Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds
Nous la voyons sillonner la ville en damier, parcourir le centre-ville au contact de la population et des commerçants et encadrer des manifestations publiques d’envergure. La Sécurité publique quadrille le territoire !
Rencontre avec Jérémy Vögtlin, chef de service, Célia Studer, appointée, Mathilde Roth, agente ainsi que Michaël Neuenschwander et Jérôme Marques Ribeiro, aspirants récemment entrés en fonction, qui nous ouvrent les portes de la Sécurité publique.
Quel est le quotidien de la Sécurité publique ?
Jérémy Vögtlin, chef de service : « Il n’existe pas un “quotidien type” et c’est exactement ce qui compose la richesse et la diversité de notre métier. Depuis la crise du coronavirus et la tempête du
24 juillet 2023, la Sécurité publique est capable d’adapter sa mission à la société et à son contexte environnemental avec réactivité, professionnalisme et flegme. Pour citer néanmoins un exemple con-cret, une action de proximité auprès des commerçants pour informer des perturbations-trafic de La Trotteuse-Tissot 2023, un dispositif pour un match du HCC, un projet novateur visant l’inclusion des milieux culturels en collaboration avec divers partenaires, la notification de divers actes administratifs, ont été assurés récemment en une journée ! ».
Quel type de soutien et de proximité offrez-vous à la population et quels en sont les effets positifs ?
Célia Studer, agente depuis 2020, au grade d’appointée : « Les patrouilles pédestres permettent une proximité avec les passant·e·s. Ce lien génère des échanges ouverts qui ne sont pas basés sur la répression, mais au contraire sur le soutien au quotidien proposé à la population. Des stands d’informations sont également organisés afin d’échanger sur la vie de notre cité et les éléments permettant de favoriser le bien-être tout en garantissant la sécurité des citoyen·ne·s. Ce soutien peut aussi revêtir un caractère spontané dans le cadre d’une aide à la recherche d’un véhicule “perdu” par un touriste ou une personne âgée, par exemple ».
Quelle est la formation à suivre pour devenir assistant-e de sécurité publique ?
Mathilde Roth, agente depuis 3 ans au sein du service : « J’ai réorienté ma carrière pour rejoindre la Sécurité publique pour de multiples raisons : protéger les autres, sécuriser les lieux d’accident et venir en aide à la population. Au départ, nous sommes aspirant·e·s, outre les prérequis légaux, aucune formation spécifique préalable n’est requise. L’accompagnement de collègues expérimenté·e·s sur le terrain permet de vivre ses premières expériences. Une certification par l’Académie de police de Savatan (financée par la Ville), où sont notamment étudiés des cours de psychologie, de droit, de régulation du trafic et de self-défense, permet ensuite d’obtenir le titre d’assistant·e de sécurité publique. Des modules de formation continue internes complètent ensuite de manière régulière cette formation ».
Pourquoi avez-vous décidé d’intégrer la Sécurité publique ?
Jérôme Marques Ribeiro, aspirant engagé en 2023 : « Pour les contacts et garantir la sécurité de tous les citoyen·ne·s. De plus, c’est un métier en extérieur, qui se déroule dans de bonnes conditions de travail ».
Michaël Neuenschwander, second aspirant engagé en 2023 : « Afin d’être en lien direct avec la population et promouvoir la sécurité en ville. Il faut être intègre et impartial à tout moment ».
Quelles sont vos premières expériences marquantes ?
Jérôme Marques Ribeiro : « Lors d’un contrôle en zone bleue, pourtant ordinaire, j’ai aperçu un automobiliste prendre un virage de manière dangereuse. Je lui ai fait un signe courtois pour ralentir. Le conducteur s’est alors montré désagréable. Il a fallu désamorcer la situation ».
Michaël Neuenschwander : « Nous avons aperçu un automobiliste qui n’avait pas laissé passer un piéton. Si l’interpellation pouvait paraître de prime abord banale, le contrôle du conducteur a permis d’identifier une personne recherchée. Le côté inattendu, le fait de s’adapter à l’instant, m’a particulièrement marqué ».
Jérémy Vögtlin et Damien Vadi
Photos : Aurore Sande
LA SÉCURITÉ PUBLIQUE EN UNE ANNÉE…
32 collaborateurs·trices, 40 patrouilleurs·euses scolaires réparti·e·s sur 27 passages piétons et 24 auxiliaires de circulation
Collaboration quotidienne avec la Police neuchâteloise ou le SISMN
30’000 amendes d’ordre
350 manifestations autorisées sur le territoire communal générant 1’000 heures d’engagement
20’000 macarons de stationnement
2 semaines complètes de régulation dispensées aux aspirants de police et de sécurité privée
700 objets trouvés sur la voie publique à gérer
500 heures d’engagement effectuées en appui aux services de déneigement