Voilà 7 ans que le peuple neuchâtelois a accepté l’initiative du Groupe de travail interpartis pour les hôpitaux (GTIH) pour le maintien de deux sites de soins aigus dans le canton de Neuchâtel. Les autorités de la Ville ont des contacts réguliers avec RHNE. L’hôpital de La Chaux-de-Fonds reste sur le plan sanitaire et économique un partenaire essentiel pour la Ville et ses habitant·e·s.
Une délégation du Conseil communal (T. Brechbühler et T. Huguenin-Elie) et deux membres du comité d’initiative (J.-E. Lalive et C.-A Moser) ont rencontré la direction de l’hôpital de La Chaux-de-Fonds, conduite par C. Charmet et P. Schmitt, avec L. Exquis (Conseil d’administration), pour faire le point un peu plus de 4 ans après la mise en place du réseau hospitalier neuchâtelois (RHNE).
Ils ont dressé le bilan des exigences de l’initiative. Même si l’on fait abstraction du rôle essentiel du site du Haut dans la crise Covid, il est positif. D’importants investissements ont été consentis et le développement se poursuit.
En défendant l’autonomie, l’initiative insistait sur l’importance d’une direction propre investie dans la défense du site et de ses collaborateur·trice·s. Les directions des sites RHNE jouent bien le jeu. Deux hôpitaux autonomes au sens strict n’auraient probablement pas de sens. La répartition des tâches, avec des missions de base essentielles (médecine et chirurgie) sur les deux sites correspond bien à l’esprit du texte. Les deux hôpitaux travaillent en réseau et en complémentarité. Il existe néanmoins un déséquilibre quant au lieu d’activité principal des chefs de département qui sont nettement plus nombreux à Neuchâtel.
Reste l’épineuse question de l’utilisation du bloc opératoire la nuit à La Chaux-de-Fonds. Des progrès ont été faits dans le sens que les horaires d’interventions possibles se sont élargis. Mais, si l’on considère l’utilisation (plutôt la non utilisation) du bloc la nuit, malgré la dotation d’une équipe de piquet, on constate que RHNE privilégie le transport des patients instables plutôt que le déplacement de l’équipe dédiée. Cela peut repousser une opération au lendemain et être préjudiciable au/à la patient·e avec potentiellement des risques et des coûts supplémentaires. Dès lors, dans l’optique de renforcer la sécurité qui était la clé de voûte de l’initiative, une utilisation possible, facilitée et effective 24 h/24 du bloc opératoire chaux-de-fonnier est la préoccupation centrale du GTIH et du Conseil communal.
Le maintien d’un hôpital est un élément essentiel pour attirer des médecins en ville. Une délégation du comité du GTIH a aussi rencontré, le 15 mai, le nouveau président du Conseil d’administration de RHNE, Ph. Eckert. Il s’est montré très respectueux vis-à-vis du GTIH et attentif à ses préoccupations. Il se félicite des investissements qui ont été consentis à La Chaux-de-Fonds et partage la vision positive de la direction et du personnel du site. RHNE, comme tous les hôpitaux, est confronté à des difficultés, cependant elles sont, pour beaucoup, communes à tous les établissements et RHNE n’est pas à la traîne.
Jean-Emmanuel Lalive et Claude-André Moser, membres du comité du GTIH et conseillers généraux.