Le Tourbillon – Journal officiel mensuel de la Ville de La Chaux-de-Fonds

Journal officiel mensuel
de la Ville de La Chaux-de-Fonds

Que devient la vie nocturne en ville ?

Jeudi, je sors en ville dans l’idée de profiter de ma soirée. Minuit sonne, mais contrairement à Cendrillon, aucun carrosse-citrouille ne m’attend et je souhaite continuer ma soirée après la fermeture du bar. Je déambule dans les rues, croisant quelques noctambules mais aucun lieu d’ouvert ne se profile à l’horizon. Dépitée, je rentre dans ma chaumière. Fêter jusqu’aux lueurs du jour sera pour une autre fois.

Cette scène est devenue bien trop commune dans notre ville, il en existe même une version « spécial week-end », à partir de 2h du matin. Avec la fermeture du Centraf, fin 2022, l’un des derniers lieux de vie nocturne a mis la clé sous la porte et il devient de plus en plus difficile de se motiver à marcher jusqu’au LAC, déplacé aux Éplatures il y a bientôt 2 ans. Cela m’amène à peindre un état des lieux de la vie nocturne de notre ville en teintes plutôt sombres. Il reste bien quelques boîtes, mais si l’on souhaite continuer la soirée autour d’une table animée de discussions en tout genre, il ne reste plus grand-chose.

 

Pourtant, la vie nocturne d’une ville en définit aussi la vivacité et l’animation. Notre ville, sur un grand nombre de points, se hisse au niveau des villes majeures de Suisse : par son offre culturelle notamment et bientôt sportive (on l’espère) grâce aux résultats du HCC. Mais cet élément vient ternir le tableau. Pour beaucoup d’habitant·e·s, et pas seulement les jeunes, avoir en ville un bar ou un restaurant de nuit (comme le Français, fermé définitivement en 2018) est important, voire nécessaire. Ces lieux entraînent certes un certain nombre de nuisances, mais ils font la ville, son fourmillement et restent des marqueurs durables dans la tête de beaucoup d’entre nous. 

Ces lieux posent aussi des questions quant aux agressions qui s’y déroulent, mais cette problématique doit être traitée et prise en compte par notre politique, la fermeture ne fait malheureusement que déplacer le problème.

Le POP soutient le développement et l’épanouissement de
tels lieux de sociabilité et de culture, quelle que soit leur forme. Le POP soutient aussi les différentes formes d’occupations de la cité, diurnes ou nocturnes, car ce sont ces expériences et ces lieux protéiformes qui font de La Chaux-de-Fonds, une ville vivante, qui souhaite le rester.

 

Pour le POP
Lara Zender