Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Culture Divers

la chaux-de-fonds – winterthur : Interview croisée entre une écrivaine et une plasticienne

la chaux-de-fonds - winterthur : Interview croisée entre une écrivaine et une plasticienne

Que se passe-t-il lorsque deux artistes échangent leurs lieux de création ? En accueillant à La Chaux-de-Fonds une artiste winterthouroise, et à Winterthur une écrivaine chaux-de-fonnière, la Fondation Winterthur – La Chaux-de-Fonds renforce des liens culturels, déjà très présents entre les deux villes. Dans cette interview croisée, l’auteure Dunia Miralles et la plasticienne Katharina Henking reviennent sur leur travail et ce que représente pour elles une résidence artistique.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Dunia Miralles : mes amis disent que je suis crue et poétique, sensible et impétueuse, pleine de contradictions. La seule discipline que j’arrive à maintenir, c’est celle d’écrire.
Katharina Henking : en tant que personne aux multiples facettes, je me décrirais comme quelqu’un de loyal et d’empathique, qui ne prend rien à la légère. Faire de l’art est une façon de me connecter au monde.

Comment vos travaux peuvent-ils se nourrir mutuellement ?
DM : j’ai pu voir une exposition de Katharina au début de ma résidence. Un moment qui figurera dans mon ouvrage sur les langues qui paraîtra en 2027. Les arts plastiques sont un langage universel et le réalisme poétique de Katharina me parle.
KH : Dunia et moi ne nous connaissions pas auparavant. Je ne peux pas dire grand-chose sur son œuvre littéraire, seulement sur une magnifique lettre, traduite en allemand, qu’elle m’a remise au début de ma résidence en studio. J’imagine que, sans la barrière de la langue, nous nous comprendrions artistiquement.

Qu’y a-t-il d’enrichissant dans l’expérience de la résidence artistique ?
DM : j’écris par associations d’idées. Un changement de lieu et de rythme stimule la créativité et les associations d’idées. Winterthur se trouve à seulement 2h30 de La Chaux-de-Fonds, mais elle est culturellement très différente, d’autant que l’on y parle une autre langue. Ce dépaysement ouvre les portes de l’imaginaire.
KH : une résidence d’artiste est comme un espace protégé : on y a du temps, on est tranquille et libre des obligations du quotidien. Au début, on a toujours un peu l’impression d’être en vacances. Commence alors le travail et l’aventure avec soi-même et le lieu.

Quelles sont les spécificités de la résidence de la Fondation Winterthur – La Chaux-de-Fonds ?
DM : pour des raisons personnelles, en ce moment je ne peux pas m’éloigner de mon lieu d’habitation. Cette résidence me permet un changement aussi radical que si j’allais à l’étranger tout en restant près de chez moi pour répondre à toute urgence.
KH : le lieu culturel Villa Sträuli à Winterthur est une véritable villa. La Villa Numa à La Chaux-de-Fonds s’appelle simplement villa… Mais bien sûr, il est toujours intéressant de découvrir un nouvel endroit et sa culture. Je connaissais déjà un peu La Chaux-de-Fonds. J’aime beaucoup l’urbanisme de cette ville.

Vous avez le mot de la fin…
DM : j’apprécie l’abondance de l’offre culturelle de Winterthur et sa proximité avec Zurich et Saint-Gall multiplie les possibilités de découvrir d’autres univers.
KH : au fait, l’une de mes œuvres est exposée à la 76e biennale d’art contemporain au musée des beaux-arts La Chaux-de-fonds. Et je fais une petite présentation de mes œuvres réalisées ici à la Villa Numa.

Jean Christophe Malou, rédacteur
Photos : Katharina Henking

Vous pouvez découvrir le travail de Katharina Henking lors d’une exposition organisée ce 30 octobre à la Villa Numa
(rue Numa-Droz 175), à 17h30.

