Les usagers et usagères régulier-ère-s des transports publics le savent bien : quand on entre dans le hall d’une gare, on regarde machinalement l’horloge pour savoir combien de temps il nous reste avant le départ du train.
À La Chaux-de-Fonds, on doit dire regardait parce que la grosse horloge qui trônait en hauteur, au milieu du hall, a disparu !
Mince alors, plus de pendule, et à la place une espèce de boule… est-ce qu’elle ne dissimule pas une caméra ? Ce serait un comble !
Vous pensiez que c’était provisoire ? Eh bien, pas du tout. Partant sûrement du principe que, premièrement, c’était trop cher de réparer cette horloge et, deuxièmement, que tous les gens ayant désormais un téléphone portable, il n’est plus nécessaire d’afficher l’heure aux yeux de tous et toutes, les CFF ont un peu vite conclu que cette disparition n’émouvrait personne.
Ce n’est pas le cas. Notre camarade Monique Gagnebin a posé la question au Conseil communal lors de la séance du Conseil général du 17 décembre dernier, qui a répondu par la voix de son responsable de l’urbanisme, du service technique et des bâtiments.
Théo Huguenin-Elie a assuré qu’il était en contact personnellement avec les CFF pour essayer de remettre les pendules à l’heure… Une gare sans horloge analogique ? Ce n’est pas concevable.
En effet, insistons, il faut remettre une horloge avec des aiguilles qui tournent, car seule la vision des aiguilles sur un cadran nous permet d’obtenir en un coup d’œil la réponse à la question : « combien de temps il me reste ? ». C’est la distance entre la grande aiguille et l’heure de notre train que nous évaluons. Impossible de faire cela avec une horloge digitale, on est obligé de passer par un calcul…
La gare appartient certes aux CFF, mais toutes les personnes qui voyagent avec les trains BLS ou TransN se massent derrière notre conseiller communal pour gueuler « Rendez-nous notre horloge à aiguilles qui tournent ! ». Ça a marché pour la remise des bancs dans le hall, ça marchera aussi pour la pendule !