Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Le dossier du mois

Bien-être à l’école luttons ensemble contre le harcèlement

Bien-être à l'école luttons ensemble contre le harcèlement

Projet collaboratif dans le cadre de la semaine BEE, années 1-8 au collège de Bellevue.
Photo: Aline Henchoz

L’École s’engage pour développer le bien-être des enfants. Il arrive cependant qu’elle se prête à des situations de harcèlement : actes ou paroles répétés portant atteinte à l’intégrité d’un·e ou plusieurs élèves. Ces faits, intentionnels ou non, peuvent être physiques (intimidation, gifles, vols…) ou psychologiques (humiliations, surnoms, insultes, rumeurs, exclusion…), voire au travers des réseaux sociaux. On parle de harcèlement lorsqu’il y a répétition d’actions et disproportion des forces.

Aujourd’hui, une équipe enseignante est formée pour intervenir dans des cas d’intimidation. Elle intervient sans sanctionner afin de désamorcer une situation problématique en faisant appel à l’empathie et à la responsabilité de chaque élève. Le but est de retrouver au plus vite et pour chacun·e un climat serein au sein de l’école. Les interventions peuvent se faire sur une classe ou avec un groupe d’élèves. En cas de comportements nuisibles à répétition, adressez-vous au service socio-éducatif qui, selon la situation, fera appel au groupe bien-être à l’école (BEE).

Que met en place l’École en matière de prévention et de vivre ensemble?
Muriel Girardin, enseignante en 7e-8e :
”Cette semaine est une bonne semaine pour sourire”, lit-on sur l’affiche qui annonce la Semaine du Bien-Être à l’École. Cette semaine spéciale, dédiée au bien-être, est organisée depuis deux ans, et le sera dorénavant chaque année, dans le but de promouvoir un climat scolaire agréable. Un panel d’activités clef en main est proposé par un groupe de travail, et chaque enseignant·e est libre d’organiser une ou plusieurs leçons sur ce thème. Durant cette semaine, chaque élève participe au moins à une activité visant à construire une atmosphère positive. Ces activités peuvent être menées durant toute l’année, pour que le sujet reste à l’esprit des élèves. Car la sensibilisation est importante, et l’amélioration du climat scolaire considérée comme le meilleur moyen pour réduire le phénomène de harcèlement à l’école.

De quelle manière les réseaux sociaux exercent une pression permanente jusque dans la chambre des élèves?
Didier Clémence, conseiller socio-éducatif :
La majorité des cas de harcèlement sont intensifiés par l’utilisation des réseaux sociaux, ce qui élargit et complexifie les problématiques. L’anonymat, le partage et l’audience illimités permettent aux médias électroniques de devenir le parfait outil de dérapages. Nos élèves sont largement et très tôt équipés de téléphones portables. En tant qu’enseignant·e·s ou acteur·trice·s sociaux·ales en milieu scolaire, nous naviguons dans une zone grise entre le domaine privé et les répercussions que peut avoir le cyber harcèlement sur les élèves. Il est néanmoins très important de réagir et d’intervenir, de poursuivre la prévention et de collaborer un maximum avec les parents.

Le contrôle parental est essentiel pour permettre cet accompagnement éducatif, bien qu’il soit souvent difficile pour les adolescent·e·s d’accepter cette idée de surveillance dans cette période de construction de soi et d’autonomisation.

Comment peut-on accompagner la victime? Sophie Kernen, enseignante de soutien pédagogique :
“Il serait vraiment important que Juliette se sente mieux à l’école ; as-tu une idée pour que Juliette aille mieux, peux-tu faire quelque chose ?”. Partant du principe que Juliette est la cible de la situation, l’école va prendre soin de cette élève en mobilisant le groupe autour de cette question ouverte.

La victime, ou « la cible » est entendue par un·e intervenant·e auquel-à laquelle elle se confie et qui l’accompagne dans cette démarche. Dans le cas de notre école, il s’agit généralement des conseillers et conseillères du service socio-éducatif qui alertent, écoutent et travaillent avec « la cible » parallèlement à la démarche engagée avec les élèves du groupe, ceci avec la même intention : que la crainte et la violence se muent en climat de paix et de respect. En ce qui concerne la victime, le défi est aussi de l’outiller personnellement de manière durable afin d’éviter un engrenage de harcèlement répétitif, accentué par une posture basse et de repli.

