Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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rencontre avec M. Ryser agent de déchetterie

rencontre avec M. Ryser agent de déchetterie

Michel Ryser, agent de déchetterie, nous a fait le plaisir de répondre à nos questions. Une belle occasion pour ce professionnel expérimenté de partager son expérience et sa vision du métier.

Pourriez-vous nous décrire votre parcours professionnel ?
J’ai été engagé par la commune en 1990, après 6 ans passés au zoo de Crémines, dans le Jura bernois. J’ai ensuite rejoint la petite déchetterie du Marais qui a ouvert ses portes le 1er avril 2004. J’y suis resté jusqu’en 2012, année du début d’activité de la déchetterie du Crêt-du-Locle. Aujourd’hui, je travaille alternativement aux deux endroits.

Quelle différence y a-t-il entre les deux lieux ?
L’écopoint du Marais est plutôt prévu pour les personnes habitant les quartiers est de La Chaux-de-Fonds alors que la déchetterie du Crêt-du-Locle est intercommunale. En plus des habitant-e-s de La Chaux-de-Fonds, elle accueille celles et ceux des Brenets, de La Sagne, du Cerneux-Péquignot et des Planchettes.

Comment sont distribuées les activités entre les deux endroits ?
À la petite déchetterie du Marais, les principaux déchets recueillis sont le verre, le carton, le papier, le PET, l’aluminium/fer blanc, la ferraille ménagère, les huiles, d’ailleur la quantité est réglementée (pas plus de 10 litres), les capsules Nespresso, le compost et les habits/chaussures encore en bon état. Tout ce qui est flaconnages, encombrants, bois, sagex, appareils électriques et électroniques est à amener au Crêt-du-Locle.

Comment se passent les interactions avec le public ?
Le public a besoin de beaucoup plus d’attention à la déchetterie du Crêt-du-Locle qu’au Marais, en raison de l’affluence et de la diversité des objets autorisés. Il arrive que les gens soient plus tendus quand ils apportent des objets suite à un déménagement. Autrement, le contact se passe bien. Ils sont respectueux, en général.

Propos recueillis par Jean Christophe Malou
Photos : Quentin Perrenoud

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rencontre avec la plus ancienne patrouilleuse scolaire

rencontre avec la plus ancienne patrouilleuse scolaire

Ce mois, nous avons le plaisir de vous présenter Mme Josiane Bohrer, qui a la particularité d’être la plus ancienne patrouilleuse scolaire de La Chaux-de-Fonds. Dans une interview marquée par son enthousiasme communicatif, elle revient sur ces années passées au service de la Ville.

Depuis combien de temps êtes-vous patrouilleuse pour la Ville ?
Officiellement, c’est à partir de 1983. Donc l’année passée, j’ai fêté mes 40 ans à ce poste.

Pourquoi avez-vous choisi ce travail ?
J’ai été contactée à la suite de l’accident d’un enfant vers l’usine électrique. Il s’agissait d’aider les élèves du collège du Cernil-Antoine à traverser la chaussée. Il y avait aussi trois autres femmes, et nos enfants à toutes les quatre étudiaient dans ce collège.

À quels moments de la journée êtes-vous en poste ?
Nos horaires dépendent de ceux des écoles. Le matin, nous sommes présent·e·s de 7 h 50 à 8 h 20, puis de 11 h 40 à 12 h 10, et l’après-midi de 13 h 15 à 13 h 45 et de 15 h 15 à 15 h 45. 

Quelle est la différence entre l’époque de vos débuts et aujourd’hui ?
La grande différence, c’est qu’il y a beaucoup plus de circulation aujourd’hui. C’était plus calme il y a 40 ans. Maintenant il faut être plus attentif·ve. Les automobilistes ne s’arrêtent pas spontanément. Ceux et celles qui ont l’habitude d’emprunter ce passage sont très prudent·e·s, mais on en voit qui sortent du rond-point et ne font pas attention.