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Le dossier du mois

Valoriser la Métropole horlogère : cinq visages, une même mission

Valoriser la Métropole horlogère : cinq visages, une même mission

Séance hebdomadaire du SCOM. De gauche à droite : Christophe Mirabile, Céline Cuenot, Jean Christophe Malou, Alyssa Arricale et Quentin Perrenoud / Photo : Patrick Chollet

Rattaché à la Présidence du Conseil communal, le Service de la communication (SCOM) veille à valoriser la ville de La Chaux-de-Fonds et ses nombreuses richesses. Il met en lumière la vitalité économique, politique, sociale, sportive ou encore culturelle de la Métropole horlogère à travers de nombreux supports : le journal Le Tourbillon, les sites Internet chaux-de-fonds.ch et hellolachauxdefonds.city, les réseaux sociaux, ou encore des affiches, flyers et brochures. Communiqués de presse, conférences de presse, reportages photo et vidéo, participation à de multiples événements : autant d’actions menées pour refléter une ville dynamique, créative et fière de son identité.

Ces réalisations sont le fruit du travail de cinq collaborateurs et collaboratrices qui, chacun-e dans son domaine de prédilection, apporte sa pierre à l’édifice.

Christophe Mirabile, en tant que Chef de service, vous gérez notamment les réseaux sociaux de la Ville. En quoi sont-ils importants comme vecteurs de communication ?
Les réseaux sociaux sont un outil essentiel de la communication publique. Selon les dernières statistiques, 75% de la population suisse se rend au moins une fois par jour sur ces plateformes. Pour une ville, ils permettent d’informer rapidement la population, de valoriser les projets communaux et de dialoguer directement avec les habitantes et habitants. La présence de La Chaux-de-Fonds sur ces réseaux favorise la transparence, la proximité et la participation citoyenne. C’est aussi une vitrine vivante qui reflète l’énergie, la créativité et la diversité de la ville, au-delà de ses frontières, en complément de l’information fournie par les médias.

Jean Christophe Malou, vous êtes rédacteur du journal officiel mensuel de la Ville, Le Tourbillon. Quels sont vos défis au quotidien ?
Être rédacteur du Tourbillon demande rigueur et polyvalence. À chaque édition, il faut définir un sommaire équilibré, coordonner les contributions des différents services communaux et rédiger des textes clairs, accessibles et fidèles à l’esprit de la Ville. Le travail inclut aussi la relecture minutieuse, les échanges avec l’Imprimerie des Montagnes, la gestion des visuels et le respect des délais serrés. Distribué chaque mois à plus de 21’200 ménages chaux-de-fonniers, Le Tourbillon garantit une immersion fiable et vivante dans l’actualité de la cité.

Vidéo promotionnelle sur La Chaux-de Fonds, disponible prochainement

Céline Cuenot, vous êtes notamment responsable du site Internet de la Ville, chaux-de-fonds.ch. En quoi consiste votre travail ?
En tant que webmastrice du site Internet de la Ville, je veille à la cohérence, la clarté et la fiabilité des contenus publiés. J’assure également un soutien technique auprès d’environ 70 contributeur-rice-s issu-e-s des différents services communaux. Cette fonction exige une vigilance constante afin de garantir un site fonctionnel, accessible et à jour, véritable reflet de l’image de la Ville, avec plus d’1,4 million de visites annuelles. Nous réfléchissons d’ailleurs à lancer une refonte complète de notre site Internet officiel afin de moderniser sa présentation, alléger sa structure et actualiser un design dépassé, contraint par les outils techniques disponibles, devenus obsolètes. L’objectif est d’offrir une expérience utilisateur optimisée. Notre Métropole horlogère se doit d’avoir un bel écrin numérique.

