Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Le Conseil Général vous parle

Osons ensemble diriger en binôme ou Top sharing !

Osons ensemble diriger en binôme ou Top sharing !

Le 2 mai dernier, au-delà des thèmes de rénovation du patrimoine bâti, de mobilité ou d’énergie, les Vert’libéraux ont proposé une motion pour un concept innovant : du Top sharing au Conseil communal. 

Le Top sharing, ou diriger en binôme, permet d’accéder à des postes à responsabilités tout en travaillant à temps partiel. Cela permet de confier le management ou la direction à plein temps, à deux personnes avec des tâches indépendantes mais avec une responsabilité commune. 

Les Vert’libéraux s’engagent aussi à faire évoluer notre société. 

Ce concept permettrait aux femmes et aux hommes de satisfaire d’autant plus à leurs aspirations politiques et de ne pas laisser se perdre des compétences et des ressources utiles à la prospérité d’une commune ou d’une région. 

Nombres de femmes renoncent à s’engager en politique ou à se porter candidate à l’exécutif en raison du cumul des charges, qu’elles en aient l’envie et/ou les compétences. Les hommes également hésitent pour des raisons de même nature à s’investir dans des postes à responsabilités qui n’offrent pas la possibilité du temps partiel.

La conciliation d’un équilibre harmonieux entre vie privée et carrière est au centre des besoins de nombreuses familles et personnes. Cette voie avant-gardiste que nous osons ouvrir serait une belle opportunité, un enrichissement, une plus-value de compétences à l’exécutif. 

Ce mode de travail a déjà été mis en place dans des postes de direction, dans le privé comme dans le public, dans l’administration cantonale et fédérale ; il correspond aux attentes de la société d’aujourd’hui.

Évidemment, au plan d’un mandat politique, les règlements en cours restent lacunaires, mais c’est bien le propre des motions que d’abonder vers des propositions nouvelles pour poser un cadre légal. Mais encore faut-il avoir la motivation politique de sortir de sa zone de confort. Certain·e·s y ont-ils/elles vu un risque de perte de pouvoir ?

Le plus étonnant est le réflexe d’arrière-garde de celles et ceux qui sur le papier défendent l’égalité et l’évidence des femmes à s’investir pour des carrières à responsabilités. Le concept n’a pas été validé. À suivre, cette vision inspirera-t-elle à futur ? 

Quoiqu’il en soit, les Vert’libéraux continueront dans cette voie de créateur·trice·s d’avenir.

Pour les Vert’libéraux,
Brigitte Leitenberg, Aliénor Zaffalon, Pascal Kaufmann

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Les éditos

Une ville progressiste aux si rares toponymes féminins !

Une ville progressiste aux si rares toponymes féminins !

La toponymie a ses mystères et ses inconséquences. Alors que notre ville a toujours été progressiste en matière d’égalité, notamment des genres, sa toponymie reste étrangement en retrait, marquée par la société patriarcale de jadis.

En effet, La Chaux-de-Fonds a donné au Canton et à la Suisse la première députée cantonale en la personne de Raymonde Schweizer en 1960. Par ailleurs, notre ville est fière de sa place du 14 juin (en référence à l’inscription le 14 juin 1981 du principe d’égalité dans la Constitution fédérale) et de sa rue des Électrices.

Pourtant, parmi les centaines de toponymes qui font notre ville, seuls quatre font référence à des femmes. Et encore, l’un d’entre eux ne mentionne que le prénom (Boucle de Cydalise, pour Cydalise Nicolet) et l’autre une forme de surnom (Rue de la Capitaine). Ne reste donc que les rues Monique-Saint-Hélier et Sophie-Mairet. À noter que Cydalise Nicolet et Sophie Mairet sont les fondatrices du premier établissement de soins, clin d’œil parlant de l’attachement de longue date des Chaux-de-Fonnières et des Chaux-de-Fonniers à leur hôpital.

parmi les centaines de toponymes qui font notre ville, seuls quatre font référence à des femmes

Aujourd’hui, à l’heure où Ilinka Guyot vient d’être élue au Conseil communal (la huitième femme seulement à accéder à cette fonction), à l’heure où 19 femmes siégeront au Conseil général, sans prendre en compte les 5 suppléantes, à l’heure où l’administration communale ne cesse de se féminiser, à l’heure où une Chaux-de-Fonnière, Stéphanie Lachat, est nommée par le Conseil fédéral à la direction du Bureau fédéral de l’égalité, la Commission de toponymie et le Conseil communal entendent modestement corriger un tant soit peu la situation en baptisant deux espaces des noms de deux artistes femmes, issues du Cours supérieur de l’École d’arts appliqués, Henriette Grandjean et Jeanne Perrochet.

