des entreprises situées sur le territoire chaux-de-fonnier, qui offrent régulièrement de la monnaie locale à leurs collaborateur•trice•s et/ou client•e•s. La somme totale chargée en Abeille devrait dépasser les CHF 3 mios de francs d’ici la fin de l’année 2022 ! Quant au nombre de cartes Abeilles en circulation, il se situe aujourd’hui à environ 15’000.

Pourquoi avoir mis sur pied un nouveau système ?
Un système de recharge simplifié était souvent sollicité par les utilisateur•trice•s. Des problèmes avec les terminaux de paiement et les coûts engendrés par les changements de ces derniers, voire leur acquisition, ont aussi joué un rôle dans la mise en place du nouveau système.

Depuis ce 25 octobre, les consommateur•trice•s ont désormais le choix entre une nouvelle carte Abeille équipée d’un système sans contact et une application mobile à installer sur leur téléphone portable. Il sera également possible de recharger des Abeilles en ligne au travers de sa carte ou de son application. Du côté des commerçants, seul un simple téléphone portable muni de l’application sera nécessaire afin qu’ils puissent accepter les Abeilles dans leurs points de vente.

Quels sont les avantages du nouveau système ?

  • Le choix du support de paiement : soit une application mobile, soit une nouvelle carte Abeille (avec système sans contact NFC).
  • La consultation rapide de toutes les transactions effectuées et du solde.
  • Une solution 100 % chaux-de-fonnière.
  • Pour le commerçant : seul un téléphone portable (ou une tablette) sera nécessaire pour encaisser des Abeilles.
  • Aucun frais de transaction, ni pour le client, ni pour le partenaire commercial.

Comment ca fonctionne ?
Les détenteur•trice•s de l’ancienne carte Abeille, ou toute autre personne intéressée par la monnaie locale, peuvent télécharger l’application mobile “L’Abeille” (sur Google Play et App Store), ou échanger leur carte actuelle contre une nouvelle, auprès des points de recharge habituels. Ensuite, il suffit de charger son application, ou sa nouvelle carte, du montant souhaité. Cela peut être effectué en ligne ou auprès des 23 points de recharge actuels. Nous recommandons de ne pas déposer plus de CHF 500.- sur sa carte, car en cas de perte, elle n’est pas remplacée.

Que faire de son ancienne carte Abeille ?
Deux options possibles : soit de dépenser simplement le montant restant auprès des 124 partenaires Abeille, ou alors faire transférer le solde de sa carte sur une nouvelle, ou sur l’application, en se rendant à la Caisse communale.

Les anciennes cartes Abeille seront bien entendu valables durant une période transitoire, mais il ne sera plus possible de les recharger.

Comment les entreprises peuvent-elles commander de la monnaie locale ?
Comme auparavant, les demandes sont à adresser par mail à l’adresse sume.marketingurbain@ne.ch, en précisant le nombre de cartes ou de bons souhaités, ainsi que les montants en monnaie locale. De plus, nous proposons toujours le kit cadeau : monnaie locale, flyer hexagonal avec la liste des partenaires Abeilles, et une enveloppe-cadeau.

La seule différence avec le nouveau système est le choix possible entre le support de la monnaie locale, à savoir soit un bon-cadeau (avec code QR), qui peut être scanné sur l’application Abeille, soit une nouvelle carte Abeille.

Et quelles sont vos ambitions futures ?
Qu’elle poursuive son essor et qu’elle capte une clientèle supplémentaire habituée à régler ses achats avec son téléphone portable. Qu’elle continue de mettre en lumière les commerçants qui contribuent, par leur diversité et leurs savoir-faire, à dynamiser notre ville. Nous espérons de plus que la monnaie locale puisse être utilisée, dès 2023, comme moyen de paiement lors de manifestations organisées sur notre territoire, comme par exemple la Fête de mai, la Plage des Six-Pompes

Texte : Nancy Kaenel Rossel, chargée de projet commerce et tourisme

Photos et vidéo : Aline Henchoz, Nolan Crelier et Quentin Perrenoud

L'interview en vidéo

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Le centre d’orthophonie : communiquer, ca s’apprend !

