Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Le chômage… et si on en riait ?

Le chômage... et si on en riait ?

Dans une société où l’on confond trop souvent difficulté à trouver un emploi et refus d’en chercher, être au chômage reste stigmatisant. Ceux qui ont déjà passé du temps de l’autre côté du bureau d’un Office régional de placement (ORP) le savent bien. C’est le cas de Laura Tegner, jeune bédéiste chaux-de-fonnière, qui a choisi de partager son expérience sous une forme à la fois ludique et instructive.

« J’ai connu deux passages au chômage. Le premier, durant la pandémie, était moins culpabilisant : puisque tout le monde était à la maison, je me sentais moins en échec. Le second, en 2024, a été plus difficile. C’est à la suite de cette expérience que j’ai décidé de créer une BD », raconte Laura, diplômée d’un master en histoire de l’art obtenu juste avant le Covid.

Le dessin, longtemps resté un simple loisir, s’est imposé comme exutoire. « Dès qu’on rencontre quelqu’un, la première question qui est posée est : “Et toi, tu fais quoi dans la vie ?” La gêne s’installe parce qu’on ne sait pas quoi répondre. J’étais animée par un tel sentiment d’injustice que j’ai eu besoin de coucher cela sur le papier. Le dessin s’est révélé comme la meilleure façon de le faire. »

Encouragée par son entourage, Laura se rend au Salon du livre de Prilly, dans l’espoir de trouver un éditeur. Coup de chance : une responsable des éditions Jobé-Truffé tombe sous le charme de son personnage. Ainsi naît Au chômage, et alors ? L’album séduit d’abord par son esthétique — une couverture monochrome au toucher soigné, une touche de crayon épurée — mais surtout par son contenu. On y suit un personnage attachant, avançant avec une résignation teintée d’humour à travers les différentes étapes du parcours de demandeur d’emploi. Entre situations cocasses et absurdités administratives, le lecteur s’identifie au/à la chômeur-euse et partage ses pérégrinations.

Envie de plonger, avec légèreté, dans les méandres de la recherche d’emploi? Cette BD réaliste et pleine d’ironie est faite pour vous.


Jean Christophe Malou, rédacteur
Photos : Aurore Sande


Illustratrice : Laura Tegner
Autrice : Laura Tegner
Éditeur : Éditions Jobé-Truffer

https://www.jobe-truffer.ch

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Au Musée paysan et artisanal cet automne

Au Musée paysan et artisanal cet automne

Avec l’arrivée de l’automne démarrent les animations qui font la particularité du Musée paysan.

Pour l’occasion, plusieurs dates sont à marquer dans vos agendas.
Première date à retenir : le 4 octobre. À partir de 10h, notre vénérable ferme s’ouvre au public pour une journée festive et bon enfant. Au programme : visite libre du musée et de ses expositions. Les enfants pourront fabriquer une grenouille ou une roue-météo et parcourir le musée à la recherche de vaches cachées. La Butineuse et ses hamacs seront de la partie, afin de profiter des premiers jours d’automne en bouquinant des livres ou des BD. Présentes lors de l’événement, des artisanes dévoileront leurs créations, parmi lesquelles des bijoux et des savons.

À l’extérieur, les participant-e-s pourront déguster nos spécialités, tout juste sorties du four à bois : gâteaux à la crème, aux fruits, au fromage, pains et tresses, saucisson neuchâtelois servi avec salades et pain. Notre fameuse soupe aux pois réchauffera les plus frileux-euses, déjà protégé-e-s des intempéries grâce à une tente dressée au-dessus des tables.
Grâce à la générosité des visiteuses et visiteurs, cette fête contribue au financement de notre programme d’expositions et d’animations dédié à un large public. Nous remercions d’ores et déjà tous nos fidèles soutiens de venir boire un verre au musée.

Deuxième date : le 15 novembre, dès 14 heures. Le Musée paysan sera déjà en train de penser aux fêtes de fin d’année puisqu’il ouvrira son exposition “Le père Noël se fait la malle”. Cette année, les cadeaux sont tous placés dans de grands coffres afin d’être distribués dans les meilleures conditions. Une excellente occasion de découvrir les trésors de nos collections d’une manière originale et ludique. Cette exposition, entre fête et féérie, se clôturera le 4 janvier à 17h.

À cette même date, nous organiserons une animation pour découvrir en primeur cette nouvelle exposition, mais aussi pour participer à un atelier de confection d’un bonhomme de pâte ou d’un sapin de Noël.