Le Conseil communal, sans souhaiter une révolution toponymique, formule le vœu que ce mouvement, qui est plus que symbolique, ne soit qu’un début.

Le Conseil communal

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Culture La ville racontée à travers ses rues Patrimoine

La ville racontée à travers ses œuvres d’art : maternité

la ville racontée à travers ses œuvres d'art: maternité

Le sculpteur André Huguenin-Dumittan a laissé une trace importante au cœur de la ville. De nombreuses sculptures et bas-reliefs sont visibles comme L’Étude, deux grands personnages à l’entrée sud de la Bibliothèque de la Ville, La Liseuse, accrochée à la façade de la rue Léopold-Robert 39, où se trouvait une librairie, ou La Baigneuse, au centre d’une fontaine dans le Parc Gallet.

En 1933, suite à l’aménagement du Parc de l’Ouest, ancienne place du marché, en jardin public, il réalise une sculpture monumentale en bronze : Maternité. Cette œuvre est une commande de la Ville. Lors de sa séance du 3 mars 1933, le Conseil général décide, malgré la crise, de prélever la somme de CHF 16’000.— au fonds d’encouragement des Beaux-Arts et à la réserve pour l’embellissement de la ville. Le monument est remis aux autorités le 7 juillet 1934 lors d’une cérémonie officielle. On peut lire dans L’Impartial du 9 juillet 1934 que « lorsque le voile qui cachait le monument tomba, la belle statue apparu dans son émouvante simplicité et fut fort admirée ».

 

André Huguenin-Dumittan travaillait dans un atelier au parc Gallet. C’est donc naturellement que sa Maternité est déplacée à proximité de cet atelier, en 2013, lorsque la Ville reçut de la part de la marque Chevrolet, qui fêtait son centenaire, une œuvre de Christian Gonzenbach représentant le buste de l’illustre constructeur de voitures né à La Chaux-de-Fonds en 1878. 

Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine
Photo : Ville de La Chaux-de-Fonds, Maternité, 1933, Parc Gallet

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Culture Patrimoine

Journée mondiale de l’Art nouveau : triple inauguration

Journée mondiale de l’Art nouveau: triple inauguration

Depuis 2013, la Journée mondiale de l’Art nouveau est l’occasion de mettre en valeur ce patrimoine international. Fixée au 10 juin, date anniversaire de la disparition de deux grands architectes de l’Art nouveau : le Catalan Antonio Gaudi et le Hongrois Ödön Lechner, cette journée est portée par un thème, cette année la lumière. C’est donc naturellement que les autorités ont choisi cette date pour une triple inauguration en lien avec l’Art nouveau : deux nouveaux toponymes féminins et l’installation de vitraux. 

Les vitraux, dont le lien avec le thème de la lumière est évident, sont ceux de Jules Courvoisier. Retrouvés début 2022 dans le dépôt d’un entrepreneur, ils proviennent de la chapelle de Cernier-Fontainemelon, décorée en 1907 par les élèves du Cours supérieur d’art et de décoration de Charles L’Eplattenier. Acquis par le Musée des beaux-arts et restaurés, ils sont à présent accessibles au public.

En 2023, la commission de toponymie a proposé au Conseil communal deux nouveaux toponymes féminins en lien avec l’Art nouveau et le Style sapin. Ainsi, la sculptrice Jeanne Perrochet donne son nom à une rue au sud de la Villa Fallet et Henriette Grandjean, céramiste, au jardin situé devant la maison où elle vécut de nombreuses années. Ces deux femmes à la carrière reconnue témoignent de la vivacité créatrice qui était celle de La Chaux-de-Fonds au début du XXe siècle. 

La journée du 9 juin est ainsi placée sous le thème de l’Art nouveau et du Style sapin. Chacune et chacun est invité·e à participer à cette triple inauguration et à rejoindre la Villa Fallet lors de ses portes ouvertes. La lumière y sera aussi à l’honneur à travers un atelier de cyanotype tout public proposé par le Musée d’histoire. 

Sylvie Pipoz
Déléguée à la valorisation du patrimoine.

