Le quartier des Alérac, avec les rues du Cavalier-de-Paille et de l’Arrosoir-Rouge ainsi qu’une rue éponyme dans le quartier des Arêtes, mettent en lumière Monique Saint-Hélier. De son vrai nom Berthe Eimann, elle mène une carrière d’écrivaine et d’artiste peintre.
Née à La Chaux-de-Fonds en 1895, elle quitte la ville à 20 ans pour s’installer à Berne puis à Paris avec son mari. De santé fragile, partiellement paralysée, elle passe la plus grande partie de sa vie alitée et entretient des amitiés et des correspondances avec des écrivains et artistes de son temps. Elle meurt en 1955 des suites d’une crise cardiaque.
À partir de 1927, elle publie plusieurs textes sous le pseudonyme Monique Saint-Hélier. Son œuvre majeure, le Cycle des Alérac, met en scène sa ville natale, sans pour autant la nommer. Composé de Bois-Mort, Le Cavalier de Paille, Le Martin-Pêcheur et L’Arrosoir rouge, romans publiés avant et après la Deuxième Guerre mondiale, le Cycle des Alérac évoque les atmosphères de La Chaux-de-Fonds dans la première moitié du XXe siècle. Monique Saint-Hélier s’attache particulièrement à évoquer le vécu et les souvenirs, souhaitant faire sentir à travers son écriture qu’elle est une enfant de la région.
Sa carrière d’artiste peintre reste davantage privée. Elle peint depuis son lit, principalement des bouquets de fleurs. Plusieurs toiles sont conservées au Musée des beaux-arts.
Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine Photos : Malé Montini