Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Du flocage à la 3D : des ateliers et plein d’idées !

Du flocage à la 3D : des ateliers et plein d’idées !

À La Chaux-de-Fonds, l’une des organisations les plus en vue dans le domaine du handicap agrandit son champ d’action. Le 20 novembre prochain, la Fondation Les Perce-Neige inaugure de nouveaux ateliers sur son site de la rue Jardinière. David Wyssmann, maître socioprofessionnel principal, répond à nos questions.

Pouvez-vous présenter la Fondation les Perce-Neige aux lecteur-trice-s ?
La Fondation Les Perce-Neige accompagne depuis de nombreuses années des personnes en situation de handicap, principalement lié à une déficience intellectuelle. À La Chaux-de-Fonds, les Ateliers des Montagnes incarnent un droit fondamental : celui, pour chacun-e, d’avoir accès à la formation et au travail. Ici, le travail est une expérience humaine, faite d’exigence, d’apprentissage et de fierté du résultat.

Pourquoi avez-vous fait le choix d’ouvrir de nouveaux ateliers sur le site chaux-de-fonnier ?
Les ateliers Médiamatique et Multimédia étaient auparavant à Marin, un peu isolés. Le déménagement sous les Ateliers des Montagnes a permis de réunir les équipes et de créer des synergies avec la menuiserie, la couture, la sérigraphie et la cafétéria. Plus d’espace, c’est aussi de nouvelles possibilités : nous réalisons par exemple le flocage textile pour la Ville de La Chaux-de-Fonds, ainsi que des enseignes ou des panneaux personnalisés.

Quelles sont vos attentes par rapport à ces nouveaux locaux ?
Nous souhaitons développer un studio photo et vidéo pour créer nos propres images, avec un style qui nous ressemble. Grâce aux compétences présentes sur le site, nous pouvons fabriquer nos décors, les photographier, puis les reproduire en affiches ou sur des objets en bois. Nous voulons aussi renforcer notre présence sur les réseaux sociaux et explorer de nouvelles pistes : reportages, vulgarisation scientifique, photo argentique ou impression 3D.

Jean Christophe Malou, rédacteur
Photo : Alyssa Arricale

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Santé

Immersia : l’art au service de la santé mentale des jeunes

Immersia : l’art au service de la santé mentale des jeunes

Durant la deuxième moitié de septembre, la ville de La Chaux-de-Fonds a accueilli Immersia dans la zone centrale proche de la Gare. Nichée dans un conteneur de 15 m², cette installation sensorielle itinérante a marqué les esprits en invitant le public à vivre, par les sens, ce que ressent une personne confrontée à l’anxiété.

Porté par le programme Appel d’air de Pro Junior Arc jurassien, le projet a rassemblé des jeunes de 16 à 25 ans, des designers et des étudiant-e-s de l’Académie de Meuron. Ensemble, elles et ils ont façonné un espace où jeux de lumière, miroirs et sons éveillaient émotions et questionnements. Le projet a bénéficié du soutien actif de l’école et du Service de la santé de la commune, confirmant l’importance donnée localement à la santé mentale des jeunes.

L’expérience, gratuite et accessible dès 12 ans, a rencontré un vif succès. Jeunes, parents, enseignant-e-s, passant-e-s : nombreux-ses en sont ressorti-e-s avec une conscience accrue de l’anxiété, une réalité souvent invisible, mais très répandue chez les jeunes. Cette plongée sensorielle a ouvert la voie au dialogue, levé des tabous et encouragé la recherche d’aide.

En mettant l’art au service de la prévention et de la promotion de la santé, Immersia a montré qu’une initiative locale pouvait sensibiliser largement la population. Au-delà de l’expérience sensorielle, le projet a joué un rôle de communication sociale, en ouvrant un espace de dialogue accessible et inclusif sur une problématique encore taboue. Il a offert aux jeunes une manière originale de s’exprimer et de se sentir écouté-e-s, tout en renforçant la compréhension, l’empathie et la solidarité autour d’un enjeu majeur de santé publique.

