Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Culture

2022 a fait la part belle aux sapins !

2022 a fait la part belle aux sapins !

En juin, la Ville a fêté son urbanisme horloger avec pour thème le “Style sapin”. En septembre, des sapins réalisés grâce aux bancs publics voués à la destruction ont été proposés aux commerçant·e·s. En décembre, cinq sapins ont été érigés et décorés par des artistes ou collectifs chaux-de-fonniers, en lieu et place des traditionnelles décorations lumineuses.

Si les deux premières activités ont rencontré un franc succès, la dernière a suscité quelques réactions et nous tenons ici à expliquer la démarche qui se voulait avant tout cohérente et en lien avec l’actualité.

En automne, la Confédération annonçait d’éventuelles pénuries d’électricité et des recommandations furent émises et relayées par l’Union des villes suisses. Dans le même temps, le Conseil d’État prenait un arrêté temporaire afin de réduire l’éclairage public.

Le Conseil communal a alors choisi de ne pas installer ses décorations lumineuses de fin d’année, de réduire l’éclairage nocturne et a invité les commerçant·e·s à éteindre leurs vitrines et enseignes lumineuses dès 22 h.

Dans ce contexte, les artistes  Plonk & Replonk Zbigl !, Maric Laperouza, Emeline Fichot, Jane Mermod, Max Havlicek, Johan Katz et Daniela Droguett Fernandez ont répondu à l’appel de la Ville pour décorer des sapins. Ils ont expliqué leur démarche à la population lors d’une balade organisée le 13 décembre.

Si l’art suscite des réactions bien différentes auprès de chacun·e, cette initiative avait aussi pour but d’interroger le public sur ses valeurs et sur la société de consommation à laquelle nous appartenons aujourd’hui.

Pour l’année 2023, un retour des décorations habituelles est probable ainsi que l’illumination du sapin de la Grande Fontaine. Néanmoins, la Ville entend également pérenniser la collaboration avec les artistes pour la réalisation d’un sapin ou autre objet décoratif.

Nancy Kaenel Rossel, chargée de projet Photo : Nolan Crelier

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Culture Formation

Ouverture et curiosité avec l’U3a

Chaque mardi après-midi, la rue de la Serre s’anime à la hauteur du n° 62. À 14h, de nombreux seniors assistent aux conférences de l’U3a, acronyme pour “Université du 3e âge”. L’U3a se veut une université libre et ouverte. On y vient au gré de ses envies et de ses intérêts pour approfondir ses connaissances ou en développer de nouvelles. Pour suivre cette offre proposée par l’Université de Neuchâtel, il n’est pas nécessaire d’avoir une formation particulière ou un diplôme. Seule compte la curiosité ! Car si le savoir ne connaît pas de limites, il n’y a pas d’âge pour s’instruire et mieux comprendre notre monde.

Les thèmes sont présentés par des spécialistes de tous horizons qui s’appliquent à rendre accessibles des contenus très variés. Au programme de ces prochaines semaines, des “Histoires de petites bêtes” seront au cœur de l’exposé de Thierry Malvesy, conservateur au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel. Avec le professeur Éric Verrecchia, on s’émerveillera face aux beautés de la nature révélées au microscope.

La musique sera à l’honneur avec la conférence du musicologue Didier Patel sur “L’âge d’or de la polyphonie”. Avec le professeur Patrick Vincent, le public suivra l’Anglais John Ruskin dans son exploration des Alpes et de la Suisse. Sophie Bärtschi Delbarre révélera les origines antiques du wellness, tandis que le professeur Bruno Kocher détaillera quelques facettes du luxe. L’exposé de la professeure Régine Bonnefoit réservera une place de choix à La Chaux-de-Fonds, parmi d’autres grands centres européens de l’Art nouveau.

La musique sera à l’honneur avec la conférence du musicologue Didier Patel sur “L’âge d’or de la polyphonie”. Avec le professeur Patrick Vincent, le public suivra l’Anglais John Ruskin dans son exploration des Alpes et de la Suisse. Sophie Bärtschi Delbarre révélera les origines antiques du wellness, tandis que le professeur Bruno Kocher détaillera quelques facettes du luxe. L’exposé de la professeure Régine Bonnefoit réservera une place de choix à La Chaux-de-Fonds, parmi d’autres grands centres européens de l’Art nouveau.