Pour finir l’année en beauté, le 7 décembre dès 14h, des personnages de légende, tous sur leur trente-et-un, débarqueront au Musée paysan. Saint-Nicolas, tout de rouge vêtu, distribuera des bonshommes de pâte aux enfants et la Dame de Noël, dans son habit de lumière, leur racontera des histoires merveilleuses, drôles ou aventureuses.

Skartsounis Diane, conservatrice
Photo : Musée paysan


Ouvert du mercredi au dimanche
de 14h à 17h,
Fermeture les 24 et 25 décembre et
le 1er janvier 2026.

Plus d’informations sur :
www.mpays.ch

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mARTketing horloger : art du temps, temps de l’art

mARTketing horloger : art du temps, temps de l’art

La 29e édition des Journées internationales du marketing horloger (JIMH) aura lieu mercredi 22 octobre 2025 au Musée des Beaux-Arts puis au Musée international d’horlogerie à La Chaux-de-Fonds, dès 16h00.

L’art horloger se décline autant dans l’inspiration esthétique que dans la construction et la décoration des mouvements et de l’habillage, en recourant à de nombreux métiers d’art spécifiques. L’art horloger permet de sublimer la beauté des montres, même pour des composants du mouvement qu’on ne voit pas.

L’événement 2025 des JIMH va s’articuler autour de cinq tables rondes dont les thèmes sont : la beauté et l’art, son implication dans l’horlogerie ; le stylisme et l’habillage ; l’embellissement de la montre avec les arts décoratifs ; l’évolution des matériaux pour l’art ; la chorégraphie du temps.

 

Plusieurs personnalités issues de l’art, du design et de la construction horlogère, de la formation et du management s’exprimeront lors de ces tables rondes. Les orateurs invités sont Walter Tschopp, conservateur de la Fondation ateliers d’artiste ; Antonio Calce, CEO expérimenté et administrateur ; Antoine Tschumi, designer et fondateur Neodesis ; Isabelle Veillard, directrice Métiers du Temps, Time Arts ; Yann von Kaenel, CEO Décors Guillochés ; Fanny Queloz, co-fondatrice Arts & Design Manufacture ; Michel Hoff, CEO Injector ; Gilles Greub, professeur Haute école Arc Ingénierie ; Jean-François Mojon, administrateur Chronode ; Christian Cattin, technologue VSO et Richard Vaucher, président Arc horloger jurassien.

Le programme détaillé figure sur le site www.jimh.ch, de même que le lien pour l’inscription obligatoire jusqu’au 19 octobre 2025.

François Courvoisier, directeur académique des JIMH

Photos © Pierre-William Henry

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Culture

Conférences au Musée d’histoire

Conférences au Musée d'histoire

Photo : Ville de La Chaux-de-Fonds

2000-2025
Depuis 25 ans la Société des ami-e-s du musée d’histoire (SAMH) soutient l’institution. En cet honneur, un cycle de conférences est organisé. N’hésitez pas à aller découvrir Carte blanche à…, qui met en lumière neuf thématiques – maisons communales, matériaux, Chaux-de-Fonnières, cabinet de curiosité, abattoirs, rôle de l’histoire, Espacité, mesure du temps et déplacements d’objets – sur le site internet du musée :

https://mhcdf.ch

ou via le code QR :

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Culture

Photographes, à vos objectifs !

photographes, à vos objectifs !

La 5e Enquête photographique neuchâteloise est à la recherche de son ou de sa prochain-e lauréat-e. Les photographes d’ici et d’ailleurs ont jusqu’au 15 octobre pour soumettre leurs projets.

L’Enquête photographique permet d’encourager la création et de constituer progressivement un patrimoine, afin de mettre en avant les richesses et les particularités de chaque région. En Suisse, plusieurs cantons offrent ce mandat à intervalles réguliers. À Neuchâtel, trois enquêtes ont vu le jour entre 2013 et 2020, initiées par la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds.

En 2021, l’Association pour la promotion de la photographie dans le canton de Neuchâtel (APPCN) a repris l’organisation du projet. Elle a confié la réalisation de la 4e Enquête à Laurence Rasti. Son travail, consacré aux prisons et intitulé Un mur comme horizon, a été présenté en 2024 au Musée des Beaux-Arts Le Locle, et a fait l’objet d’une publication remarquée.

