Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds
Il a fallu agir vite, très vite même. Après le passage de la tempête, la police, puis la Ville et le Canton, ont travaillé main dans la main pour transmettre les premières informations à la population.
« C’est la cata à la Tchaux ». Ce message arrivé chez les communicants du canton constitue la toute première alerte donnée peu avant midi. La chancellerie cantonale s’est immédiatement mobilisée.
En cas de catastrophe dans une région, l’organe de conduite régional (OCRg) est activé. Ainsi, après les premières informations relatives à la sécurité transmises par la police, la Ville a pris le relais de la communication, soutenue par le Canton. À noter que l’organisation de gestion de crise et de catastrophe du canton de Neuchâtel (ORCCAN) n’est cette fois-ci pas entrée en vigueur. En effet, cette dernière est généralement déployée pour des phénomènes d’ampleur cantonale.
Une séance chaque matin
Pour gérer la communication, une séance quotidienne se met rapidement sur pied. Elle a lieu chaque matin au service d’incendie et de secours des Montagnes neuchâteloises. On y parle des priorités sur le terrain, d’urgence, d’opérationnel.
« Les séances de coordination ont été remarquablement conduites par le commandant Duc. Les personnes présentes étaient toutes de très bonne volonté. On voit que, dans la crise, on recherche l’efficacité. Et on s’investit pleinement », se rappelle le président du Conseil d’État Alain Ribaux qui s’en est rendu compte sur place.
Gérer les médias
Qui dit communication, dit gestion des demandes médiatiques qui affluent. Les sollicitations viennent de partout. Des médias régionaux bien entendu, mais aussi de la presse nationale et internationale. « Quand on est en crise avec autant de monde impliqué, il y a un côté émotionnel et humain. Il faut être précis dans ce qu’on communique », indique Salvatore Parata, communicant au Canton.
Il a soutenu Christophe Mirabile, le chef du Service de la communication de la Ville durant les premiers jours.
Les communiqués et les points presse s’enchaînent. « Le gros du travail fut de coordonner quatre niveaux : le communal, le cantonal, le fédéral et l’armée. Cela représente une myriade de personnes qui donnent leur avis ou relisent un texte », précise Pierre-Yves Jeanneret, également communicant au Canton.
« Même l’invraisemblable est possible »
Il a également fallu s’assurer que la population reste au courant des différentes étapes de sécurisation. Puis de l’arrivée de l’armée et de la venue de la conseillère fédérale Viola Amherd qui a nécessité une étroite collaboration entre les autorités communales et cantonales. « La visite démontrait l’intérêt du Conseil fédéral pour la région et pour ce qui lui est arrivé. Sa présence a mis en évidence, symboliquement, toute la pertinence du renfort de l’Armée dans la crise subie », se réjouit le conseiller d’État Alain Ribaux.
« Je retiens de la crise que, désormais, même l’invraisemblable est possible. Plus concrètement, je suis satisfait de constater que les services des administrations tant cantonales que communales fonctionnent vite et bien, avec une excellente coordination, et en toute confiance réciproque », poursuit-il.
Du côté de la Chancellerie cantonale, on retient également une bonne collaboration entre les différents services du Canton et de la Ville. Bon nombre de collaborateurs·trices du Canton ont en effet œuvré sur le terrain, que cela soit dans les forêts, sur les routes ou encore au sein du service de la santé publique. « On doit toujours penser au pire, s’y préparer, en espérant que cela ne se produira pas. Cela demande un peu d’endurance », sourit Pierre-Yves Jeanneret.
Amélie De Tomi, Chancellerie cantonale