Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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La ville racontée à travers ses rues Patrimoine

Six pompes pour une fontaine

Six pompes pour une fontaine

Avant l’arrivée de l’eau courante en 1887, l’eau était collectée dans de grands réservoirs souterrains ou puisée dans des puits creusés pour atteindre les sources souterraines.

Parmi ces puits se trouve celui de la “Fontaine-Ronde”, ancienne source d’eau potable autour de laquelle s’est construit le village d’origine. En 1847, la Compagnie du village, groupement qui gère les infrastructures du village avant la création de la municipalité en 1851, y fait construire un édicule octogonal en pierre de taille, doté de six bassins alimentés par six pompes. Naturellement appelée Fontaine des Six-Pompes, elle est mise sous protection par le Canton en 1942 déjà.

Ce petit édicule s’élève sur une place plantée de marronniers qui s’ouvre vers la cour du collège des Marronniers, anciennement Vieux Collège, puis sur la place du même nom. Ce passage, qui s’appelait Rue Publique jusqu’au milieu des années 1980, est réaménagé et rendu aux piéton-ne-s sous le nom de Promenade des Six-Pompes en 1986. Cet aménagement fait partie d’une série de mesures prises par le Conseil général dans sa séance du 18 juin 1985. Ce réaménagement est également l’occasion de remettre en fonction la fontaine, en prévision des fêtes du centenaire de l’arrivée de l’eau à La Chaux-de-Fonds qui ont lieu en 1987.

Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine
Photos : Alyssa Arricale

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Et l’eau coula à flots

Et l'eau coula à flots

Le 14 novembre 1888 fut un grand jour pour La Chaux-de-Fonds ; celui de l’inauguration de la Fontaine monumentale célébrant l’arrivée, une année plus tôt, de l’eau courante dans la ville.

Avant cela, l’alimentation en eau de la cité se faisait grâce à la source de la Ronde et à de nombreuses citernes et puits, installés à proximité des habitations. Avec l’agrandissement rapide du village dès les années 1860, l’approvisionnement en eau devient un problème. L’ingéniosité de Guillaume Ritter, combinée à la confiance de Hans Mathys, respectivement ingénieur et directeur des Travaux publics, donna naissance à une idée ambitieuse : faire venir l’eau depuis l’Areuse. Ce projet prend forme à l’automne 1887 avec la construction de conduites permettant de remonter l’eau de la rivière sur près de 500 mètres puis de l’amener à La Chaux-de-Fonds sur une distance de 20 kilomètres.

En quelques mois, de nombreux ménages et bâtiments publics sont approvisionnés en eau courante. Avec l’arrivée de l’eau, après celle du gaz, mais avant celle de l’électricité, La Chaux-de-Fonds s’affranchit de sa condition villageoise pour s’affirmer en tant que ville.

Guillaume Ritter, ingénieur hydraulique né à Neuchâtel, réalisa de nombreux projets d’amenées d’eau ou de barrages en Suisse et en France. Visionnaire, il imagine aussi un projet d’alimentation en eau portable de la ville de Paris depuis le lac de Neuchâtel. Également architecte, il réalise, autour de 1900, la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption à Neuchâtel, plus connue sous le nom d’église rouge.

Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine
Photos : Alyssa Arricale

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Patrimoine

Conserver les grains

Conserver les grains

À La Chaux-de-Fonds, le ravitaillement en grains est géré, dès 1783, par la Chambre des blés. Cette organisation souhaite maîtriser les fluctuations de ravitaillement afin d’éviter les disettes. En 1784, elle construit, le long de la Route de Neuchâtel, un grenier sur les restes d’un bâtiment édifié en 1753 (actuellement Rue du Grenier 30). Le grenier, alors en hauteur de l’ancien village, est épargné de l’incendie qui le ravage en 1794. L’on remarque encore les anciennes portes arrondies et les ouvertures pour permettre l’aération des greniers.

Suite à la dissolution de la Chambre des blés en 1839, le bâtiment est transformé en logements et complété par un atelier d’horlogerie au dernier étage. L’immeuble est partiellement redécoré en 1910 par Charles L’Eplattenier et les Ateliers d’art réunis qui réalisent la grille décorative au-dessus de la porte, la frise sous l’avant-toit et des décors intérieurs. La couleur de la façade remonte également à cette intervention.

Le toponyme “Rue du Grenier” est un des plus anciens de la ville. Il apparaît pour la première fois sur le plan de 1841. En 1830, cette artère portait le nom d’Ancienne Route de Neuchâtel. En effet, jusqu’à la reconstruction du village après l’incendie, le seul accès par le sud était la Route de Neuchâtel, la Rue de l’Hôtel-de-Ville, anciennement Rue de la Combe, ayant été creusé après l’incendie. Mais cela, c’est une autre histoire.

Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine
Photos : Alyssa Arricale

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Fusion de communes

Fusion de communes

La dernière fusion sur le territoire neuchâtelois est celle des communes d’Enges, d’Hauterive, de La Tène et de Saint-Blaise, donnant naissance à Laténa. Mais, près de 125 ans plus tôt, Les Eplatures fusionnaient avec La Chaux-de-Fonds. Cet événement historique est inscrit dans la toponymie locale.

La commune des Eplatures est née de la réorganisation territoriale qui suit la Révolution neuchâteloise de 1848. Le quartier des Eplatures, alors lié au Locle, est rattaché au district de La Chaux-de-Fonds. Puis, en 1851, le Grand Conseil érige Les Eplatures en municipalité et en paroisse.

Essentiellement agricole, devenu commune en 1888, le village des Eplatures voit, au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, les rues, immeubles et usines de sa voisine s’étirer vers l’ouest. Le plan de 1898 montre que la ville, alors en pleine expansion, déborde au-delà de la rue de Pouillerel. La fusion est sollicitée par une partie de la population des Eplatures en juin 1899 via une pétition. Suite à un vif débat politique, la décision est soumise au vote du peuple, contre l’avis du Conseil général du village. La fusion est acceptée le 14 janvier 1900 à une très large majorité. De leur côté, le Conseil général de La Chaux-de-Fonds et le Grand Conseil font de même lors de leur séance respective du 2 février et du 25 avril.

La rue de la Fusion, qui relie la rue Léopold-Robert aux premiers arbres de la forêt de Capel, marque ainsi, depuis 1908, la limite est, à quelques mètres près, de l’ancienne commune des Eplatures.

Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine
Photos : Alyssa Arricale

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La Feuille du Pasteur

La Feuille du Pasteur

À La Chaux-de-Fonds, on peut prendre plusieurs petits passages aux noms évocateurs comme le Passage Secret ou le Passage des Bougillons.

Il en est un au nom plus mystérieux : le Passage de la Feuille du Dimanche. Ce chemin, reliant la rue du Nord à la rue des Tilleuls, rend hommage au pasteur Paul Pettavel et à l’hebdomadaire qu’il publie entre 1898 et 1932.

Pasteur de l’Église indépendante et pacifiste convaincu, Paul Pettavel (1861 –1934) joue un rôle important dans la politique de la ville. Il s’intéresse très tôt aux questions sociales et cofonde, en 1905, le périodique social-religieux L’Essor. Très actif, il lutte pour la paix, se bat contre l’alcoolisme et l’immoralité, défend les mouvements ouvriers et féministes. Dès 1885, il anime l’Union chrétienne de jeunes gens (USJG) qui achète l’ancienne villa de Beau-Site en 1887, puis l’agrandit en 1906. C’est dans ce cadre qu’il crée le premier club de football en 1894.

Entre 1898 et 1934, il rédige et édite La Feuille du Dimanche, un hebdomadaire pacifiste et militant distribué gratuitement à La Chaux-de-Fonds. Pendant un temps, il partage la plume avec Amélie Sandoz, la femme du pasteur Jämes Courvoisier, alors propriétaire de la Villa Sandoz, actuel Musée d’histoire. Cette dernière est une féministe active.

En tant qu’un des principaux représentants du mouvement chrétien social, Paul Pettavel mena en engagement social, politique et religieux sans faille. Il inspira les futurs conseillers nationaux locaux que furent Charles Naines, Paul Graber et Jules Humbert-Droz.

Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine

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Culture Patrimoine

COUP DE PROJECTEUR NATIONAL SUR L’URBANISME HORLOGER

COUP DE PROJECTEUR NATIONAL SUR L'URBANISME HORLOGER

Les 14 et 15 juin, les villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds seront à l’honneur aux côtés des 12 autres sites suisses inscrits sur la Liste du Patrimoine mondial. Les deux villes, en étroite collaboration avec Tourisme neuchâtelois, prennent ainsi part aux Journées du patrimoine mondial, un événement national mené par le World Heritage Experience Switzerland.

Les amateur-trice-s de patrimoine et autres curieux-ses ont l’occasion de (re)découvrir leurs villes de manière différente avec un nouvel événement à inscrire dans leur agenda! Les Journées du Patrimoine mondial deviennent, dès cette année, LA manifestation pour valoriser l’urbanisme horloger des villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Après 5 ans d’existence, en prolongement des festivités du 10e anniversaire de l’inscription, la Fête de l’urbanisme horloger se rattache à un événement national déjà existant qui valorise l’ensemble du patrimoine mondial en Suisse.

