Après une année d’absence, La Chaux-de-Fonds renoue avec un des plus gros événements culturels de Suisse : La Plage des Six Pompes. Son directeur, Hugues Houmard, s’est livré sans filtre sur différents aspects de la manifestation, pour le plus grand plaisir des lecteur·trice·s.
Les nouveautés Les travaux en ville nous ont obligé·e·s à repenser les lieux de jeu de La Plage des Six Pompes. Pour les spectacles de type « grande forme », nous installerons une scène dans la prairie de Beau-Site, en collaboration avec le TPR. Chaque jour une à deux représentations s’y produiront. Un autre changement important est celui de la formule du Festival. Cette édition commence un mardi par une journée d’ouverture entre Beau-Site et l’Ancienne Ville pour finir un dimanche. La durée est ainsi de 6 jours.
La programmation Au niveau de la programmation, ce ne sera pas celle prévue l’année dernière. Les choses changent en une année. Il y a quelques projets qui ont été reprogrammés, mais le programmateur Manu Moser est reparti quasiment d’une feuille blanche. C’est au final 54 compagnies qui rejoindront La Plage.
Les défis financiers L’un des défis financiers de La Plage est de pouvoir trouver un équilibre entre les soutiens institutionnels, les soutiens privés et ses propres revenus, qui proviennent des bars et de la location des espaces pour les stands de nourriture. Tout cela dépend pour une grande part de la météo. Il est extrêmement difficile de prévoir nos entrées à l’avance. On ne sait qu’après le festival si les revenus permettront d’équilibrer la manifestation.
Les soutiens Nous avons une très bonne collaboration avec différents services de la Ville, notamment les services des espaces publics et de l’urbanisme, qui mettent à disposition beaucoup de matériel et de lieux. Le changement urbanistique est un vrai défi ces trois dernières années. On a besoin d’espaces relativement grands, pas trop éloignés du centre pour ne pas perdre l’ADN du festival, qui est quand même de rassembler différents publics. Nous faisons le pari de faire différemment cette année et voir si ça marche.
Nous ne pouvons pas conclure sans parler de nos bénévoles. Sans ces personnes en t-shirts jaunes et d’autres, moins exposées, qui préparent les repas des artistes, s’occupent de l’accueil et de l’hébergement des compagnies, le festival ne pourrait pas avoir lieu.
Après une année d’absence, on se réjouit de revoir le public. On l’appelle à être généreux avec les compagnies, car comme on est en libre accès, les compagnies sont rémunérées avec le contenu des chapeaux.
Hugues Houmard, directeur de La Plage des Six Pompes Jean Christophe Malou, rédacteur