Qu’est-ce que la préoccupation partagée? Thomas Saas, enseignant spécialisé et éducateur :
L’importance du groupe et du regard des autres est particulièrement élevée à la préadolescence. Un grand nombre de conflits prennent des proportions exacerbées par les nombreux élèves qui les observent sans y prendre part activement. Inconsciemment, leur présence et leurs diverses réactions (rires, encouragements, partages sur les réseaux…) contribuent parfois à transformer un simple incident en situation anxiogène et parfois inextricable. La préoccupation partagée part du principe suivant : chaque témoin d’une difficulté qui prend conscience de ses propres actes et de ses paroles de manière empathique réduit le risque qu’elle ne se change en situation dramatique (harcèlement, persécution, phobie scolaire…). Rendre à chaque élève la responsabilité de ses réactions et proposer une réflexion sur ses capacités à avoir un impact sur les souffrances de ses camarades permet souvent de sortir de la spirale négative générée par les effets de groupe.

Dossier constitué par Fabrice Demarle, directeur de secteur à l’École obligatoire

Photo : Muriel Girardin

L'Ecole obligatoire de La Chaux-de-Fonds :

• 4'450 élèves de 1re à 11e année

• 220 classes sur 27 sites

Le groupe d'intervention BEE:

• 18 enseignant·es pour rencontrer les auteurs

• 13 membres du service socio-éducatif pour accompagner les cibles

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Loisirs

Le TPR met le feu aux planches

Le TPR met le feu aux planches

"ça commence par le feu", une création d'Anne Bisang

Directrice du Théâtre populaire romand de La Chaux-de-Fonds, Anne Bisang est aussi une metteuse en scène émérite. Dans ce riche entretien, elle revient sur sa dernière création tout en levant le voile sur sa conception du théâtre, entre engagement et poésie.

Comment est née la pièce de théâtre “ça commence par le feu” ?
À l’origine, il s’agit d’une commande à Magali Mougel, autrice avec laquelle j’ai déjà travaillé. J’ai souhaité qu’elle écrive une pièce qui a pour cadre une petite ville de montagne comme la nôtre. C’est une manière de donner une voix à nos régions, qui sont peu présentes sur les scènes et dans l’actualité.

En plus de ceux du théâtre, vous avez également utilisé les codes du cinéma. Pourquoi cela ?
La pièce étant conçue de manière très cinématographique, j’ai fait appel à Camille Del Pietro, jeune réalisatrice chaux-de-fonnière. Il fallait mettre en évidence le fait que la nature est un acteur à part entière. Pour cela, quoi de mieux que l’image ?

La présentation de la pièce donne l’impression que, déjà à l’époque, les jeunes menaient des combats qui sont encore d’actualité. Est-ce que c’est volontaire ?
Oui. On peut faire un lien symbolique entre deux effondrements ; celui du mur de Berlin et celui de la situation écologique. Il y a 35 ans, la jeunesse avait déjà conscience de l’état de notre planète. Les éléments pour changer de voie étaient là. Pourtant le problème s’est empiré.

Le double costume de directrice et de metteuse en scène n’est-il pas quelquefois lourd à porter ?
Ce n’est pas facile, mais il est essentiel pour moi de concilier les deux. Même si la fonction de directrice prend énormément de temps, je ne suis pas sûre que j’aurais été heureuse sans la pratique de l’activité théâtrale. Je veux être au plus près des artistes. Ces femmes et ces hommes qui arrivent à traduire de manière poétique les grands enjeux de l’actualité.

Quel message souhaitez-vous transmettre aux Chaux-de-fonnier·ère·s ?
J’aimerais que la population comprenne la chance qu’elle a de vivre dans l’environnement qui est le sien. À la différence des grandes villes, les petites donnent la possibilité d’avoir un impact sur des questions essentielles à travers la créativité, l’audace et l’inventivité.