Une collaboration Tourisme – patrimoine
Le programme chaux-de-fonnier et loclois est le fruit d’une collaboration entre Tourisme neuchâtelois et la Fondation Urbanisme Horloger, le tout coordonné au niveau national par l’association faîtière des sites inscrits World Heritage Experience Switzerland. But de ce repositionnement : montrer que l’urbanisme horloger fait partie d’une grande famille de lieux et de sites d’exception en Suisse, et reconnus au niveau mondial. Une exposition itinérante présentant la diversité du patrimoine mondial en Suisse est d’ailleurs installée depuis mi-avril jusqu’en juin à la rue Traversière.

Nouvelles visites, nouveaux formats
Une nouvelle impulsion est donnée au programme proposé avec, comme objectif principal, de faire découvrir les villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds aux habitant-e-s et aux personnes de l’extérieur. La manifestation s’articule donc autour d’une proposition renouvelée de visites guidées. Aux côtés de circuits traditionnels axés sur l’urbanisme horloger de l’une ou l’autre des deux villes, une option “intervilles” proposera un circuit de 2h30 au cœur du site inscrit, partant du Locle pour se terminer à La Chaux-de-Fonds avec transfert en minibus. Pour la première fois également “Lève-toi et visite” proposera une promenade (très) matinale de l’urbanisme horloger chaux-de-fonnier pour prendre conscience de l’importance de la lumière dans l’organisation des massifs d’immeubles. Enfin, les enfants dès 8 ans pourront participer à une visite à petits pas à travers les rues du plan orthogonal de La Chaux-de-Fonds.

Des ouvertures exceptionnelles sont aussi prévues: le Salon Bleu Art nouveau de la rue du Doubs 32, l’Atelier oublié et son immersion dans la mécanique et les savoir-faire d’autrefois, et l’Hôtel de Ville du Locle. Le public aura également la possibilité de visiter l’Espace de l’urbanisme horloger (Jaquet-Droz 23) dont la scénographie et le film ont été récemment entièrement repensés.

Léonard Reichen, coordinateur pour la Fondation Urbanisme Horloger

Toutes les activités sont gratuites. Programme et réservations (obligatoires pour certaines activités) sur: urbanismehorloger.ch

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Patrimoine

Qui était Célestin Nicolet ?

Qui était Célestin Nicolet ?

Photo : Alyssa Arricale

À l’est de la rue des Sorbiers, la rue Célestin-Nicolet rend hommage à un homme de sciences qui a consacré sa vie à l’étude et à la mise en valeur de la région. Né en 1803 à La Chaux-de-Fonds, Célestin Nicolet ouvre une pharmacie dès 1833. En parallèle de ses activités professionnelles, il s’implique dans de nombreux domaines afin d’améliorer les connaissances ainsi que les conditions de vie encadrant ce village en pleine croissance.

Sur le plan naturaliste, Célestin Nicolet s’intéresse à l’approvisionnement en eau potable, réalise des observations météorologiques et dresse la première carte géologique de la vallée. Soucieux de la santé des ouvrier-ère-s, il mène des recherches en chimie afin de réduire la toxicité du mercure auquel sont exposés les doreurs de montres. Membre de la Commission d’éducation et de la Commission d’État pour les écoles industrielles, il lutte pour l’amélioration de l’instruction publique.

Plusieurs institutions culturelles sont initiées par Célestin Nicolet telles que la bibliothèque et les musées. Il fonde également la section des Montagnes de la Société des sciences naturelles et devient le premier président de la Société d’histoire de la Ville. Sur le plan politique, républicain convaincu, il prend une part active à la Révolution de 1848 et siège au Grand Conseil de 1848 à 1852.

Célestin Nicolet est également auteur de nombreux articles et notes sur divers sujets, allant de la biologie et la géologie à la politique. Il s’éteint en 1871, après une existence dévouée à la vie scientifique, sociale et politique de la région.

Sylvie Pipoz, Déléguée à la valorisation du patrimoine

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Patrimoine

Les droits de la femme inscrits dans les rues de la ville

Les droits de la femme inscrits dans les rues de la ville

Photo : Alyssa Arricale

À La Chaux-de-Fonds, peu de noms de rue mettent en valeur des femmes. La commission de toponymie en est consciente et travaille à inscrire davantage la diversité qui caractérise la population dans les noms donnés aux rues, places et autres escaliers. En 2024, elle a mis en valeur deux artistes issues du cours supérieur d’art et de décoration de l’École d’art : Henriette Grandjean et Jeanne Perrochet. De plus, deux nouveaux toponymes féminins seront à découvrir d’ici la fin de l’année. Les droits des femmes sont signifiés par une rue et une place. Selon les anciens plans de la ville, la rue au nord du Bois du Petit-Château portait le nom de rue de l’Émancipation. Ce toponyme, attesté en tout cas depuis 1926, évoquait alors la libération du canton de Neuchâtel de la souveraineté prussienne. La construction de villas entraîne une césure dans cette rue, rendant compliquée l’orientation des piéton-ne-s.

