Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Culture Le coin des musées Loisirs

MUSÉE DES BEAUX-ARTS : la clique aux roberts

MUSÉE DES BEAUX-ARTS : la clique aux roberts

"Léopold Robert, Le retour du pèlerinage à la Madone de l’Arc", prêt du Musée du Louvre au Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds © Musée des beaux-arts La Chaux-de-Fonds | Gaspard Gigon

D’ombrageux brigands aux poitrines ornées de goussets dorés, de belles dames tambourinant une danse frénétique, de nobles paysans sur un char d’Arcadie, des pêcheurs inquiets, des religieuses éplorées… C’est tout un peuple que Léopold Robert, épaulé par son frère Aurèle, a peint en plusieurs centaines de tableaux entre 1818 et 1835. L’artiste chaux-de-fonnier, installé à Rome puis à Venise, a reçu les plus grands honneurs, intégré les collections les plus prestigieuses de son temps grâce à ses œuvres dépeignant des fêtes et processions populaires. Quoi de plus naturel, dès lors, que le plus joyeux cortège de sa ville natale — le cortège des promotions — lui rende hommage sur la rue qui porte son nom, en faisant défiler des milliers d’élèves dans des costumes inspirés par ses tableaux ?

Depuis la mi-mai, l’avenue Léopold Robert est pavoisée d’oriflammes montrant des détails des œuvres des frères Robert. Cela pour signaler la double exposition organisée par le Musée des beaux-arts de La Chaux-de-Fonds et le Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel où plus de 300 tableaux sont rassemblés.

Si quelqu’un se sentait ainsi intimidé à l’idée de pousser la porte du musée, voici donc une manifestation qui rappelle que l’art est affaire de tous. Les œuvres des musées appartiennent aux enfants des écoles, comme elles appartiennent à tous les citoyennes et citoyens de la ville. On peut les contempler aux cimaises des institutions, on peut aussi s’en emparer pour envahir les rues.

Les tableaux de Léopold et Aurèle Robert ont profondément marqué l’imaginaire européen de leur temps. Quiconque rêvait de liberté pouvait s’imaginer brigand, quiconque soupirait d’amour pouvait rêver à ces idylles de bord de mer que leurs pinceaux coloraient de mélancolie. Car l’art sert aussi à ça : à donner une image qui peut clarifier nos propres aspirations, éclairer nos propres expériences. La société dans laquelle vivaient les frères Robert nous semble aujourd’hui bien lointaine, ces personnages bien exotiques avec leurs frous-frous et leurs chars à bœufs. Et pourtant, ce qui anime ces peintures, ce sont les préoccupations centrales de nos vies aujourd’hui encore : l’amour et la liberté. L’art, c’est le mercredi après-midi de la vie.

Informations :

Exposition Léopold et Aurèle Robert. Ô saisons…
Du 13 mai 2023 au 12 novembre 2023

Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds :
du mardi au dimanche, 10h-17 h.

Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel : du mardi au dimanche, 11h-18 h.


www.mbac.chwww.mahn.ch

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Culture

Le Collège musical

le collège musical

Depuis 1924, la Ville de La Chaux-de-Fonds et le Collège musical œuvrent de concert pour promouvoir et encourager la pratique vocale et instrumentale au sein de la population, avec la volonté de décloisonner l’accès à la culture.

Forte de son statut d’institution communale bientôt centenaire, notre école est à même de proposer un enseignement musical à des tarifs très avantageux, proportionnels au revenu des parents.

Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 18 instruments qui sont enseignés à près de 400 élèves, par 25 professeurs diplômés. Dès la prochaine rentrée, nous sommes heureux d’annoncer l’ouverture de deux nouvelles classes : l’ukulélé et la guitare d’accompagnement.

Nos cours collectifs de solfège permettent d’acquérir les bases du langage musical. Ils sont conçus pour nourrir et renforcer le désir d’apprendre la musique et vont de pair avec la pratique instrumentale. Le cursus d’apprentissage, d’une durée de 4 ans, est conçu de façon progressive, créative et ludique.

