Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

La charrue avant les bœufs !

Il en va ainsi de la démocratie : à la fin, la minorité s’incline. C’est encore une fois ce qui s’est produit mardi 14 novembre dernier au législatif communal. Nous y avons longuement parlé de la politique de stationnement dans notre ville. 1,7 million de francs quand même, pour des horodateurs à l’hyper-centre, des zones bleues et des macarons ailleurs.

Le PLR n’a évidemment pas suivi ce projet porté par le Conseil communal, et logiquement plébiscité par la gauche, et ce pour deux raisons essentielles.

La première tient au fait que notre ville est actuellement en plein chaos : Grand-Pont, Place des Forains, Pod et on en passe : ce n’est plus d’un réseau routier dont nous disposons, c’est d’un Emmental ! Sans parler des suppressions de voies, et d’un élargissement démesuré de certains trottoirs. C’est pourtant en tirant parti de ce chaos, organisé ou subi, c’est selon, que le Conseil communal entend réduire le trafic interne.

Grossièrement dit, on met en place les chicanes, et on vient ensuite nous expliquer que le circuit est dangereux ! Et donc, on renchérit le parcage, CHF 790.- quand même pour parquer dans deux zones sur huit ! Et pourtant, chacun∙e le sait bien : notre ville ne souffre aucunement d’un problème de parcage, mais d’un problème de trafic. Ce dernier ayant donc été savamment orchestré. Cherchez l’erreur !

La deuxième raison de notre refus, c’est que ce nouveau train de mesures est parfaitement anti-social : ceux qui possèdent du terrain, qui louent un garage ou une place de parc pourront aisément se passer du macaron. Alors que les locataires du Centre-ville, au sens large du terme, n’auront guère d’autre choix que d’en acquérir un !

Bref, on met la charrue avant les bœufs ! Nous avons bien entendu la philosophie du Conseiller communal, lorsqu’il nous a expliqué que son projet avait une portée bien plus universelle, réchauffement climatique et tempête du 24 juillet dernier en renfort, bien entendu.

Mais il y a un gros problème : nous ne nous opposerons évidemment jamais à un centre-ville attractif pour les habitant∙e∙s de notre ville, et pour nos commerçant∙e∙s. Sauf qu’une refonte et une piétonnisation se doivent d’être entreprises une fois les contournements routiers effectués, en est et en ouest. La majorité de notre législatif a choisi de ne pas tenir compte de cet élémentaire bon sens.

Les prochaines échéances du calendrier politique, celles que l’on connaît et celles qui restent à imaginer, nous diront si notre population goûte vraiment à la politique du fait accompli et à la coercition.

Groupe PLR