Rendez-vous :
À La Chaux-de-Fonds, tous les mardis, de 14 h 15 à 16 h, à l’Aula de la Serre (rue de la Serre 62). Les conférences sont ouvertes au grand public (tarif : CHF 10.-).
www.unine.ch/u3a

Divers thèmes d’actualité seront également au programme. Grâce au docteur Christian Giroud, toxicologue médico-légal, on lèvera le voile sur les formes et usages divers du cannabis. Le professeur Milad Zarin débattra de la question de la politique et du financement de la santé. Enfin, avec Olivier Beaudet-Labrecque, on apprendra de petites astuces pour se protéger de la cybercriminalité au quotidien.

Sous la devise “Apprendre, débattre, explorer”, l’U3a favorise les échanges, permet de nouer des contacts et de découvrir de nouveaux horizons. Au printemps, des ateliers puis des excursions culturelles complèteront l’offre des conférences.

Forte de 760 membres, l’Université du 3e âge existe dans le canton depuis 1977 et se déploie sur cinq sites : Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, Fleurier, Porrentruy et Bienne. Il est possible à tout âge d’assister aux conférences “à la carte” au prix de CHF 10.-. Le statut de membre est un privilège réservé aux personnes de 60 ans et plus.

Texte : Laure Chappuis Sandoz, directrice de l’U3a
Photo 1  : “ Un public nombreux et attentif ” Laure Chappuis Sandoz
Photos  2 : “ Il n’y a pas d’âge pour cultiver la curiosité ! ” Yves Maumary (UniNE)

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La parole aux acteurs

Au Club 44 ce printemps, “réhabi(li)ter la terre” une saison hommage à Bruno Latour

Au Club 44 ce printemps, "réhabi(li)ter la terre" une saison hommage à Bruno Latour

Club 44, La Chaux-de-Fonds
Le 24 juin 2020

Créé en 1944 dans les cendres du dernier conflit mondial, le Club 44 souhaitait agir comme un antidote à tout raidissement mental et rétrécissement de la pensée. Près de 80 ans plus tard, il semble que nous en ayons toujours autant besoin.

Ce printemps 2023, nous voulons ainsi rendre hommage à un penseur à part, disparu trop tôt cet automne, Bruno Latour, qui invitait constamment “à ne jamais simplifier le réel”, à décrire ce qui nous compose plutôt qu’à le réduire, à “atterrir” plutôt qu’à “décoller”. Ainsi, son grand ami, l’un des premiers à remettre en question le dualisme nature/culture, Philippe Descola, sera ce printemps présent au Club 44.

Inspirée par Latour et Descola, l’anthropologue Nastassja Martin sera également invitée à notre tribune. Spécialiste des populations subarctiques, elle explore des voies singulières de faire récit, et esquisse d’autres manières de vivre dans ce monde.

Dans sa critique de la modernité, Bruno Latour nourrit aussi une interrogation sur les possibilités de décoloniser nos modes de pensée. En écho à cette question, interviendront ce printemps trois figures d’exception : l’historien Patrick Boucheron, pionnier d’une “ histoire mondiale ”, l’économiste Felwine Sarr, considéré comme l’un des intellectuels africains les plus influents aujourd’hui, et le philosophe-poète-romancier Patrick Chamoiseau.

Repenser notre lien à la terre passe aussi par nos conditions de subsistance. Les raisons réelles des pénuries alimentaires seront analysées par l’historien et économiste Alessandro Stanziani. Et une table ronde traitera d’agroécologie avec notamment Alexandre Aebi.

Et si redevenir terrien·ne passait aussi par une quête de nos origines. D’où vient la vie ? Nous y réfléchirons avec l’astrophysicien Didier Queloz.

Ce printemps, le Club 44 mettra aussi à l’honneur la poésie, ouverture essentielle sur un monde multiple : arabe, mais aussi perse avec la présence de Leili Anvar. Et le talentueux chanteur-poète Pascal Auberson sera présent sur notre scène avec à ses côtés Ariane Haering et Gaspard Glaus.

Bien d’autres événements vous attendent encore pour épaissir ensemble nos manières d’être, de connaître, et peut-être enfin de se reconnaître terrestres.

