Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

Place de l’arbre en ville

Comme il est agréable, lors de fortes chaleurs, de se promener en ville le long d’une rue plantée d’arbres, leur ombre apportant une fraîcheur bienvenue. Partant de ce constat, il est conseillé de planter des arbres en ville pour atténuer le réchauffement climatique urbain. Mais créer de bonnes conditions de vie à un arbre en le plantant sur une route est très complexe. Le sol, et surtout le sous-sol, ayant été modifié suite aux différents aménagements pour le trafic routier, est compacté et inadapté au développement des racines. Ces aménagements ont aussi imperméabilisé le sol ne laissant plus l’eau s’infiltrer dans le sous-sol. Afin que des végétaux puissent croître de manière satisfaisante, un changement en profondeur du sol doit être envisagé. En effet, les matériaux présents doivent être remplacés par d’autres, plus poreux, permettant le développement des racines. Il faut également tenir compte des différentes conduites enterrées qui encombrent les sous-sols urbains.

À La Chaux-de-Fonds, c’est justement lors des travaux de rénovation de ce réseau souterrain de conduites que des aménagements ont été réalisés pour donner des conditions favorables au développement des racines. Il est aussi impératif de prévoir un espace aérien suffisant pour que les arbres puissent développer harmonieusement leur couronne sans qu’il soit nécessaire de pratiquer des tailles régulières. Ainsi, il a été décidé de laisser les arbres du Pod s’épanouir plus librement en ne les taillant plus au carré. Si cela modifie quelque peu l’image de notre célèbre avenue, c’est au bénéfice des arbres eux-mêmes.

S’il est important de planter des arbres en ville afin, notamment, de lutter contre les îlots de chaleur, il est aussi indispensable de prévoir la plantation de divers végétaux permettant de protéger et d’améliorer la biodiversité. Les buissons, indépendamment de l’effet décoratif, ont aussi un effet sur la biodiversité par leur floraison et leurs fruits qui nourrissent les insectes et les oiseaux. La création de zones naturelles et sauvages favorisent le développement de refuges pour la microfaune tels que les herbes hautes pour les insectes, les tas de bois pour les hérissons ou les tas de cailloux pour les lézards et autres reptiles.

Pour limiter les effets du changement climatique, un changement des habitudes de la population est nécessaire.

C’est ce que s’efforce de communiquer Les Vert-e-s depuis longtemps.

Pour le groupe Les Vert-e-s, François Perret