Dr Olaf Makaci, Service de la santé – Ville de La Chaux-de-Fonds
Elie Cattin, Pro Junior Arc jurassien
Photo : Dr Olaf Makaci

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Santé Société

L’intelligence artificielle au service de la santé mondiale

L’intelligence artificielle Au service
de la santé mondiale

La recherche médicale suisse est auréolée d’une nouvelle étoile, et celle-ci s’appelle Véronique Suttels. Cette Chaux-de-Fonnière, spécialiste des maladies infectieuses, et son équipe viennent d’expérimenter avec succès une méthode de détection de la tuberculose avec l’intelligence artificielle. Ces recherches leur ont valu un financement de dix millions d’Euros. Retour sur une aventure humaine et académique peu ordinaire.

Qu’est-ce qui vous a conduite vers la santé globale ?
Véronique Suttels : Mon choix d’aller vers la santé globale vient d’une observation d’injustice sociale. Je me suis dirigée vers la tuberculose, car, selon moi, c’est une des maladies qui reflète le plus les inégalités. Elle sévit principalement dans les endroits où il y a un manque de moyens.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le choix de la tuberculose ?
V.S. : Lorsque j’étais étudiante en médecine, j’ai réalisé un master sur le VIH. C’était déjà une première expérience dans le domaine de la santé globale et du travail interdisciplinaire, en collaboration avec des équipes issues de spécialités médicales et sociales très variées. J’ai alors décidé que mon parcours académique serait consacré à ce champ.

Il faut savoir que la tuberculose demeure aujourd’hui la maladie infectieuse la plus mortelle. Le Covid-19 a causé 1,5 million de décès et a mobilisé l’attention du monde entier. Or, la tuberculose tue chaque année autant de personnes, et ce depuis des décennies, dans une relative indifférence.

Qu’en est-il de votre expérience sur le terrain ?
V.S. : Ma thèse de doctorat s’est déroulée au Bénin. Elle portait sur un projet visant à expérimenter la performance diagnostique de l’ultrason pulmonaire pour détecter la tuberculose. Cet outil fonctionne avec un téléphone portable. En cas de succès, cela représenterait une avancée majeure dans une partie du monde où tout le monde en a un : l’Afrique subsaharienne.

Quels résultats avez-vous obtenus ?
V.S. : Les résultats de cette recherche ont été extrêmement encourageants. La performance diagnostique est exceptionnelle, dépassant largement les critères de l’OMS dans cette population.
Nous avons donc soumis une proposition à la Commission européenne pour la validation de ces résultats dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne, dans le cadre d’un de ses programmes de recherche, qui a abouti à un financement de 10 millions d’euros sur 5 ans.

Comment se passe votre collaboration avec les ingénieur-e-s de l’EPFL ?
V.S. : Je ne peux qu’encourager ce type de collaboration. Les ingénieur-e-s développent des algorithmes à partir d’images, mais ont besoin du contexte médical pour comprendre certains comportements. Ils/elles sont curieux-ses de découvrir d’autres perspectives. Leur objectif est d’adapter la technologie aux utilisateur-trice-s.

Que signifie être une femme dans le milieu académique médical ?
V.S. : Pour ma thèse, j’étais entourée d’une équipe féminine, deux superviseuses : la professeure Noémie Boillat Blanco, du CHUV et la professeure Mary-Anne Hartley, de l’EPFL et de Harvard. Elles n’étaient pas seulement des mentores, elles étaient aussi des sponsors. Je ne serais pas arrivée à ce stade sans elles, car il y a un plafond de verre dans ce milieu quand on est une femme.

Qu’est-ce qui rend votre projet si particulier à vos yeux ?
V.S. : Ce projet est unique par la richesse des partenariats qui le portent. Ingénieur-e-s et médecins travaillent main dans la main, des pays de tous horizons collaborent au niveau international, et des chercheuses et chercheurs issu-e-s de cultures diverses unissent leurs forces avec une même ambition : éliminer la tuberculose.

Propos recueillis par
Jean Christophe Malou
Photo : Aurore Sande

JEUDI 6 NOVEMBRE | 20H15
Véronique Suttels au Club 44

Tuberculose: l’innovation au service du bien commun

Grâce à une technologie révolutionnaire développée par Véronique Suttels et son équipe, la maladie des oublié-e-s devient enfin simple à diagnostiquer.

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Santé Société

Pour que s’asseoir ne soit plus un privilège

pour que s'asseoir ne soit plus privilège

Bonne nouvelle pour les personnes à besoins spécifiques : des bancs adaptés font désormais partie du paysage public chaux-de-fonnier. Développés et conçus par la menuiserie de la Fondation Les Perce-Neige, ils renforcent l’inclusivité de notre ville. « La finalité de nos engagements vise l’épanouissement et la valorisation de chacun-e », affirme la charte de la fondation — une orientation qui s’accorde pleinement avec l’implication du Service des espaces publics dans la réinsertion professionnelle et l’inclusion de toutes et tous.