Propos recueillis par Jean Christophe Malou

Anne Bisang, directrice du TPR Photo : David Marchon

“Ça commence par le feu”
Du 7 au 17 novembre
Salle du TPR de la rue de Beau-Site 30

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Culture

Trois questions pour La chargée de projet du bureau d’aide à l’installation

Trois questions POUr La chargée de projet du bureau d'aide à l'installation

Pouvez-vous, en quelques mots, nous présenter votre structure ?
Ce bureau s’adresse aux personnes désireuses de s’installer à La Chaux-de-Fonds ainsi qu’aux nouvelles et nouveaux arrivant·e·s.

Complémentaire au LOCAL (cf. édition d’octobre), le bureau répond à des questions spécifiquement administratives. Comment trouver un logement ? Une place de crèche? S’annoncer au Service à la population ? Ces questions, parmi tant d’autres, se posent lorsque l’on change de lieu de vie, et il peut être difficile de savoir par où commencer et où trouver des informations adaptées.

Comment procède-t-on pour bénéficier de ces services ?
Les personnes peuvent venir sans rendez-vous à la permanence les jeudis et vendredis après-midi, ou me contacter par email ou WhatsApp pour présenter leur projet. Mon rôle est de leur offrir une orientation individuelle, pas à pas, sans toutefois effectuer les démarches à leur place.

Certaines personnes ne viennent qu’une fois alors que d’autres sont accompagnées pendant plusieurs mois. Nous collaborons également avec les entreprises et proposons deux logements meublés pour une durée de six mois à l’Ancien Manège afin de faciliter l’arrivée des nouvelles travailleuses et nouveaux travailleurs.

Quelle place occupe l’aspect humain dans votre travail ?
Il m’arrive parfois de recroiser des bénéficiaires dans la ville. Je trouve cette dimension humaine importante. Cet automne, nous publions des portraits vidéo, réalisés avec Nathan Jucker. Neuf nouvelles et nouveaux habitant·e·s racontent ainsi ce qui les a fait se sentir chez elles et eux, à La Chaux-de-Fonds.

Marie Goy, chargée de projet au Bureau d’aide à l’installation
Jean Christophe Malou, rédacteur
Photo : Aurore Sande

Site Internet
chaux-de-fonds.ch

Permanences
Jeudi 14h-18h
Vendredi 13h-17h
Tour Espacité | 11e étage

Contact
+41 79 259 63 97 aussi sur WhatsApp

instalcdf@ne.ch

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Divers

Des activités tremplin pour l’intégration

Des activités tremplin pour l'intégration

Photo : Guillaume Perret

Chaque mercredi matin, rires et exclamations créent une ambiance joviale dans le quartier de l’Esplanade : ce sont ceux des parents et de leurs tout-petit·e·s aux ateliers préscolaires proposés par l’Espace Parents de l’EPER. Ces rencontres gratuites, ouvertes à tous·tes, mais adaptées aux familles en situation de vulnérabilité, allophones ou issues de la migration, sont des moments précieux. Véritables leviers d’inclusion pour les familles confrontées à des facteurs fragilisants tels que l’isolement social, la vulnérabilité financière et la barrière de la langue, elles permettent de renforcer les liens parents-enfants à travers des animations et jeux autour de thèmes variés.

Ces ateliers développent les compétences langagières, créatives, motrices et sociales et préparent l’entrée à l’école. Ces moments de partage sont tout aussi enrichissants pour les parents puisqu’ils favorisent les échanges entre eux, créant un espace de rencontre, d’entraide et de pratique du français. « C’est une excellente occasion de passer du temps de manière productive avec mon enfant et d’élargir son cercle de connaissances», relève Oxana, stagiaire et participante aux ateliers.

Soutenu par le Service de l’intégration et de la cohésion sociale de la Ville de La Chaux-de-Fonds, l’Espace Parents œuvre depuis 2009 pour accroître l’autonomie et la confiance des parents, renforcer leurs compétences parentales et sociales, et favoriser l’intégration des familles.