Deux ateliers d’initiation musicale sont spécialement destinés aux enfants dès 4 ans : l’atelier Mille mètres d’histoires et celui de La Sonorie. Dès 5 ans, possibilité de rejoindre Le p’tit chœur, et dès 6 ans l’atelier Découverte des Instruments.

Enfin, notre offre se complète avec plusieurs cours d’ensemble. Citons Guitares en folie, le groupe rock The College Machine, l’ensemble d’accordéons Trampoline, ou encore l’ensemble 1000 Notes.

Il est possible d’acquérir des bons pour des cours d’essai à l’Espace musique de la Bibliothèque de la Ville, au prix de
CHF 10.- pour l’initiation musicale ou les ateliers, et de CHF 40.- pour deux cours d’instrument. Ces bons peuvent également être commandés via notre site internet.

Les inscriptions pour la rentrée 2023-2024 sont ouvertes… en avant la musique !


Nathalie Dubois, directrice

INFORMATIONS

Cérémonie de clôture et remise des titres : mardi 27 juin 2023, 18h30, Temple Farel, entrée libre.

Reprise des cours : 21 août 2023
Informations et formulaire d’inscription : www.collegemusical.ch

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Culture Loisirs

Un séjour à Winterthour à prix réduit

Un séjour à Winterthour à prix réduit

L’été est là et nous donne envie de voyager… C’est le bon moment pour sauter sur cette occasion qui invite les habitant·e·s de la ville de La Chaux-de-Fonds à passer deux jours, ou plus, à Winterthour, notamment du 9 au 20 août lors des Musikfestwochen, un festival de musique en plein air, avec 70 concerts gratuits. C’est l’équivalent musical de notre Plage des Six Pompes.

La Fondation Winterthour – La Chaux-de-Fonds soutient ce séjour pour 50 personnes au maximum, soit  CHF 70.- par réservation pour la première nuit et CHF 40.- par adulte, sous forme de bons « Culture et plaisir », valable dans les musées, les restaurants et pour des événements.

Pour profiter encore plus du séjour, une carte journalière pour les transports en commun est incluse dans l’hébergement à l’hôtel, ainsi qu’une carte de randonnées pédestres « Circuit Winterthur ». Les réservations se font dès le 1er juillet via le portail web de réservation d’hôtels de « Winterthur Tourismus ». 

Cette offre est valable du 23 juillet au 23 août 2023, uniquement pour les personnes ayant une adresse avec le code postal 2300 à 2305. Elle est disponible jusqu’à épuisement des CHF 5’000.- offerts par la Fondation.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site internet : 
winterthur-lachauxdefonds.ch/fr

Le Conseil de Fondation 

© Winterthurer Musikfetwochwen

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Culture Le dossier du mois

STEP : nouvelles installations à la pointe de la technologie

Station d'épuration : nouvelles installations à la pointe de la technologie

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Les visites guidées des nouvelles installations de la Station d’épuration des eaux usées ont rencontré un franc succès. Photo Aurore Sande

L’accès à l’eau est nécessaire au développement des villes. L’évacuation des eaux usées aussi. Cet aspect, certes moins élégant mais fondamental, est peu documenté. L’évacuation des eaux usées a rapport à l’invisible, au caché, voir au sale. Une machinerie invisible, pour reprendre les mots de l’historien Jean Vigarello, se développe et permet aux villes de se constituer grâce à des infrastructures camouflées.

Ainsi, au fil du 19e siècle, les villes vont être assainies grâce au développement des nombreuses infrastructures souterraines. L’eau, vecteur de vie mais aussi de maladie voir de mort, va être maitrisée, ses débits vont être calculés. L’ingénieur devient un acteur essentiel du développement des villes et de ses infrastructures souterraines. Ces infrastructures camouflées racontent tout un pan de l’histoire de la ville, elles participent au patrimoine local.

Je vous invite à un petit retour en arrière, à l’époque où le territoire de La Chaux-de-Fonds n’est encore qu’une forêt, irriguée en sous-sol par quelques sources souterraines. Vous le savez, les Montagnons s’installent ici petit à petit, au milieu du 14e siècle. Notre voisine Le Locle existe déjà. La Sagne aussi. Le village se développe autour de l’actuelle Place de l’Hôtel de Ville. Il y a peu d’eau. On se débrouille avec les sources souterraines comme la Ronde, l’eau de pluie et de fonte des neiges.