Cet été, l’APPCN a lancé la 5e Enquête photographique neuchâteloise. L’appel à projets est en cours et les photographes d’ici et d’ailleurs ont jusqu’au 15 octobre pour envoyer leur projet. La démarche reste la même qu’au lancement en 2013: le but est de permettre à un ou une photographe d’affirmer une démarche originale sur un sujet choisi librement, en lien avec le canton de Neuchâtel (territorial, sociétal ou culturel). Un jury d’expert-e-s désignera le ou la lauréat-e, à qui se remis-e une bourse pour la réalisation de son projet durant l’année 2026. Une exposition aura lieu au Musée des Beaux-arts de La Chaux-de-Fonds en 2027, année de La Chaux-de-Fonds Capitale culturelle suisse. Un beau programme en perspective pour découvrir notre région sous un autre angle. Photographes, à vos objectifs !

Règlement sur :
https://photographie-neuchatel.ch

Estelle Moser, cheffe de projet, APPCN
Joël Jornod, directeur des Bibliothèques et Archives de la Ville

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Culture Société

Un nouveau site Internet promotionnel pour découvrir et s’installer à La Chaux-de-Fonds

Un nouveau site Internet promotionnel pour découvrir et s'installer à La Chaux-de-Fonds

La Ville de La Chaux-de-Fonds vient de dévoiler sa nouvelle plateforme web hellolachauxdefonds.city, conçue pour séduire et accompagner de futur-e-s habitant-e-s. Cette vitrine numérique moderne met en valeur les atouts de la Métropole horlogère : qualité de vie, cadre naturel, vie culturelle, dynamique ou encore tissu économique florissant.

Le site propose une navigation personnalisée selon six rubriques principales – s’installer, vivre, découvrir, travailler, étudier, sortir – adaptées à chaque profil : étudiant-e-s, jeunes actifs-ve-s, familles ou futur-e-s retraité-e-s. Connecté aux réseaux sociaux et au site letourbillon.ch, il offre actuellement une quarantaine de pages thématiques, qui continueront de s’enrichir au fil du temps.

Point central du dispositif : le Bureau d’aide à l’installation, service gratuit lancé il y a un an et demi, offrant aux personnes souhaitant s’installer la possibilité d’obtenir un accompagnement personnalisé. Le LOCAL – Lieu d’Orientation, de Conseil et d’Accueil Local –

complète ensuite ce service en aidant les nouveaux-elles arrivant-e-s à s’intégrer notamment dans le tissu associatif, sportif ou encore culturel.

Depuis juillet, des campagnes publicitaires numériques, ciblées hors du canton, visent les régions limitrophes, France voisine comprise.

Avec ce nouveau portail, la Ville affirme pleinement sa volonté d’offrir un accueil personnalisé à celles et ceux qui souhaitent s’installer à La Chaux-de-Fonds. hellolachauxdefonds.city devient ainsi la porte d’entrée idéale pour découvrir tout ce que la Métropole horlogère a à offrir. Une invitation ouverte à franchir le pas et à vivre pleinement l’expérience chaux-de-fonnière !

Christophe Mirabile, chef du Service de la communication

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Culture Divers

“Osez découvrir ce que vous ne connaissez pas !”

"Osez découvrir ce que vous ne connaissez pas !"

George de Molière - Photo : Anoek Luyten

Audace, créativité et enchantement ont été au rendez-vous durant la saison 24-25 du TPR (Théâtre populaire romand). À nouvelle saison, nouveaux challenges. Que nous réserve 2025-2026 ? Dans une interview exclusive, Anne Bisang, la directrice du théâtre, nous en donne une idée.

Quel bilan faites-vous de la saison qui s’achève et quelles sont vos attentes pour celle à venir ?
La saison 24-25 a tenu ses promesses en émotions : le public était au rendez-vous et les artistes ont su faire entrer leurs créations en résonance avec le monde. Nous sommes particulièrement heureux-euses d’avoir coproduit des créations très réussies comme La Visite de la vieille dame de Dürrenmatt, mise en scène par Nathalie Sandoz, et Joyaux lourdement sous-estimés du chorégraphe et danseur chaux-de-fonnier, Bast Hippocrate. De mon côté, j’ai eu un immense plaisir à partager ma création, Ça commence par le feu de Magali Mougel avec le public de La Chaux-de-Fonds et en tournée. Je me réjouis de mener avec le même élan la saison 25-26. Cinq spectacles bénéficient cette année du soutien du TPR, pôle de création neuchâtelois.