À quels détails doit-on faire attention quand on patrouille ?
Il faut savoir anticiper et, comme je viens de dire, être très attentif·ve, surtout dans certaines situations délicates, notamment concernant la circulation des bus. Quand l’arrivée du bus 304, qui vient des Éplatures, à l’arrêt Cernil-Antoirne, coïncide avec celle du bus de la même ligne venant en sens inverse, il peut se passer beaucoup de choses. Dans ces cas-là, il faut veiller à arrêter les automobilistes et retenir les gens, car il y en a souvent qui se précipitent et un accident est vite arrivé.

En dehors des enfants, y a-t-il d’autres personnes prioritaires ?
La priorité est donnée aux enfants, mais nous sommes tenu·e·s de faire passer tout le monde. Bien entendu, nous accordons plus d’attention aux personnes en situation de handicap ou avec des chiens d’aveugle.

Vous arrive-t-il de discuter avec les gens ?
Oui. Les passant·e·s s’arrêtent quelquefois pour me parler. En général, c’est pour poser des questions. Où se trouve la clinique Volta ? Comment se rend-on à tel endroit, ou tel autre ? Nous les aidons quand c’est possible.

Quels sont les aspects les plus gratifiants de votre tâche ?
Le fait de savoir qu’on ne vous a pas oubliée. Des personnes qui ont été élèves au collège du Cernil-Antoine m’interpellent parfois à la COOP. Puisque je ne les reconnais pas, elles me rappellent que quand elles étaient petites je leur ai permis de traverser la chaussée en toute sécurité. Ils, elles, sont devenu·e·s adultes, mais se souviennent encore de moi. Ceci me rend heureuse.

Jean Christophe Malou, rédacteur
Photo : Aurore Sande

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SOIGNEUR A MUZOO

SOIGNEUR À MUZOO

Ce mois, nous faisons un tour à MUZOO pour rencontrer Matthieu Torche. Ce soigneur passionné par les animaux nous immerge dans le quotidien de la station de soins. Cette dernière accueille uniquement les animaux de la faune sauvage indigène. 

Quel est le travail d’un soigneur animalier de MUZOO ?
Mes tâches consistent à fournir des soins aux animaux, administrer des médicaments, soigner des plaies, etc. Je m’occupe aussi des espaces : nettoyage complet, aménagement des enclos, faire en sorte que les animaux se rapprochent de leur milieu naturel

Quel est le travail d’un soigneur animalier de MUZOO ?
Mes tâches consistent à fournir des soins aux animaux, administrer des médicaments, soigner des plaies, etc. Je m’occupe aussi des espaces : nettoyage complet, aménagement des enclos, faire en sorte que les animaux se rapprochent de leur milieu naturel

Vous arrive-t-il d’être attaqué·e·s ?
Rarement. Sachant qu’on a affaire à des animaux sauvages, on est très vigilant. Au moment de les attraper pour les amener en station de soins, le stress peut les rendre agressifs. Ils peuvent essayer de s’enfuir ou de mordre. Mais nous sommes formé·e·s pour gérer ce genre de situation.

Quels animaux retrouve-t-on plus souvent à la station ?
Des hérissons, blessés ou malades, des petits animaux, beaucoup d’oiseaux, attrapés par des chats, par exemple. Les animaux du zoo (englobe parc et vivarium), eux, ont moins besoin d’être soignés. Ils sont soignés dans leurs enclos par nos vétérinaires ou amenés au cabinet vétérinaire. Ils ont l’hygiène, la nourriture, les soins préventifs, antiparasitaires, etc. Mais cela peut arriver qu’en cas d’accident ou de bagarre, nous les prenions en charge.

Comment se passent les échanges avec le public ?
En dehors des visites, on organise diverses activités pour le public ; les anniversaires, par exemple. Tous les mardis et les vendredis, nous recevons des enfants des classes OASIS, en difficulté scolaire. Il y a régulièrement des activités.

