Le Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds est en pleine transformation! Un café des musées animera bientôt le rez-de-chaussée, tandis qu’un nouvel ascenseur servira de liaison entre le Musée international d’horlogerie et le Musée d’histoire. Ce dernier traverse ainsi de profonds changements, d’autant plus que l’exposition de référence actuelle tire sa révérence après onze ans d’exploitation.
Avant de débuter ces travaux de grande ampleur, les salles d’exposition du sous-sol, du rez-de-chaussée et du premier étage doivent être vidées de leurs biens patrimoniaux puis de leur mobilier. Occupant actuellement les vitrines, les objets doivent être soigneusement contrôlés puis emballés pour être transportés et enfin rangés en réserve.
C’est à ce moment-là que les étudiantes et les étudiants en conservation-restauration de première année à la Haute-École Arc (HE-Arc) de Neuchâtel entrent en jeu. Sous la supervision de la conservatrice-restauratrice du musée et de leur enseignant Thierry Jacot, ils et elles apprennent à ouvrir en toute sécurité les vitrines et à manipuler les objets, mettant en pratique l’expérience acquise durant leur première année de formation. L’état de chaque objet est constaté, afin de garder la trace d’éventuelles dégradations suite à leur mise en exposition. Puis, si cela est nécessaire, les élèves procèdent au marquage, c’est-à-dire à l’inscription du numéro d’inventaire sur l’objet. Ceci permet de créer un lien entre le physique, l’objet, et le virtuel, la base de données numériques, qui réunit toutes les informations essentielles. Ces étapes sont suivies de l’emballage des collections. Certains biens demandent des conditionnements spécifiques qui doivent être élaborés avec des matériaux compatibles avec la mise en réserve de biens patrimoniaux ainsi qu’avec leur conservation à long terme. Il s’agit par exemple de boîtes en carton non acide construites sur mesure ou de mousse en polyéthylène découpée afin d’épouser les formes de l’objet.
Cette collaboration entre l’HE-Arc et le Musée d’histoire permet aux personnes en formation d’être mises dans les conditions réelles d’un déménagement de collections tandis que le musée a l’assurance d’avoir ses objets patrimoniaux emballés et prêts au déménagement suite au précieux travail des élèves.
Justine Engelberts, conservatrice-restauratrice Photos : Johanna Castellanos Dubuis