La source de la Ronde fait surface au numéro 33 de la rue. C’est alors en dehors du village. Ses eaux s’écoulent lentement vers l’est pour se perdre dans les emposieux de la Combe du Valanvron. Le lit de la Ronde reçoit alors les eaux pluviales et, petit à petit, les eaux ménagères. C’est le seul exutoire pour ces eaux usées.

Le village, lui, grandit, se déploie autour de la place centrale qui est souvent décrite comme un lieu humide où l’eau stagne et génère une certaine puanteur. Puis arrive cette fameuse nuit du 4 au 5 mai 1794, durant laquelle un incendie ravage 52 maisons, détruit le temple, et met à la rue près de 170 familles. L’histoire de La Chaux-de-Fonds aurait pu s’arrêter là.

Mais c’était sans compter sur la volonté des autorités à reconstruire rapidement, sur la générosité des villages avoisinant, et sur l’importante entreprise de collecte de dons menée à travers le pays par Moïse Perret-Gentil et quelques autres. On a reconstruit. En pierre, avec de larges espaces entre les maisons. Et on commence de se poser la question de l’évacuation des eaux usées.

C’est alors une compagnie privée, la Compagnie du Village, qui gère les questions de voirie pour le village. On lui doit la première canalisation vers 1805. L’administration communale, elle, ne prendra cette mission à sa charge qu’à partir de 1840.

En 1852, l’écrivain Martin Laracine parcourt le village et décrit ce qu’il voit. Arrivé à la Place neuve, actuelle Place du Marché, il alerte le lecteur : je cite : ” Je vous ferai grâce de la rue de la ronde qui n’a d’ailleurs pas d’issue ; c’est la rue qui a le plus de peine à devenir propre.” Et plus loin, il ose une critique :  “La Chaux-de-Fonds pêche essentiellement par l’eau et le pavé, et c’est de ces deux choses que les habitants ont le plus à souffrir. Pourtant, ce sont des inconvénients auxquels on pourrait facilement remédier. On a su trouver des fonds pour construire un collège, bâtir un hôpital, pour créer des établissements de bienfaisance et d’utilité publique, tandis que l’on n’a pas encore songé au point le plus essentiel de la salubrité publique : l’eau”. Mais les habitants devront encore patienter.

Vers 1860, des moulins et une scierie sont installés à l’entrée de la Combe des Moulins, à l’emplacement actuel de Bikini test. Ils sont actionnés par des roues souterraines et le débit d’eau est régulé par des bassins de rétention installés en amont des emposieux. L’évacuation des eaux entre la rue de la ronde et les emposieux se fait alors à ciel ouvert. Une première tentative de canalisation de la Ronde a lieu en 1868. Un canal est construit le long de la Ronde depuis la rue du collège afin maintenir les eaux de source dans un canal séparé des eaux usées.

Les Moulins sont rachetés par la Ville puis désaffectés. Les autorités souhaitent utiliser les emposieux uniquement pour évacuer l’eau des égouts et supprimer les bassins de rétention car ils dégagent de fortes odeurs. Le Conseil d’Etat met en garde les autorités locales. Les emposieux risquent de s’obstruer rapidement par la suppression des bassins de rétention qui jouent un rôle de décanteur naturels. Les autorités ne suivent pas ces mises en garde et, 4 ans plus tard, les emposieux sont bouchés.

Les eaux usées chargées en débris et autres immondices, voir du goudron et de la houille provenant de l’usine à gaz se déversent donc dans le lit naturel de la Ronde et la Combe du Valanvron, sur près de 7 km, à ciel ouvert, jusqu’au lac du Cul des Prés. On imagine facilement les conséquences comme la puanteur, et la propagation d’épidémie de choléra à cause de la pollution de la nappe phréatique. Les propriétaires dont le terrain est pollué seront indemnisés par la commune.