Si vous aviez des recommandations pour les visiteur·euse·s, quelles seraient-elles ?
Ne pas toucher les animaux et, surtout, ne pas les nourrir. Beaucoup de gens leur donnent du chocolat, des chips, du pain et d’autres choses. Certains ont même lancé des pizzas périmées dans les étangs des cygnes et des loutres. Cela arrive aussi dans la nature. L’animal qui va les manger ne sait pas que ce n’est pas bon pour lui. Cela peut entraîner des maladies.

Matthieu Torche,
Soigneur animalier au MUZOO

Jean Christophe Malou, rédacteur

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l’Enseignement, une véritable Vocation

l'Enseignement, une véritable Vocation

© Logan Hintzy

C’est au collège de l’Ouest que Sylviane Quaranta raconte son quotidien d’enseignante et le rôle de cette profession qui a évolué au fil des ans.

À quoi ressemble une journée en tant qu’enseignante de 1re et 2e ?
Je m’occupe d’une classe de 18 enfants qui ont de 4 à 6 ans. Par petit groupe, les élèves participent à divers ateliers éducatifs puis ils ont du temps libre afin de jouer dans les différents coins à disposition. Nous avons par exemple le coin dessin, une salle avec un trampoline, des anneaux suspendus ou encore un petit mur de grimpe. Ces moments où les enfants jouent nous permettent de prendre du temps avec les élèves qui ont plus de difficultés et de mieux les guider de manière individuelle.

Quels sont les enjeux et les responsabilités en tant qu’enseignante à notre époque ?
Avec le PER (Plan d’études romand) les objectifs se sont complexifiés, les enfants doivent acquérir de plus en plus de choses tout en ayant des niveaux très différents. Dans une classe d’aujourd’hui, diverses cultures et langages sont réunis, les parcours de vie sont très différents, de plus en plus de troubles de l’apprentissage apparaissent également. Les écrans sont omniprésents, nous devons éduquer des enfants qui ont parfois peu manipulé d’objet. À cet âge-là, ce sont des pierres brutes que nous devons sculpter. Avec de la patience et un cadre bienveillant, tous progressent, une cohésion et un partage s’installent. Il ne faut pas oublier que ce sont des enfants, ils arrivent avec leur bagage, l’apprentissage doit être individualisé et ils n’arriveront pas tous au même endroit au même moment.

© Sophie Amey

Qu’est-ce qui est difficile dans votre travail ?
C’est durant la 1re et la 2e que les enseignant·e·s doivent repérer et différencier d’éventuels troubles. Nous devons cibler l’appui pédagogique approprié tels que l’orthophonie ou l’ergothérapie. Le plus difficile c’est de savoir si nous avons affaire à un trouble ou à un manque de stimulation, trop d’écrans, ou à un élève plus timide par exemple.

Notre rôle est aussi d’en parler aux parents. Notre intention n’est surtout pas de leur reprocher d’avoir fait quelque chose de « faux », mais d’expliquer ce qu’il est possible de mettre en place. Parfois ils sont surpris de réaliser les activités que leurs enfants sont capables de faire.

Qu’aimez-vous dans votre profession ?
C’est le plus beau métier du monde ! J’ai toujours souhaité travailler avec les enfants, c’est une véritable vocation. Je suis moi-même une grande enfant ! J’aime les voir s’épanouir, leur apprendre à devenir des écolier·ère·s, j’aime la complicité et les liens que l’on crée avec ses élèves. Ça fait 24 ans que j’enseigne et j’ai toujours la même passion et motivation. La créativité et un grain de folie sont deux ingrédients indispensables dans ce métier riche et varié, il faut savoir rester spontanée et garder, ou retrouver, son cœur d’enfant.

Sophie Amey

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Rencontre avec José Santos Silva au collège de l’Ouest

Rencontre avec José santos silva au collège de l'ouest

Nous sommes allés à la rencontre de José Santos Silva, concierge du collège de l’Ouest depuis 2019. Découvrez le bel échange que nous avons eu avec lui.

En quoi consiste votre travail et comment se passe-t-il au quotidien ?
Mon travail consiste avant tout à veiller à ce que la propreté du collège soit irréprochable, mais pas seulement. Je me charge aussi d’autres tâches comme de sensibiliser les enfants au triage des déchets.