Quels seront à votre avis les temps forts ?
Je souhaite souligner l’importance pour nous des créations de Manon Krüttli (Jacqueline de Guillaume Poix avec Rébecca Balestra), de Laurence Maître (Grand Conseil avec la complicité de l’autrice Valérie Poirier), d’Orélie Fuchs (La Misère du monde d’après Pierre Bourdieu) et celle de la comédienne Fanny Künzler (La Nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès). Ces quatre artistes se lancent dans des projets aussi ambitieux qu’inédits. C’est dire si notre territoire foisonne de créativité ! Autres événements, la venue pour la cinquième fois de Tatiana Frolova du théâtre KnAM en exil à Lyon depuis l’invasion de l’Ukraine. Cette troupe russe conteste le pouvoir de Poutine depuis longtemps et nous raconte aujourd’hui l’exil avec une puissance poétique unique (I’m fine). Le TPR est également fier d’accueillir, en exclusivité suisse, la nouvelle création d’un metteur en scène britannique de premier plan : Alexander Zeldin. Avec Prendre soin, ce magicien du théâtre-vérité redonne de la dignité aux invisibles de notre société. Dans une tout autre tonalité, franchement comique cette fois-ci, George de Molière de la Compagnie belge, Clinic Orgasm Society ne manquera pas de décoiffer l’Heure bleue.

Magnificité - Photo : Dorothée Thébert Filliger

Des collaborations sont-elles prévues avec des acteur-trice-s chaux-de-fonniers ?
Six metteures en scène du canton charpentent la saison (Manon Krüttli, Laurence Maître, Juliette Vernerey, Orélie Fuchs, Agathe Portner et Lisa Wallinger). Sur scène, nous aurons notamment le plaisir de voir Françoise Boillat, Aloïse Held et Fanny Künzler. À ces artistes, il convient aussi d’ajouter les scénographes, costumier-ère-s, créateur-trice-s son, dramaturges de La Chaux-de-Fonds et des villes voisines qui œuvrent à la réalisation de ces créations. Une forte représentation donc des talents du tissu culturel local.

Quel message aimeriez-vous adresser aux lecteur-trice-s du Tourbillon ?
Soyez audacieux-ses et curieux-ses ! Osez découvrir ce que vous ne connaissez pas ! Et surtout : il n’est pas nécessaire d’être initié-e au théâtre pour être bienvenu-e dans nos salles. Nous sommes toujours heureux-ses et honoré-e-s des « premières fois ».

Propos recueillis par
Jean Christophe Malou, rédacteur

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Culture

Le Canapé forestier : un écrin de nature pour les apprentissages

Le Canapé forestier : un écrin de nature pour les apprentissages

Depuis quatorze ans, les élèves de 1ère et 2e de année de la Ville découvrent la forêt lors de matinées d’animation en plein air. Ces moments ont lieu par tous les temps et contribuent au développement du projet Ecole-Nature que les autorités souhaitent renforcer ces prochaines années.

Point de départ de ces sorties : un « canapé forestier », cercle convivial de branchages aménagé au cœur des bois avec l’aide précieuse du Service des Forêts.

Il en existe aujourd’hui plusieurs sur le territoire communal chaux-de-fonnier, aux Ponts-de-Martel ou encore à La Sagne. Au fil des ans, le projet s’est étoffé et depuis 2022, ce “nid”, accessible et sécurisé, accueille tous les élèves du cycle 1 (de la 1ère à la 4e année), soit environ 1’500 enfants. Il s’agit d’un moment privilégié de rassemblement, de découverte et de partage.

Les activités varient selon les saisons : jeux sensoriels et coopératifs, land art, constructions naturelles, chants, rondes, contes, observation de la faune et de la flore. Le tout agrémenté à chaque fois, d’une collation souvent préparée sur le feu. Le canapé forestier devient ainsi un véritable terrain d’exploration : les élèves y développent leur motricité, leur créativité et leur curiosité. Ils-elles apprennent à construire leur rapport à l’environnement, à reconnaître ce qu’on peut cueillir ou non, et à vivre ensemble autrement.

Un tel moment en forêt suppose une bonne préparation. Ainsi, pour en profiter pleinement, les enfants doivent être bien équipés : selon la météo, cela peut aller du bonnet au chapeau, des gants à la crème solaire. Une liste est remise aux familles afin de les guider.

Enfin, le canapé forestier reste accessible hors du cadre scolaire. Il offre ainsi à toutes et à tous la possibilité de s’évader, seul-e ou en famille, le temps d’une pause au cœur des bois.

Pascal Cosandier, directeur de secteur à l’Ecole obligatoire

Photos : Pascal Cosandier
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La Turlutaine fête ses 30 ans

La Turlutaine fête ses 30 ans

Le Nez au Vent

En septembre 1995, quatre femmes se sont lancées dans une aventure extraordinaire : la fondation d’un théâtre-atelier de marionnettes qu’elles ont baptisé La Turlutaine. Quelque 30 ans plus tard, fortes de leurs souvenirs, riches de leurs créations et comblées par leurs nombreuses collaborations, ces quatre femmes, ainsi que celles qui les ont rejointes, organisent une grande fête les 13 et 14 septembre à la rue du Nord 67.

