Responsable du développement économique de la Ville, Alessandro Arcieri, en charge de susciter et d’accompagner l’installation de nouvelles entreprises ainsi que de soutenir et développer le tissu économique déjà existant sur notre territoire, a accepté de répondre à nos questions.
Quels sont les objectifs du Service de l’économie (SECO) ? Analyser le tissu économique local afin de favoriser et faciliter le développement de ce dernier en privilégiant notamment les circuits courts. Analyser et optimiser les procédures à l’interne de l’Administration. Identifier de nouveaux secteurs économiques permettant un enrichissement du réseau de compétence du tissu économique local. Favoriser l’installation de nouvelles sociétés en collaboration étroite avec le service de l’économie du canton de Neuchâtel (NECO).
Votre service est encore jeune. Pouvez-vous nous raconter son histoire ? La pandémie a fait naître de nombreux doutes, y compris dans les milieux économiques. Cela a été l’occasion de se poser des questions au sein de l’administration communale. Dans un souhait de renforcer le tissu économique de la ville, de créer des emplois et de la richesse, il a été décidé de créer un service spécifiquement dédié à ces objectifs. Cela s’inscrit également dans une stratégie plus globale d’inverser la courbe démographique ; en effet, on sait qu’un facteur important de domiciliation est l’emploi.
Que diriez-vous pour convaincre un entrepreneur de venir s’installer à La Chaux-de-Fonds ? Plusieurs choses : en démarrant avec les possibilités de terrains pour la construction de son outil industriel, en appuyant sur la richesse incroyable des compétences et des savoir-faire et donc des synergies possibles qu’il trouvera a proximité directe de son nouveau site et enfin que, malgré la pénurie de main-d’œuvre qui s’est vérifiée dans toute la Suisse ces derniers 24 mois, notre ville est au centre d’un bassin très intéressant pour le recrutement. Pour terminer, je pense également que dans notre canton, de manière générale, les impôts restent attrayants pour les personnes morales.
Êtes-vous soutenu par d’autres services de la Ville ? Absolument, nous collaborons avec tous les services, mais celui avec lequel nous avons le plus de synergies demeure le service de l’urbanisme. Sans cet appui, nous ne pourrions pas aller au bout de nos projets. Le Conseil communal nous soutient également et nous fait entièrement confiance. Une équipe de spécialistes a donc été mise sur pieds et elle est à l’entière disposition des entreprises afin de pouvoir faciliter toutes les démarches administratives pour leurs projets.
Quels sont les défis pour le futur ? Continuer à enrichir et renforcer notre tissu industriel est une priorité à laquelle il ne faudra jamais déroger dans la Métropole horlogère. Nouvelles constructions, agrandissement de locaux existants, déménagement pour des locaux plus grands, etc. A ce jour une trentaine de projets, qu’il faut pouvoir accompagner, sont déjà en cours.
A côté de cela, la diversité du tissu économique nous semble primordiale. L’innovation, le développement de nouveaux secteurs – notamment dans le cleantech – ainsi que de continuer à favoriser une économie circulaire toujours plus forte, sont les lignes directrices pour le futur sur lesquelles nous travaillons déjà.