Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds
Seize ans de photographie au service de la Ville ont fait d’Aline Henchoz une fine connaisseuse de La Chaux-de-Fonds. Elle en a arpenté les rues, immortalisé les événements, dévoilé les charmes subtils. De cette riche expérience est né le livre photographique La Chaux-de-Fonds – rencontre, agrémenté des textes de Marikit Taylor. L’artiste a répondu à nos questions.
Quel est votre lien avec la ville de La Chaux-de-Fonds ?
À la fin de mes études, à l’école de photographie de Vevey et à la HEAD, en section communication visuelle, j’ai été engagée à La Chaux-de-Fonds comme photographe et graphiste pour la candidature de La Chaux-de-Fonds et du Locle au patrimoine mondial UNESCO. Je venais du canton de Vaud. C’était en 2006, pour une durée d’un an et demi. Un poste à durée indéterminée a, par la suite, été créé à la Ville. C’est là que j’ai travaillé de manière fixe. Cette ville m’a tout de suite plu. J’ai aimé son image, son histoire et les gens qui y vivent.
De votre point de vue de photographe, qu’est-ce qui fait la particularité de La Chaux-de-Fonds ?
J’ai particulièrement aimé photographier les nuits enneigées. J’étais attirée par cette ambiance particulière: le silence, la luminosité, et la manière dont la neige transforme la ville en un paysage presque irréel Il m’est arrivé de me lever à deux heures du matin pour capturer ces moments suspendus, juste avant que la ville ne s’éveille et que la voirie n’entre en action. Ces instants où la cité se réveille petit à petit sous le manteau neigeux sont magiques. Je leur ai consacré un chapitre dans mon livre.
Comment décririez-vous votre livre ?
Ce livre s’apparente à une balade dans la Métropole horlogère. On débute par des vues aériennes puis on s’approche petit à petit de la ville. Viennent ensuite ces photos de nuit avec la neige, avant d’aborder d’autres thématiques : patrimoine, lieux insolites. Je termine par une série intitulée Sous les toits. une façon de boucler la boucle, en explorant des espaces secrets, invisibles du grand public, mais tout proches, juste au-dessus de nos têtes.
Pouvez-vous nous parler de Marikit Taylor, qui a rédigé les textes ?
J’ai rencontré Marikit Taylor lorsque je travaillais au Service de l’urbanisme. Comme moi, elle venait d’ailleurs et s’est très vite passionnée pour La Chaux-de-Fonds. Nous avons travaillé ensemble sur le guide Bon pied bon œil, elle en tant qu’historienne, et moi pour les photographies et la mise en page. Nous aimions beaucoup échanger sur les lieux que nous découvrions. Elle n’a pas seulement écrit les textes de cet ouvrage, elle m’a soutenu tout le long de ce projet.
Avez-vous une anecdote à partager avec les lecteurs du Tourbillon ?
Lorsque j’ai travaillé sur le dixième anniversaire de l’inscription de La Chaux-de-Fonds et du Locle au patrimoine mondial de l’UNESCO, j’ai eu la chance de réaliser une exposition grand format sur les murs de La Chaux-de-Fonds. Quarante photographies étaient disséminées à travers la ville, et une impressionnante bâche de 18 mètres de hauteur a été installée, avec l’aide du groupe GRIMP du SIS, sur la tour voisine d’Espacité. Ces moments ont été pour moi parmi les plus forts de ma carrière photographique à La Chaux-de-Fonds.
Ouvrage disponible auprès de toutes les librairies et sur le site internet de l’éditeur www.alphil.ch
Propos recueillis par Jean Christophe Malou
Photos : Aline Henchoz