Le centre d’orthophonie :
communiquer, ça s'apprend !

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Ruth Hynek Hlavizna au centre d'orthophonie avec la mascotte "Lippo l'hippo", une marionnette qui aide à expliquer les positions et gestes articulatoires dans les troubles du langage

Tout le monde a déjà dit, ou entendu dire “je vais chez l’orthophoniste après les cours”… Mais qui connaît exactement les activités et les aides que proposent ces spécialistes ?

Ruth Hynek Hlavizna, orthophoniste et responsable du centre d’orthophonie de La Chaux-de-Fonds, nous a reçus pour nous présenter plus en détail ce vaste domaine.

“Vaste” est le terme approprié lorsqu’on découvre la diversité des cas dont s’occupe le centre d’orthophonie qui couvre tous les troubles du langage oral et écrit.

D’abord, il y a le centre à la rue Jardinière 23, et puis il y a également les permanences qui se déroulent dans les collèges : aux Endroits, à l’Ouest, au collège Cernil-Antoine, à la Promenade, aux Gentianes et aux Foulets. Les orthophonistes se déplacent elles-mêmes afin de permettre aux enfants trop petits, dont les parents travaillent toute la journée et qui n’ont pas encore la possibilité de se déplacer tout seuls, de suivre les séances dans leur collège.

Comment savoir si un enfant présente réellement un trouble langagier, comment assumer financièrement le traitement et comment réagir face à ces problèmes ? Ruth Hynek nous en dit davantage :

Comment se déroule une inscription auprès de votre centre ?
Ce sont les parents, des enseignants ou des médecins qui nous signalent qu’un enfant a besoin de notre aide. Nous rencontrons l’enfant à plusieurs reprises afin d’effectuer un bilan qui nous permet ensuite de poser un diagnostic.

Quels troubles traitez-vous ?
Il existe de nombreux troubles langagiers tels que : des difficultés à faire émerger son langage, des difficultés à écrire, à lire ou à calculer. Le bégaiement, le mutisme, les problèmes de mastication et de déglutition, des troubles de la voix dus par exemple à des nodules…nous nous occupons de troubles très variés au centre, pour les enfants et les jeunes adultes de 0 à 20 ans.

La situation est-elle difficile à accepter pour les parents ?
L’orthophonie effraie beaucoup moins que d’autres secteurs. En général, les parents sont rassurés et sont heureux de trouver de l’aide et du soutien pour leurs enfants.

L’assurance maladie prend-elle en charge les frais ?
Non, l’assurance maladie ne prend absolument pas en charge les frais. Lorsque le diagnostic est posé, un rapport est réalisé par l’orthophoniste. Si le diagnostic entre dans les critères reconnus par L’Office de l’enseignement spécialisé du canton de Neuchâtel (OES), ce sont eux qui prennent en charge la thérapie. L’OES finance maximum 5 ans de traitement. Ensuite, le dossier est analysé et L’OES décide s’il accorde une 6e année de traitement. Pour les autres cas plus légers, qui ne seraient pas pris par l’OES, ce sont les parents et la Ville qui paient.

Durant combien de temps en moyenne est suivi un enfant ?
En moyenne 2 à 3 ans. Certains enfants viennent pour quelques séances seulement et d’autres ont des traitements longs. Beaucoup de facteurs font varier chaque cas, tout dépend du trouble, de l’adhésion de l’enfant au traitement, de l’environnement qui l’entoure, de la collaboration et de l’investissement des parents.