Ces bancs modulables permettent d’accueillir tout un chacun et chacune de manière égale et conviviale autour de la table. Résultat : davantage d’accessibilité lors des manifestations, moins d’isolement, et une plus grande autonomie pour les personnes concernées.

Une première série de onze bancs a déjà été testée lors des festivités du 1er août, du festival de La Plage des Six Pompes et, plus récemment, de la Grande Braderie. Cette démarche s’inscrit dans un ensemble plus large d’initiatives ayant toutes un objectif : apporter une contribution supplémentaire au vivre-ensemble, cette valeur si chère à notre ville.

Jean Christophe Malou, rédacteur
Photo : Aurore Sande

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Santé

Harcèlement scolaire : Agissons ensemble !

Harcèlement scolaire : Agissons ensemble !

Le harcèlement scolaire est une réalité préoccupante. Ses formes sont multiples et ses conséquences souvent dramatiques. En Suisse, une étude a révélé qu’environ 12 % des jeunes de 11 à 15 ans sont concerné-e-s. Un chiffre alarmant qui souligne l’importance de la sensibilisation et de l’accompagnement des élèves.

L’usage précoce des réseaux sociaux amplifie cette problématique, rendant le harcèlement insidieux et omniprésent. En 2022, l’enquête HBSC Suisse indiquait que 52 % des élèves de 12 ans interrogé-e-s utilisaient au moins un réseau social chaque jour. Messages haineux, diffusion d’images, exclusions de groupes en ligne… Il est essentiel de sensibiliser les jeunes à une utilisation responsable des outils numériques.

À l’école obligatoire de La Chaux-de-Fonds, le harcèlement est au cœur de plusieurs programmes. Afin de renforcer les messages de l’école, le centre de santé scolaire propose une action à destination de tous-te-s les élèves de 9e année. Cette intervention a pour but de définir le harcèlement, d’offrir des pistes d’action et de présenter les ressources disponibles. Elle sensibilise aux conséquences pour les victimes, mais aussi pour les témoins et les auteur-trice-s. Chaque acteur-trice a un rôle à jouer dans ces situations. Enfin, elle promeut un climat de bienveillance et de respect dans les classes.

Parents, professionnel-le-s de l’éducation et de la santé, nous devons tout-te-s être attentif-ve-s aux signaux d’alerte : isolement, chute des résultats scolaires, changement de comportement, etc. Il est essentiel d’encourager la parole. Moins de la moitié des victimes osent parler. Ce silence peut avoir des conséquences importantes sur la santé mentale des élèves.

La rentrée scolaire est le moment propice pour porter ce message. En parler, c’est instaurer un climat de bienveillance et de respect. L’engagement de chacun-e est indispensable. Parce qu’aucun enfant ne devrait subir de harcèlement, il est de notre devoir collectif d’agir et de ne jamais banaliser ces situations.

Charlène Mettler,
infirmière scolaire au centre de santé
scolaire de La Chaux-de-Fonds

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Santé Société

Des mots pour s’intégrer, des liens pour avancer

Des mots pour s'intégrer, des liens pour avancer

Deux projets de Caritas Neuchâtel facilitent l’intégration des personnes migrantes dans la ville de La Chaux-de-Fonds avec l’aide de bénévoles en alliant apprentissage du français et création de liens sociaux concrets.

Le projet LINK met en relation des personnes du domaine de l’asile avec des bénévoles pour des missions plus ou moins étendues dans le temps : recherche de logement, appui administratif, soutien à la scolarité des enfants, soutien à la formation dans le cadre d’apprentissage. L’objectif : transmettre des repères concrets, en « faisant avec » plutôt qu’« en faisant à la place », pour encourager l’autonomie. En collaboration avec le projet LOCAL de la Ville de La Chaux-de-Fonds, nous avons imaginé des missions plus ponctuelles consistant à aider les personnes migrantes à s’intégrer dans le riche tissu associatif chaux-de-fonnier. Quand on ne maîtrise ni la langue ni le fonctionnement de notre société, il est parfois compliqué de prendre contact avec un club de judo pour son enfant ou de faire un premier pas pour intégrer une chorale. Les missions LOCALink reposent finalement sur un constat simple : sans réseau local, il est difficile de s’intégrer pleinement.