Quels rapports entretenez-vous avec votre entourage dans l’école ?
J’ai un bon contact autant avec les enseignants qu’avec les enfants. L’ambiance est très bonne. Ce qui n’est pas gagné d’avance, car le collège compte presque 500 élèves. C’est le plus grand de La Chaux-de-Fonds.

Quelles difficultés rencontrez-vous ?
Je ne rencontre pas de difficultés particulières. Une personne vient l’après-midi m’aider pour le nettoyage des salles de classe. Assurer la propreté de tous ces espaces est quasiment impossible pour une seule personne. En cas de soucis, pannes ou encore manque de matériel, l’équipe des concierges polyvalents intervient. Ils sont aussi là pour nous remplacer quand nous sommes malades ou absents. C’est d’ailleurs leur première fonction.

Y a-t-il un événement qui vous a marqué en particulier ?
Celui qui me vient en tête est la chorale des élèves. Elle réunit chaque année 300 enfants qui chantent en chœur. C’est toujours un moment très spécial.

À votre avis, qu’est-ce que vous apportez en plus de votre travail ?
Quand je suis arrivé, il y avait quelques problèmes dans la cour de récréation, des petites disputes entre les gamin·e·s. Je m’étais dit qu’il leur manquait quelque chose. Ils sont nombreux et, quand ils sont livrés à eux-mêmes, la confrontation directe est presque inévitable. J’ai donc pris l’initiative de leur acheter des jeux : baby-foot, billards, balles, raquettes. Une dépense qui en valait la peine. Désormais, les chamailleries pendant la récréation sont très rares.

Vous arrive-t-il de travailler avec les autres concierges de la Ville ?
Pas vraiment. On fait ensemble des formations sur différents sujets pour améliorer la qualité de notre travail. C’est la seule occasion où nous nous retrouvons pour échanger nos idées, bavarder, partager nos expériences. Avoir des points de vue différents est toujours très enrichissant.

De quoi êtes-vous le plus fier dans votre travail ?
De ma complicité avec les enfants. Plus d’une fois, dans la rue, ils ont couru vers moi pour s’accrocher à mes jambes alors qu’ils étaient accompagnés de leurs parents. Quand ces derniers, étonnés, leur disent « Qui c’est ? », ils répondent « José, le concierge ». Ce sont des petites choses qui font plaisir.

Jean Christophe Malou
Photo : Aurore Sande

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Rencontre avec Martial Farine laborantin à la station d’épuration

Rencontre avec Martial Farine laborantin à la station d'épuration

Laborantin pour la station d’épuration de la Ville depuis plus de trente ans, Martial Farine nous éclaire sur le rôle de ses structures industrielles situées en marge de La Chaux-de-Fonds, qui suscitent de nombreuses interrogations.

En quoi consiste le travail de la station d’épuration (STEP) ?

Elle traite toutes les eaux usées provenant de la ville. Le volume d’eau épurée quotidiennement est de 10 à 15 millions de litres d’eaux usées. La station se charge aussi des eaux issues de la fonte des neiges et des eaux de pluie. Bien que celles-ci, étant des eaux claires, ne devraient pas être traitées, elles arrivent quand même ici, puisque nous nous trouvons à un point bas. Il est important de rappeler qu’une station d’épuration ne produit pas de déchets, mais en reçoit.

Quel usage fait-on de ces eaux ?
Une fois les eaux usées traitées par la station, ces eaux ne sont pas potables, elles contiennent encore des bactéries et des virus. Elles ne sont utilisées qu’en interne, elles sont dites “industrielles”. Une partie est réutilisée à l’interne pour le traitement des boues, le rinçage de machines, le nettoyage de bâtiments. L’autre partie est remise dans la nature. Les eaux traitées s’infiltrent dans le ruisseau de la Ronde et arrivent dans le Doubs, après environ 3 jours de parcours souterrain. Avec les boues extraites des eaux polluées, la station produit du biogaz. 50 % de l’énergie utilisée en provient.
  