Pouvez-vous nous parler de la problématique des enfants qui passent trop de temps devant les écrans ?
C’est toute une histoire au centre d’orthophonie. En 2018, nous avons mis en place une action de prévention suite à une rencontre avec des pédiatres. Autant de leur côté que du nôtre, nous commencions à nous inquiéter de recevoir des enfants qui avaient de gros retards de langage, voire pas de langage du tout, et qui présentaient des signes de repli sur soi, qui ne jouaient pas, qui énonçaient des mots en anglais sans raison… Nous avons fait cette constatation d’enfants surexposés aux écrans depuis tout petit : à 6 mois certains bébés ont des écrans dans les mains…

Toutes ces inquiétudes nous ont amenées à faire ces actions de prévention. Nous sommes allés dans les centres commerciaux distribuer nos flyers et discuter avec la population, rencontrer les sages-femmes du RHNe, dans les écoles…

Nous parlons ici des téléphones et tablettes principalement. Si nous décidons de passer un dessin animé sur une TV, une fois terminé, il est terminé… Contrairement à une tablette sur laquelle internet est sans fin, l’enfant peut relancer une nouvelle vidéo à l’infini et c’est très addictif. Un enfant ne peut pas se gérer seul. Les jeux sur une tablette ne sont pas palpables, il n’y a pas de sensation, de toucher, de vraie communication. C’est une problématique de santé publique !

Nous essayons de guider les parents, de les conseiller sur les activités à pratiquer avec leurs enfants. Bien souvent, ils ne se rendent pas compte du mal que les écrans peuvent faire. Ce n’est pas évident, nous vivons avec nos écrans au quotidien, mais un enfant n’a pas besoin d’avoir une tablette, ce n’est pas obligatoire. Par exemple, nous ne donnerions pas les clés de l’auto à un enfant de 12 ans… C’est pareil avec un smartphone et un enfant de 3 ans : c’est dangereux, cela provoque entre autres : des troubles visuels, une dépendance psychique, des retards de langage, des troubles d’apprentissage…

Un dernier mot, un dernier conseil ?
Jouez avec vos enfants ! Aller dans la vraie vie avec eux, échangez ! Utiliser le langage qui est la base de la communication, soyez avec vos enfants ! Jouez pour de vrai, pas avec des écrans, mais avec des vrais jeux, des bouts de bois, des puzzles, allez à l’extérieur, faites du bricolage et laissez-les inventer des choses. Laissez votre enfant s’ennuyer de temps en temps, ça fait partie de la vraie vie, il peut se frustrer au début, mais il trouvera rapidement de quoi s’occuper !

Texte : Sophie Amey
Photos et vidéo : Quentin Perrenoud

L'interview en vidéo

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10 ans de l’installation des défibrillateurs

10 ans de l’installation des défibrillateurs

10 ans de l’installation des défibrillateurs
Laurent Stofer à la caserne du SISMN de La Chaux-de-Fonds. Photo : Nolan Crelier

A chaque minute de perdue, c’est 10 % de chance de survie en moins… ».

La phrase résonne haut et fort. Laurent Stofer la connaît depuis longtemps, lui. Ambulancier depuis 29 ans, chef de section depuis 10 ans au SISMN*, président de la SSS* de La Chaux-de-Fonds, instructeur dans les écoles, pour les enseignants et les gardiens de piscine, pour les cours de secouristes d’entreprises et les formations aquatiques… Il a le regard empli de cette ambition qui place de l’espoir dans chacun des projets qui tendent à rendre le monde meilleur… de ceux qui sauvent des vies. C’est pourquoi, il y a 10 ans, il soumet l’idée, entouré du docteur Souhaïl Latrèche, Pierre Studer, Denis Cattin et Yves Rousselot, d’installer des défibrillateurs dans les bâtiments des services publics. Certains devant se trouver à l’extérieur afin que la population puisse les utiliser.

Qu’est-ce qu’un défibrillateur ?

