L’usine de traitement des micropolluants a été inaugurée début juin à la STEP. En termes de durabilité et de protection de l’environnement, il s’agit d’une étape importante pour notre ville, pour nos sous-sols, pour notre Doubs, rivière reine du Jura, tout à la fois si majestueuse et si fragile. La Ville de La Chaux-de-Fonds peut légitimement éprouver une certaine fierté : en effet, cette usine est la première du Canton et la troisième de Suisse romande.
Sans doute vaut-il la peine de procéder à une brève rétrospective. Avant 1975 et la mise en service de la première station d’épuration, la totalité des eaux usées de la ville aboutissait dans le lieu-dit « Aux Vieux Moulins ». Là se trouvaient deux emposieux dans lesquels les eaux sales disparaissaient purement et simplement, absorbées par les sous-sols karstiques, les nappes phréatiques et plus loin sans doute les poissons du Doubs. Dans la plaquette de l’inauguration de 1975, le lieu était qualifié par le Conseil communal lui-même de « cloaque » et de « dépotoirs des ordures de la ville ».
Il faut attendre les années 60 pour que la Confédération légifère et exige des villes qu’elles se dotent de stations d’épuration. C’est pour se conformer aux nécessités nouvelles que le Conseil communal investira entre 1971 et 1975 un montant colossal de près de CHF 24 millions.
IL S’AGIT D’UNE ÉTAPE IMPORTANTE POUR NOTRE VILLE
En 2004, la technologie a avancé et les nécessités de prendre mieux soin de notre écosystème deviennent plus évidentes, aussi une première rénovation est-elle nécessaire pour répondre aux normes nouvelles et être exemplaire quant au respect que l’on doit à notre environnement. De fait, c’est près de CHF 27 millions qui seront investis à cet effet.
Près de 20 ans plus tard, de nouveaux crédits très importants, de plus de CHF 13 millions, furent sollicités auprès du Conseil général pour traiter les micropolluants et augmenter la capacité de dégrillage. C’est ce projet qui entre aujourd’hui en fonction.
Cet historique permet de prendre conscience de ce que l’on doit à nos prédécesseuses et prédécesseurs politiques et administratifs qui ont depuis 1975 toujours entretenu la STEP à la perfection dans un haut degré d’exigence technologique. Si aujourd’hui notre STEP est à la pointe de la modernité et est une sorte de modèle en Suisse romande, c’est grâce à elles et à eux.