Texte : Marie Léa Zwahlen, déléguée culturelle du Club 44
Photo : Xavier Voirol

À propos du Club 44

Le Club 44 est un espace unique et atypique qui organise et accueille des conférences, débats, rencontres, tables rondes et expositions pour élargir notre compréhension du monde. Détails sur le programme printanier, horaires et tarifs disponibles dès février sur www.club-44.ch

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Santé Sports

le Groupe de maintien cardio-vasculaire s’offre une seconde jeunesse

Le groupe de maintien cardio-vasculaire s'offre une seconde jeunesse

Il y a 36 ans, trois personnes se retrouvent à la Clinique du Noirmont à la suite de problèmes cardio-vasculaires. Durant leur rééducation, ils pratiquent différentes activités physiques et sont vivement encouragés à continuer leurs activités. Mais en étant seul ? Ils décidèrent alors de fonder le Groupe de maintien cardio-vasculaire (GMCV) pour poursuivre leurs activités avec des personnes dans la même situation.

Dès 2022, le groupe accueille désormais des personnes souhaitant s’entretenir physiquement dans une ambiance conviviale en toute bienveillance, avec ou sans problème cardiologique. Tout ceci avec le soutien de la Fondation Suisse de Cardiologie “Swissheart”. Cette Fondation s’investit pour la santé cardio-vasculaire en encourageant les projets de recherche et en informant les personnes concernées et leurs proches sur les traitements, les mesures préventives, les causes… Elle crée également des campagnes afin de sensibiliser la population aux risques, la manière de les cibler et d’agir correctement.

Durant la semaine, des activités sont proposées aux membres : gymnastique (cardio & musculation), gymnastique douce, des séances Feldenkrais (cette méthode est une approche corporelle qui utilise le mouvement et la mobilité douce du corps afin d’améliorer le bien-être et le développement personnel), aquagym, marche… L’adhésion à l’association se fait sur demande, avec la possibilité de tester les prestations durant un mois. La cotisation annuelle actuelle est de CHF 400.-, elle permet l’accès à l’ensemble des activités offertes.

N’hésitez donc pas à nous contacter et à nous rejoindre, notre association s’appelle dorénavant “Cardio-Santé La Chaux-de-Fonds – Le Locle”.

Philippe Ryser, président de Cardio-Santé La Chaux-de-Fonds – Le Locle
Photos : “Cardio-muscu-jeu” et “aquagym” de Cardio-Santé

Informations et contact

Pour trouver le groupe “Cardio-Santé” rendez-vous sur:
www.swissheart.ch à la rubrique “Groupes cardio”

ou via le lien suivant :
site.google.com-cardio-santé

Contact par e-mail :
cardio.philippe@gmail.com

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Culture Le dossier du mois

service de l’intégration & de la cohésion sociale : focus un an après sa création

Service de l'intégration & de la cohésion sociale : focus un an après sa création

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Sandrine Keriakos Bugada

Sandrine Keriakos Bugada, déléguée à l’intégration et à la cohésion sociale, présente ce nouveau service et répond à nos questions :

Un service créé il y a 1 an. Quel a été votre quotidien durant ces premiers mois ?

Lorsqu’un poste comme celui de déléguée à l’intégration et à la cohésion sociale est créé, il est important de prendre le temps (même en étant Chaux-de-fonnière !) de tisser des liens avec les acteurs et partenaires de l’intégration. Un travail de réseau a été entamé dès mon entrée en fonction pour valoriser ce qui existe et évaluer ce qui doit être mené. C’est sur la base de ce travail de proximité et d’échanges avec les Autorités de la Ville que les premières collaborations ont rapidement pris forme. Très vite, le quotidien s’est dessiné avec l’accueil des Ukrainien·ne·es (véritable laboratoire du vivre-ensemble), les premiers projets, les partenariats. L’ensemble de ces actions donne un visage à la politique d’intégration de notre Ville.

Qu’est-ce qu’on entend par “intégration” ?

Depuis une trentaine d’années, l’intégration des personnes étrangères et issues de la migration a pointé le bout de son nez dans les politiques publiques pour montrer que la migration ne sert pas seulement à enrichir notre économie, mais nos sociétés en général. Ceci est particulièrement vrai à La Chaux-de-Fonds où la migration a toujours été constitutive de son histoire. Dans nos politiques actuelles – et c’est ce à quoi nous travaillons – on voit la différence comme un atout et une richesse tant pour la collectivité que pour les individus eux-mêmes. 

