En mars dernier, Le Locle annonçait diminuer sa taxe déchet avec effet rétroactif. Pour les entreprises, qui payent à la tonne et selon le nombre d’EPT ( équivalent plein-temps ) la taxe diminue de 19 % pour passer à CHF 18,31 par EPT. Il semblerait que l’installation des Moloks ces dernières années ait permis de diminuer la main-d’œuvre d’un tiers, ce qui permet cette diminution de la taxe puisque le coût de fonctionnement de la ville diminue.
À La Chaux-de-Fonds, il en est tout autre. En 2021, la taxe des entreprises a été augmentée à CHF 44,10 par EPT, soit une différence de 241 % avec Le Locle. Et pourtant, les Moloks fleurissent également dans notre ville et le ramassage au porte à porte diminue.
Concernant les ménages, en 2021, l’émission “ABE” de la RTS menait une enquête comparative entre les communes sur les prix à débourser pour l’élimination des déchets, incluant la taxe au sac et la taxe de base.
À nouveau, La Chaux-de-Fonds est en tête de liste en comparaison avec les villes voisines (pour un ménage de 4 personnes) : CHF 238,80 à Bienne, CHF 313.- à Neuchâtel, CHF 438,72 au Locle et CHF 467,70 à La Chaux-de-Fonds.
Et l’écart se creuse puisque Le Locle vient d’annoncer qu’elle diminuait la taxe déchet des ménages de 17 % (CHF 364,13) avec effet rétroactif au 1er janvier 2023.
Ce constat pose beaucoup de questions, notamment celle de l’efficience du traitement des déchets dans notre ville ou même de la possibilité que les taxes déchets servent à “subventionner” d’autres prestations de notre service public, qui n’ont pas lieu d’être.
L’autre question que l’on peut se poser est de comprendre pourquoi cette prestation n’est pas rentable pour notre Ville alors qu’elle l’est pour des entreprises spécialisées dans le ramassage des déchets. La ville garde le monopole, engendrant une hausse des coûts de fonctionnement et, récemment, une hausse de la taxe pour les entreprises. Ayant pour effet de péjorer les conditions-cadres pour nos PME vis-à-vis des entreprises situées dans d’autres communes où les taxes sont moins chères et / ou la collecte des déchets libéralisée. Actuellement, nos PME sont captives de ce monopole dans lequel elles payent jusqu’à 15 % plus cher que si elles étaient situées sur le Littoral.
Le PLR s’engage à combattre, ces prochains mois, ces conditions défavorables pour nos PME.