Photo : Musée des beaux-arts

INFORMATIONS

Inauguration dès 09h30 à la chapelle du cimetière

Portes ouvertes de la Villa Fallet de 10h à 17h

Atelier cyanotype à la Ville Fallet de 14h à 17h gratuit, sans inscription

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Le jeu-concours de l'Abeille

La culture à La Chaux-de-Fonds : trouvez les mots

LA CULTURE À LA CHAUX-DE-FONDS : TROUVEZ LES MOTS

HEURE
BLEUE
CITE
HORLOGERE
THEATRE
POPULAIRE
ROMAND
SPECTACLE
ARTS
MARIONNETTES
CIRQUE
CAPITALE
CULTURELLE
QUARTIER
GENERAL

Dans cette grille sont cachés les mots contenus dans la liste ci-dessus, en lien avec le thème de la culture à La Chaux-de-Fonds. Ils sont disposés horizontalement, verticalement et dans le sens oblique. Ils peuvent être lus dans deux sens : de gauche à droite et inversement pour les mots horizontaux, et de haut en bas, et inversement pour les mots verticaux.

Trouvez-les et envoyez vos réponses jusqu’au 18 juin 2024.
Une personne sera tirée au sort et remportera le montant de CHF 30.- en Abeille. 

Le ou la gagnant·e sera avisé·e personnellement.

– Participez par e-mail à sume.marketingurbain@ne.ch
– Ou à l’adresse : Marketing urbain, Passage Léopold-Robert 3,
2300 La Chaux-de-Fonds en indiquant  : concours Abeille,
nom et prénom, adresse complète et numéro de téléphone.

Retrouvez les solutions des jeux-concours sur notre site internet « letourbillon.ch » au début du mois suivant et dans la prochaine édition imprimée. Les solutions de l’édition d’avril 2024 étaient :

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La parole aux acteurs

L’ATELIER-CAFÉ, UN BINÔME DE PASSIONNÉ.E.S

L’atelier-café,
un binôme de passionné.e.s

Echantillon de produits

L’Atelier Café est un projet familial qui a vu le jour en 2022. 

Antoine, un jeune chaux-de-fonnier passionné de café, entreprend de concrétiser son rêve en lançant le projet “L’Atelier café”, avec le soutien de sa sœur Anaïs. Cette dernière se charge s’occupe de la communication et du marketing pendant que son frère s’occupe de la création et de la torréfaction des assemblages dans les locaux chez Admir Café.

Le concept d’Anaïs consiste à mettre en avant un.e artiste local.e à chaque édition de café en affichant son œuvre sur l’étiquette du devant, qui lui est 100% consacrée, tandis que les informations essentielles concernant le café sont placées dans le dos des paquets. Par ailleurs, leur deuxième édition de café est issue d’agriculture biologique, direction dans laquelle ils comptent tendre à l’avenir.

Marché de Noël 2023

Comme en témoigne Antoine, le binôme familial ne compte pas s’arrêter là : “Nous nous sommes fixés deux objectifs. Le premier est d’être respectueux de la nature et des travailleur.euse·s tout au long de la chaîne d’approvisionnement. Cela passera par le fait de créer un lien direct avec les fermes productrices de café. Nous voulons comprendre et respecter les pratiques agricoles durables et garantir des conditions équitables pour les producteur·trice·s. Notre second objectif, qui est encore pour l’instant au stade de rêve, est d’ouvrir un café-boutique. Actuellement nous essayons de nous faire une petite place dans la région. Vous pouvez d’ailleurs retrouver nos cafés à St-Imier chez Maya Boutique et à La Chaux-de-Fonds au Kiosque du Grenier et au restaurant Luciole, ainsi que dans la boutique du Musée des Beaux-Arts du Locle”.

Antoine Paulus,
chef de projet

Photos : L’Atelier-Café

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Santé

La ville et le GTIH tirent, avec la direction RHNE de La Chaux-de-Fonds, un bilan positif de 4 ans d’activité

La ville et le GTIH tirent, avec la direction RHNE de La Chaux-de-Fonds, un bilan positif de 4 ans d’activité

Photo: RHNE

Voilà 7 ans que le peuple neuchâtelois a accepté l’initiative du Groupe de travail interpartis pour les hôpitaux (GTIH) pour le maintien de deux sites de soins aigus dans le canton de Neuchâtel. Les autorités de la Ville ont des contacts réguliers avec RHNE. L’hôpital de La Chaux-de-Fonds reste sur le plan sanitaire et économique un partenaire essentiel pour la Ville et ses habitant·e·s.