Dans nos sociétés plurielles, on observe un champ de tension entre l’individu et le collectif. Les politiques publiques doivent œuvrer à trouver un équilibre. Ne pas soigner la diversité, c’est ouvrir la porte à des phénomènes qui mettent à mal la cohésion sociale. La création du poste de déléguée à l’intégration est une première réponse donnée par les Autorités aux défis de l’inclusion, sans cesse renouvelés. 

Et l’intégration à La Chaux-de-Fonds, en quelques mots ?

Elle repose sur 5 axes principaux : l’exemplarité, l’accueil, la communication, le vivre-ensemble et la participation. Certains vecteurs d’intégration sont privilégiés, comme la culture, le patrimoine, le sport, la jeunesse, la scolarité ou encore la santé. L’intégration est l’affaire de toutes et tous et est portée par une multitude d’acteurs : les associations, les partenaires institutionnels, les communautés et les services de l’administration. Le service de l’intégration coordonne l’ensemble de cette stratégie.

Quels sont les outils pour faire de la diversité une richesse et favoriser l’intégration des personnes migrantes ?

L’intégration développe des outils et des stratégies répondant aux besoins spécifiques des migrant·e·s, mais à la faveur de la collectivité dans son ensemble : information, accueil, orientation, mise en réseau, soutien, projets intégratifs, communication (traduction et français facile) sont autant de leviers qui permettent au service de remplir ses missions.

EN CHIFFRES

La Chaux-de-Fonds compte 36’699 habitants (31.12.2021) dont : 

  • 30% d’étranger.ère.s
  • 70% de Suisse.sse.s
  • On dénombre 118 nationalités, dont les principales sont :

La politique d’intégration n’est pas toujours très visible, alors… un moment fort depuis votre arrivée ?

Il n’y a pas eu un, mais de nombreux moment forts ! Je suis frappée par l’engagement qui règne dans cette Ville. L’année a été ponctuée d’événements marquants comme la venue de Barbara Hendrix et Christiane Taubira dans le cadre du festival Black Helvetia, l’exposition de photographies de migrant·e·s à la rue Traversière (Regards d’ailleurs sur ici), l’adhésion à la coalition des villes contre le racisme (ECCAR), l’exposition les Enfants du placard, les 40 ans de l’école Mosaïque ou encore la création d’un label racisme à la Bibliothèque de la Ville.

De quoi l’année 2023 sera-t-elle faite ?

De nombreux projets sont en cours d’élaboration afin de répondre aux défis du moment, notamment à la crise migratoire que nous sommes en train de vivre, indépendamment de l’Ukraine. Dans ce sens, un projet pilote financé par la Confédération permettra de développer une permanence pour informer et orienter les personnes nouvellement arrivées. Une carte citoyenne sera également testée afin de renforcer l’intégration sociale et la participation de toutes et tous.
Par ailleurs, un sondage a été mené en 2022 pour mesurer la diversité dans l’administration ainsi que le bien-être du personnel, avec des résultats globalement positifs. Un plan d’actions pour tendre vers une administration égalitaire sera mis en œuvre.

Un souhait ?

Faire de La Chaux-de-Fonds une Ville ouverte et fière de sa diversité !

Texte : Sandrine Keriakos BugadaSophie Amey
Photo  & vidéo : Nolan Crelier & Quentin Perrenoud

A NE PAS MANQUER EN 2023 :

Exposition voix des femmes : 

Du 4 au 25 février 2023 au Grand Temple. Vernissage le 3 février à 18h (vous êtes les bienvenu·e·s !)

Semaine d’action contre le racisme : 

Entre mars et avril 2023. Vernissage le 18 mars à 17h au Musée international d’horlogerie. Programme prochainement sur le site du service.

Printemps culturel : 

Du 20 mars au 21 juin 2023. Vernissage le 22 mars à 18h30 au Musée d’art et d’histoire (plusieurs événements à La Chaux-de-Fonds, dont le finissage au QG).

Exposition Black Helvetia : 

Du 1e au 19 mars 2023 au Lycée Blaise-Cendrars (à voir ou à revoir !)
Finissage le 16 mars à 17h.