La passion de la marionnette, art ancestral et universel, anime La Turlutaine depuis sa fondation. Son répertoire est désormais riche de quelque 70 créations. Grâce à la magie de la vie insufflée à trois bouts de bois et deux morceaux de chiffons, elle a su gagner un public nombreux, enthousiaste et fidèle : ainsi les enfants d’hier devenus les parents d’aujourd’hui reviennent au théâtre partager leur émotion avec leurs petit-e-s. L’ancrage de La Turlutaine dans la ville l’a conduite à collaborer avec les institutions : musées, bibliothèques, service de la jeunesse, COSM. Sa richesse se nomme accueil, générosité et plaisir partagé.

Tout à la fois théâtre, compagnie et atelier, elle vit principalement grâce au travail bénévole de ses membres, aux recettes dégagées par la Compagnie et à quelques aides publiques et privées.

30 ans, boom !
La fête sera aussi l’occasion de dessiner l’avenir. Et après ? Quelle relève ? Quel sera le nouveau visage de la Turlutaine ? D’où viendront les aides pérennes ? Des questions devenues essentielles pour que ce lieu magique continue de faire battre le cœur des enfants (parfois tout-petits) qui vivent là leur première expérience avec l’art vivant.

Jenny Jucker Calame, membre fondatrice
Photos : Maryvonne Berberat

Le Petit Poucet
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CAMPAGNE DE PRÉVENTION Interagir pour mieux grandir

CAMPAGNE DE PRÉVENTION Interagir pour mieux grandir

Photo : Quentin Perrenoud

Dans la communication humaine, on perd facilement le réseau. Il suffit d’un rien pour brouiller le contact. Et pour cause, l’interaction physique directe entre parents et enfants est aujourd’hui parfois parasitée par son pendant technologique. La raison ? Une attention parfois excessive accordée aux écrans, par-dessus tout, celui du smartphone, et ceci aussi de la part des parents.

Les conséquences de ce transfert d’intérêt, de l’enfant à toute information émanant exclusivement des réseaux sociaux et autres plateformes de communication, peuvent être nocives. À un stade de leur croissance où l’écoute est primordiale pour leur formation, ces adultes en devenir sont très souvent séparés de leurs aînés par le paravent de la “technoférence”. Ce néologisme indique les interférences causées par l’utilisation du smartphone dans les relations interpersonnelles.

Concrètement, cela se traduit par une réduction de la disponibilité émotionnelle des parents et une communication verbale et non-verbale largement réduite. Comme le rappelle Ruth Hynek Hlavizna, responsable du centre d’orthophonie de la Ville de La Chaux-de-Fonds : “L’enfant construit, expérimente, explore en interaction avec des adultes, ou avec d’autres enfants. Quand il cherche le regard du parent et qu’il ne le trouve pas, il s’isole”.

Doit-on forcément faire porter la responsabilité du problème aux parents ? Le docteur Olaf Makaci, chef du Service de santé et promotion de la santé de la Ville de La Chaux-de-Fonds, répond par la négative : “Cette situation est due à l’amoncellement de plusieurs éléments. Dire que c’est la faute des parents est une erreur parce qu’un enfant se développe dans un environnement. Les parents font de leur mieux. La preuve en est que quand il y a un souci, ils le détectent eux-mêmes. Sans cela, ils ne prendraient pas l’initiative d’aller voir des spécialistes.”

Pour autant, la solution ne passe pas par l’exclusion de l’usage des écrans, qui sont incontournables aujourd’hui. Partager un film devant un écran de télévision, ou jouer à un jeu vidéo, peut contribuer à resserrer les liens et créer de la complicité. Aussi, au lieu d’être diabolisés, les smartphones peuvent être utilisés à des fins louables. “On ne va pas jeter nos téléphones, mais on va vivre avec de manière intelligente”, précise Ruth Hynek Hlavizna. Cela implique bien entendu de prendre quelques précautions. Entre autres, il faut fixer des règles d’utilisation des écrans dès le plus jeune âge, éviter l’exposition pendant les repas ou à l’heure du coucher, ou encore limiter sa propre utilisation des écrans. Car l’enfant se forme aussi en imitant les adultes.

Trois campagnes de prévention ont eu lieu en mai et juin dans plusieurs centres commerciaux et ont contribué à nous rappeler que mieux grandir c’est d’abord interagir.

Jean Christophe Malou, rédacteur