Complémentaires, les Ateliers de français, gratuits et ouverts à tou-te-s, offrent un espace bienveillant aux personnes migrantes désireuses d’améliorer leurs connaissances. Jeux, discussions, articles d’actualité : les activités sont variées, interactives et encouragent chacun-e à s’exprimer. Mais au-delà des apprentissages linguistiques, ces ateliers sont aussi des lieux d’échange où se construisent des liens, se partagent des valeurs, des traditions, des cultures et les réalités du quotidien en Suisse. Animées par des bénévoles engagé-e-s, ces rencontres hebdomadaires permettent à chacun-e de progresser à son rythme, de prendre confiance et de s’ouvrir aux autres.

Ces deux projets montrent qu’avec des moyens simples, mais humains, on peut grandement faciliter l’intégration tout en renforçant les liens entre habitant-e-s d’une même région. Des actions concrètes qui favorisent l’autonomie et renforcent le vivre-ensemble et un bel exemple de solidarité active.

Carole Spring, responsable de la communication chez Caritas Neuchâtel
Photo : Sedrik Nemeth

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Santé

La nature, un terrain de jeu — ou d’enjeu — pour notre santé

La nature, un terrain de jeu — ou d’enjeu — pour notre santé

Photo : Aurore Sande

Et si la nature était notre meilleure salle de thérapie ? Accessible à toutes et tous, gratuite, sans franchise de caisse de maladie, elle offre un terrain de jeu idéal pour cultiver notre santé. À La Chaux-de-Fonds, les parcs, sentiers forestiers et collines alentour invitent à la marche, au vélo ou simplement à la respiration.

Dans un monde sujet au stress, à l’exposition aux écrans et à la sédentarité, renouer avec l’activité physique en plein air apparaît comme une évidence. Courir au Bois du Petit-Château, faire du yoga sur l’herbe, marcher dans le parc des Crêtets… sont autant de façons simples d’agir pour sa santé.

Les bienfaits sont connus : diminution du risque de maladies cardiovasculaires, lutte contre l’obésité, amélioration du sommeil, meilleure gestion du stress. Ces effets sont renforcés par la pratique en milieu naturel : l’air frais, le calme, la lumière et les odeurs végétales apaisent et stimulent à la fois. Une balade suffit à faire baisser le taux de cortisol, l’hormone du stress et à libérer des endorphines – les hormones du bien-être.

Ces endorphines libérées par le mouvement et l’activité physique agissent comme de véritables antidépresseurs naturels, favorisant un équilibre émotionnel et un bien-être global, tout en stimulant positivement le système immunitaire.

Des actions allant dans ce sens sont déjà initiées par certaines communes. À La Chaux-de-Fonds, des sentiers balisés, des parcours Vita et des événements sportifs en plein air permettent aux habitants de bouger dans un cadre naturel. On pourrait aller plus loin : encourager les écoles à sortir plus souvent, créer des zones d’activité physique douce dans les parcs, inciter les médecins à “prescrire” la nature.

La promotion de la santé ne passe pas uniquement par des traitements ou des conseils en cabinet; elle commence souvent par des gestes simples, comme enfiler ses chaussures de sport et sortir. Être bien dans ses baskets, c’est aussi être bien dans son corps et dans sa tête. Chaque pas en nature renforce le corps, apaise l’esprit et ravive notre lien au monde. Débuter la journée de bon pied, c’est choisir d’agir pour soi et pour une société plus active, plus équilibrée, plus résiliente. Misons sur ce que nous avons sous les pieds : les sentiers, les forêts, les parcours magnifiques qu’offre la région de
La Chaux-de-Fonds et le haut du canton. Choisissons, ensemble, de les parcourir.

Dr Olaf Makaci, médecin-chef de service au Centre de santé de La Chaux-de-Fonds
Patrick Erard, député et enseignant et responsable EPS CIFOM, membre du Conseil d’administration de RHNe

 

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Divers Santé

Crack’Hearth : des lycéen-ne-s réinventent l’apéro !

Crack’Hearth : des lycéen-ne-s réinventent l’apéro !