La météo influe-t-elle sur la qualité des eaux que vous recevez ?
Elle agit sur la quantité d’eau qu’on reçoit. Un gros orage peut en apporter jusqu’à 40’000 litres par seconde. Le rendement peut être influencé par leur nature ou leur température. Le traitement biologique est moins efficace quand les températures d’eaux sont très basses, comme c’est le cas lors de la fonte des neiges. De même que la quantité de sel qu’elles contiennent pour accélérer la fonte peut perturber leur rendement. Avec les bassins inaugurés en 2003, on a un traitement biologique qui fonctionne par rapport à la température de l’eau.
  
Quelles sont les capacités de la station ?
Elle est dimensionnée pour traiter les déchets de l’équivalent de 50’000 personnes. Les capacités hydrauliques, c’est-à-dire les quantités d’eau qu’on peut traiter par jour, sont limitées. On ne pourra pas traiter 20’000 litres d’eau par seconde, par exemple. Une partie entre dans la station d’épuration et l’autre, débarrassée des déchets solides, dans un bassin de clarification. On peut en revanche stocker les boues, dont on retire les matières organiques (provenant des toilettes). Elles sont conservées dans de grands silos, déshydratées, puis envoyées chez Vadec pour être incinérées. 
Photo : Aurore Sande
Avez-vous des idées à partager par rapport à votre travail ?

J’ai plutôt un conseil. Les gens devraient faire attention de ce qu’ils mettent dans les toilettes. Les cotons-tiges, les lingettes humides, par exemple, sont un gros problème pour nous. Une partie se concentre dans les bassins et bouche les pompes d’évacuation. Nous retirons des déchets de toutes sortes : papier, plastiques, denrées alimentaires, lingettes humides, environ 4000 kg par semaine. Il y a tout ce qu’il faut pour mettre les déchets aux bons endroits. C’est la responsabilité des gens de ne pas mettre n’importe quoi dans les toilettes avec l’idée que ça ne se verra pas.

Jean Christophe Malou 
Photo : Aurore Sande

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Jean-François Longo et son équipe nous reçoivent au cimetière

Jean-François Longo et son équipe nous reçoivent au cimetière

Ce mois, nous avons eu le plaisir de rencontrer Jean-François Longo, chef d’équipe des paysagistes du cimetière de La Chaux-de-Fonds. Ces femmes et ces hommes sont chargé·e·s de l’entretien du cimetière et de bien d’autres tâches, comme vous allez le découvrir.

En quoi consiste votre travail pour le cimetière de la Ville ?

Avec mon équipe, je suis chargé de gérer les abonnements de plantation de fleurs, leur entretien, les locations d’emplacement, qui se font en accord avec les familles, les inhumations, ou encore la mise en terre des urnes. Je m’occupe aussi des petits tracas du quotidien.

Quelle est la partie la plus difficile de votre travail ?

La mise en terre des urnes. Elle nous confronte à la tristesse des familles, ce qui est assez éprouvant. Il n’est pas donné à tout le monde de supporter de tels moments. C’est encore plus difficile quand les défunts sont jeunes.

De quels aspects de votre travail êtes-vous le plus fier ?

Je dirais que c’est de rendre le sourire aux gens. En règle générale, ils sont très satisfaits. Nous recevons régulièrement des courriers de remerciement pour notre travail et notre bienveillance. L’équipe fait son travail dans le plus grand respect des personnes en deuil. Nous sommes aussi heureux·ses de redonner de la vie aux lieux. On nous dit souvent que le cimetière fait penser à un parc fleuri et arborisé. C’est grâce aux massifs fleuris et à l’embellissement des plantations. Certains cimetières sont gris, nous on essaie de mettre de la couleur et de la vie.

Comment se déroule au quotidien votre travail de paysagiste ?