Micaëla Alves, assistante administration & communication, Espace Parents

Photos : Guillaume Perret

Quand ? Tous les mercredis (sauf vacances scolaires) de 9h à 11h

Où ? Les Cornes Morel 24, 2300 La Chaux-de-Fonds. Sans inscription.

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Le coin des musées

Tout passe, même l’hiver

Tout passe, même l'hiver

Le musée des beaux-arts affronte la mauvaise saison. Mais heureusement tout passe, tout change, tout le temps. Tous les jours, Adrian Schiess dessine ce qu’il voit à la fenêtre de son atelier, au Locle ou à Zurich. La ligne d’horizon d’un Jura bedonnant, la pluie sur le jardin. Le même jardin, le même Jura, le brouillard, les fleurs.

 
Depuis quarante ans, il a ainsi accumulé des milliers de dessins, parfois très rapidement griffonnés, parfois chargés de couleurs, sans trop réfléchir ou, plus exactement, en réfléchissant comme un miroir : pas de concept, aucune idée, juste une trace la plus automatique possible sur le papier. Son exposition montre ainsi le passage d’un hiver au rythme d’un dessin par jour. Un dessin choisi parmi les dizaines qu’il possède pour chacun des jours du calendrier, en se jouant des années. Chaque jour, un dessin à lire comme une éphéméride, à décrypter comme un horoscope.

En parallèle, sont exposées les photographies d’Arno Schmidt, écrivain allemand, un monument des lettres décédé en 1979. Chaque jour, ou presque, il photographiait le même jardin, la même et morne lande de Lunebourg, la même femme, Alice, les chats. Les cadrages aussi sont souvent les mêmes, d’une extrême précision. Mais c’est le temps qui passe qui gorge ces images de magie. Arno Schmidt est attentif à chaque fluctuation de lumière, il perçoit le ferment de fiction que recèlent les détails. Il photographie le quotidien, et c’est déjà comme s’il nous emportait dans ses romans de science-fiction.

 
Les expositions “Adrian Schiess. Aucune idée” et “Arno Schmidt. Miroir noir” seront vernies au musée des beaux-arts le 23 novembre à 17h, puis seront à voir jusqu’au 16 mars 2025. L’hiver, alors, aura passé.

David Lemaire, conservateur du musée des beaux-arts

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Culture Loisirs

Redécouvrir Pouillerel en famille, avec le Parc du Doubs

Redécouvrir Pouillerel en famille, avec le Parc du Doubs

Partez à la découverte des trésors de la nature en hiver grâce à une balade guidée organisée par le Parc du Doubs, le dimanche 1er décembre prochain. Au départ de La Chaux-de-Fonds, cette promenade familiale, ponctuée de différentes animations, vous emmènera sur les hauteurs de la ville, autour de Pouillerel et de son point de vue grandiose. En chemin, les éléments emblématiques de nos paysages prendront vie à travers des moments de contes et différentes activités mettant les cinq sens en éveil.

Petit·e·s et grand·e·s auront l’occasion de s’émerveiller de la beauté et des curiosités de la nature lors de cette dernière sortie découverte de 2024. Guide interprète du patrimoine, Corinne Nicaise Marcacci accompagnera cette excursion et proposera de plonger dans l’ambiance de l’hiver dans un décor de carte postale, sur les hauteurs de La Chaux-de-Fonds. Les participant·e·s pourront appréhender les éléments emblématiques de notre paysage, murs de pierres sèches, sapins, pâturages boisés ou dolines, ponctueront cette balade familiale d’environ 4,5 kilomètres (environ 1h30 de marche effective et 1h30 de contes et arrêts).

Différentes animations et jeux viendront également agrémenter cette marche qui saura séduire les petit·e·s curieux·ses. En cas de neige, la balade se fera en raquettes et offrira d’autres découvertes comme les traces de la faune sauvage. Retrouvez tous les détails de cette sortie ainsi que le formulaire d’inscription sur le site internet du Parc du Doubs, www.parcdoubs.ch, rubrique “actualités”.