Les autorités cherchent des solutions. Un ambitieux projet de canalisation par tunnels jusqu’au lac du Cul des Prés est refusé par l’Etat de Berne, en 1886. Tous les projets de traverser la roche en direction du Doubs s’avèrent irréalisables. Le village, lui, devient ville de près de 30’000 habitants et se dote de l’eau courante à partir de 1887. Cela entraine une nette augmentation de la quantité d’eau à évacuer, sans que l’on ait trouvé de solution à la question de l’évacuation des eaux.

Au même moment, un premier collecteur est construit sous l’Avenue Léopold-Robert. Un deuxième grand collecteur sera installé en 1895. C’est au conseil communal d’origine bernoise, Hans Matthys, aux affaires durant 38 ans, que l’on doit le formidable développement des infrastructures des services industriels. A titre de comparaison, en 1906, 42 km de canaux sont installés. 25 ans plus tard, en 1930, on en compte 63. Aujourd’hui, ce ne sont pas moins de 144 km de collecteurs et canaux qui permettent l’évacuation des eaux usées.

Mais revenons à nos emposieux toujours bouchés. Ils sont finalement retrouvés et nettoyés. La vidange est menée entre 1907 et 1909. Deux crédits sont nécessaires pour mener à bien ce travail colossal. 12’000.- sont votés en 1907 par le conseil général et 65’000 en 1909. En 1909 toujours, dans une conférence donnée lors de la réunion d’été de la Société des sciences naturelles, le Dr Henri Schardt parle même de ruisseau-égout. La capacité d’évacuation faible, la profondeur des installations souvent insuffisante rend l’évacuation à la Combe des Moulins très difficile. Le risque d’inondation est réel.

Les rapports et études se suivent en 1934, 1954 et 1960. Il faut attendre la fin des années 60 pour que de nouvelles études permettent la création d’une centrale d’épuration des eaux.

Les emposieux sont alors définitivement mis hors service et les installations construites près de 1500m plus à l’est, entre la Combe des Moulins et la Combe du Valanvron, là où nous nous trouvons aujourd’hui. La STEP est inauguré en grande pompe en 1975. Je cite L’Impartial du 19 septembre 1975 “Un point noir subsistait dans l’épuration des eaux du canton. La Chaux-de-Fonds. Il sera officiellement effacé aujourd’hui.”

Pour conclure, je dirais que s’intéresser à l’histoire de l’évacuation des eaux d’une ville, c’est s’intéresser au patrimoine souterrain, invisible, mais absolument nécessaire au développement et à la survie d’une ville.

Il y a là un intéressant un sujet de recherche pour des étudiantes ou des étudiants en histoire ou dans un domaine scientifique.

Les invité-e-s étaient attendu-e-s pour la partie officielle, suivie d'une visite des nouvelles installations, pour terminer par un apéritif.

La STEP a inauguré deux nouveaux bâtiments. Quels travaux ont été réalisés et quels sont les avantages de ces aménagements ?
Les micropolluants organiques tels que les restes de médicaments, de pesticides ou encore de fongicides posent des problèmes de santé publique et pour le milieu naturel. Dès lors, toutes les STEP d’une certaine importance doivent désormais traiter ces substances pour en éliminer au moins 80 %. Début juin, la STEP de La Chaux-de-Fonds a ainsi mis en service sa nouvelle unité de traitement de micropolluants, la 1re du canton et la 3e en Suisse romande.

La STEP reçoit la totalité des eaux du territoire communal, tant les eaux usées que les eaux de pluie, le réseau d’assainissement étant en système « unitaire ». Par temps sec ou faiblement pluvieux, nous traitons la totalité des eaux à l’entrée de la STEP, soit au maximum 550 litres par seconde. Dès que les pluies sont plus soutenues, une partie des eaux ne peut pas être traitée par la STEP, mais subit tout de même un prétraitement en étant déviée dans un bassin d’eaux pluviales, permettant de retenir une partie des boues par décantation et des déchets par dégrillage. La transformation de ce bassin d’eaux pluviales permet désormais de quadrupler la capacité de dégrillage, soit 8’000 litres par seconde, réduisant ainsi de 95 % les déchets inesthétiques et bien visibles dans la Ronde où se rejettent ces eaux.