Forum intégration : 

Organisé à l’automne, il réunira toutes les personnes intéressées par les questions d’intégration et d’inclusion autour d’une thématique spécifique répondant à un enjeu d’actualité.

Vous souhaitez développer un projet à caractère intégratif ?
Contactez le service:

integration.vch@ne.ch

L'interview en vidéo

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Le coin des musées Loisirs

LE MUSÉE PAYSAN ET ARTISANAL

le musée paysan et artisanal

INFOS PRATIQUES

Rue des Crêtets 148
032 967 65 60
musee.paysan.artisanal@ne.ch

www.mpays.ch

HORAIRES

Du mercredi au dimanche de 14h à 17h.

Fermeture du 27 février au 31 mars (montage expo).

Ouverture sur demande pour groupes (dès 10 personnes).

ANIMATIONS ET EXPOSITIONS

25 février, 19h : souper tripes à la neuchâteloise (sur réservation).

31 mars, 18h : vernissage de la nouvelle exposition “Flamme sauvage – feu apprivoisé”.

Du 7 au 23 avril : animation de Pâques à la ferme (ouverture tous les jours, même lundi et mardi).

13 et 14 mai : nuit et journée des musées.

Pour les visiteurs et visiteuses qui cherchent une expérience immersive, entrez dans la ferme du Musée paysan et artisanal, et faites un bon de 400 ans dans l’histoire chaux-de-fonnière. La semi-obscurité réconfortante de son intérieur dédié aux hivers rigoureux nous rappelle que les habitant·e·s des Montagnes ont dû braver le froid, la neige et des températures extrêmes pour survivre à 1000 mètres d’altitude. L’agriculture rendait peu, l’élevage un peu plus, mais demandait de gros efforts. C’est finalement la dentelle puis l’horlogerie, aisément apprises par des gens vivants presque en autarcie et possédant de nombreux savoir-faire, qui ont permis de subsister dans cette région d’altitude pourtant très ouverte au monde grâce au commerce. Cette vénérable demeure datant de 1612 est sauvée dans les années 1960 de la démolition et restaurée dans les formes par l’ASPAM (l’Association pour la sauvegarde du patrimoine des Montagnes neuchâteloises).

Le musée propose de se tremper dans l’ambiance de vie des paysannes et paysans d’autrefois. On pénètre dans leur cuisine, dédiée au feu, leur chambre à coucher boisée, tenant également lieu de chambre de travail et de vie, dans leur atelier d’horlogerie et sa grande fenêtre, la lumière y étant plus importante que la chaleur. Finalement, la grange, énorme, permet d’entreposer, pour de longs mois hivernaux, la nourriture nécessaire aux animaux de rentes bien protégés dans l’écurie.

Les collections du musée sont exceptionnelles par leur variété. Le monde paysan y figure d’abord par l’ampleur des objets : chars à pont ou à échelle, traineaux divers, machines agricoles, outils fermiers, matériel pour le soin des animaux. L’artisanat y a une place importante aussi et un grand nombre de métiers y est représenté : menuiserie, charronnerie, cordonnerie et travail du cuir, ferronnerie, imprimerie, etc. De nombreux objets du quotidien (vêtements, vaisselle, ustensiles de cuisine, potagers à bois, chauffages, lampes, jouets, etc.) terminent la liste.

Le Musée paysan propose chaque année de nouvelles expositions aux thèmes très variés rendant compte de la richesse de ses collections et de la dynamique de sa petite équipe. L’année 2023 sera dédiée, dès le 1e avril, au feu sous toutes ses formes.

Des animations pour les familles ponctueront comme toujours l’année, notamment durant les vacances scolaires (Pâques à la ferme, animations en octobre). Le souper tripes à la neuchâteloise du 25 février invitera à venir déguster une spécialité exceptionnelle, cuite dans un chaudron sur un bon feu de bois. Les enfants pourront enfin fêter leur anniversaire dans ce lieu original et choisir un atelier à choix, pour s’exercer à la boulangerie ou chercher un trésor.

Des dentellières passionnées proposeront une démonstration de leur savoir-faire tous les premiers dimanches du mois. Des visites guidées, adaptées à toutes et à tous, et des ateliers divers pour les classes ou les privés peuvent être demandés. Le Musée paysan et artisanal est un lieu accueillant ouvert toute l’année à tous les publics… qu’on se le dise !

