Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

Journal officiel mensuel
de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Intempéries 2023

NEVIA: priorité au trafic

NEVIA: priorité au trafic

© NEVIA

En premier lieu, pour information, NEVIA (Neuchâtel — Établissement pour la viabilité des infrastructures autoroutières) s’occupe de l’entretien du réseau des routes nationales N05 et N20 sur mandat de l’Office fédéral des routes.

L’axe N20 franchit la Ville de La Chaux-de-Fonds en passant par le Boulevard de la Liberté, la rue des Crêtets, la rue Louis-Joseph-Chevrolet puis traverse le Crêt-du-Locle pour se poursuivre jusqu’à la frontière française, au Col-des-Roches.

Avec pour mission de sécuriser les voies publiques et rétablir dans les meilleurs délais le trafic sur cet axe principal qu’est la N20, tout le personnel disponible, et en particulier les spécialistes en bûcheronnage, est intervenu dès l’après-midi du 24 juillet pour libérer la chaussée et les trottoirs près du giratoire des Crêtets.

Durant les jours suivants, nos collaborateurs·trices ont continué l’abattage et la taille de sécurité ainsi que l’évacuation des branches et des arbres le long du Boulevard de La Liberté et la rue des Crêtets.

En parallèle des activités précitées, NEVIA a d’une part, mis à disposition de la voirie de La Ville de La Chaux-de-Fonds un camion-grue et une balayeuse ainsi que leur pilote. D’autre part, son personnel technique a entrepris le recensement de tous les équipements endommagés, en particulier la signalisation, afin de pouvoir mettre en place les dispositifs provisoires indispensables pour garantir la sécurité du trafic, et passer commande du matériel à réparer ou à remplacer.


Raphaël Fromaigeat, Voyer-chef pour
NEVIA — Photo: NEVIA

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Rencontre avec le Service des ponts & chaussées

Rencontre avec le Service des ponts & chaussées

© Nadia Vuillemier

Notre service prend soin des infrastructures courantes des routes cantonales division 3. Lors de la tempête, notre équipe était sur les routes ; et une partie d’entre nous se situait justement dans la descente en direction du Locle qui a été fortement touchée.

Moi-même toujours en vacances, j’ai subitement été contacté par mes collègues. J’ai donc interrompu mon séjour afin d’apporter mon aide. Nous avons pu former rapidement une équipe de 26 membres.

À ce jour, les routes sont praticables, mis à part quelques « détails ». Toutefois, nous sommes satisfaits d’avoir terminé environ 90 % du travail avec une implication efficace et un dévouement total.

En ce qui concerne le futur, nous avons organisé en septembre une séance réunissant toutes les structures impactées. De meilleures stratégies y ont vu le jour dans l’objectif d’une organisation plus performante. Les catastrophes naturelles commencent à exiger de nous un travail toujours plus adapté et nous visons surtout à améliorer notre rapidité d’action. Tout cela avec un seul mot d’ordre : la positivité !

Au vu des circonstances, nous tenons à souligner l’aide précieuse des bénévoles sans qui le problème aurait été encore plus délicat. Nos remerciements s’adressent également à l’efficace collaboration entre l’État et la Commune ; ils ont coopéré en nous faisant profiter d’un remarquable travail d’équipe, sans que les diverses hiérarchies s’interposent ni ne nous freinent.

Gianni Bernasconi, voyer-chef du service des ponts & chaussées, par Sephora Duplain

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Viteos – collaboration et mobilisation exemplaires

VITEOS : collaboration & Mobilisation exemplaires

La tempête du 24 juillet a fait d’importants dégâts sur le réseau électrique et l’éclairage public de Viteos, laissant derrière elle 5 km de lignes aériennes endommagées et 300 ménages privés de courant.

