Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

Pédiatres, il fait bon vivre ici !

Il y a un manque de pédiatres dans les Montagnes neuchâteloises (7’600 enfants de 7 à 14 ans).

Actuellement, en équivalent plein temps, on y compte 5,7 pédiatres indépendant-e-s. Certain-e-s annoncent arrêter bientôt. Si ces médecins ne sont pas remplacés, on pourrait passer à 3,4 en 2027 et 1,8 en 2031, soit de 0,75 pédiatre pour 1’000 habitant-e-s à 0,22. L’OMS en recommande 1 pour 1’000 enfants.

Il n’y a pas 9 pédiatres, en comptant l’antenne du RHNE, pour prendre en charge tous-tes celles et ceux que l’on voit défiler aux promotions. Nous sommes conscient-e-s qu’il n’y a pas de solution miracle. Le problème est général. Cantons et pays voisins sont confrontés aux mêmes difficultés de pénurie (pédiatres, généralistes et bien d’autres spécialités). Nous n’avons pas formé assez de médecins pour remplacer ceux issus du baby-boom, et pour tenir compte du fait que les médecins, eux aussi, aspirent à une qualité de vie équilibrée entre vie professionnelle, familiale et de loisirs.

Que faire ?
Les avantages financiers (frais d’installation, prêts avantageux, locaux à prix modéré au début) sont souvent mis en avant comme des éléments incitatifs. Aujourd’hui, la qualité de vie figure au premier plan des préoccupations, notamment chez les jeunes pédiatres (69,1% de femmes en 2024). La Ville peut mettre en valeur les efforts réalisés en faveur du développement du parascolaire, que notre parti soutient pleinement.

Elle peut aussi jouer un rôle de catalyseur en aidant les candidat-e-s potentiel-le-s dans leurs démarches, en favorisant des regroupements – une solution de plus en plus privilégiée par les médecins en pratique indépendante. La présence d’un réseau professionnel dynamique et la coopération avec des institutions universitaires et hospitalières jouent un rôle fondamental. La fermeture de la pédiatrie n’a pas été compensée, même si une antenne de pédiatrie a été mise en place en ville par le RHNE. Elle ne peut pas se substituer totalement à un pédiatre de famille en pratique libérale. Elle a aussi dû affronter des problèmes administratifs.

Le PLR interpellera le Conseil communal lors de la prochaine séance du Conseil général. L’objectif est de sensibiliser chacune et chacun à cette situation et, dans la mesure du possible, de contribuer à la recherche de solutions. La Ville doit faire sa part, porter avec ses habitant-e-s une image positive et démontrer pourquoi il fait bon vivre. Ici.

Pour le PLR
Claude-André Moser