De manière très simplifiée, pouvez-vous nous expliquer le processus d’assainissement des eaux usées ?
1. Traitement mécanique : l’eau commence par traverser successivement plusieurs grilles, toujours plus fines, pour se débarrasser de ses déchets plus ou moins solides (graviers, papiers, objets divers, sables, etc.). Les matières minérales sont lavées puis stockées avant de partir en décharge. Les autres déchets sont essorés et évacués vers l’usine d’incinération.

2. Traitement chimique : l’eau est additionnée de chlorure ferrique auquel se fixent les phosphates. Ces sels devenus insolubles sont ensuite éliminés avec les boues.

3. Traitement biologique : celui-ci est identique aux mécanismes d’épuration qui ont lieu dans la nature. Ce traitement de l’eau assure un rendement supérieur à 90 %. Les bactéries et micro-organismes, cultivés sous contrôle dans les bassins, éliminent tout ce qui est biologiquement dégradable (matières organiques et ammonium). Ces bactéries, qui forment « les boues activées », sont ensuite dirigées vers un second bassin, où elles décantent. Les boues qui se sont déposées au fond du bassin sont, quant à elles, pompées, pré-épaissies, digérées (production de biogaz permettant de couvrir la totalité des besoins en chaleur et les 50 % des besoins en électricité), déshydratées par centrifugation et pour finir évacuées vers l’usine d’incinération. L’eau surnageant se clarifie petit à petit et, lorsqu’elle est totalement épurée, est acheminée vers le traitement ultime : celui des micropolluants.

4. Traitement des micropolluants : le procédé retenu est un dosage de charbon actif en poudre dans les eaux qui passent ensuite à travers des filtres bicouches (sable/anthracite).

Il aura fallu en moyenne 22 heures à une goutte d’eau pour effectuer le cycle complet d’épuration, avant de rejoindre le cours de la Ronde.

Les eaux usées sont-elles assainies à 100 % ? Si ce n’est pas le cas, que deviennent-elles ? Et comment sont traités les déchets qui se trouvent dans ces eaux ?
– Eaux arrivant à la STEP : environ 8 mios de m³ par an (moyenne des cinq dernières années).

– Eaux traitées totalement : environ
6 mios de m³ par an (3 litres sur 4).

– Eaux déversées, non traitées : environ
2 mios de m³ par an. Toutefois, la quasi-totalité des eaux non traitées, soit 99 %, est dégrillée et en partie décantée afin de ne rejeter que très peu de déchets résiduels dans le milieu naturel (seule 1 pluie par an, en moyenne).

Travailler à la STEP, d’un point de vue extérieur, semble difficile et éprouvant. À quoi ressemble le quotidien d’un ou d’une employé·e ?
Ce travail n’est pas très difficile et éprouvant dans la mesure où nous travaillons en équipe, bénéficiant ainsi de compétences professionnelles différentes et complémentaires.

Outre les tâches de contrôles des installations, largement automatisées, nous prenons du temps à l’entretien et la révision des machines afin d’éviter au maximum des pannes.

Textes : Sylvie Pipoz et Didier Gretillat

Prises de vue photo : Aurore Sande et Sophie Amey
vidéo : Quentin Perrenoud

 

Didier Gretillat, responsable administratif de la STEP.

LA STEP EN QUELQUES CHIFFRES

Prix des nouveaux aménagements :

  • traitement des micropolluants: CHF 10 mios (subventionné à hauteur de 90 % par la confédération et par le canton, soit CHF 1 mio restant à la charge de la Ville).
  • traitement des eaux déversées :
    CHF 2.7 mios (subventionné par le canton à 30 %, soit environ CHF 1.9 mio restant à la charge de la Ville).

Nombre de mètres cubes d’eaux usées traitées :
environ 6 mios de m3 par an.

Pourcentage d’eaux épurées et déversées dans la nature 

  • 75 % d’eaux traitées totalement.
  • 24.75 % d’eaux déversées
    dégrillées.
  • 0.25 % d’eaux déversées sans
    aucun traitement.

Nombre d’employés à la STEP :
Actuellement 5 employés, représentants 4.8 équivalents plein temps. D’ici la fin de cette année, un 6e collaborateur sera engagé pour remplacer un départ à la retraite.