Mobilisées en urgence, nos équipes ont tout mis en œuvre pour rétablir rapidement l’alimentation électrique dans les secteurs touchés (Les Planchettes, Les Monts au Locle et Cerisier — Petites-Crosettes à La Chaux-de-Fonds). La majorité des client·e·s a pu être reconnectée au réseau avant la tombée de la nuit et les derniers foyers, principalement des fermes isolées, ont été réalimentés dans les deux jours.

Au vu de la sévérité de la situation, Viteos a rejoint la cellule de crise du Service d’incendie et de secours des Montagnes neuchâteloises. Dans ce contexte, les gestionnaires de réseau impactés, à savoir Viteos, La Goule et Groupe E, ont fait preuve de solidarité en unissant leurs forces pour réparer les dommages. Au total, 40 professionnels ont été engagés en urgence sur le terrain pour un total de 1’800 heures de travail.

Si la phase de réalimentation provisoire s’est achevée le 28 juillet, le travail continue pour Viteos qui procède à une reconstruction pérenne de son réseau. Des lignes électriques aériennes endommagées seront enterrées, afin de renforcer la sécurité et la fiabilité des infrastructures face aux intempéries.

Viteos tient à témoigner sa reconnaissance envers son personnel et la cellule de crise pour leur engagement sans faille, et remercie la population pour sa compréhension au regard des coupures d’électricité qui sont encore à prévoir dans le cadre de la reconstruction.


Marta Duarte, conceptrice en communication chez Viteos
Photo: Viteos

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Priorité à l’information

priorité à l'information

Photo: Christophe Mirabile

Il y a de ces situations que l’on survole dans le cadre de ses études, sans trop y faire attention, et qui vous rattrapent parfois sans crier gare par la suite. La fameuse « communication de crise » en est un exemple parlant. On peut se préparer plus ou moins facilement à informer à propos d’une canalisation d’eau qui cède, mais là… non.

Lundi 24 juillet, en congé à l’étranger, le téléphone vibre de toutes parts et les messages WhatsApp pleuvent. Retour en urgence, pour vivre durant près de quatre semaines dans un univers encore inconnu. Une vie en caserne, aux contacts quotidiens, week-ends compris, avec les services d’urgence, la voirie ou encore la Chancellerie d’État, pour ne citer qu’eux. Sans compter l’armée par la suite. C’est durant ces moments-là que l’on est heureux d’avoir affaire à des spécialistes des urgences, rompus aux situations extraordinaires. Les deux à trois séances de coordination quotidiennes s’enchaînent, sans perte de temps ; deux minutes par personne. Chacun explique ce qu’il va faire et exprime ses besoins. Et on termine sa prise de parole par « terminé ». On valide et on agit.

Plus d’une centaine de publications à diffuser sur les réseaux sociaux, un site internet à tenir à jour heure par heure, des conférences de presse qui s’enchaînent, des dizaines de demandes d’interviews de médias à gérer, des communiqués de presse à rédiger, des photos et vidéos à réaliser sur le terrain. Au fil des jours, les visages se fatiguent, mais tout le monde tient bon, le cortisol et l’adrénaline sont là, en béquille. Et un jour, tout se termine. Retour à une vie normale ou presque. Les repas servis par la Protection civile et l’effervescence créée par plusieurs centaines de personnes qui courent partout nous manqueraient presque.

Christophe Mirabile, chef du Service de la communication de la Ville de La Chaux-de-Fonds

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Élan de solidarité en ville du Locle

élan de solidarité en ville du Locle

Cela est peut-être plus méconnu, car moins médiatisé, mais pour la commune du Locle, ce sont plusieurs quartiers qui ont été durement touchés par la tempête. Les dégâts ont été importants ; plusieurs toits ont été emportés. L’impact de ceux-ci sur les maisons privées est considérable. Le Conseil communal tient encore à exprimer sa plus vive compassion à toutes les personnes touchées directement ou indirectement.

Le patrimoine forestier a aussi été lourdement affecté. Ce sont près de 2’700 m3 de bois communaux qui ont été touchés, ce qui représente environ 2’000 arbres couchés. Certaines forêts ont été ravagées à près de 80 %.

