Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

Journal officiel mensuel
de la Ville de La Chaux-de-Fonds

Jean-François Longo et son équipe nous reçoivent au cimetière

Ce mois, nous avons eu le plaisir de rencontrer Jean-François Longo, chef d’équipe des paysagistes du cimetière de La Chaux-de-Fonds. Ces femmes et ces hommes sont chargé·e·s de l’entretien du cimetière et de bien d’autres tâches, comme vous allez le découvrir.

En quoi consiste votre travail pour le cimetière de la Ville ?

Avec mon équipe, je suis chargé de gérer les abonnements de plantation de fleurs, leur entretien, les locations d’emplacement, qui se font en accord avec les familles, les inhumations, ou encore la mise en terre des urnes. Je m’occupe aussi des petits tracas du quotidien.

Quelle est la partie la plus difficile de votre travail ?

La mise en terre des urnes. Elle nous confronte à la tristesse des familles, ce qui est assez éprouvant. Il n’est pas donné à tout le monde de supporter de tels moments. C’est encore plus difficile quand les défunts sont jeunes.

De quels aspects de votre travail êtes-vous le plus fier ?

Je dirais que c’est de rendre le sourire aux gens. En règle générale, ils sont très satisfaits. Nous recevons régulièrement des courriers de remerciement pour notre travail et notre bienveillance. L’équipe fait son travail dans le plus grand respect des personnes en deuil. Nous sommes aussi heureux·ses de redonner de la vie aux lieux. On nous dit souvent que le cimetière fait penser à un parc fleuri et arborisé. C’est grâce aux massifs fleuris et à l’embellissement des plantations. Certains cimetières sont gris, nous on essaie de mettre de la couleur et de la vie.

Comment se déroule au quotidien votre travail de paysagiste ?

Nous plantons, débroussaillons, taillons les haies, enlevons les mauvaises herbes sur les tombes. On en laisse jusqu’à une hauteur de trois centimètres maximum autour des tombes. Ça reste vert, plus qu’à l’époque où on utilisait encore des produits chimiques pour faciliter le travail. Tout est mécanique désormais, ce qui fait plus de travail, mais est mieux pour l’environnement. Au début, les gens avaient un peu de mal à se faire à l’idée qu’il reste encore quelques herbes. À présent, ils comprennent que si on laisse la végétation reprendre au lieu de tout raser, c’est pour le bien de la nature.

Quelles fleurs trouve-t-on ici, en général ?

Cela dépend des saisons. Au printemps, nous plantons environ 15’000 pensées ainsi que d’autres plantes printanières telles que des pâquerettes et des myosotis. En été, on se tourne principalement vers les bégonias et aussi bien d’autres plantes estivales, dans les mêmes quantités. En automne, ce sont les bruyères et d’autres plantes automnales. Un peu plus de 500. L’hiver est consacré à l’entretien des machines et au nettoyage du cimetière, quand le temps le permet. Autrement, on assiste les collègues en ville pour les travaux de déneigement et de taille des arbres entre autres.

Jean Christophe Malou
Photo : Aurore Sande