Sylvine Boillat, chargée de communication du Parc du Doubs

Photos : Parc du Doubs

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Culture Santé

dans les coulisses du sismn

dans les coulisses du sismn

Le public n’a pas tari d’éloges sur la journée portes ouvertes du Service d’incendie et de secours des Montagnes neuchâteloises le 21 septembre dernier, au 36 Passage de la Bonne-Fontaine. “C’est une belle initiative. Nous sommes contents de voir le travail des sapeur·euses-pompier·ère·s au quotidien”, se réjouit une visiteuse, accompagnée de sa famille. “C’est bien organisé, on apprend beaucoup de choses et, pour une fois, il fait un temps magnifique”, confie un jeune papa dont le fils rêve d’embrasser cette profession.

La bonne humeur était aussi de mise du côté de ces professionnel·elle·s du secours, d’autant que deux semaines plus tôt, le service a reçu une distinction pour la qualité de son travail. “Il s’agit d’une certification de l’inter-association de sauvetage, comparable avec une certification ISO, mais dans le domaine du pré-hospitalier. On doit montrer tout ce qui est mis en place pour respecter les standards de sécurité”, explique Grégory Duc, chef de service du SISMN et commandant.

Certes, un grand soleil donnait à ce samedi un petit air de vacances, mais le labeur n’est jamais loin, comme le rappelle le commandant : “Nous sommes prêt·e·s à partir immédiatement en cas de demande. Toute une zone de la caserne a été consignée pour l’occasion”.

L’événement a été émaillé d’exercices, d’expositions et de diverses présentations, à l’instar de l’impressionnante simulation d’une opération de sauvetage. C’est l’occasion pour le commandant de revenir sur les sollicitations les plus courantes : “On a beaucoup de cas liés à la maladie, aux malaises, ou aux traumatismes. Il y a également les interventions spéciales, essentiellement dans les endroits retirés et fortement enneigés ou en milieu aquatique”. Puis de conclure son propos par ce précieux conseil : “Faites attention à vous! Au besoin, n’hésitez pas à appeler les numéros d’urgence : le 118 pour les incendies et le 144 pour les ambulances”.

Jean Christophe Malou, rédacteur
Photos : Aurore Sande

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Santé

Éduquer à la sexualité

Éduquer à la sexualité

Photo : Alyssa Arricale

En 2021, le Parlement des jeunes de La Chaux-de-Fonds a présenté les résultats du sondage “Qu’est-ce qui manque à La Tchaux”. Il en ressort notamment une demande d’augmentation du nombre de périodes d’éducation sexuelle, ainsi que la sensibilisation des élèves à certains thèmes tels que la diversité sexuelle et de genre.

L’évolution demandée par les jeunes a été anticipée depuis plusieurs années. L’éducation sexuelle a progressivement été renforcée au sein du cercle scolaire de La Chaux-de-Fonds, tant par l’engagement d’une spécialiste en santé sexuelle que par l’augmentation du nombre d’interventions durant la scolarité.

Certaines thématiques ont été renforcées, tel que le consentement ou la diversité sexuelle. De nouveaux sujets ont également fait leur apparition en lien avec l’évolution des enjeux sociétaux en la matière; par exemple, la pornographie ou encore la prévention des violences au sein des couples de jeunes avec l’introduction du programme national “As de cœur”.

Les thèmes abordés lors de ces cours sont en lien avec d’autres, plus larges, relevant de la promotion de la santé. C’est le cas par exemple de l’égalité des genres, la discrimination ou encore le harcèlement. Il est important de pouvoir faire des liens entre les différentes interventions afin de renforcer les messages essentiels à faire passer auprès des élèves. Le centre de santé scolaire et l’école obligatoire de La Chaux-de-Fonds (EOCF) élaborent le programme d’éducation sexuelle en fonction des recommandations cantonales, nationales et internationales, mais également en lien avec les autres enjeux afin de proposer un programme global et cohérent de la promotion de la santé. Ce programme renforce la valeur du vivre ensemble constitutif de la mission de l’École.