Lancé par six étudiant-e-s en option économie et droit du lycée Blaise Cendrars, le projet Crack’Hearth apporte un souffle de fraîcheur sur le marché de l’apéritif. Innovante, la jeune organisation crée des sticks colorés, fabriqués à base de poudres d’ingrédients naturels. “Nos sticks sont conçus pour que chaque saveur apporte un moment unique de partage et de convivialité. Nous les faisons nous-mêmes dans la boulangerie «Croissant Show» à La Chaux-de-Fonds”, précise un membre de l’équipe.

Trois créations sont d’ores et déjà disponibles :

  • Framboise-romarin : une combinaison qui marie la fraîcheur de la framboise et le goût boisé du romarin.
  • Pesto : un classique qui évoque les saveurs du basilic avec un côté légèrement relevé.
  • Pétale de Rose : notre édition spéciale St-Valentin avec des saveurs florales et parfumées.

Pour réduire l’impact environnemental et soutenir les producteur-trice-s régionaux-ales, ces petites gourmandises sont élaborées à base d’ingrédients locaux.

Les produits seront disponibles dès début mars sur les marchés de Neuchâtel, ainsi que dans de nombreux points de vente.

L’équipe va participer au concours YES 2024/2025 qui offre la possibilité de créer et gérer une mini-entreprise le temps d’une année.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site www.crackhearth.ch et sur les réseaux sociaux.

Jean Christophe Malou, rédacteur
L’équipe de Crack’Hearth
Photos : Crack’Hearth

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Culture Santé

dans les coulisses du sismn

dans les coulisses du sismn

Le public n’a pas tari d’éloges sur la journée portes ouvertes du Service d’incendie et de secours des Montagnes neuchâteloises le 21 septembre dernier, au 36 Passage de la Bonne-Fontaine. “C’est une belle initiative. Nous sommes contents de voir le travail des sapeur·euses-pompier·ère·s au quotidien”, se réjouit une visiteuse, accompagnée de sa famille. “C’est bien organisé, on apprend beaucoup de choses et, pour une fois, il fait un temps magnifique”, confie un jeune papa dont le fils rêve d’embrasser cette profession.

La bonne humeur était aussi de mise du côté de ces professionnel·elle·s du secours, d’autant que deux semaines plus tôt, le service a reçu une distinction pour la qualité de son travail. “Il s’agit d’une certification de l’inter-association de sauvetage, comparable avec une certification ISO, mais dans le domaine du pré-hospitalier. On doit montrer tout ce qui est mis en place pour respecter les standards de sécurité”, explique Grégory Duc, chef de service du SISMN et commandant.

Certes, un grand soleil donnait à ce samedi un petit air de vacances, mais le labeur n’est jamais loin, comme le rappelle le commandant : “Nous sommes prêt·e·s à partir immédiatement en cas de demande. Toute une zone de la caserne a été consignée pour l’occasion”.

L’événement a été émaillé d’exercices, d’expositions et de diverses présentations, à l’instar de l’impressionnante simulation d’une opération de sauvetage. C’est l’occasion pour le commandant de revenir sur les sollicitations les plus courantes : “On a beaucoup de cas liés à la maladie, aux malaises, ou aux traumatismes. Il y a également les interventions spéciales, essentiellement dans les endroits retirés et fortement enneigés ou en milieu aquatique”. Puis de conclure son propos par ce précieux conseil : “Faites attention à vous! Au besoin, n’hésitez pas à appeler les numéros d’urgence : le 118 pour les incendies et le 144 pour les ambulances”.

Jean Christophe Malou, rédacteur
Photos : Aurore Sande

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Santé

Éduquer à la sexualité

Éduquer à la sexualité

Photo : Alyssa Arricale

En 2021, le Parlement des jeunes de La Chaux-de-Fonds a présenté les résultats du sondage “Qu’est-ce qui manque à La Tchaux”. Il en ressort notamment une demande d’augmentation du nombre de périodes d’éducation sexuelle, ainsi que la sensibilisation des élèves à certains thèmes tels que la diversité sexuelle et de genre.

L’évolution demandée par les jeunes a été anticipée depuis plusieurs années. L’éducation sexuelle a progressivement été renforcée au sein du cercle scolaire de La Chaux-de-Fonds, tant par l’engagement d’une spécialiste en santé sexuelle que par l’augmentation du nombre d’interventions durant la scolarité.