Nous plantons, débroussaillons, taillons les haies, enlevons les mauvaises herbes sur les tombes. On en laisse jusqu’à une hauteur de trois centimètres maximum autour des tombes. Ça reste vert, plus qu’à l’époque où on utilisait encore des produits chimiques pour faciliter le travail. Tout est mécanique désormais, ce qui fait plus de travail, mais est mieux pour l’environnement. Au début, les gens avaient un peu de mal à se faire à l’idée qu’il reste encore quelques herbes. À présent, ils comprennent que si on laisse la végétation reprendre au lieu de tout raser, c’est pour le bien de la nature.

Quelles fleurs trouve-t-on ici, en général ?

Cela dépend des saisons. Au printemps, nous plantons environ 15’000 pensées ainsi que d’autres plantes printanières telles que des pâquerettes et des myosotis. En été, on se tourne principalement vers les bégonias et aussi bien d’autres plantes estivales, dans les mêmes quantités. En automne, ce sont les bruyères et d’autres plantes automnales. Un peu plus de 500. L’hiver est consacré à l’entretien des machines et au nettoyage du cimetière, quand le temps le permet. Autrement, on assiste les collègues en ville pour les travaux de déneigement et de taille des arbres entre autres.

Jean Christophe Malou
Photo : Aurore Sande

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Échange croisé entre architectes

Échange croisé entre architectes

Échange croisé entre architectes

À l’occasion de la prise de fonction de Madame France Christen-Verdon, qui succède à Monsieur Antoine Guilhen au poste d’architecte de la Ville, nous avons invité les deux à poser chacun.e une question à son homologue.

Antoine Guilhen à France Christen-Verdon : l’architecte communal et son équipe ont la responsabilité du patrimoine construit de la Ville. Comment appréhendes-tu ce challenge ?

Je pense que dans la continuité de ce qui a été mis en place et qui fonctionne bien aujourd’hui, il va falloir trouver des solutions qui respectent mieux l’image de la ville, aller chercher en amont de nouvelles solutions technologiques, en collaboration avec des spécialistes qui ne défigurent pas le patrimoine. La situation actuelle – non esthétique au niveau des panneaux solaires et de l’emballage des bâtiments – est tolérable parce que nous sommes dans l’urgence, elle ne le sera plus à mon avis dans une quinzaine d’années. 

Pour ce qui est du plan climat–développement urbain, je crois que tout le monde n’a pas compris l’enjeu, le changement met toujours beaucoup de temps à faire son chemin dans les esprits…

 

France Christen-Verdon à Antoine Guilhen : des projets majeurs que tu as pu suivre et mener à bien durant ces années passées au SBL (Service des bâtiments et du logement), lequel t’a le plus …

Marqué ? La rénovation de notre unique Salle de Musique et le plaisir incroyable d’aller y vivre des concerts, ayant eu le privilège d’en connaître les dessous. 

Plu ? Le projet de la Halle Volta et son édification. J’ai dû alors, en solo, prouver à quelques personnes que je savais prendre les bonnes décisions, tout en vivant dans le doute (doute si salvateur dans l’exercice de notre profession).

Étonné ? L’instauration d’un climat de confiance exceptionnel avec les membres du Conseil communal depuis plus de dix ans. Condition indispensable pour pouvoir accomplir avec engagement toutes les actions qui m’ont été confiées.

Jean Christophe Malou 
Photo : Aurore Sande

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A votre service : Caroline Buit

Rencontre avec Caroline Buit à la Bibliothèque de la ville

Nous avons eu le plaisir de rencontrer Caroline Buit, bibliothécaire pour la Ville, dans le cadre d’une interview instructive. Elle nous éclaire sur plusieurs aspects de son travail, peu connus du public.