Quentin Perrenoud, vous êtes “Interactive media designer”. Sur quel projet particulier travaillez-vous actuellement ?
Un nouveau film promotionnel est en cours de réalisation pour mettre en valeur La Chaux-de-Fonds sous toutes ses facettes. Ce projet ambitieux présentera la richesse de la ville à travers plusieurs thématiques : la nature environnante, le dynamisme économique, la vie culturelle foisonnante, ainsi que le cadre de vie unique qu’elle offre à ses habitantes et habitants. Ce film reflétera l’identité d’une ville vivante, créative et fière de son patrimoine. Il sera diffusé en fin d’année sur les réseaux sociaux de la Ville ou encore lors de diverses cérémonies officielles.

Alyssa Arricale, vous êtes apprentie médiamaticienne. Pouvez-vous nous parler de l’un de vos projets en cours ?
Je prépare actuellement une nouvelle série de tasses dédiées à l’Art nouveau, emblème du patrimoine chaux-de-fonnier. Leur design s’inspire directement des motifs et ornements architecturaux visibles sur les façades et intérieurs de nombreux bâtiments de la ville. Ces mugs, à la fois objets du quotidien et souvenirs élégants, rendent hommage au savoir-faire local et à l’esthétique unique de la Métropole horlogère. Ils seront prochainement disponibles à la vente, notamment dans les musées de la ville ainsi qu’à l’Office du tourisme.

Service de la communication

Impression du journal Le Tourbillon, le mensuel officiel de la Ville de La Chaux-de-Fonds, chez IDM / photo : Quentin Perrenoud
Tasses aux couleurs de la ville, en hommage à l'Art nouveau / Photo : Alyssa Arricale

Quelques chiffres :

– Ménages recevant mensuellement Le Tourbillon : 21’200
– Communiqués de presse envoyés aux médias en 2024 : 71
– Vues mensuelles moyennes des contenus de la page Facebook de la Ville : 832’200
– Vidéo la plus consultée sur la page Instagram de la Ville en 2025 : l’inauguration de la piscine des Mélèzes, avec 63’300 vues.
– Nombre mensuel moyen de visiteur-euse-s sur le site letourbillon.ch : 1’730
– Nombre d’articles web sur le site letourbillon.ch : 633
– Augmentation du nombre d’abonné-e-s/fans depuis 2021 sur les réseaux sociaux de la Ville, FacebookInstagram et LinkedIn : +19%, +65%, +417%

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Le Conseil Général vous parle

Les Vert’libéraux, force de propositions

Les Vert'libéraux, force de propositions

Depuis 2021, nous nous attachons à être actif-ve-s en comparaison à d’autres partis bien plus grands ou historiquement présents.

Nous amenons des idées et des propositions constructives pour l’avenir de La Chaux-de-Fonds en relayant vos préoccupations et vos questions. Nous les défendons avec intégrité et détermination. Cela plait et, quelquefois, cela déplait.

Certaines propositions que nous avons initiées se transforment en motions interpartis et aboutissent sur des réalisations concrètes et utiles. Citons la mise en place des poubelles à tri dans la ville, ou la superficie en surfaces photovoltaïques sur les toits des zones UNESCO et autour, qui est passée à 60%.

Nous nous engageons pour promouvoir l’accès facilité aux énergies renouvelables, et notamment des panneaux solaires. Nous avons dernièrement interpelé le Conseil communal sur la couverture des parkings qui devrait être mise en place.

Actuellement, nous demandons la création d’une commission dédiée aux sites pollués, cela nous semble indispensable pour les actuel-le-s et futur-e-s propriétaires.

Nous avions, en mars 2022, interpelé le Conseil communal sur la création d’un espace de liberté pour les chiens, conformément à la loi cantonale LChiens. Rien n’ayant été entrepris, une motion dans ce sens est posée sur le bureau du Conseil général et sera traitée prochainement.

La motion vert’libérale pour qu’une navette éventuellement électrique relie le parking de la Ronde au centre-ville et à certains pôles névralgiques a mal été comprise. Elle doit donc être mieux expliquée, car une grande majorité du Conseil général s’accordait, même si la motion a été refusée, que quelque chose devait être entrepris pour une meilleure utilisation de ce parking et pour faire face à la diminution des places de stationnement au centre-ville. Les Vert’libéraux y reviendront donc à l’heure où le commerce se meurt et que nous attendons dans le cadre de Capitale Culturelle Suisse de très nombreux visiteur-euse-s qui ne pourront plus se garer au centre-ville.