Texte : Diane Skartsounis, conservatrice du MPA
Photo : Jean-Claude Amici, pour le MPA

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Le Conseil Général vous parle

Le groupe PLR refuse le budget 2023

Le groupe plr refuse le budget 2023

Même si le groupe PLR reconnaît une rigueur dans l’élaboration du budget 2023 et une certaine maîtrise des charges, il n’a pas pu accepter un déficit de l’ordre de 15 millions de francs lors de la séance du budget en décembre 2022. Nous sommes bien conscient·e·s que la situation économique et géopolitique actuelle entraîne des augmentations significatives des coûts dans l’énergie (électricité, gaz et autres carburants), dans la masse salariale (octroi total de l’augmentation de l’IPC de + 3,4 %), dans les différents subsides ainsi que dans les taux d’intérêt. Il s’agit cependant de facteurs socio-économiques qu’une collectivité doit pouvoir absorber. 

La politique d’investissements volontariste, que nous soutenons depuis des années, n’est plus gratuite, car les taux d’intérêt repartent à la hausse et nous avons demandé qu’elle se limite dorénavant à un plafond de 40 millions de francs par année et nous resterons attentifs sur ce point. Il faut relever, et c’est extrêmement dangereux, que l’indicateur de degré d’autofinancement passe au négatif. En d’autres termes, la Ville emprunte pour payer le service de sa dette. Le groupe PLR demande avec fermeté qu’à l’avenir ce taux redevienne au minimum à 0 %, ce qui est déjà fort inquiétant.

C’est dans cette optique, et comme déjà annoncé l’année précédente, que le groupe PLR a demandé au Conseil communal de faire des choix. Cela signifie que chaque nouvelle dépense non obligatoire et non validée au Conseil général fasse l’objet d’un arbitrage, on entend par là de compenser la dépense par une économie de même montant et non pas de faire le choix d’une dépense supplémentaire. Cette ligne directrice n’a malheureusement pas été suivie par le Conseil communal dans l’élaboration de son budget.

Malgré une volonté de trouver des compromis en commission, le groupe PLR regrette et n’accepte pas que ses propositions soient systématiquement refusées sans considération et ne cautionne donc pas le budget 2023 tel qu’il nous a été présenté en décembre dernier. C’est pour cela qu’il a refusé le budget 2023 à l’unanimité. Une unanimité que la majorité de la gauche de notre Conseil général nous oppose systématiquement quand nous proposons des pistes d’économies ou de renoncer à des engagements au-dessus de nos moyens.

Groupe PLR
Les conseiller·ère·s généraux et suppléantes du PLR La Chaux-de-fonds

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Les éditos

DES FÊTES RASSEMBLEUSES !

Des fêtes rassembleuses !

Chères et chers habitant·e·s de notre ville, l’année 2022 s’achève sur une touche positive avec les nombreux évènements festifs qui ont marqué la période de l’Avent : marchés de Noël, Arty Show, Saint-Nicolas, Trotteuse-Tissot, ouverture de MUZOO – ne manquez pas d’y faire un tour pendant les fêtes ! – et tant d’autres manifestations culturelles, sportives ou associatives qui font la richesse de notre ville…
Des émotions positives qui collent à notre Métropole horlogère avec une santé économique réjouissante du côté des entreprises et de nombreux projets à venir : piétonnisation de la place du Marché ; réfection des Anciens abattoirs, du parc des musées et du MIH ; réhabilitation de la piscine des Mélèzes… Ainsi, malgré les différentes crises et incertitudes que traverse notre monde, un certain optimisme est de mise pour les Autorités de la Ville.

Au titre de la convivialité et des rencontres chaleureuses qui ont émaillé ce mois de décembre et dont nous espérons que l’esprit se poursuive durant les fêtes, une association émerge en particulier : Chœur à Cœur*.

Peut-être est-ce l'occasion de rappeler aussi l'importance de garder les yeux et le cœur ouverts à l'autre.

