L’actuelle rue de la Tuilerie apparaît pour la première fois sur le plan de ville de 1898. Cependant, une rue de la Tuilerie était déjà mentionnée sur le plan de 1841. Elle était alors prévue entre la rue des Terreaux et la rue des Fleurs. Cette rue ne verra jamais le jour et le toponyme est réutilisé à la fin du XIXe siècle pour nommer une rue à venir dans le quartier au sud de l’hôpital. Les premières maisons, aux numéros 30, 32 et 42, sont construites dans les premières années du XXe siècle.
La présence d’une rue de la Tuilerie au nord-est de la ville, dans le quartier de la Charrière, laisse penser qu’une fabrique de tuiles se trouvait à cet endroit. Selon l’historien Charles Thomann, le nom viendrait plutôt de la présence d’une vieille maison couleur tuile, ou recouverte de tuiles, ou encore d’une carrière permettant d’extraire l’argile ou la marne servant à la fabrication de tuiles ou de briques. 1
L’utilisation des tuiles en terre cuite devient systématique lors de la reconstruction suite à l’incendie de 1794, en remplacement des couvertures en bois par des bardeaux. Un règlement de police pour les nouvelles constructions ou les réparations des maisons à La Chaux-de-Fonds, dans le but de les préserver des accidents du feu, sanctionné par le Conseil d’État en 1795, impose notamment l’usage de la pierre et des tuiles en terre cuite dans les constructions.
Sylvie Pipoz, déléguée à la valorisation du patrimoine Photos : Julie Babey
1Charles Thomann, L’histoire de La Chaux-de-Fonds inscrite dans ses rues, Neuchâtel, édition du Griffon, 1965, p. 15.