La Nuit de la Photo est une manifestation culturelle et conviviale. On peut venir profiter de sa programmation internationale, comprendre, apprécier et intégrer les images sans aucune préparation.
Montrer les travaux marquant des grands festivals, notamment du plus grand, celui d’Arles, leur lien avec l’actualité, mais aussi avec l’histoire de la photographie, reste le critère principal de sélection. Il y a aussi les coups de cœur du comité. Cette année, plusieurs travaux présentés ont reçu des prix importants, révélés après la sélection.
Le reportage de guerre de Loay Ayyoub, Visa d’or à Perpignan, est emblématique des reportages dramatiques livrés aujourd’hui par les photojournalistes au péril de leur vie et de leur liberté. Il est récompensé du Prix Andrée Moser 2025.
À côté du Paris dévasté et abandonné des images IA de Marchand et Meffre, il y aura des images plus légères, au cœur des instruments de musique, sous des lessives colorées ou parmi les joueur-se-s de pétanque (Hans Silvester). Pour l’enquête photographique neuchâteloise de 2024, Laurence Rasti nous invite à la réflexion dans l’établissement de détention La Promenade de La Chaux-de-Fonds.
Les Neuchâtelois, Monique Jacot, à qui l’on consacre une rétrospective, et Guillaume Perret nous emmènent dans leur univers empreint d’humanisme.
Susan Meiselas, photojournaliste de Magnum, dans l’intimité d’artistes de cabaret de foires aux États-Unis et François Portmann, lauréat du prix du public 2024, nous feront aussi voyager après la conférence d’ouverture de 17h00 du Japonais Tagashi Ono, professeur à Arles (Club 44). Philippe Chancel exposera des images de la Corée du Nord.
Claude-André Moser, organisateur