Le réchauffement climatique, les embouteillages ou encore le prix de l’essence sont toutes des raisons qui expliquent pourquoi les débats politiques autour de la route et du rail sont désormais au cœur de l’actualité.
Une question se pose : comment allier la voiture, le bus et le train dans une politique de transports qui ne passe pas par des interdictions et des taxes ?
Au dernier Conseil général, notre autorité s’est penchée sur une motion de la gauche qui aborde la question du subventionnement des transports publics pour les citoyen-ne-s de La Chaux-de-Fonds. Bien qu’a priori cette mesure aille dans le sens des incitations, ce qui est une bonne chose, elle va trop loin.
D’après le groupe UDC, cette mesure devrait se limiter aux jeunes et/ou aux étudiant-e-s, pour que les transports publics leur soient attractifs, bon marché, et qu’ils prennent de bonnes habitudes.
Si nous subventionnons une bonne partie ou la totalité du prix d’un abonnement, qui, au final, paie la facture ? Un problème moral apparaît : ce sont bien les impôts de toute la population qui paieraient cette mesure, y compris donc les impôts de celles et ceux qui ne prennent pas les transports publics. Les mêmes qui paient déjà pour leur voiture ou vélo, sans quelconque aide communale.
De plus, l’idée d’un subventionnement avec le macaron urbain a été mentionnée. Mais cela est d’autant plus injuste : facturer directement aux automobilistes les abonnements de celles et ceux qui ont fait le choix de ne pas avoir de voiture n’est en aucun cas une mesure que nous soutenons.
La motion, acceptée par le Conseil général, va mener à un rapport du Conseil communal. C’est à ce moment que notre autorité pourra se positionner sur une entrée en vigueur ou non d’une telle mesure.
Afin d’éviter l’utilisation de taxes et d’interdictions envers les automobilistes, il faut d’une part développer les transports publics pour qu’ils deviennent mécaniquement plus intéressants pour les habitant-e-s et, d’autre part, mettre en place des mesures incitatives. Ceci en gardant en tête les finances déficitaires de la Ville. Le groupe UDC, tout en étant favorable à une politique de développement des transports publics, préconise donc avant tout la prudence en regard des finances publiques.