Dès les premières heures après l’événement, les autorités communales ont mis en place une gestion de crise et ont pris part à chaque rapport de l’État-major afin de rester informées et de se coordonner avec La Chaux-de-Fonds. Dès que possible, la Ville du Locle a mis à disposition du matériel et des ressources humaines pour venir en soutien à nos voisins plus durement touchés.

Le service de la voirie, avec le soutien de privés, a été à pied d’œuvre pour sécuriser et permettre l’ouverture d’axes routiers devenus impraticables. Tout le réseau routier de la commune était ouvert le lundi soir pour permettre aux véhicules d’intervention de circuler.

La commune a également mis à disposition des sinistrés une aide administrative afin de les soutenir dans leurs démarches auprès des assurances. L’impact sur les bâtiments communaux est moindre à côté de certains bâtiments privés. Le musée d’horlogerie du Locle a été le plus impacté lors de cet événement ; de nombreuses pièces d’art ont été endommagées et le parc complètement détruit.

À la suite du passage de la tempête, de nombreuses lignes électriques basse et moyenne tension ont été endommagées dans notre commune. De nombreux ménages et de nombreuses exploitations agricoles se sont retrouvés durant plusieurs heures sans électricité.

Différents services communaux ainsi que la protection civile, que nous tenons à remercier pour leur appui, ont apporté leur aide aux nombreux agriculteurs durement touchés . Ils ont réparé des barrières et nettoyé les pâturages couverts de branches et de déchets des bâtiments voisins. Cela a eu un effet boule de neige, car par la suite, de nombreux bénévoles sont venus en soutien. Ainsi, le nettoyage s’est fait en un temps record.

Le 24 juillet restera marqué de manière significative dans l’esprit de chacun·e et dans le paysage qui prendra des décennies avant de voir disparaître, petit à petit, les cicatrices sur nos forêts. Le Conseil communal de la Mère commune a particulièrement été touché par l’élan de solidarité des nombreux bénévoles et notamment de l’association Missions Horizon pour leur dévouement. Il tient à réitérer ses plus vifs remerciements à toutes les personnes qui ont participé à ce retour à la normale. Reste aujourd’hui, la reconstruction des maisons touchées et le reboisement des forêts de demain.

Le Conseil communal de la Ville du Locle

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Police neuchâteloise: bien plus que de la sécurité

Police neuchâteloise : bien plus que de la sécurité

© Police Neuchâteloise

La police neuchâteloise a été frappée par cette violente tempête comme tout un chacun. À l’annonce de l’effondrement d’une grue ayant provoqué un décès, se sont cumulées plus de septante interventions de police, dont des dizaines simultanément. À ce moment-là, nous pouvons dire sans gêne que nous étions dans cette phase de chaos que tout le monde redoute, mais que tout·e professionnel·le de gestion des crises sait inévitable lorsqu’un évènement d’une telle ampleur se produit.

Très rapidement, l’ensemble des forces de police du canton s’est regroupé dans le secteur sinistré afin de répondre aux plus de mille sollicitations d’une centrale 117 – 118 dopée par des appuis conséquents. Durant les premières heures, une centaine de policiers·ères étaient conduit·e·s en temps réel par ce dispositif aussi simple qu’efficace. Le renforcement de la centrale neuchâteloise d’urgence d’une part, et le regroupement des forces de police sur le terrain d’autre part, ont certainement constitué l’une des clefs du succès de cet engagement. Cette rapide réorganisation a permis de sortir au plus vite de la phase de chaos. Elle a été possible grâce à la capacité de la police neuchâteloise à coordonner toutes les forces du canton sous la même bannière, en tant que police unique.

Pendant que les patrouilles progressaient difficilement sur le terrain dans des circonstances où les dangers menaçaient au sol comme en l’air, la structure de conduite de la police s’organisait main dans la main avec les partenaires pour fixer les priorités d’engagement. L’appui des forces aériennes et l’utilisation de drones se sont révélés très efficaces pour les missions de repérage.