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Culture

AG culturel : la culture pour les jeunes

AG culturel la culture pour leS jeunes

Depuis 2018, l’abonnement AG culturel permet aux jeunes neuchâtelois·es de moins de 26 ans, étudiant·es ou non, d’accéder librement et à volonté à des milliers de concerts, expositions, festivals, films et spectacles. Pour seulement CHF 100.- par an, cet abonnement leur ouvre les portes de près de 270 institutions culturelles dans les cantons de Neuchâtel, Fribourg, Jura, Berne et Valais.

Le canton de Neuchâtel compte 52 lieux partenaires, dont 18 à La Chaux-de-Fonds, avec notamment le Bikini Test, le Centre de culture ABC, le Théâtre populaire romand, le Musée des Beaux-Arts, MUZOO, Les Amplitudes, Les Étranges Nuits du Cinéma, etc.

Avec un prix attractif et une large offre, l’AG culturel vise à rendre la culture plus accessible pour les jeunes et à inspirer une nouvelle génération de passionné·es de culture. Les lieux partenaires, qui reçoivent un montant fixe pour chaque entrée effectuée avec un AG culturel, attirent ainsi un nouveau public : les jeunes, le public de demain.

AG culturel | Kultur-GA est une association à but non lucratif, soutenue par les cantons dans lesquels l’abonnement est valable.

Infos, abonnements et bons cadeaux sur www.agculturel.ch

Aurélie Morisod, responsable communication AG Culturel

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Culture Loisirs Sports

STREEDAYS

STREETDAYS 2023

deux journées festives sous le signe basketball 3x3 et des arts de rue

Depuis 2010, le Service de la Jeunesse de la Ville de La Chaux-de-Fonds organise des journées estivales et festives, placées sous le signe du basket 3×3 et des arts de rue. Cette année, deux rendez-vous sportifs auront lieu les samedis 3 et 10 juin à Numa-Droz. L’inscription – gratuite – des équipes, constituées de trois personnes, est réalisée sur place le jour même.

L’occasion pour les joueurs.euses de baskets amateur.e.s ou confirmé.e.s de 8 à 88 ans de se retrouver dans une ambiance conviviale et fairplay et de s’affronter lors de matchs à trois contre trois. Chaque année, ce sont ainsi plus de 150 joueurs et joueuses qui se défient dans la bonne humeur. Les participant.e.s peuvent également se mesurer aux autres à travers des concours de shoots et de dunks toujours spectaculaires!

Outre ces rencontres sportives, les Streetdays sont rythmés par des prestations musicales, des performances de danse et par des activités ludiques pour les enfants. Une cantine propose également aux participants boissons et grillades.

Plus d’informations sur la manifestation :

– Page Facebook : www.facebook.com/street.days2300
– Site de la Ville : www.chaux-de-fonds.ch/jeunesse/activites/street-day-s
– Les Streetdays 2018 en images : https://fb.watch/kr75ryoD3f/

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Culture Loisirs

Fête de l’Urbanisme horloger – Par monts et parvis

fête de l'urbanisme horloger - par monts et parvis

La Fête de l’urbanisme horloger est un rendez-vous devenu annuel qui invite la population à célébrer l’inscription des villes du Locle et de La Chaux-de-Fonds sur la liste du patrimoine mondial.

Cette année, du 23 au 25 juin 2023, l’événement met à l’honneur des bâtiments et leurs parvis qui se distinguent par leur emplacement dans l’urbanisme, rompant parfois avec les plans en damier propres aux deux villes.

À travers des visites libres ou guidées, des concerts ou des spectacles pour tous les âges, la Fête de l’urbanisme horloger est une invitation à (re)découvrir un patrimoine qui marque de son empreinte le paysage des deux villes : la Synagogue, le Grand Temple, le Temple Allemand et le Temple de l’Abeille
à La Chaux-de-Fonds, ainsi que le Temple et l’Hôtel de Ville au Locle.