Mais à quoi peut bien servir cet engin qui s’est peu à peu installé dans notre décor quotidien ? Cet appareil, que l’on ne trouvait même pas dans les ambulances avant 1998, va analyser et diagnostiquer la personne victime d’un malaise. Il jugera de manière autonome et rapide si un choc électrique est requis ou non. Son utilisation est à la portée de tout le monde. Une fois les deux patchs collés sur la poitrine, l’appareil donne toutes les indications nécessaires et le rythme du massage cardiaque à effectuer.

Rendez-vous le 3 septembre 2022

Afin de présenter comme il se doit les défibrillateurs et les partenaires de la chaine de sauvetage, des démonstrations auront lieu le samedi 3 septembre, sous la tente officielle de la Braderie-Horlofolies, de 12h à 16h. Des associations proposant des formations, des secouristes professionnels, des ambulanciers et des médecins du SMUR* seront présents pour sensibiliser et informer la population. Des brochures seront distribuées pour celles et ceux qui souhaitent se renseigner sur ces professions qui connaissent une belle évolution; et qui comptent aujourd’hui 50 % de femmes se formant au métier d’ambulancière.

EN CHIFFRES

• Entre 200 et 300 réanimations cardio-pulmonaires sur rue ont lieu dans le canton de Neuchâtel par an.
• 22 arrêts cardiaques par jour en Suisse, soit 28 fois plus que les accidents de la route.
• Les 4 premières minutes sont essentielles pour rester en vie ou être réanimé sans séquelle.
• À chaque minute de perdue, c’est 10% de chance de survie en moins.
• Un secouriste passe en moyenne environ
24 heures d’affilée en caserne.
• Le 144 est le numéro à composer immédiatement en cas d’urgence, la centrale prévient également les « Premiers Répondants ».
• 65 défibrillateurs installés à La Chaux-de-Fonds : 22 financés par la Ville, 43 par des privés (grands magasins, entreprises, salles de sport…).
• 2 défibrillateurs utilisés en l’espace de 10 ans à La Chaux-de-Fonds.
• Prix d’un défibrillateur accessible au public : CHF 2500.-.
• Prix d’un défibrillateur présent dans les ambulances : CHF 50 ’000.-.
• Sauver des vies, ça n’a pas de prix !

« Le défibrillateur est au cœur ce que l’extincteur est au feu »

Les Premiers Répondants

L’école ES ASUR* de Lausanne présentera l’application mobile des « Premiers Répondants » sur grand écran. Cette application sert à géolocaliser le « Premier Répondant » le plus proche lors d’un malaise. Celui-ci reçoit une alarme de la part du 144 et accepte ou refuse alors la mission. Ce gain de temps entre l’arrêt cardiaque et l’arrivée de l’ambulance est vital. À ce jour, seules 300 personnes sont inscrites aux « Premiers Répondants », malgré les 3’000 personnes formées par an. La démarche est pourtant simple : il suffit de suivre un cours de 4 heures minimum, accessible dès 18 ans, et qui aboutit sur un diplôme BLS/AED*, valable deux ans. S’ensuit l’inscription sur l’application pour obtenir son titre de « Premier Répondant ».

Stayin’ Alive

L’anecdote étant amusante et potentiellement sauveuse de vie, il semble important de divulguer cette astuce : afin de se savoir à quelle vitesse effectuer un massage cardiaque, il suffit de se caler au rythme de la chanson des Bee Gees « Stayin’ Alive », qui se traduit par « rester en vie »… 

Venez participer à cette journée qui célèbre les dix ans de l’installation des défibrillateurs, afin de rencontrer et soutenir nos anges gardiens de tous les jours.

Texte : Sophie Amey
Photos : Nolan Crelier

* SISMN : Service d’incendie et de secours des Montagnes neuchâteloises.
* SSS : société Suisse de sauvetage de La Chaux-de-Fonds.
* ES Asur : École Supérieurs d’Ambulancier et Soins d’Urgences  Romande.
* SMUR : Service Mobile d’Urgence et de Réanimation.
* BLS/AED : Basic Life Support/ Automated external defibrillation.