La police a été particulièrement active dans la recherche de victimes, la sécurisation des sites, le bouclage des zones dangereuses et la mise en place d’un dispositif anti-pillage. Elle a également écouté, rassuré, conseillé et pris soin de sa population, réaffirmant son intention de faire « bien plus que de la sécurité ».


Commissaire divisionnaire Sami Hafsi, Chef engagement du domaine « police »

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Météo suisse fait le point

météo suisse fait le point

Webcamroundshot de La Chaux-de-Fonds , 11h20, roundshot.com.

Comment et pourquoi ce phénomène météorologique s’est-il formé?
L’orage violent qui a touché La Chaux-de-Fonds a pris naissance dans une masse d’air modérément instable au nord du Massif Central accompagné d’un flux en altitude de secteur ouest à sud-ouest particulièrement dynamique. L’orage s’est ensuite considérablement renforcé entre la vallée de la Saône et Besançon où il a produit par endroits de fortes rafales descendantes sous une forme de structure arquée. Ensuite, malgré une structure radar temporairement affaiblie dans la région du Doubs, il a continué à engendrer localement de violentes rafales linéaires. Sa structure sur les écrans radar s’est ensuite rapidement intensifiée à l’approche de la frontière franco-suisse, évoluant en orage supercellulaire. L’orage s’est ensuite abattu sur Le Crêt-du-Locle et La Chaux-de-Fonds occasionnant des rafales d’une rare violence et dévastant de multiples bâtiments, structures, sections de forêts et de parcs en l’espace de 15 minutes seulement. L’origine exacte des vents violents est encore en analyse chez nous, mais semble pour l’instant provenir essentiellement du courant descendant du flanc arrière de l’orage supercellulaire qui était noyé dans un vaste rideau de précipitations. Ce dernier s’est enroulé autour de l’orage lui-même occasionnant en son sein de violentes accélérations de vents descendantes connues sous le nom de « microrafales ». Conjointement à ce phénomène, nous supposons fortement qu’une circulation de plus petite échelle liée à une tornade a également évolué à proximité de cette microrafale. Nous entretenons cette hypothèse car de multiples sources de données (vidéos, nature des dégâts au sol, photos aériennes, données radar, témoignages) montrent ou font allusion à de rapides changements de direction de vent en quelques secondes seulement, accompagnés sur certains secteurs, de dégâts convergents au niveau de la végétation. L’analyse se poursuit et permettra d’élucider les incertitudes restantes liées à l’origine exacte de ces dégâts. Ensuite, en aval de La Chaux-de-Fonds, l’orage s’est progressivement affaibli après avoir une nouvelle fois évolué en tant que structure arquée.

Pourquoi a-t-il suivi cet itinéraire précis?
L’orage ayant pris naissance dans un fort courant d’altitude de secteur ouest à sud-ouest, il a été entraîné le long de cet axe. Il s’agit d’une trajectoire assez commune pour les cellules orageuses évoluant dans ce type de courant. En revanche, ce qui est plus remarquable, c’est la vitesse de déplacement de l’orage qui a été mesurée à environ 80 km/h et qui témoigne des forts courants d’ouest présents en altitude. De telles vitesses de courant d’altitude sont assez rares en été au-dessus de la Suisse car habituellement, le courant-jet évolue plutôt sur le nord de l’Europe durant cette période de l’année.