A La Chaux-de-Fonds

  • La Synagogue (SA soir / DI)
    Visites libres / Visites guidées / Concerts / Inauguration du parvis Jules Wolff
  • Grand Temple (SA / DI)
    Visites libres / Visites guidées du clocher / Visites guidées du temple et du quartier / Concerts / Spectacle jeune
    public
  • Temple Allemand (SA / DI)
    Visites guidées du temple et du quartier / Visites guidées improvisées
  • Temple de l’Abeille (DI)
    Visites guidées du temple et du quartier

Au locle

  • Hôtel de Ville (SA)
    Visites libres / Visite guidée / Spectacle jeune public
  • Temple (SA)
    Visite guidée / Concert

MAIS AUSSI….

  • Offre de fleurs à la population
    Après le succès rencontré lors des dernières éditions, quelque 2000 pots de fleurs seront à nouveau offerts aux populations du Locle et de La Chaux-de-Fonds
  • La Chaux-de-Fonds : vendredi 23 juin 16h - 18h sur le parvis du Temple Allemand
    Le Locle : samedi 24 juin 9h – 11h sur le parvis de l’Hôtel de Ville
  • Randocroquis
    Un crayon et un calepin à la main, partez à la découverte de l’urbanisme horloger et de ses détails. Samedi 24 et dimanche 25 juin de 14h à 17h (sur réservation uniquement)

Programme et horaires (sous réserve de modifications) sur www.urbanismehorloger.ch

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À la recherche de la lunette perdue

À la recherche de la lunette perdue

Pierre-Louis Guinand vient des Brenets, Eugène Ducretet est français et Heinrich Rudolf Ernst est un Bernois installé à Paris. Nés entre le milieu du 18e siècle et du 19e siècle, ces trois hommes ont tous fabriqué une lunette astronomique, de magnifiques objets qui sont actuellement à admirer au Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds.

En 1846, un certain Célestin Nicolet, chaux-de-fonnier pleinement investi dans le développement de sa ville, commande justement une lunette à l’un de ces trois fabricants afin de mettre en place un système pour connaître l’heure exacte. S’agit-il de l’une de celles exposées ? Est-ce la plus ancienne, celle fixée sur un trépied avec son tube en bois aux six côtés dont les lentilles sont probablement en “flint glass” selon la recette de l’inventeur ? Est-ce la plus récente, tout aussi imposante et également juchée sur trois pieds, mais au tube en laiton rond et lisse ? Ou celle de dimension plus modeste dont l’absence de châssis ouvre la porte à des interprétations ?

“À la recherche de la lunette perdue” est une exposition qui raconte une enquête menée par l’historien Julien Gressot, doctorant FNS (Fonds national suisse) à l’Université de Neuchâtel. Dans le cadre de sa recherche sur l’Observatoire cantonal de Neuchâtel et les cultures de la précision, il s’intéresse à la manière dont on détermine l’heure à La Chaux-de-Fonds au milieu du 19e siècle.

Comme un détective, il explore depuis cinq ans toutes les pistes qui doivent le mener jusqu’à la mystérieuse lunette. Grâce à son récit passionnant, il nous emmène avec lui dans son aventure et nous permet de découvrir les dessous de la recherche historique.

Myriam Minder, conservatrice adjointe du Musée d’histoire.

Photos : Ci-dessous, © Aurore Sande, “Les lunettes astronomiques d’Eugène Ducretet et Pierre-Louis Guinand”.
Ci-contre : © Musée d’histoire et kombo. studio “l’historien à la recherche de la lunette”

Informations :

“À la recherche de la lunette perdue”, une exposition à voir au Musée d’histoire jusqu’au 24 septembre 2023.

Ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 17h. Gratuit les dimanches matin, de 10h à 12h.

www.mhcdf.ch

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LA NUIT ET LE JOUR DES MUSÉES

LA NUIT ET LE JOUR DES MUSÉES

Que l’on soit passionné·e de musées ou non, c’est le moment de se laisser emporter dans les expositions, les visites guidées et les animations proposées lors de “La Nuit et le Jour des musées neuchâtelois”.

Cinq musées de La Chaux-de-Fonds ouvriront leurs portes gratuitement de 17h à minuit le samedi 13 mai, et de 10h à 17h le dimanche 14 mai. Une belle invitation à s’immerger dans leurs univers tout en découvrant une autre facette de ces lieux emblématiques de la Métropole horlogère.