Il ne s’agit pas seulement d’aborder ces sujets dans le cadre de leçons, mais surtout de favoriser un climat positif et inclusif au sein même de l’établissement scolaire. En 2022, l’EOCF, le centre de santé scolaire ainsi que le Centre de santé sexuelle – Planning familial ont élaboré, en collaboration avec l’association du Refuge-Neuchâtel, un protocole de prise en charge des élèves en questionnement sur leur identité de genre. De plus, le personnel de l’école a pu bénéficier d’une formation adaptée.

La proximité et la collaboration entre la spécialiste et l’école sont importantes pour pouvoir réagir rapidement et efficacement lorsqu’une situation se présente à l’école, qu’elle concerne un·e élève ou un groupe d’élèves.

En outre, le plan d’études romand (PER) comprend des objectifs pour l’éducation à la santé sexuelle et reproductive. Ce domaine fait donc partie intégrante du programme scolaire.

Barbara Cary, infirmière scolaire, spécialiste en santé sexuelle

Fabrice Demarle, directeur à l’École obligatoire, en charge du dossier Prévention et santé

Pour aller plus loin :

L’éducation sexuelle évolue!

Jusqu’à la fin des années 90, l’éducation sexuelle en Suisse était basée principalement sur un axe de prévention notamment en lien avec la grande épidémie du VIH des années 80. Les thèmes principaux sont la prévention des infections sexuellement transmissibles et des grossesses non voulues.

Cette vision très “hygiéniste” de la santé sexuelle a connu un tournant durant les années 2000. L’établissement de la convention des droits de l’enfants permet un changement important dans l’approche pédagogique. L’enfant est vu comme un individu doté de compétences psychosociales et pouvant être actif dans son évolution. L’établissement des standards de l’OMS en matière d’éducation sexuelle en 2010 permet de renforcer le virage pris par les professionnel.le.s de ce domaine. Les droits sexuels deviennent le fondement des cours d’éducation sexuelle avec une vision qui se veut positive et inclusive.

Le canton de Neuchâtel suit cette évolution.  Dès 2015, il élabore un programme cantonal de coordination de la santé sexuelle et reproductive et établi des recommandations en matière d’éducation sexuelle pour l’ensemble des établissements scolaires. Celui-ci permet de poser les bases afin de permettre aux élèves de recevoir des informations éclairées et scientifiques et de renforcer leurs capacités d’auto-détermination.

L’éducation sexuelle en 2e année?

On peut se demande pourquoi commencer à intervenir pour les enfants de 2e. Le programme a pour objectifs de :

– acquérir une bonne estime de soi,

– reconnaître et nommer les émotions,

– oser dire non,

– oser confier un lourd secret,

– chercher de l’aide,

– donner une image positive du corps,

– parler des parties intimes et du respect du corps.

Plus précisément, cette intervention commence avec les émotions et l’intimité. Les parties intimes sont nommées avec leurs noms scientifiques. Les interdits sont abordés au moyen d’une histoire dans laquelle l’intimité de chacun-e doit être respectée. Il est parlé de l’interdit de toucher certaines parties du corps de quelqu’un et de la violence. La distinction entre ” les bons secrets” et “les mauvais secrets” sera travaillé avec les enfants. Puis, il est expliqué aux enfants comment en parler et chercher de l’aide en cas d’irrespect de ce qui précède.

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Culture

Centre archives et patrimoine : CAP sur 2027

Centre archives et patrimoine (CAP)

Le Centre archives et patrimoine (CAP) verra le jour en 2027 à La Chaux-de-Fonds. Il accueillera sous un même toit les archives cantonales, les archives communales, ainsi que les fonds patrimoniaux de la Bibliothèque de la Ville. Il constituera un pôle culturel fort, au service de la population et de la recherche.