Faut-il s’attendre à voir de plus en plus de phénomènes de ce style en Suisse?
Pas obligatoirement au niveau de ces violentes rafales orageuses. Concernant les dangers liés aux orages, le réchauffement du climat a davantage d’effets sur les cumuls de précipitations, puisque plus l’air est chaud, plus il peut contenir de l’humidité. Concernant la grêle, des études scientifiques tendent à montrer que certaines régions du globe verront une augmentation du risque et d’autres une diminution. Une région qui semble voir une augmentation du risque grêligène significatif est le nord de l’Italie et une partie du secteur alpin, ce qui semble correspondre aux études menées. En ce qui concerne le phénomène venteux associé à l’orage qui a touché La Chaux-de-Fonds, celui-ci a tiré l’essentiel de son énergie du courant d’altitude anormalement fort pour la saison. Or, dans un climat plus chaud avec un courant-jet souvent affaibli et résidant à des latitudes plus septentrionales, on peut raisonnablement estimer que celui-ci sera, en moyenne, progressivement de plus en plus faible, du moins en été. Cela tendrait plutôt à diminuer le risque des phénomènes de type microrafales dynamiques ou de tornades.  En revanche, concernant toutes rafales orageuses qui seraient liées uniquement aux écroulements des cascades de précipitations au sein d’orages stationnaires, de type « microrafales humides », ces dernières pourraient augmenter avec davantage d’humidité condensée présente au sein de ces orages. Il faut aussi dire que le Jura a été par le passé déjà témoin de violentes rafales de vents liés aux orages, le Jura étant un couloir privilégié et naturel pour ceux-ci. De violentes tornades ont notamment déjà sévi le 19 août 1890 entre le Bois d’Amont et Croy en passant par Le Brassus, le 12 juin 1926 à La Chaux-de-Fonds, le 23 août 1934 dans le Jura Bernois et le 26 août 1971 dans la vallée de Joux.

Y a-t-il des solutions?
Disons qu’il faudra simplement essayer de s’adapter au mieux aux effets liés à un climat en évolution. Par exemple, en adaptant les infrastructures pour mieux résister aux dangers associés aux orages en général et en prenant les mesures de protection adaptées. Concernant la prévision d’orages en général, cela reste une tâche relativement ardue car ce phénomène étant local par définition, les modèles de prévision numériques ont souvent de la peine à les simuler aux bons endroits et aux bons moments. Cela concerne même les modèles numériques pourvus de résolutions fines de l’ordre du kilomètre. De surcroît, la topographie hétérogène de la Suisse complique cette prévision en introduisant des hétérogénéités au niveau des valeurs des paramètres météo nécessaires pour le développement d’orages. Pour les météorologues, alors qu’il est souvent assez facile d’identifier à l’avance les masses d’air susceptibles de générer des orages violents sur des zones relativement larges, il est nettement plus difficile de savoir où et à quelle heure ils vont sévir exactement tant qu’ils ne sont pas encore formés. Et même une fois formés, ils peuvent s’intensifier rapidement et/ou passer entre les réseaux de stations au sol, laissant parfois peu d’indices sur leur intensité réelle, surtout si les images radars laissent entendre qu’ils sont plus faibles qu’en réalité.

Comment s’appelle cette tempête?
Cette tempête n’a pas de nom car les noms sont uniquement attribués aux dépressions des latitudes moyennes de large étendue ainsi qu’aux cyclones tropicaux. On ne nomme pas les orages individuels avec des noms même s’ils sont générateurs de phénomènes violents. En revanche, ce qui porte un nom c’est le « type  d’orages » qui a sévi à La Chaux-de-Fonds. Il s’agit d’un orage « supercellulaire » connu pour produire des phénomènes violents tels que parfois de gros grêlons, de violentes rafales de vent et parfois même des tornades. Ces orages sont de la même catégorie que ceux qui sévissent parfois sur les Grandes Plaines des États-Unis surtout au printemps et qui sont également assez fréquents sur le continent européen en saison chaude, pour autant que les ingrédients atmosphériques en place les favorisent. Pour le cas de La Chaux-de-Fonds, bien que l’entier du nord des Alpes était concerné par un préavis d’orages violents possibles pour cette journée, l’orage en tant que tel a évolué en structure supercellulaire seulement très peu de temps avant d’avoir frappé la ville, ce qui a uniquement permis d’avertir à très court terme les zones en aval de la ville.  