Dans un contexte où la majorité PS, POP et Vert-e-s ne laissent que peu de place au compromis, les Vert’libéraux ont appris l’importance de suggérer, proposer, expliquer et travailler encore s’il le faut, pour répondre aux espoirs que les électeur-trice-s ont placés en nous.

Pour le groupe Vert’libéraux
Brigitte Leitenberg et Pascal Kaufmann

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Culture Économie Société

Forum de la création d’entreprises : Un tremplin pour les jeunes entrepreneurs

Forum de la création d'entreprises : Un tremplin pour les jeunes entrepreneurs

Alessandro Arcieri (chef du Service de l'économie), Sedat Adiyaman (directeur de Coworking Neuchâtel) et Jean-Daniel Jeanneret (Conseiller communal)

Le 11 septembre dernier, l’Espace TSM accueillait l’édition 2025 du Forum de la création d’entreprises, placé sous la supervision de l’Institut des jeunes entrepreneurs, organisateur de l’événement. Fondé en 1989, l’institut accompagne depuis plus de trente ans les porteur-euse-s de projets sur le chemin du succès. Car la rentabilité ne s’improvise pas : elle repose sur la maîtrise d’outils, de mécanismes et de démarches bien spécifiques.

De l’idéation à la gestion comptable, en passant par les assurances, le marketing, les aspects juridiques et administratifs, toutes les étapes clés du parcours entrepreneurial ont été passées en revue. Tout l’après-midi, des ateliers pratiques de 45 minutes se sont succédé, animés par un panel de professionnel-le-s et d’entrepreneur-e-s expérimenté-e-s. Les échanges se sont prolongés lors des pauses et de l’apéritif, propices au réseautage dans une atmosphère conviviale.

Arrive ensuite le Pitch’n’Bar. Incontournable, cette compétition a été l’occasion pour plusieurs créateur-trice-s de présenter – en cinq minutes ! – leurs projets devant un jury d’expert-e-s et un public attentif. Ils/elles sont ensuite évalué-e-s selon plusieurs critères : la qualité du pitch, la faisabilité du projet, la proposition de valeur et la complémentarité technique.

Couronné de succès, le forum doit beaucoup au soutien de ses partenaires : la Promotion économique de la Ville de La Chaux-de-Fonds, Zuttion Groupe, Vadec SA, Helvetia, la CNCI, Coworking Neuchâtel, la Fiduciaire Reymond S.A. et Marketing Neuchâtel.

Rendez-vous est déjà pris pour l’édition 2026, qui s’annonce prometteuse et continuera, à n’en pas douter, de stimuler l’esprit entrepreneurial en Suisse romande.

Jean Christophe Malou, rédacteur au
Service de la communication
Photos : Aurore Sande

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C'est quoi ce commerce ?

Une épicerie aux saveurs du sud : Le Marché du Maghreb

Une épicerie aux saveurs du sud : Le Marché du Maghreb

Arrivé dans la Métropole horlogère, à la fin des années 1980, Lotfi Sghaire a tout d’abord été polisseur au sein de plusieurs entreprises locales œuvrant pour l’horlogerie.

Amoureux des bonnes choses, il décide en 2005 de changer de métier et de reprendre une épicerie de détails sur l’artère nord du Pod. Le Marché du Maghreb est ouvert à l’avenue Léopold-Robert 108 et offre à sa clientèle, depuis plus de 20 ans, toute une gamme de produits de qualités en provenance du sud. On y trouve de tout… mais principalement des fruits et des légumes d’Italie, des épices, des produits surgelés et halals, des aliments secs, des boissons ainsi que des produits utiles à la vie de tous les jours.