Certaines thématiques ont été renforcées, tel que le consentement ou la diversité sexuelle. De nouveaux sujets ont également fait leur apparition en lien avec l’évolution des enjeux sociétaux en la matière; par exemple, la pornographie ou encore la prévention des violences au sein des couples de jeunes avec l’introduction du programme national “As de cœur”.

Les thèmes abordés lors de ces cours sont en lien avec d’autres, plus larges, relevant de la promotion de la santé. C’est le cas par exemple de l’égalité des genres, la discrimination ou encore le harcèlement. Il est important de pouvoir faire des liens entre les différentes interventions afin de renforcer les messages essentiels à faire passer auprès des élèves. Le centre de santé scolaire et l’école obligatoire de La Chaux-de-Fonds (EOCF) élaborent le programme d’éducation sexuelle en fonction des recommandations cantonales, nationales et internationales, mais également en lien avec les autres enjeux afin de proposer un programme global et cohérent de la promotion de la santé. Ce programme renforce la valeur du vivre ensemble constitutif de la mission de l’École.

Il ne s’agit pas seulement d’aborder ces sujets dans le cadre de leçons, mais surtout de favoriser un climat positif et inclusif au sein même de l’établissement scolaire. En 2022, l’EOCF, le centre de santé scolaire ainsi que le Centre de santé sexuelle – Planning familial ont élaboré, en collaboration avec l’association du Refuge-Neuchâtel, un protocole de prise en charge des élèves en questionnement sur leur identité de genre. De plus, le personnel de l’école a pu bénéficier d’une formation adaptée.

La proximité et la collaboration entre la spécialiste et l’école sont importantes pour pouvoir réagir rapidement et efficacement lorsqu’une situation se présente à l’école, qu’elle concerne un·e élève ou un groupe d’élèves.

En outre, le plan d’études romand (PER) comprend des objectifs pour l’éducation à la santé sexuelle et reproductive. Ce domaine fait donc partie intégrante du programme scolaire.

Barbara Cary, infirmière scolaire, spécialiste en santé sexuelle

Fabrice Demarle, directeur à l’École obligatoire, en charge du dossier Prévention et santé

Pour aller plus loin :

L’éducation sexuelle évolue!

Jusqu’à la fin des années 90, l’éducation sexuelle en Suisse était basée principalement sur un axe de prévention notamment en lien avec la grande épidémie du VIH des années 80. Les thèmes principaux sont la prévention des infections sexuellement transmissibles et des grossesses non voulues.

Cette vision très “hygiéniste” de la santé sexuelle a connu un tournant durant les années 2000. L’établissement de la convention des droits de l’enfants permet un changement important dans l’approche pédagogique. L’enfant est vu comme un individu doté de compétences psychosociales et pouvant être actif dans son évolution. L’établissement des standards de l’OMS en matière d’éducation sexuelle en 2010 permet de renforcer le virage pris par les professionnel.le.s de ce domaine. Les droits sexuels deviennent le fondement des cours d’éducation sexuelle avec une vision qui se veut positive et inclusive.

Le canton de Neuchâtel suit cette évolution.  Dès 2015, il élabore un programme cantonal de coordination de la santé sexuelle et reproductive et établi des recommandations en matière d’éducation sexuelle pour l’ensemble des établissements scolaires. Celui-ci permet de poser les bases afin de permettre aux élèves de recevoir des informations éclairées et scientifiques et de renforcer leurs capacités d’auto-détermination.

L’éducation sexuelle en 2e année?

On peut se demande pourquoi commencer à intervenir pour les enfants de 2e. Le programme a pour objectifs de :

– acquérir une bonne estime de soi,

– reconnaître et nommer les émotions,

– oser dire non,

– oser confier un lourd secret,

– chercher de l’aide,

– donner une image positive du corps,

– parler des parties intimes et du respect du corps.

Plus précisément, cette intervention commence avec les émotions et l’intimité. Les parties intimes sont nommées avec leurs noms scientifiques. Les interdits sont abordés au moyen d’une histoire dans laquelle l’intimité de chacun-e doit être respectée. Il est parlé de l’interdit de toucher certaines parties du corps de quelqu’un et de la violence. La distinction entre ” les bons secrets” et “les mauvais secrets” sera travaillé avec les enfants. Puis, il est expliqué aux enfants comment en parler et chercher de l’aide en cas d’irrespect de ce qui précède.