Le projet CAP réunit depuis 2019 l’État de Neuchâtel et la Ville de La Chaux-de-Fonds, après de premiers contacts noués en 2016. Ensemble, les deux partenaires ont lancé en 2022 un concours d’architecture. Le lauréat, choisi à l’unanimité, est le projet Papyrifera, du bureau dSA Daniele Stendardo Architectes sàrl. Le projet, développé et affiné avec les services concernés de l’État et de la Ville, a été soumis aux législatifs des deux entités, avec succès. Le 24 septembre dernier, le Conseil général a approuvé un crédit de CHF 12’985’000.- (37 voix pour, 3 abstentions) pour la réalisation du CAP, et un crédit de CHF 755’000.- (à l’unanimité) pour la sécurisation et le déménagement des archives dans le nouveau bâtiment. Le 1er octobre, le Grand Conseil a accepté les crédits de la part cantonale du projet, à l’unanimité.

Le CAP consiste en la réhabilitation et en l’agrandissement des anciens entrepôts Coop, à la rue du Commerce 100. Il est composé d’espaces de conservation centralisés, sûrs et suffisamment grands, ainsi que de locaux de traitement des archives et d’espaces d’accueil pour tous les publics. Le bâtiment est prévu pour un siècle au moins et privilégie le low-tech : les locaux de conservation des archives seront exempts de systèmes de climatisation énergivores. Sa toiture sera végétalisée et couverte de panneaux photovoltaïques.

Un jardin arboré au sud, du côté de la rue du Commerce, apportera un espace vert bénéfique tant pour la population que pour le bâtiment, grâce à l’ombre qu’il procurera. Le CAP participera ainsi à la revitalisation d’un quartier en cours de requalification autour de la gare des Forges, comportant les Anciens abattoirs, Quartier général et les Docks, où se côtoieront surfaces administratives, culturelles et commerciales. Selon la planification actuelle, le bâtiment sera prêt en 2027, pour La Chaux-de-Fonds Capitale culturelle suisse. Le déménagement des archives suivra, pour une mise en fonction du Centre prévue en 2028.

Joël Jornod, directeur des Bibliothèques et Archives

Christine Tourn, responsable des Archives privées, Bibliothèque de la Ville

Illustrations : images de synthèse du futur Centre archives et patrimoine (CAP), dSA sàrl.

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C'est quoi ce commerce ?

Boutique rose garden

Boutique rose garden

Photo : Aurore Sande

La boutique florale ROSE GARDEN se démarque par une ambiance chaleureuse, dans un écrin de couleurs et de senteurs variant au fil des saisons. Spécialisé dans la vente de fleurs fraîches, le magasin propose une vaste gamme de créations personnalisables pour une invitation, un anniversaire ou faire une belle déclaration d’amour…

Depuis 20 ans, Catherine Perroulaz et Christelle Ummel proposent un conseil professionnel à toute personne souhaitant offrir des fleurs ou embellir son intérieur. L’équipe de Rose Garden accompagne la clientèle dans la planification d’un mariage ou d’un événement afin de créer une ambiance unique répondant aux attentes de chacun·e. Les visiteur·euse·s qui franchissent le seuil de la boutique, trouveront en plus des fleurs et des bouquets composés, un beau choix d’articles pour de petits cadeaux sympas.

La boutique propose aussi des abonnements hebdomadaires pour un accueil des plus plaisants à la réception d’entreprises ou de cabinets et l’abonnement lui-même est également un cadeau très apprécié…

Le site internet www.rose-garden.ch permet aux client·e·s de découvrir l’ensemble de l’offre en ligne. Les utilisateurs et utilisatrices peuvent facilement passer commande puis faire livrer des fleurs fraîches à domicile dans tout le canton et, grâce au partenariat avec Fleurop, des fleurs peuvent être envoyées dans le monde entier.

Que ce soit pour faire plaisir ou se faire plaisir, chacun·e trouvera son bonheur chez Rose Garden !

Rose Garden

Rue du Parc 54
2300 La Chaux-de-Fonds
032 913 24 24
info@rose-garden.ch
www.rose-garden.ch

Livraisons à domicile
Horaires d’ouverture :
Lundi 13:45 – 18:30
Mardi à vendredi 08:00 – 12:15 / 13:45 – 18:30
Samedi 08: 00 – 12:15 / 13:45 – 16:00
Dimanche 10: 00 – 12:00