Lotfi Sghaire ouvre son commerce 7 jours sur 7 et accueille chaleureusement ses fidèles ou nouveaux client-e-s en faisant volontiers goûter ses produits frais… Envie de déguster des clémentines fraîchement arrivées d’Italie ? N’hésitez pas à y faire un tour et découvrez tout l’assortiment de cette sympathique épicerie de quartier.

Photo : Patick Chollet

Marché du Maghreb
Av. Léopold-Robert 108
2300 La Chaux-de-Fonds

Horaires :
Lundi au vendredi : 10h – 19h
Samedi 8h30 : 18h
Dimanche 10h : 17h

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Les éditos

Une communication au service du dialogue citoyen

Une communication au service du dialogue citoyen

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Le Conseil communal a à cœur non seulement de promouvoir l’image de notre ville, mais aussi de soigner les liens entre Autorités, services communaux et population. Ces deux objectifs n’en forment peut-être d’ailleurs qu’un seul. Pour ce faire, le Conseil communal œuvre sur plusieurs plans en étroite collaboration avec la petite équipe du Service de la communication:

– Les séances du Conseil général sont retransmises en direct sur internet afin de favoriser la compréhension des enjeux et de susciter l’intérêt pour la chose publique ;

– Un site internet promotionnel a été lancé, www.hellolachauxdefonds.city, afin d’attirer notamment de nouveaux et nouvelles habitant-e-s ainsi que de nouvelles entreprises ;

– La présence de la Ville sur les réseaux sociaux s’est accrue via Instagram, Facebook et LinkedIn ;

– Le soutien à la presse locale Arcinfo et Le Ô par une contribution à hauteur d’un franc par habitant-e. Ce soutien n’est pas conditionné, il est un encouragement à la qualité de la couverture de l’actualité locale ;

– Enfin, Le Tourbillon, journal officiel de la Ville, que vous avez juste maintenant sous les yeux, a été lancé il y a déjà plus de quatre ans.

Le Tourbillon a l'avantage d'atteindre simultanément l'ensemble de la population chaux-de-fonnière

Nous aimerions nous arrêter sur ce dernier vecteur tant il nous apparaît essentiel face aux nécessités croissantes d’informations fiables et distanciées, dans un monde aux plateformes de communication de plus en plus nombreuses, mouvantes, instables et instantanées. Distribué en tout-ménage, Le Tourbillon a l’avantage d’atteindre simultanément l’ensemble de la population chaux-de-fonnière. Chaque mois, il met en relief les événements phares, les débats et décisions politiques, l’actualité des commerces… Nous formons le vœu que Le Tourbillon encourage les unes et les autres à vivre leur ville pleinement en renforçant le sentiment d’appartenance et de fierté.

Le Conseil communal

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Culture Santé Société

Du flocage à la 3D : des ateliers et plein d’idées !

Du flocage à la 3D : des ateliers et plein d’idées !

À La Chaux-de-Fonds, l’une des organisations les plus en vue dans le domaine du handicap agrandit son champ d’action. Le 20 novembre prochain, la Fondation Les Perce-Neige inaugure de nouveaux ateliers sur son site de la rue Jardinière. David Wyssmann, maître socioprofessionnel principal, répond à nos questions.

Pouvez-vous présenter la Fondation les Perce-Neige aux lecteur-trice-s ?
La Fondation Les Perce-Neige accompagne depuis de nombreuses années des personnes en situation de handicap, principalement lié à une déficience intellectuelle. À La Chaux-de-Fonds, les Ateliers des Montagnes incarnent un droit fondamental : celui, pour chacun-e, d’avoir accès à la formation et au travail. Ici, le travail est une expérience humaine, faite d’exigence, d’apprentissage et de fierté du résultat.

Pourquoi avez-vous fait le choix d’ouvrir de nouveaux ateliers sur le site chaux-de-fonnier ?
Les ateliers Médiamatique et Multimédia étaient auparavant à Marin, un peu isolés. Le déménagement sous les Ateliers des Montagnes a permis de réunir les équipes et de créer des synergies avec la menuiserie, la couture, la sérigraphie et la cafétéria. Plus d’espace, c’est aussi de nouvelles possibilités : nous réalisons par exemple le flocage textile pour la Ville de La Chaux-de-Fonds, ainsi que des enseignes ou des panneaux personnalisés.