Pouvez-vous nous présenter votre travail ?
Je travaille pour la Bibliothèque de la Ville à 80 %, dans la partie “Lecture publique”, ainsi que pour les centres de documentation des collèges de Numa-Droz, des Forges, des Crêtets et de Bellevue à 20 %. Je m’occupe de l’ouverture, des animations, du traitement documentaire, c’est-à-dire des étapes allant de la commande à la réception des livres. Ici, je suis chargée de l’accueil et aussi responsable du public adolescent. Cette partie de mon travail consiste à rechercher et sélectionner les documents à commander en tenant compte du budget, faire des propositions d’achat, ou encore organiser des visites de classes. Toutes les classes de 10e de la Ville viennent chaque année visiter la bibliothèque. C’est un âge de transition entre la Bibliothèque des Jeunes et la Bibliothèque de la Ville.

Quels aspects de votre métier préférez-vous ?
J’aime tout dans mon travail. Le service à la population, les aspects intellectuels et relationnels. Ce qui est intéressant, c’est que l’on a affaire à un public très varié : personnes âgées, jeunes, personnes en situation difficile, et j’en passe. On ne s’ennuie jamais.

Quels sont les défis à relever ?
Pour moi qui m’occupe des jeunes, j’essaie de trouver des moyens d’éveiller l’intérêt des adolescent·e·s pour la lecture, leur montrer que la bibliothèque n’est pas un lieu où l’on garde de vieux livres poussiéreux. Au contraire, il y a non seulement des livres qui peuvent leur plaire, mais aussi d’autres supports, comme les jeux vidéo. Il faut leur montrer un aspect moins scolaire de la lecture, plus axé sur le plaisir.

Existe-t-il des tâches que le public ne voit pas forcément ?
On peut croire qu’en dehors de l’accueil et du rangement des livres dans les rayons, nous ne faisons pas grand-chose. Or, il y a beaucoup à faire, même lorsque nous sommes fermés. Chaque document présent en rayon est l’aboutissement d’un travail qui mobilise du personnel et de la logistique. Cela va de la sélection des documents, à leur commande et à leur mise à disposition.

Entre les deux, il y a la vérification des commandes, le catalogage, c’est-à-dire leur enregistrement de manière normalisée dans le catalogue lors duquel on y entre les données des documents (date de parution, titre, nom de l’auteur,…), l’identification visuelle qui oriente le lecteur par rapport au thème, avec des petits autocollants jaunes pour les romans, par exemple. Nous nous chargeons aussi de rechercher pour le public, dans d’autres bibliothèques, des documents qui ne se trouvent pas dans notre catalogue. Il y a de nombreuses autres tâches. Je ne peux pas tout citer.


Jean Christophe Malou
Photo : Aurore Sande

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A votre service : Antonino Leonti

A votre service : Antonino Leonti

Responsable de la taxe des déchets à l’Administration des infrastructures de la ville, Antonino Leonti vous apporte des réponses à trois des questions les plus fréquentes concernant ce sujet.

Pourquoi une taxe de base des déchets alors que les sacs poubelles sont déjà taxés ?
A. L. : La taxe au sac est cantonale. Vadec se charge de vendre les sacs poubelles pour le Canton. L’argent encaissé permet alors de procéder au traitement des déchets et de payer les frais liés à la production des sacs. Une fois ces coûts financés, Vadec verse le surplus à la commune. Celle-ci l’utilise pour payer les frais de ramassage et les installations en complément à la taxe de base et à la petite part financée par l’impôt.

L’usage de sacs poubelle taxés encourage-t-il vraiment le tri des déchets ?
A.L. : Oui. Le tri permet de dépenser moins pour acheter des sacs, et donc de faire des économies. Les gens en sont conscients.

La taxe s’adapte-t-elle à la taille du
ménage ?
A.L. : Tout à fait. Même si la facture n’est envoyée qu’à un seul destinataire (le ou la représentant·e du ménage), elle prend en compte chaque membre de manière individuelle. Une personne seule paie le montant entier de la taxe de base, mais ce montant décroît à chaque membre supplémentaire. La limite est à 5. Au-delà, il ne change plus. Pour connaître le nombre d’individus au sein de chaque ménage, nous nous référons aux chiffres du Contrôle des habitants. C’est pour cette raison qu’il est important de signaler au plus vite à ce service tout changement d’effectif.

Jean Christophe Malou
Photo : Aurore Sande