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Le dossier du mois

Restauration des horloges mécaniques monumentales de La Chaux-de-Fonds

RESTAURATION DES HORLOGES MÉCANIQUES MONUMENTALES DE LA CHAUX-DE-FONDS

RESTAURATION DES HORLOGES MÉCANIQUES MONUMENTALES DE LA CHAUX-DE-FONDS
Mouvement de l’horloge du Temple des Eplatures, Masaki Kanazawa, restaurateur au MIH. Photo : Aline Henchoz

Au 21e siècle, le réflexe de la population pour s’enquérir de l’heure est de porter son regard sur un écran sorti d’une poche ou porté à son poignet, et non plus vers les cieux, en direction des horloges de tours. Il n’en demeure pas moins que les églises et leurs clochers font partie du paysage urbain de La Chaux-de-Fonds et que la vocation horlogère de la ville rend évident le maintien d’une heure publique de qualité. Attachée à ce patrimoine mécanique et sonore, la Ville mandate une société spécialisée dans son entretien. À la rentrée, les horloges mécaniques battront à l’unisson.

L’ancienneté des horloges mécaniques monumentales de la ville et les contraintes climatiques auxquelles elles sont soumises au gré des saisons ne facilitent pas la justesse de l’heure qu’elles affichent. Jusqu’en 1989, le travail d’entretien et de mise à l’heure hebdomadaire était confié au « pendulier communal ». Une activité assurée aujourd’hui par les artisans du Centre de restauration du Musée international d’horlogerie. Entretemps, les approximations de ce type de mécanismes – de l’ordre de quelques minutes par mois – sont devenues problématiques aux modes de vie connectés de notre société.

Les uns après les autres, les mécanismes ont été adaptés à leur temps, consistant en la mise en place de dispositifs de remontage électriques des poids, voire de leur remplacement pur et simple par une horloge à quartz. Aujourd’hui, quatre horloges mécaniques demeurent dans les clochers de la ville. L’objectif de cette action de restauration est de les préserver en état de marche tout en optimisant leur performance.

EN CHIFFRES

Horloge du Temple de l’Abeille : 1910

Horloge du Temple Allemand : 1942

Horloge des Eplatures : 1948

Horloge de la Bibliothèque: 1957

L’horloge du Temple de l’Abeille, la plus ancienne du parc des horloges mécaniques de la ville (1910), présente des difficultés de réglage toujours plus accrues, nécessitant une intervention en profondeur. Outre la sensibilité du mécanisme, la foudre qui a touché le clocher durant l’été 2021 a encore aggravé la situation. En plus du mécanisme, sont à assainir notamment toutes les tiges de transmissions entre l’horloge et les cadrans du clocher, ainsi que les aiguilles, dont l’encrassement et les altérations des engrenages se répercutent sur le fonctionnement du mouvement !

L’horloge des Eplatures (1948), dont le Temple est désaffecté depuis plusieurs années, bénéficiera d’une restauration complète, redonnant vie à l’affichage de l’heure à l’entrée ouest de la ville. Les deux autres horloges sont situées respectivement dans le clocher du Temple Allemand (1942) et dans celui de la Bibliothèque (1957).

Les technologies actuelles permettent de trouver des solutions heureuses en termes de conservation du patrimoine, tout en garantissant une plus grande régularité de fonctionnement. Ainsi, la mise en place d’un dispositif technique spécifique permet d’intervenir automatiquement sur la marche du mécanisme, sans devoir changer les horloges existantes. Un système d’aimants permet d’agir directement sur la course du balancier de l’horloge et de la maintenir très précise (+/- 3 secondes). Dès la rentrée d’août, les écoliers chaux-de-fonniers ne pourront plus compter sur les horloges de clochers pour justifier leur retard…

Régis Huguenin-Dumittan
Conservateur-directeur, Musée international d’horlogerie