Le Musée international d’horlogerie a conçu le programme idéal pour recharger les batteries : un nouvel espace détente avec massage, soin reiki et réflexologie plantaire attend le public au cœur du musée. Mais ce n’est pas tout : des animations pour enfants, une visite guidée les yeux bandés, la démonstration de l’automate “Grand Magicien” et bien d’autres surprises attendent toute la famille.

Le Musée des Beaux-Arts, associé au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel présente, sur deux sites, une exposition monographique dédiée à Aurèle Robert ainsi qu’à son frère Léopold Robert, peintre romantique ayant connu de son vivant une reconnaissance européenne et qu’une destinée tragique a auréolé de mystère. Le MBA nous transportera dans ses chefs-d’œuvre durant le vernissage, qui aura lieu le samedi à 17h, les visites flash de l’exposition temporaire, les ateliers pour enfants et d’autres activités gravitant autour de cet artiste.

Le Musée d’Histoire, quant à lui, nous plongera dans le monde fascinant de l’astronomie à travers sa nouvelle exposition “À la recherche de la lunette perdue”, mettant en valeur le travail de l’historien Julien Gressot, qui sera présent durant la manifestation. Des visites parents-enfants accompagnées de comptines, ou des visites au format court seront l’occasion de découvrir différents objets de la collection.

À 21h, Le Parc des Musées accueillera un concert live du groupe neuchâtelois “in Trees”. Trois musiciens et une chanteuse nous emmèneront dans une sorte de jungle sonore, un projet envoutant gravitant autour de la musique et de l’environnement. Un concert 100 % autonome en énergie, car il a la singularité d’être alimenté par des panneaux et des batteries solaires.

À MUZOO, c’est la biodiversité qui sera à l’honneur ! La nouvelle exposition immersive et ludique “Plan B” nous emmènera à la rencontre de notre alter ego animal. Des visites flash sur différents thèmes seront organisées, une tresse géante sera partagée durant le traditionnel brunch en famille du dimanche, et une expérience insolite est à ne pas manquer : réaliser une extraction d’ADN permettant de découvrir les liens qui nous unissent aux autres habitants de la planète bleue.

Le Musée paysan et artisanal brillera sous le thème du feu… Celui qui éclaire les nuits d’une flamme sauvage qui danse et fascine depuis la préhistoire. C’est à travers un spectacle incroyable, des contes, des visites libres à la lampe de poche, des animations pour enfants et des démonstrations des sapeurs-pompiers que le Musée paysan illuminera ces deux jours.

Entre expositions, activités originales, découvertes et ambiances conviviales, ainsi que buvette et petite collation dans certains musées, ce week-end est l’occasion d’aller à la rencontre de l’inconnu, de l’imprévu et de soi-même.

Programme complet sur www.museesneuchatelois.ch  ou sur le site de la ville www.chaux-de-fonds.ch/musees 

Sophie Amey & Francesco Garufo en collaboration avec les musées de la Ville.

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Culture

DEPOIS DO SILÊNCIO

Depois do silêncio

Les 4, 5 et 6 mai prochains, le TPR ( Théâtre populaire romand ) accueillera, à Beau-Site, une artiste de renommée internationale, Christiane Jatahy, avec son spectacle “Depois do silêncio” (après le silence).

L’histoire nous amène dans une contrée rurale de l’état de Bahia, au Brésil. Sur le plateau, les voix de trois jeunes femmes racontent la misère des campagnes, la famine, mais aussi la violence tyrannique des propriétaires de terres. À une époque où l’on déboulonne les statues de mécènes controversés, la metteuse en scène et cinéaste brésilienne Christiane Jatahy, Lion d’or 2022 du théâtre de la Biennale de Venise, revient sur le racisme structurel qui forge nos sociétés à travers des récits d’aujourd’hui.

– Jeudi 4 mai 2023 : 19h15
– Vendredi 5 mai 2023 : 20h15
– Samedi 6 mai 2023 : 18h15

Informations et billetterie sur www.tpr.ch

Le TPR
Photo :
Christophe Raynaud De Lage