Quelles sont vos attentes par rapport à ces nouveaux locaux ?
Nous souhaitons développer un studio photo et vidéo pour créer nos propres images, avec un style qui nous ressemble. Grâce aux compétences présentes sur le site, nous pouvons fabriquer nos décors, les photographier, puis les reproduire en affiches ou sur des objets en bois. Nous voulons aussi renforcer notre présence sur les réseaux sociaux et explorer de nouvelles pistes : reportages, vulgarisation scientifique, photo argentique ou impression 3D.

Jean Christophe Malou, rédacteur
Photo : Alyssa Arricale

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Culture Divers

LA DISPARITION DES IMAGES ICONIQUES

LA DISPARITION DES IMAGES ICONIQUES

Quelle est la dernière photo qui vous a marqué ? Vous savez, celle qui fait le tour du monde pour son message et son impact. Lors du COVID-19, certaines ont marqué les esprits par la vision d’un monde à l’arrêt et vidé de ses habitant-e-s. Par le passé, nombre d’images sont devenues de véritables symboles comme « La Fille à la fleur» de Marc Riboud ou «Déjeuner au sommet d’un gratte-ciel» de Charles C. Ebbets.

Depuis, rien ne semble avoir eu le même effet. Pourtant, les sujets marquants ne font pas défaut lorsque l’on pense à la guerre en Ukraine ou à celle de Gaza. On pourrait citer le pape François en doudoune mais cette image provenait en réalité d’une IA (intelligence artificielle). Ce phénomène d’image iconique semble disparaitre, principalement à cause de deux facteurs : les réseaux sociaux et la montée en flèche des IA. Il en résulte un sentiment qui a changé le regard du public : la méfiance.

Un sentiment inquiétant
Dans cet océan de contenus digitaux, les spectateur-trice-s sont inondés d’informations. De plus, la plupart sont diffusés dans un seul but : obtenir de la notoriété. Il devient alors difficile de dissocier l’intention artistique de la démarche marketing. Les IA n’aident en rien car aujourd’hui, créer une image photoréaliste sans sortir de chez soi est à la portée de tous. Les yeux les plus avertis pouvaient encore faire la différence entre une vraie photo et une image née d’un prompt (ordre donné à une IA) mais aujourd’hui, même les plus affutés se font piéger. Devenu-e-s méfiant-e-s, les spectateur-trice-s suspectent désormais chaque photo de n’être qu’une suite de calculs. S’ajoute à cela un flux constant d’images, qui noie l’attention des spectateur-trice-s. Face à ces tendances, il serait donc naturel de croire que la photographie est amenée à disparaitre.

Un retour inattendu
Alors que les appareils photo d’aujourd’hui se sont défaits des « défauts » de leurs prédécesseurs comme le bruit ou le vignetage, la photographie argentique connaît un regain de popularité, notamment chez la génération Z (Gen Z). Pourtant, la photographie numérique a vu le jour en 1990, cette génération n’a donc pas grandi avec un appareil photo argentique entre les mains. Mais alors pourquoi se tourne-t-elle vers cette pratique d’un autre temps ?

La nostalgie d’une époque
En 2012, John Koenig invente un néologisme : Anemoia. Ce mot désigne un sentiment complexe, la nostalgie d’une époque que l’on n’a pas vécue. La Gen Z l’a développé à l’égard de celle de leurs parents et cela s’exprime jusque dans leur rapport à la photographie. L’argentique permet de se reconnecter à une pratique plus authentique et vintage. On cherche même parfois à reproduire les « défauts » de l’argentique sur des images numériques « parfaites » techniquement. Face à cette demande croissante, le producteur de pellicules Kodak a communiqué qu’il compte augmenter sa production.