Une délégation du Conseil communal (T. Brechbühler et T. Huguenin-Elie) et deux membres du comité d’initiative (J.-E. Lalive et C.-A Moser) ont rencontré la direction de l’hôpital de La Chaux-de-Fonds, conduite par C. Charmet et P. Schmitt, avec L. Exquis (Conseil d’administration), pour faire le point un peu plus de 4 ans après la mise en place du réseau hospitalier neuchâtelois (RHNE).

Ils ont dressé le bilan des exigences de l’initiative. Même si l’on fait abstraction du rôle essentiel du site du Haut dans la crise Covid, il est positif. D’importants investissements ont été consentis et le développement se poursuit.

En défendant l’autonomie, l’initiative insistait sur l’importance d’une direction propre investie dans la défense du site et de ses collaborateur·trice·s. Les directions des sites RHNE jouent bien le jeu. Deux hôpitaux autonomes au sens strict n’auraient probablement pas de sens. La répartition des tâches, avec des missions de base essentielles (médecine et chirurgie) sur les deux sites correspond bien à l’esprit du texte. Les deux hôpitaux travaillent en réseau et en complémentarité. Il existe néanmoins un déséquilibre quant au lieu d’activité principal des chefs de département qui sont nettement plus nombreux à Neuchâtel.

Reste l’épineuse question de l’utilisation du bloc opératoire la nuit à La Chaux-de-Fonds. Des progrès ont été faits dans le sens que les horaires d’interventions possibles se sont élargis. Mais, si l’on considère l’utilisation (plutôt la non utilisation) du bloc la nuit, malgré la dotation d’une équipe de piquet, on constate que RHNE privilégie le transport des patients instables plutôt que le déplacement de l’équipe dédiée. Cela peut repousser une opération au lendemain et être préjudiciable au/à la patient·e avec potentiellement des risques et des coûts supplémentaires. Dès lors, dans l’optique de renforcer la sécurité qui était la clé de voûte de l’initiative, une utilisation possible, facilitée et effective 24 h/24 du bloc opératoire chaux-de-fonnier est la préoccupation centrale du GTIH et du Conseil communal.

Le maintien d’un hôpital est un élément essentiel pour attirer des médecins en ville. Une délégation du comité du GTIH a aussi rencontré, le 15 mai, le nouveau président du Conseil d’administration de RHNE, Ph. Eckert. Il s’est montré très respectueux vis-à-vis du GTIH et attentif à ses préoccupations. Il se félicite des investissements qui ont été consentis à La Chaux-de-Fonds et partage la vision positive de la direction et du personnel du site. RHNE, comme tous les hôpitaux, est confronté à des difficultés, cependant elles sont, pour beaucoup, communes à tous les établissements et RHNE n’est pas à la traîne. 

Jean-Emmanuel Lalive et Claude-André Moser, membres du comité du GTIH et conseillers généraux.

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Formation Loisirs Société

Un évènement incontournable : le cortège des promotions !

Un événement incontournable : le cortège des Promotions !

Le 29 juin prochain, rendez-vous est donné à la population chaux-de-fonnière pour le cortège annuel qui fait la part belle aux réjouissances de la fin de l’année scolaire. À cette occasion, les élèves des classes de 1re à 6e années animeront le Pod de leurs créations festives et colorées accompagnées par divers groupes sur le thème : « Les dessins animés ». 

Mais depuis quand cette tradition de la fête des promotions existe-t-elle ? La première trace se trouve dans l’Histoire de l’instruction publique de 1914. On y apprend que le pasteur Touchon inaugure, en 1806, à La Chaux-de-Fonds, les premières promotions publiques, c’est-à-dire la cérémonie de clôture de l’année scolaire. Les enfants se retrouvaient devant leur propre collège et se rejoignaient sur le Pod pour défiler ensemble. En cas de pluie, les classes se regroupaient directement dans le temple de leur quartier. Des prix récompensaient les meilleur·e·s élèves. Ils seront supprimés en 1868 car sources d’inégalités.

La fête scolaire, annulée en 1918 à cause de l’épidémie de grippe, fut modifiée en 1919 et en 1920 : le grand cortège fut remplacé par des fêtes de collèges organisées dans les pâturages du voisinage avec jeux et collation. En 1921, le « grand cortège » fut rétabli à la suite d’une consultation des élèves qui donna 2’090 réponses favorables au retour du cortège contre 1’246 allant à la nouvelle organisation. 

Si aujourd’hui il n’y a plus de cérémonies à la fin du cortège, la présence des spectatrices et spectateurs tout le long du parcours et les sourires des jeunes élèves montrent ô combien ce moment est important.

Pascal Cosandier
Directeur de secteur de l’École obligatoire, président de la direction générale