Depuis 35 ans, de nombreux∙ses bénévoles œuvrent à la réussite de cette fête rassembleuse et fraternelle,

rapprochant ainsi des hommes et des femmes de toutes origines et de toutes conditions, dans un art du vivre ensemble qui fait la force de notre société et de notre ville en particulier.
Nous souhaitons ainsi que cet Avent festif et rassembleur se prolonge pour chacun·e d’entre vous durant les fêtes et l’année à venir. Peut-être est-ce l’occasion de rappeler aussi l’importance de garder les yeux et le cœur ouverts à l’autre. Meilleurs vœux à vous, chers lecteurs, chères lectrices !

* Repas offert à la Maison du Peuple, le 25 décembre dès 11h30.


Le Conseil communal

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Le Conseil Général vous parle

D’où vient la difficulté à déposer un référendum ?

D'où vient la difficulté à déposer un référendum ?

L’outil du référendum est bien connu dans la politique suisse, également au niveau communal. Il permet à un nombre de citoyens défini de remettre en question une décision du Conseil général en provoquant une votation populaire qui viendra confirmer ou infirmer la décision prise par le législatif.

Toutefois, il convient de relever que cet outil se confronte actuellement de manière piquante à la difficulté pratique de réussir à recueillir le nombre de signatures suffisant dans le délai imparti.

Comme exemple, il y a le récent référendum avorté sur le nouveau parc des musées. Sans préjuger du fond du problème, il est navrant que de si importants sujets ne puissent pas être amenés devant le peuple. Alors que les moyens de communication n’ont jamais été aussi développés et rapides, il est étonnant de constater que même d’importants partis politiques ne parviennent pas à leurs fins.

Alors, d’où vient le problème ? Tout d’abord, il serait erroné de faire des reproches à l’implication des partis politiques, leurs moyens financiers et humains étant naturellement limités ; leur engagement n’est pas à remettre en question.

Il faut par contre relever que le nombre de signatures requis pour déposer un référendum (10 % du corps électoral communal) est élevé en comparaison avec le nombre de signatures nécessaire par exemple au point de vue cantonal (4’500 électeurs·trices, soit nettement moins que 10 % du corps électoral du Canton).

La solution la plus opportune serait de mener une réflexion sur la participation politique de la population aux grands sujets débattus au Conseil général. Le Groupe du Centre appelle de ses vœux les citoyen·ne·s de la ville à s’impliquer davantage dans la vie politique et à comprendre le poids considérable que tout un chacun peut – et doit – peser sur les décisions politiques importantes qui nous concernent toutes et tous. En effet, nous avons à cœur de défendre cet instrument politique précieux qu’est le référendum et nous espérons qu’à l’avenir la démocratie directe puisse davantage s’exprimer dans notre ville.

Nous sommes convaincus que chaque citoyen·ne a un rôle à jouer, une place à prendre et un avis souvent tout à fait pertinent, sur la manière dont doit être gérée la Ville de La Chaux-de-Fonds.
À n’en point douter, les fêtes de fin d’année porteront conseil !

Groupe Le Centre
Jonathan Marty

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Le coin des musées Loisirs

Au Musée, l’histoire est jeu d’enfants et de grands !

Au musée, l'histoire est un jeu d'enfants et de grands

Depuis bientôt 4 ans, le Musée d’histoire développe une riche offre ludique qui permet de découvrir l’histoire de la ville en s’amusant. Destinée à tout un chacun, jeunes (dès 4 ans) et moins jeunes, joueuses et joueurs chevronné·e·s ou non, elle se déroule dans la magnifique Villa Sandoz, mais peut également se prolonger chez vous !

En février 2019, une première escape room a été inaugurée. Fruit d’une collaboration avec le Service de la jeunesse de la Ville, elle a été le point de départ d’un projet plus vaste, intitulé L’Histoire en jeu. Son grand succès (près de 200 parties disputées à ce jour) a d’emblée témoigné de l’intérêt d’une démarche qui permet de s’approprier plus facilement le contenu historique. Un deuxième scénario est désormais proposé au public.

Des jeux d’enquête et des jeux de société complètent l’offre. Les premiers, intitulés Meurtres à Mille Mètres, vous mènent à travers les salles du musée, où vous devrez récolter des indices pour résoudre différentes énigmes. Quant aux seconds, il s’agit de cinq adaptations de jeux de société célèbres. Accessibles en tout temps dans l’une des salles, ils sont aussi en vente à la boutique du musée. Une belle idée de cadeau durant les fêtes et tout au long de l’année !

Francesco Garufo, conservateur au Musée d’histoire