Lionel Peyraud
Météorologue-Prévisionniste
Centre régional ouest -Genève
MétéoSuisse

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L’orage arrivant par l’Ouest sur La Chaux-de-Fonds vu depuis l’aérodrome des Eplatures. © Autorités aéroportuaires LSGC
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GROUPE E — Solidarité face au chaos

GROUPE E — Solidarité face au chaos

Une quinzaine de pylônes pliés, des câbles électriques jonchant chaotiquement le sol : voilà le spectacle que Johannes Hayoz, coordinateur de lignes à haute tension chez Groupe E, découvre en arrivant à La Chaux-de-Fonds. « Lorsque l’on m’a averti ce jour-là par téléphone, j’ai pensé à une blague. Mais en arrivant sur place, j’ai pris la mesure de l’événement. C’était du jamais vu, quelque chose que l’on ne voit qu’une fois dans sa vie ».

Ce lundi 24 juillet, date à laquelle la violente tempête s’est abattue sur La Chaux-de-Fonds, les équipes de Groupe E et Duvoisin-Groux se sont immédiatement engagées dans la sécurisation et la réparation des installations électriques endommagées. Les dégâts étaient considérables, touchant de nombreuses installations électriques majeures, avec dix pylônes électriques à haute tension, s’étendant sur 1.5 km de ligne à La Chaux-de-Fonds, et cinq pylônes sur la ligne au Crêt-du-Locle. Un travail complexe et inédit. Ce genre de dégât n’avait pas été observé depuis l’ouragan Lothar en décembre 1999.

À ces équipes s’ajoutent trente collaborateurs de Groupe E venus prêter main-forte à Viteos ainsi qu’aux entreprises Duvoisin-Groux et Arnold actives sur le terrain. Un travail collectif pour rétablir rapidement l’approvisionnement en électricité à l’ensemble de la population. 

Le résultat est sans équivoque : une exceptionnelle collaboration entre les différents corps de métiers et entreprises. Cette mobilisation montre la résilience et la coordination exemplaire pour surmonter des défis majeurs.

Pawel Limat, apprenti à Groupe E

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Unis face à l’adversité : La protection civile au cœur de la crise

Unis face à l’adversité : La protection civile au cœur de la crise

Dans le sillage de la tempête du 24 juillet 2023, la Protection Civile des Montagnes neuchâteloises (OPCMN), épaulée par les OPC du Littoral, du Val-de-Ruz, du Val-de-Travers et du Jura, a répondu avec détermination aux multiples défis qui se sont présentés.

Les missions confiées à la Protection Civile étaient variées et cruciales pour la population de notre région en cette période spéciale :

  • Assistance aux sapeurs-pompiers : faciliter la gestion de l’intervention pour les sapeurs-pompiers engagés, professionnels et volontaires.
  • Préparation et distribution de repas : confectionner les repas pour soutenir les équipes sur le terrain.
  • Soutien à l’agriculture locale : apporter un appui
    au service de l’agriculture de la commune du Locle avec pour objectif la remise en état des pâturages boisés.
  • Renfort en personnel pour la voirie : assister le service de la voirie de La Chaux-de-Fonds dans le cadre de la sécurisation de la ville.
  • Soutien aux services forestiers : collaborer avec les bûcherons des services forestiers pour sécuriser les zones de travail et remettre en état les zones touchées.

Afin d’accomplir ces tâches, les OPC ont mobilisé leur personnel astreint à la Protection Civile dans l’urgence, ces derniers ont répondu présent, ceci dès les premières heures, démontrant ainsi leur engagement sans faille.