En 1996, la rue de l’Émancipation est réduite à sa portion est et la voie longeant le parc prend le nom de rue des Électrices. Ce terme évoque cette fois l’émancipation des femmes, qui obtiennent les droits civiques dans le canton de Neuchâtel en 1959.
L’inscription de l’égalité des droits dans la constitution fédérale, en 1981, est une autre avancée significative. En 2003, une Place du 14-juin est inaugurée sur le flanc est de la rue du Versoix pour marquer cet événement. Une année clé reste à rappeler ici, celle de 1971 lors de laquelle les femmes obtiennent le droit de vote au niveau fédéral.

Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine

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rénovation de la Patinoire des mélèzes

rénovation de la Patinoire des mélèzes

La rénovation des patinoires des Mélèzes sera soumise au Conseil général le mercredi 19 mars prochain à l’occasion d’une séance extraordinaire qui se tiendra à la Maison du Peuple. Ce projet phare pour la Métropole horlogère participera à la dynamique positive de la Ville en modernisant une infrastructure sportive emblématique. Ce nouvel écrin, qui fait partie des projets majeurs du programme de législature 2024-2028, permettra à la population, aux écoles ainsi qu’aux clubs sportifs de pratiquer les sports de glace dans un cadre de qualité et à diverses rencontres de rassembler la population. Les Mélèzes pourront ainsi continuer de faire rayonner La Chaux-de-Fonds loin à la ronde et affirmer l’importance du sport comme moteur de santé publique et vecteur de cohésion sociale.

Ambitieux et durable, le nouveau complexe comprendra deux patinoires couvertes et fermées, mais aussi un espace d’hébergement susceptible d’accueillir 58 résident-e-s. La patinoire principale, répondant aux normes de la National League, pourra accueillir environ 6’500 spectateur-trice-s. La patinoire secondaire sera, quant à elle, de taille NHL. Les axes de cette rénovation majeure mettent l’accent sur la création d’un site reconnu comme un centre des sports de glace d’envergure cantonale.

Sans ces travaux de mise aux normes et sans de nouveaux espaces modernes avec une véritable offre attractive et variée en termes d’hospitalité (loges, buvettes, espaces administratifs…), le HCC ne peut pas envisager d’évoluer en National League et, plus globalement, cette rénovation est devenue nécessaire pour continuer d’exploiter à court terme une infrastructure âgée de 70 ans.
Ajoutons que, dans le cadre d’une telle infrastructure, les enjeux énergétiques nécessitent une attention particulière. En collaboration avec Viteos, le projet prévoit une efficience maximale sur le plan énergétique.

Michel Villarejo, chef du Service des sports

Illustrations : Dolci Architectes SA

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de la grognerie au progrès

de la grognerie au progrès

Les anciens plans de La Chaux-de-Fonds sont des mines d’informations. On y découvre le développement de la ville, mais aussi d’anciens noms de rue. C’est ainsi que l’on apprend que la rue du Progrès s’appelait, jusqu’en 1875, rue de la Grognerie.

La grognerie est l’action de grogner. Mais qui donc grognait pour que cette rue soit baptisée ainsi ? L’histoire tourne autour de l’immeuble appelé le “Petit Paris”, situé aux numéros 2 et 4 de l’actuelle rue du Progrès. Cette imposante maison, construite en 1760, abrite alors des ateliers d’horlogerie et, dans la vaste cave voûtée, des réserves de grains et de foin1. Elle est habitée par la famille Dubois dont les deux fils sont fabricants et négociants en horlogerie. En 1780, les affaires sont florissantes, mais la faillite survient quatre ans plus tard suite à d’importants problèmes de liquidité. Entre 1784 et 1789, ils cherchent vainement à remonter leur commerce. La maison sera vendue en 1789.

Le nom de “La Grognerie”, utilisé pour évoquer cette maison, puis le nom de la rue, ferait écho aux plaintes émises entre 1783 et 1789 par les frères Dubois lors de leur retentissante faillite.
L’immeuble, vendu à plusieurs reprises, résiste à l’incendie de 1794. Sa forme actuelle est due à des transformations menées en 1844. Quant aux raisons du changement de nom de la rue, elles sont probablement liées au fait qu’une rue de la grognerie dans une ville en plein essor industriel, en plein progrès, était peu favorable.

Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine

Photo : Alyssa Arricale

Ce texte reprend “Sur les traces de la Grognerie”, une recherche réalisée en 1985 par Michel von Wyss et publiée dans Musée neuchâtelois.