À La Chaux-de-Fonds, la Bibliothèque de la Ville possède un pôle dédié à la photographie : le Département audiovisuel conserve et valorise des images de tous formats (argentiques, plaques de verre, numériques), le Secteur technique et reprographie se spécialise dans la numérisation, et la photothèque permet d’emprunter des photographies encadrées pour décorer son domicile ou son bureau.

Damien Robert-Tissot, ancien stagiaire au
Service de la communication

Photos : Damien Robert-Tissot

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Le Conseil Général vous parle

Relocaliser pour résister : la leçon des tarifs Trump

Relocaliser pour résister : la leçon des tarifs Trump

Les droits de douane imposés par Trump ont provoqué un électrochoc: comment un pays peut-il manier ses tarifs de façon si brutale ? Cela paraît anormal, et pourtant, c’est conforme à l’histoire. Le protectionnisme d’après-guerre s’est effacé de notre mémoire collective, remplacé par quarante ans de néolibéralisme où le libre-échange s’est érigé en dogme absolu. Cette idéologie, chérie par les marchés et reprise par nos dirigeant-e-s, a livré notre économie aux puissances capables d’imposer leurs règles.

À La Chaux-de-Fonds, dans un climat d’austérité, la gauche n’a jamais cédé : elle s’est battue pour défendre les conditions de travail, les prestations sociales et les producteurs locaux. La droite, fascinée par le marché, n’a cessé de réclamer baisses d’impôts et cadeaux fiscaux pour les plus riches — des mesures dérisoires qui ont fragilisé nos services publics et, avec eux, toute notre communauté.

Si les nouveaux tarifs s’avèrent aussi destructeurs qu’on le redoute, la survie de nos salarié-e-s ne se devra qu’aux combats menés par la gauche contre l’érosion de la solidarité. Ce sont nos assurances sociales et notre secteur public qui maintiendront un niveau de vie décent, une consommation bénéfique à tous-tes, et la cohésion de notre société.

Nous devons miser encore davantage sur la production locale. Par les subventions agricoles et l’utilisation de nos structures publiques — écoles, services, institutions — pour acheter local et soutenir nos producteur-rice-s, nous renforcerons notre indépendance et notre résilience. Ce réflexe, historiquement porté par la gauche face aux lobbies des grandes entreprises, doit devenir un impératif commun.

Enfin, diversifions notre économie, ramenons-la à nos besoins concrets et cessons de croire que le libre marché enrichira nos travailleur-euse-s. Car ces tarifs ne menacent pas les dirigeant-e-s, mais bien leurs salarié-e-s.

Pour le Groupe POP
Sabrina Vollers

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Divers Politique Société

Nemo News fait peau neuve

Nemo News fait peau neuve

Nemo News est une application mobile gratuite, développée par l’État de Neuchâtel, en collaboration avec la société Arcantel SA. Cette plateforme innovante permet à tout un chacun de recevoir les informations officielles publiées par les instances publiques et parapubliques neuchâteloises, directement sur son téléphone mobile, notamment via un système de notifications en temps réel.

Récemment mise à jour, l’application offre désormais la possibilité de composer son fil d’actualités de manière plus personnalisée et interactive, grâce à un système de filtrage avancé. Il est ainsi possible de sélectionner les informations par thème et par émetteur, en désactivant au besoin les catégories non souhaitées.

Autre nouveauté majeure : l’ajout d’un onglet incluant les événements neuchâtelois en provenance du portail Culturoscope.ch. Un moyen simple et efficace de vous informer au quotidien sur la richesse culturelle de la région.

À ce jour, 21 communes, dont la Ville de La Chaux-de-Fonds, ainsi que des partenaires parapublics, utilisent Nemo News afin de communiquer, faisant de cette application un outil complet d’information citoyenne pour le canton de Neuchâtel.

A télécharger sur l’App Store et Google Play.

Christophe Mirabile, chef du Service de la communication