La saison 2024-25 du TPR se poursuit avec une deuxième partie toujours plus scintillante et engagée. Portée par des spectacles audacieux, des créations inédites et des thématiques fortes, elle résonne avec les questionnements du monde actuel.
Dès janvier 2025, trois productions viennent électriser les scènes. Nous commençons par l’œuvre maîtresse du grand dramaturge suisse, neuchâtelois d’adoption, Friedrich Dürrenmatt, La visite de la vieille dame, mise en scène avec brio par Nathalie Sandoz de manière résolument contemporaine. Cette tragi-comédie explore les dilemmes moraux d’une communauté et invite le public à se demander jusqu’où il serait prêt à aller pour satisfaire des intérêts personnels.
Nous enchaînerons avec Chapitres de la Chute – Saga des Lehman Brothers de Stefano Massini interprété par le remarquable Thierry Romanens : un récit vertigineux sur la chute de l’une des institutions financières les plus puissantes au monde. Ce spectacle revisite en musique les mécanismes du pouvoir et du capitalisme à travers une fresque familiale captivante. Nous reprendrons notre souffle sur une note plus légère avec Le carnaval des animaux de Camille Sains-Saëns interprété par le duo Játékok et le comédien humoriste Alex Vizorek. Une fantaisie musicale enchanteresse qui saura émerveiller petit-e-s et grand-e-s.
Des récits profonds pour explorer les zones d’ombre de l’humanité
Le théâtre ne se contente pas d’émerveiller : il questionne et bouleverse. Dès février avec Abysses , la scène se fera l’écho des drames humains qui se jouent en Méditerranée. À travers un texte poignant et une mise en scène immersive, l’auteur italien Davide Enia donne voix aux tragédies migratoires et nous accompagne avec fraternité au cœur d’une des plus déchirantes crises contemporaines.
Le mois de mars mettra Shakespeare à l’honneur avec une interprétation vibrante de sa célébrissime pièce Hamlet, une tragédie intemporelle qui scrute les dilemmes intérieurs et les conséquences dévastatrices de la vengeance.
Les créations printanières célèbrent les multiples facettes de l’amour : la passion, la révolte et la mémoire. Avec Joyaux lourdement sous-estimés, le jeune chorégraphe Bast Hippocrate, originaire de La Chaux-de-Fonds, livre une performance audacieuse et sensuelle. En mêlant danse et théâtre, il explore les pulsions amoureuses et les non-dits, dans une esthétique à la fois brute et poétique.
La comédie classique trouve également une belle place avec Le Barbier de Séville de Beaumarchais. Dans la mise en scène pétillante d’Anne Schwaller, Rosine, héroïne malicieuse et déterminée, s’émancipe d’un mariage arrangé pour revendiquer sa liberté. Une pièce qui allie humour et critique sociale avec une modernité surprenante.
Enfin, Carte blanche à ma mère de Valeria Bertolotto constitue un vibrant hommage filial. Ce solo inédit mêle narration intime et dimension universelle pour évoquer la ferveur de l’affection maternelle avec ses excès parfois cocasses et sa tendresse désarmante.
Un bouquet final explosif et engagé
Le mois de mai se fait l’écrin d’un festival de créativité et d’engagement avec des propositions qui questionnent les normes et dénouent les carcans sociaux.
Large Ensemble de Sarah Chaksad, composé de treize musiciens talentueux, ouvre les festivités avec des compositions audacieuses.
Le temps fort Bang ! vient dynamiter les idées reçues et ouvrir des espaces de réflexion collective.