Le détail des effectifs engagés se présente comme suit :

  • L’OPC des Montagnes neuchâteloises a déployé 91 astreints. Cela représente 365 jours de travail.
  • Les OPC du Littoral et du Val-de-Ruz ont, à elles deux, mobilisé 44 astreints. Cela représente 141 jours de travail.
  • L’OPC du Val-de-Travers a fait appel à 20 astreints. Cela représente 96 jours de travail.
  • L’OPC du Jura a contribué avec 10 astreints. Cela représente 50 jours de travail.

Grâce à un effort collectif soutenu sur une durée totale d’un mois, la Protection Civile a réussi à confectionner pas moins de 7’971 repas, offrant ainsi un soutien essentiel aux intervenant·e·s sur le terrain.

L’OPCMN souhaite, à travers cet article, exprimer sa profonde gratitude envers toutes les personnes qui ont répondu à l’appel lors de cette intervention ainsi qu’à tous les employeurs les ayant libérées ; à remercier également vivement les Offices de Protection Civile voisins pour leur aide et leur soutien ainsi que tous les partenaires directs. C’est grâce à la solidarité qui a régné tout au long de cette crise que la gestion de cette dernière a pu se faire au sein de la Protection Civile.

Lieutenant-colonel Cédric Hirschi, Commandant de l’OPCMN – Capitaine Fabrice Lebet, Remplaçant du commandant de l’OPCMN  – Lieutenant Romain Licodia, Instructeur à l’OPCMN – Service administratif de l’OPCMN

Photo: Protection civile

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L’ECAP à votre service

L'ECAP à votre service

© Gasser

Bien involontairement en quelques minutes, l’ECAP (Établissement Cantonal d’Assurance et de Prévention) s’est retrouvé sous le feu des projecteurs et au centre des attentes de nombreux Chaux-de-Fonnières et Chaux-de-Fonniers. Fort des expériences de 2019 (Val-de-Ruz) et de 2021 (grêle et Cressier), une organisation de crise a immédiatement été mise en place et des mesures propres à l’événement ont été décidées pour simplifier le traitement des cas par les personnes sinistrées.

Un expert a été attribué à chaque sinistre, comme partenaire de contact. À ce titre, il sera à même de répondre rapidement à toute question liée aux travaux à entreprendre, aux procédures de remboursement ou à tout autre problème qui pourrait surgir.

Concernant les sinistres dont la réparation coûtera au total moins de CHF 10’000.—, il suffit d’adresser à l’ECAP des photos des dommages et la facture de l’artisan pour être indemnisé. Un accord de travail ou des devis comparatifs ne sont alors pas requis. Pour les cas où les dommages sont plus élevés, un contact avec l’expert permettra de définir les démarches spécifiques à entreprendre, mais dans bien des situations, il ne sera pas nécessaire de soumettre à l’ECAP des devis comparatifs.

La disponibilité des artisan·e·s et la possibilité de réaliser rapidement les travaux sont un autre sujet de préoccupation. Pour de nombreux bâtiments, les mesures de sauvegarde, en particulier le bâchage des toits, devront pouvoir résister à l’hiver, au vent et au poids de la neige pour éviter de nouveaux dommages. En outre, chaque propriétaire est responsable tant des éléments, tuile ou partie de ferblanterie par exemple, qui pourraient se détacher et tomber du toit que de la neige qui pourrait glisser d’une toiture provisoire et causer des dégâts. L’ECAP recommande aux propriétaires et aux gérances de veiller, plus que de coutume, à faire déneiger les toits et à contacter son assurance pour vérifier que la responsabilité civile couvre bien cette situation particulière, liée à un risque accru.

Par solidarité envers une collectivité profondément meurtrie dans ses bâtiments et ses espaces verts, la Chambre d’assurance immobilière a décidé de consacrer un million de francs à des mesures extraordinaires allant au-delà de la couverture légale de l’assurance. CHF 700’000.- seront en particulier consacrés à financer le reboisement des parcelles privées et des espaces publics tant dans un souci urbanistique qu’écologique.

Plus que jamais, l’ECAP est à votre service ! 

Jean-Michel Brunner, directeur ECAP